Canton de Moûtiers4 600 hab. (Moutiérains) dont 490 à part, 316 ha, chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement d’Albertville, 28 km au SSE de celle-ci. La ville est à 480 m d’altitude sur la rive droite de l’Isère, dont la vallée dessine un coude marqué en passant d’une direction NE-SO à une direction SE-NO, et s’élargit un peu dans la zone de confluence des Dorons de Bozel et de Belleville. Cette situation en a fait depuis longtemps un chef-lieu, jadis nommé Darentasia, qui donna le nom de la Tarentaise, avant de prendre celui du monastère (moustier). La ville est ainsi dotée d’une cathédrale composite et d’un palais archiépiscopal du 17e s. Moûtiers offre un musée régional, un musée d’histoire et d’archéologie, et organise un festival de musique et d’art baroques, des rencontres musicales, un salon de peinture et sculpture. Elle a un collège public et un privé, deux lycées publics dont un professionnel, et un hôpital public de plus de 100 lits associé à celui d’Albertville (800 lits en tout). Le ski se pratique en ubac à l’est (3 remontées mécaniques). Le CIRTV, centre international de radiotélévision installé pour les jeux Olypiques, construit en 1992 en structure d’acier, a été transformé en un ensemble de 139 appartements. Moûtiers n’a guère d’industrie mais accueille une coopérative laitière produisant du beaufort, les supermarchés Champion (120 sal.) et Atac (Auchan, 45 sal.), un spécialiste d’équipement hôtelier (Bos, groupe Euro CHR, 80 sal.): miroiterie Grolla (25 sal.), installations électriques de la Lyonnaise des Eaux (Chevalier, 65 sal.); cabinets de gestion d’immeubles (GSI, 40 sal.), géomètres Duboin-Burnier (30 sal.), de gestion fiscale FAI (Fiscalité audit international, 35 sal.), d’ingénierie (Compagnie générale d’ingénierie, 30 sal.), d’assurances (Trassard, 25 sal.); nettoyage A4 Services (50 sal.); maçonnerie Malara (35 sal.); transports Transavoie (50 sal.). La commune a eu plus de 2 000 hab. dès le milieu du 19e s., 2 600 à la fin, un peu plus de 3 000 en 1950 et sa population a crû jusqu’en 1982 avant de se tasser légèrement; elle a perdu plus de 200 hab. entre 1999 et 2006. Le canton a 15 900 hab., 16 communes, 46 105 ha dont 7 458 de bois. Il s’allonge sur plus de 40 km du nord au sud, principalement dans le faisceau de plis coincé entre massifs cristallins centraux (la Vanoise) et externes (Lauzière et Grand Mont dans le prolongement de Belledonne). Il atteint au sud l’aiguille de Péclet (3 470 m), au nord le col de la Lauze (2 119 m). Beaucoup plus étendu au sud de l’Isère qu’au nord, il englobe au sud les bassins du Doron de Belleville, du Morel et de l’Eau Rousse, au nord ceux de Naves et de Glaize, et y ajoute vers l’est une extension jusqu’au mont Jovet (2 558 m). Trois communes se partagent ainsi les versants de l’Isère en amont de Moûtiers. Notre-Dame-du-Pré (280 Praverains, 1 820 ha dont 828 de bois), qui avait 650 hab. en 1846 et dont la population est stable à son plus bas niveau depuis 1980, est juchée à 1 275 m sur le flanc occidental du mont Jovet. On y accède par une étroite route de 10 km aux multiples lacets à partir de Saint-Marcel (680 hab., 876 ha dont 523 de bois), qui est en fond de vallée à 4 km en amont et au NE de Moûtiers, à 537 m, et dont le finage s’étend surtout vers le sud sur le versant de gauche de l’Isère, englobant le hameau perché de Monfort et l’essentiel de la petite station de ski de Moûtiers. Sur le