Canton de Lanslebourg-Mont-Cenis660 hab. (Languérins), 9 361 ha dont 786 de bois, chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, 54 km à l’est de Saint-Jean, sur la rive droite de l’Arc à 1 400 m. C’était le village du pied du col du Mont-Cenis (2 081 m), longtemps le principal passage entre Italie et France par les vallées de la Doire Ripaire et de la Maurienne, doté d’un hospice dès 825. La route actuelle (N 6-E 70), qui monte en lacets au-dessus du village, a été ouverte en 1813. La commune s’est agrandie en 1945 d’un territoire réclamé par la France dans la haute vallée de la Cenischia au-delà du col; cinq anciens forts y entourent un haut bassin où a été créé en 1968 le grand lac du Mont-Cenis, long de 5 km, occupant 661 ha et capable de stocker 330 Mm3 derrière un barrage de 95 m de haut et 1 400 m de long. Le nom du Mont-Cenis a été ajouté en 1951. Les crêtes s’élèvent à 3 612 m à la pointe de Ronce, 3 504 m au mont Lamet et 3 385 m au mont Tour à l’est de la commune, 3 313 m au Giusalet et 3 168 m à la Cîme de Bard au sud, 3 162 m au Petit-Mont-Cenis à l’ouest; jardin alpin au col du Mont-Cenis. Sous le col, l’ubac de la vallée de l’Arc est occupé par la forêt d’Arc. Le finage est peu étendu en adret au-dessus du village, où il monte jusqu’à la pointe du Grand Vallon, dans le Parc de la Vanoise, par le vallon du Cuchet où a été ouvert un refuge. La commune a eu 1 600 hab. en 1846; elle est descendue jusqu’à 570 hab. en 1962, a connu un pic au-delà de 1 000 au moment des travaux du barrage (1968) puis est redescendue aussitôt à 530 hab. en 1975; sa population a ensuite un peu augmenté jusqu’en 1990, mais a perdu 40 hab. de 1999 à 2004, retombant à 600 hab. (sdc). Lanslebourg compte toutefois 375 résidences secondaires (260 résidences principales) et a une coopérative laitière. Le canton, frontalier, a 2 600 hab., 7 communes, 61 885 ha dont 3 183 de bois; ses communes forment la communauté de communes de Haute-Maurienne-Vanoise, qui siège au chef-lieu. Lanslevillard (440 Villarins, 3 984 ha dont 876 de bois, à 1 430 m) est la commune voisine de Lanslebourg à l’est, et partage avec elle la station de ski de Val-Cenis, située en ubac sous le col du Mont-Cenis et qui propose 43 pistes et 11 remontées. C’est elle qui a, de loin, le plus de résidences secondaires: 1 140 en 1999, pour 180 résidences principales. Le village de vacances des Marmottières est la seule entreprise à atteindre les 20 salariés (coopérative UES Vacanciel, des mutuelles de l’Ardèche et de la Drôme). La population augmente un peu depuis 1975 (310 hab.). Le territoire communal atteint au SE la pointe de Ronce, et inclut ainsi le glacier de l’Arcelle Neuve; elle monte jusqu’au Grand Roc Noir (3 582 m), et cet adret est largement occupé par le Parc de la Vanoise; il inclut le refuge de Vallombrun et à 2 740 m le grand rocher de la Pierre aux Pieds, ainsi nommé en raison de ses nombreuses cupules. En amont, le canton inclut les deux grandes communes de Bessans et de Bonneval-sur-Arc. Symétriquement, trois villages chefs-lieux de commune s’égrènent en aval de Lanslebourg. Termignon est une très vaste commune dans la Vanoise. Sollières-Sardières (160 Solliérains, 3 331 ha dont 1 000 de bois), dont la mairie est à 1 270 m, associe deux villages de fond de vallée, Sollières l’Endroit et Sollières l’Envers, à 8 km en aval de Lanslebourg, et Sardières perché au-dessus de la rive droite, 4 km plus loin vers le SO. La commune offre un musée local et la visite des grottes de Balmes, ainsi qu’un aérodrome très fréquenté, doté d’une piste gazonnée de 700 m et d’un aéroclub. Vers l’ouest, son finage monte à la pointe de Pas Rosset (3 301 m) sous la Dent Parrachée, sur un versant d’adret traversé par le GR 5; vers l’est, il atteint le Petit Mont-Cenis et le fort de Montfroid (2 822 m, panorama), redescendant même un peu dans le vallon de Bellecombe au-delà de l’ancienne frontière. La commune a eu jusqu’à 740 hab. en 1846, et un minimum de 140 autour de 1970; elle a gagné une trentaine d’habitants de 1999 à 2006 et y ajoute 120 résidences secondaires. Bramans (380 Bramanais, 9 226 ha dont 1 460 de bois) est à 14 km au SO et en aval de Lanslebourg, à 1 220 m, à l’entrée