Canton de la Chambre1 100 hab. (Chambrains et Chambrainches), 320 ha, chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, 11 km au NNO de celle-ci, à 450 m, sur la rive droite de l’Arc. Le village profite d’une petite plaine dégagée dans un site de confluence du Sillon interne des Alpes, où convergent le Glandon venant du sud-ouest et le Bugeon qui vient du col de la Madeleine au nord-est; il a une gare et une coopérative laitière. L’hydroélectricité y a fixé une usine d’électrochimie du groupe Total, qui fabrique des solvants (Arkema, 190 sal.). Le finage communal se limite au fond de vallée, où passent N 6, A 43 et voie ferrée vers l’Italie. La commune avait 720 hab. en 1954 et sa population augmente lentement; elle a gagné une cinquantaine d’habitants de 1999 à 2006. Le canton a 6 200 hab., 14 communes, 27 593 ha dont 8 013 de bois; limitrophe du département de l’Isère, il s’étire le long du Sillon interne sur 32 km SO-NE. Trois autres villages partagent la petite plaine de La Chambre: Saint-Avre (650 Saint-Avrains et Avrainches, 364 ha) du même côté juste au sud à 460 m, Saint-Étienne-de-Cuines (1 200 Cuinains et Cuinanches, 2 050 ha dont 750 de bois) à 470 m et Sainte-Marie-de-Cuines (590 Cuinains et Cuinanches, 1 495 ha dont 1 000 de bois) sur la rive gauche à 490 m, au débouché de la grande vallée du Glandon; sa population est montée à 700 hab. en 2002. Leur population croît depuis la guerre. Saint-Avre a gagné 70 hab. de 1999 à 2005, Sainte-Marie 150 (+26%). Saint-Étienne, qui vient d’en perdre au contraire 20 entre 1999 et 2007, est dotée d’un collège public et de l’abattoir de Maurienne; son finage atteint à l’ouest la crête de Belledonne au pic du Frêne (2 807 m); celui de Sainte-Marie monte au sud au Grand Châtelard (2 144 m). De Saint-Étienne part une conduite souterraine alimentée par l’Arc, qui va jusqu’au lac de Flumet à Allevard (18 km) en traversant le massif de Belledonne; elle se prolonge en amont sur 8 km depuis Pontamafrey; la commune était montée à 1 600 hab. en 1931 au moment des grands travaux. Un accès autoroutier est ouvert à Sainte-Marie pour l’ensemble du petit bassin. En aval, le grand versant du massif de Belledonne relève de la commune de Saint-Rémy-de-Maurienne (980 Rémiliens, 4 426 ha dont 3 000 de bois), dont le village est à 6 km NNO de La Chambre, à 420 m, et qui n’était que Saint-Rémy jusqu’en 1962. C’est la commune la plus industrielle du canton, qui a reçu une usine Spirel fabriquant des moteurs pour volets roulants et appartenant au groupe savoyard Somfy (260 sal.), ainsi que l’usine Gate (70 sal.) au groupe états-unien United Technological, qui fabrique des ventilateurs pour automobiles; le transporteur modanais Jacquemmoz y a aussi une base de 110 employés. La population communale a culminé à 1 050 hab. en 1925, et un peu augmenté depuis le minimum de 1982 (820 hab.) Au nord-est de La Chambre, la large vallée du Bugeon monte jusqu’au col de la Madeleine (1 993 m), entre les massifs de la Lauzière au nord et celui de la Vanoise à l’est; il est franchi par une route fort sinueuse qui mène en Tarentaise. Les communes de Montgellafrey (80 Colombins, 1 936 ha dont 401 de bois), dont le village est à 1 050 m, et surtout de Saint-François-Longchamp (200 Inversaires, 1 297 ha) dont le village est à 1 450 m se partagent inégalement les champs de neige de Longchamp, dominés par le pic du Cheval Noir (2 832 m), et qui offrent 28 pistes (57 km) de ski alpin, assorties de 16 remontées mécaniques. Montgellafrey n’a pas cessé de se dépeupler depuis ses 950 hab. de 1846, mais elle a 420 résidences secondaires pour 44 résidences principales. Saint-François-Longchamp, qui a été détachée de la précédente en 1906 avec 200 hab., était descendue à 96 hab. en 1954 mais a retrouvé le niveau de 200 habitants en 1968 et s’y maintient à peu près depuis; elle a 670 résidences secondaires pour 90 résidences principales. Plus au sud, juste au-dessus de La Chambre, les hauts versants sont dans la commune de Montaimont (140 Taimonins et Taimoninches, 2 835 ha dont 400 de bois), à 1 100 m, dont l’église a de belles coupoles peintes; deux grands cirques y offrent en hiver 40 km de pistes de ski nordique, avec un foyer au hameau de Bonvillard. La commune a 225 résidences secondaires et s’est dépeuplée jusqu’en 1982; elle a eu plus de 1 000 hab. jusqu’en 1921 (1 500 en 1836). Au sud-ouest de La Chambre on monte dans la vallée des Villards. Passé la petite commune de Saint-Alban-des-Villards (50 Villarins et Villarinches, 2 402 ha dont 800 de bois) à 1 100 m, l’extrémité méridionale du canton est tenue par la commune de Saint-Colomban-des-Villards (200 Villarins et Villarinches, 8 112 ha dont 428 de bois), dont le village principal, les Roches, est à 14 km au SO du chef-lieu à 1 100 m. Une route permet de passer dans la vallée iséroise de l’Eau d’Olle par le col du Glandon (1 924 m); la commune déborde un peu de la ligne de partage des eaux entre Arc et Drac au-delà du col, ce qui lui attribue les sources de l’Eau d’Olle et une petite partie amont du grand lac de barrage de Grandmaison. Du col, on atteint aussi l’Arvan au sud-est par le col de la Croix de Fer. Côté Belledonne, la commune atteint 2 908 m au puy Gris au-dessus des Roches et culmine aux aiguilles de l’Argentière au SO (2 916 m); en face, la Tête de Bellard monte à 2 235 m et domine les champs de neige de la Toussuire. Une petite station de ski alpin (13 pistes sur 20 km, 8 remontées) a été équipée à Saint-Colomban, assortie de pistes de ski de fond; elle fait partie de l’ensemble des Sybelles qui règne dans les vallées voisines de l’Arvan. Saint-Alban et Saint-Colomban forment à elles seules la communauté de communes de la vallée du Glandon. La première a eu plus de 1 000 hab. avant 1885 et s’est dépeuplée jusqu’en 1999, gagnant 9 hab. toutefois de 1999 à 2004; elle compte 145 résidences secondaires. La seconde avait 2 200 hab. au début du 19e s., est passée sous les 1 000 après 1911 et connu son minimum en 1975 (160 hab.); elle a perdu 13 hab. de 1999 à 2007, mais elle a 330 résidences secondaires. |