site de Pomblière, où fonctionne aussi une centrale électrique, la commune abrite une usine de métaux spéciaux, créée sous le nom de La Volta en 1898, devenue MSSA (Métaux Spéciaux en 1972 et produisant sodium, vanadium, chlore et autres métaux; elle est passée sous la coupe d’Ugine en 1922, puis de PUK (Pechiney-Ugine-Kuhlmann) en 1971, avant d’être vendue à International Alkaline en 1997, laquelle est entrée dans le giron de la Royal Bank of Scotland en 2001; elle emploie 220 sal. et elle est accompagnée d’une fabrication de phosphure d’indium pour l’électronique (InPact, 50 sal.). La population de Saint-Marcel s’était élevée de 380 hab. en 1896 à 1 100 en 1962 en liaison avec l’emploi industriel; elle a diminué ensuite jusqu’en 1999, mais vient de reprendre une dizaine d’habitants entre 1999 et 2006. Hautecour (280 Hautacortains, 1 165 ha dont 245 de bois) est en altitude à 1 100 m sur le versant droit, juste au nord de Moûtiers. La commune compte une série de hameaux dispersés et s’étire en lanière vers le nord sur 8 km, jusqu’au Quermoz (2 296 m); elle a gagné une vingtaine d’habitants de 1999 à 2005. Salins-les-Thermes (970 Salinois, 417 ha dont 216 de bois) complète Moûtiers juste en amont, à moins de 2 km et à 493 m, entre les confluents de l’Isère et des deux Dorons. Le nom indique la double originalité historique du village. Les salines royales, toutefois sur le territoire de Moûtiers, ont été exploitées du 16e s. à 1866; le premier établissement thermal a été construit en 1841. Rénovée, la station utilise ses eaux chaudes (33°C) à gros débit, en liaison avec l’établissement voisin de Brides-les-Bains dont elle dépend. La commune accueille une entreprise de couverture-étanchéité Favorio (45 sal.), un supermarché U (50 sal.), le nettoyage Solonet (50 sal.). Le nom de Salins a été prolongé en 1926; la commune n’avait alors que 230 hab. et sa population a augmenté ensuite, surtout de 1954 à 1975 (1 100 hab.) avant de diminuer; elle s’est stabilisée entre 1999 et 2007. En aval de Moûtiers, les reliefs au nord de l’Isère sont principalement partagés entre les communes d’Aigueblanche et La Léchère; néanmoins, tout en aval, Feissons-sur-Isère (510 Feissonais, 1 210 ha dont 668 de bois), village de fond de vallée à 11 km NO de Moûtiers à 410 m, étend son finage au nord-est jusqu’au Bizard à 2 507 m dans le massif du Grand Mont; elle a gagné 45 hab. entre 1999 et 2005. En face, l’ancienne commune de Pussy est intégrée à La Léchère. Un peu plus loin sur le flanc est du massif de la Lauzière, sous le Combe Brassin (2 499 m), Bonneval (100 Bonnevalains, 1 958 ha dont 700 de bois), à ne pas confondre avec Bonneval-sur-Arc, est un petit village perché à 1 008 m sur le versant gauche de l’Eau Rousse, qui eut 600 hab. en 1846 et s’est dépeuplé jusqu’en 1999, mais vient aussi une gagner une dizaine d’habitants (1999-2005). Son finage atteint à peine le fond de vallée de l’Isère près de Notre-Dame de Briançon. Le reste des versants et vallées au sud de l’Isère est occupé par les communes des Avanchers-Valmorel, La Léchère et Aigueblanche et par leurs satellites de Saint-Ouen et Le Bois; et, plus encore, par l’ensemble du bassin de Saint-Martin-de-Belleville. C’est par là que le canton de Moûtiers se signale parmi les grands champs de ski alpins, avec les stations de Valmorel, les Ménuires et Val Thorens. 