du défilé qui la sépare de Modane. Limitée à la rive gauche de l’Arc, elle atteint la frontière au SE et englobe tout le bassin de l’Ambin, qui conflue avec l’Arc au pied du village. Son territoire se divise en quatre petits bassins. Le plus occidental, qui débouche au village même, est celui de la Bramanette, qui dévale du pic de même nom (3 286 m, refuge dans le vallon). À l’est s’enfonce la vallée d’Étache, dominée au SE par la Rognosa d’Étache (3 737 m), à la frontière. Plus à l’est, la principale vallée est celle d’Ambin, dominée par la pointe Ferrand (3 365 m), le mont d’Ambin (3 378) et la dent d’Ambin (3 372). Le cirque est orné par le glacier du Grand Sommeiller et le lac rond du Fond d’Ambin, et abrite le refuge d’Ambin. Enfin, tout à l’est, le petit berceau de la Savine mène au col Clappier (2 477 m), sous le mont d’Ambin et le Giusalet (3 313 m). Les trois berceaux occidentaux sont connectés par la vallée ONO-ESE que suit l’Ambin, boisée, habitée et desservie par une petite route; hameau du Planey, ancien prieuré d’Extravache, double station de ski nordique au Planey (5 pistes, 27 km) et près du village-centre (5 pistes, 21 km), un téléski pour le ski alpin. Bramans a deux villages de vacances et trois centres de vacances, une via ferrata et un site de parapente. Elle avait 290 résidences secondaires (156 résidences principales) en 1999. Sa population s’est abaissée de 930 hab. en 1861 à 350 en 1962, est montée à 730 en 1968 pour redescendre aussitôt à 230 en 1975; elle augmente depuis. On nomme tunnel du mont d’Ambin le futur tunnel de base de la liaison ferroviaire Transalpine (53 km), qui passera sous la commune et débouchera en Italie un peu au nord de Suse, en France à Saint-Jean-de-Maurienne. 320 hab. (Bessannais), 12 808 ha dont seulement 360 de bois, commune du département de la Savoie dans le canton de Lanslebourg-Mont-Cenis. Le village, à 1 740 m, est à 13 km ENE du chef-lieu, sur la rive gauche de l’Arc. Au nord, dans le Parc de la Vanoise, le finage monte à la pointe de Méan Martin (3 330 m) et inclut le glacier de Méan Martin, qui occupe la paroi d’un petit cirque suspendu. Au sud, il est beaucoup plus étendu, et va jusqu’à la frontière. Il y est divisé en deux grandes vallées. À l’est, celle d’Avérole est en S et va au nord-est jusqu’à l’Albaron (3 637 m), qui domine les glaciers du Grand Fond et du Colerin; puis à l’est, sur la crête frontière au-dessus du glacier d’Entre-Deux-Ris, à la pointe du Colerin (3 475 m) et à la Bessanese (3 592 m); au sud-est, l’Ouille d’Arbéron (3 563 m) et la Croix Rousse (3 541 m) dominent les glaciers d’Arnes et du Baounet. La courte crête de la pointe de la Lombarde (3 164 m) et de l’Ouille du Favre (3 415 m) sépare séparent le cirque du Baounet de celui de la Lombarde à l’ouest, dominé par le glacier derrière le Clapier et la pointe du Ribon (3 527 m) et entrouvert par le col de l’Autaret à 3 072 m. L’autre vallée, rectiligne et plus étroite, est celle du Ribon, qui descend droit vers Bessens, et reste suspendue au-dessus du village. Elle mène au glacier de Rochemelon et à la pointe de Novalèse (3 356 m), qui précède le Rocciamelone (3 538 m). La Roche Michel (3 429 m), le mont Lamet, le glacier du Vieux et le pic de Ronce jalonnent la crête occidentale. Sur le versant oriental, la grande crête qui sépare les deux vallées porte le point culminant de la commune à la pointe de Charbonnel (3 752 m), d’où descend vers le nord le glacier de même nom. C’est à l’entrée de la vallée d’Avérole que se situe la petite station de ski de Bessans (4 pistes et 4 remontées), sur le versant oriental; un peu plus haut mais en fond de vallée, hameau et refuge d’Avérole. Bessans a dépassé 1 100 hab. à plusieurs reprises au cours du 19e s.; sa population est tombée à 380 hab. en 1954 puis, après une reprise à 510 hab. en 1968, est allée jusqu’à moins de 250 hab. en 1975; elle augmente lentement depuis. En 1999, elle avait 460 résidences secondaires (150 résidences principales); coopérative laitière. 