2 700 hab. (Aigueblancherains), 1 967 ha, commune du département de la Savoie dans le canton de Moûtiers, juste en aval du chef-lieu à 460 m. Étroitement associée aux activités industrielles de sa voisine d’aval La Léchère, elle est plutôt résidentielle mais se signale également par ses commerces et ses productions énergétiques. Elle abrite l’établissement thermal de la Léchère (85 sal.) et son hôtellerie (25 sal.) et comptait 300 résidences secondaires en 1999. Elle a deux grosses usines de carbone et graphite de Carbone Savoie (250 sal.) et de ferrosilicium Ferropem (190 sal.); magasins Super U (35 sal.), jardinerie et espaces verts Martoia (30 sal.), maçonnerie EGBT (30 sal.), ateliers de charpente. Un barrage a été construit sur l’Isère juste en amont d’Aigueblanche, aux Échelles d’Hannibal, en 1954; il établit une chute de 23 m et retient un plan d’eau de 15 ha. Le nom des Échelles évoque la légende d’un passage hypothétique d’Hannibal et de ses éléphants dans leur traversée des Alpes; du moins signale-t-il une sorte de gué où a pu s’accrocher le barrage, dans la cluse même où l’Isère se fraie un passage entre Moûtiers et Aigueblanche et qui correspond au pli calcaire le plus oriental du Sillon intérieur. La route N 90 a été dédoublée et une moitié passe en tunnel dans cette cluse, dite aussi des gorges du Pont Séran. L’usine électrique souterraine voisine est alimentée aussi par une conduite souterraine de 16 km venant de la vallée des Encombres au sud. Depuis la fusion avec Villargerel (200 hab.) et Grand-Cœur (500 hab.) en 1971, le territoire communal monte au nord jusqu’au Quermoz (2 296 m), englobant plusieurs villages dont Villaudry et Navette; il contient le petit lac du Gazon sous le Quermoz. Le finage s’étend aussi un peu sur l’ubac au sud-ouest, au-dessus des hameaux de Bellecombe-Tarentaise qui prolongent Aigueblanche sur la rive gauche de l’Isère, depuis la même opération de fusion de 1971, Bellecombe ayant alors 450 hab.; base de loisirs du Morel sur l’Isère. La fusion de 1971 a fait passer Aigueblanche de 970 hab. à 3 100, mais la population a diminué depuis, puis a regagné 300 hab. de 1999 à 2007. Deux petites communes restées indépendantes encadrent sur le versant d’ubac le territoire d’Aigueblanche, Saint-Oyen (200 Saint-Oyennais, 211 ha) au NO près de La Léchère à 600 m, Le Bois (280 Velborains, 555 ha dont 350 de bois) au sud à 650 m, qui toutes deux ont gagné récemment quelques habitants - presque 50 de 1999 à 2006 pour Le Bois. Le finage du Bois s’orne en hauteur du petit lac de barrage du col de la Coche, à 1 400 m, qui fait partie de l’aménagement hydraulique de la centrale d’Aigueblanche; il peut stocker 2 Mm3, permettant à l’usine de fournir un apport supplémentaire quasi immédiat de 300 MW en pointe; le barrage, terminé en 1975, a 35 m de haut et 150 de long et le plan d’eau occupe 9 ha. Aigueblanche est le siège de la communauté de communes des Vallées d’Aigueblanche, qui groupe 3 communes et 5 200 hab.; les autres sont La Léchère et Les Avanchers-Valmorel, laquelle avait été réunie à Aigueblanche de 1972 à 1987. 