250 hab. (Bonnevalains), 8 272 ha dont seulement 11 ha de bois, commune du département de la Savoie dans le canton de Lanslebourg-Mont-Cenis. Elle est la dernière de la Maurienne, aux sources de l’Arc; c’est aussi la commune la plus orientale du département et de toute la région Rhône-Alpes. Le village, à 1 835 m, est à 20 km en amont de Lanslebourg, au NE. Au-delà, la route emprunte vers le nord le profond vallon de la Lenta et grimpe jusqu’au col de l’Iseran (2 764 m) qui donne accès à Val-d’Isère et à la Tarentaise. Le col est dominé à l’ouest par la pointe des Lessières (3 041 m). À l’est du col, se dresse l’aiguille Pers au-dessus des glaciers du Grand Pisaillas et des Montets. La Grande Aiguille Rousse (3 482 m) marque le passage de la frontière, que la limite communale suit vers l’est jusqu’à la Levanna (3 619 m), puis vers le sud jusqu’à la Ciamarella (3 549 m). L’Albaron, un peu en avant de la frontière, est le point culminant de la commune, à 3 637 m. Toute une série de glaciers collent à la crête frontière: ceux des Sources de l’Arc, du Mulinet, du Grand Méan, et le grand glacier des Évettes entre Ciamarella et Albaron; la crête entre Bonneval et Bessens s’orne des glaciers du Grand Fond et du Vallonnet. Au-dessus du village en adret, la commune monte au glacier des Roches et à la pointe de Méan Martin. De beaux lacs et le refuge du Caro sont sous la Grande Aiguille Rousse, le refuge des Évettes est face au glacier de même nom. Le village a conservé de belles maisons traditionnelles et il est réputé pour avoir su maintenir un cachet d’authenticité en station familiale; il conserve plusieurs éléments patrimoniaux, dont des chapelles, un oratoire et un vieux pont. Mais pour cela aussi il est très fréquenté. Le ski alpin se pratique près du village en ubac, et aux environs du col de l’Iseran; la commune totalise 19 pistes et 11 remontées et comptait 410 résidences secondaires pour 100 résidences principales en 2006. Le village a une petite centrale électrique et un refuge. Toute la partie nord de la commune en adret est dans le Parc de la Vanoise, à l’exception de la station de l’Iseran. La mention «sur Arc» date de 1899. La population a culminé à 420 hab. en 1846 et le minimum a été observé en 1962 (130 hab.); le nombre d’habitants n’a pas changé de 1999 à 2006. 430 hab. (Termignonais), 14 903 ha dont 690 de bois), commune du département de la Savoie en Vanoise, dans le canton de Lanslebourg-Mont-Cenis. Le village est à 6 km en aval du chef-lieu, à 1 290 m, au confluent d’un Doron descendant de la Vanoise; il a reçu une Maison du Parc en 2000. La commune est très étendue, et presque entièrement située dans le Parc de la Vanoise, sauf autour du village et sur le petit morceau d’ubac dont elle dispose au SE dans la forêt d’Arc à proximité de Lanslebourg, équipé d’une piste en lacets et de remontées mécaniques. À l’ouest, son territoire monte à la Dent Parrachée (3 697 m) et suit la crête de la Vanoise; il y inclut la plus grande partie du vaste glacier de la Vanoise sous le Dôme de l’Arpont (3 599 m), et ses langues annexes: la Mahure, l’Arpent (refuge), le Pelve sous le mont Pelve (3 278 m). Sous ce riche ensemble confluent deux assez grandes vallées, convergeant en un étroit et profond berceau glaciaire nord-sud suspendu au-dessus du village. La plus septentrionale est celle de la Leisse, qui descend de la Grande Motte (3 656 m); elle est dominée à l’ouest par la Grande Casse (3 852 m), à l’est par la pointe de la Sana (3 436 m); elle est empruntée par le GR 55, qui passe au refuge de la Leisse et au lac de barrage du Plan des Nettes, puis au lac des Nettes, avant de franchir le col de la Leisse (2 741 m) qui donne accès à Tignes. L’autre vallée, qui vient de l’est, forme un ample berceau drainé par la Rocheure. Elle est encadrée au nord par le pic de la Sana, à l’est par le Méan Martin (3 330 m), à partir duquel se succèdent en ubac, vers le sud-ouest, les glaciers des Roches Blanches, du Gefret, du Vallonbrun et du Vallonnet; le Grand Roc Noir domine ce dernier. À l’entrée des deux vallées ont été aménagés les refuges du Plan du Lac et d’Entre Deux Eaux. Une petite route pénètre dans la vallée de la Rocheure, donnant accès au refuge de la Femma. Termignon a eu jusqu’à 1 500 hab. en 1821 et s’est dépeuplée jusqu’en 1975 (340 hab.). Elle a plus de résidences secondaires (220) que de résidences principales (170). |