720 hab. (Avancherains), 2 193 ha dont 541 de bois, commune du département de la Savoie dans le canton de Moûtiers, à 1 150 m. Elle est ainsi nommée depuis qu’en 1988 a été rétablie l’ancienne commune des Avanchers, précédemment réunie à Aigueblanche en 1972. Cette recréation doit évidemment tout au succès de la station de ski de Valmorel, qui occupe le haut bassin du Morel, affluent de l’Isère. Les crêtes montent à 2 592 m à la pointe du Mottet, proche du Cheval Noir, et 2 559 m à la pointe du Niélard. La station, qui offre 55 pistes (93 km) et 35 remontées, et emploie 90 personnes (groupe Sofival), est au-dessus de l’ancien village des Avanchers, lui-même à 11 km au-dessus et au SSO d’Aigueblanche. Le domaine s’étend à l’ouest sous le col de la Madeleine et au nord à Doucy et Combelouvière, qui sont dans la commune de La Léchère; musée des traditions au hameau de Quarante Planes, village Pierre et Vacances Maeva (20 sal.). La commune comptait 2 150 résidences secondaires en 1999, pour 320 résidences principales. Elle a gagné une cinquantaine d’habitants de 1999 à 2007. 1 800 hab. (Lécherains), 10 286 ha dont 389 de bois, commune du département de la Savoie dans le canton de Moûtiers, dont le centre est à 7 km NO du chef-lieu dans la vallée de l’Isère, à 440 m. Elle tient l’entrée d’un second défilé en aval de celui d’Aigueblanche, et partage avec celle-ci un petit bassin aéré entre les deux étroits. Elle se signale à la fois comme station thermale et par son ensemble industriel. La première, orientée vers la rhumatologie et la phlébologie, relève du groupe Thermalliance et emploie une centaine de personnes; elle ferme en hiver. Le second se limite à la grosse usine de graphite Ucar, au groupe états-unien Graftech GTI, qui emploie 590 personnes, depuis la fermeture de l’usine d’électrométallurgie d’Alcan, spécialiste de ferro-alliages (200 sal.); s’y ajoutent une menuiserie Nantet (25 sal.) et les transports Nantet Locabennes (35 sal.). La commune succède à celle de Notre-Dame-de-Briançon et a pris en 1972 le nom d’un hameau du fond d’Isère, en raison d’une fusion complexe qui lui a donné une toute autre étendue, et une forme étrange. Se sont ajoutées en effet Petit-Cœur et Naves côté nord, Doucy et Pussy au-dessus du versant gauche de l’Isère, et Celliers assez loin en montagne au sud-ouest. Ces anciennes communes avaient en 1999 respectivement 560 et 90 hab., 370 et 290, et 34 seulement pour Celliers, qui forme une enclave séparée du reste. Ce dessin tient à ce que les communes voisines de Bonneval et Saint-Oyen ont refusé la fusion. Ainsi, au nord-est, le finage s’étend-il loin dans les vallées parallèles du Grand Nant de Naves et de la Grande Maison, la première ample et habitée, la seconde très étroite et boisée. Le territoire communal va jusqu’à la pointe de Riondet (2 357 m) qui domine le col de la Lauze (2 119 m) menant au lac de Saint-Guérin et à Arêches en Beaufortain, et à l’est à la pointe du Dzonfié (2 455 m); Naves est équipée pour le ski de fond. Vers le nord-ouest, l’ancien finage de Pussy procure à la commune un vaste domaine au-dessus de Feissons-sur-Isère, sur le flanc NE du massif de la Lauzière, où les altitudes atteignent 2 483 m au mont Bellacha. Également au sud de l’Isère, l’ancien finage de Doucy apporte un élément de plateau entre le talweg de l’Eau Rousse au NO et celui du Morel au SE, où les villages de Doucy et de Combelouvière offrent de belles surfaces de ski nordique; un musée des traditions est ouvert au hameau de Raclaz. Enfin, tout en amont du bassin de l’Eau Rousse, la grande enclave rectangulaire de Celliers occupe le flanc oriental du massif de la Lauzière, dominé par le pic éponyme, qui monte à 2 829 m. Une route se faufile sur ce versant le long de l’Eau Rousse, mettant le hameau de Celliers à 17 km du centre de la commune, et se poursuit vers Saint-François-Longchamp et La Chambre par le col de la Madeleine (1 993 m). Une station de sports d’hiver fonctionne sous le col et le pic, reliée à sa voisine plus connue de Valmorel, dans la commune des Avanchers-Valmorel. La Léchère a eu une population très fluctuante: 220 hab. en 1886, 580 en 1911, 1 250 en 1954 mais seulement 840 en 1968, un pic à 2 300 hab. en 1975 et un sensible déclin depuis. Elle avait 820 résidences secondaires (740 résidences principales) en 1999. 2 600 hab. (Bellevillois), 16 179 ha dont 1 089 de bois, commune du département de la Savoie dans le canton de Moûtiers, 19 km au sud du chef-lieu à 1 400 m. Son territoire, long de 18 km et figurant dans la zone périphérique du Parc de la Vanoise, occupe tout le haut bassin du Doron de Belleville. Il y atteint 3 561 m à l’aiguille de Péclet et 3 135 m à la cime de Caron, qui encadrent le cirque terminal, ourlé par les glaciers de Péclet de Thorens. Dans le cirque s’est établie la station de ski de Val Thorens, reliée au sud à celle d’Orelle et plus généralement à l’ensemble des Trois Vallées, qui se veut «la plus moderne d’Europe», avec trois funitels et un débit horaire de près de 60 000 skieurs pour 30 remontées. La route atteint Val Thorens à 17 km au SSE du centre communal. Entre les deux a pris place la station des Ménuires, assez tôt reliée à Méribel par les remontées mécaniques montant au roc des Trois Marches (2 679 m), et qui fut l’un des sites olympiques. Le cirque de Thorens voisine au SO avec celui du Lou, agrémenté du lac et du refuge du Lou et montant au sud jusqu’au mont Bréquin (3 135 m); une télécabine va des Ménuires à la pointe de la Masse (2 804 m) d’où l’on a une vue très étendue sur la Vanoise. Le finage comprend encore à l’ouest, dans la zone des plis du Sillon interne, la large vallée NNE-SSO des Encombres, dont le torrent rejoint celui de Belleville à Villarbon, juste au-dessous de Saint-Martin; il est dominé au SO par le Grand Perron des Encombres (2 825 m); les cols des Encombres (2 342 et 2 325 m) mettent en communication par sentiers avec Saint-Michel-de-Maurienne; mais la vallée des Encombres est déserte et n’est pas aménagée pour les sports d’hiver. La commune de Saint-Martin est le siège de la Sévabel (130 sal.), à la Compagnie des Alpes, filiale de la Caisse des Dépôts, qui gère les remontées des Ménuires; celles de Val Thorens relèvent de la Setam (200 sal.). Le Club Méditerranée y a un village aux Ménuires (Rébenty 2000, 60 sal.); le restaurant le Galoubet a 30 salariés, les hôtels le Portillo et le Bel Horizon-Funitel 25, le Novotel de Val Thorens, le Val Thorens et le Saint-Martin 20; la résidence VVF Vacances affiche 70 salariés; Pierre et Vacances Maeva exploite l’hôtel Altitude (40 sal.) et la résidence les Temples du Soleil (30 sal.); magasin Ski Shop (40 sal.). En 1971, le finage de Saint-Martin s’est augmenté en aval de celui de Saint-Laurent-de-la-Côte, qui est sur le versant droit du Doron des Belleville, juste face à Saint-Julien; Saint-Laurent n’avait plus guère que 80 hab.; la population de Saint-Martin avait atteint 2 500 hab. en 1821, puis était descendue jusqu’à moins de 1 100 hab. en 1962; elle a fortement augmenté depuis, et encore gagné 550 hab. (et plus de 300 résidences principales) de 1999 à 2004, passant largement le niveau des 3 000 hab.; en outre, Saint-Martin enregistre 11 100 résidences secondaires en 2004, l’un des plus hauts contingents des Alpes. À l’ouest de la commune de Saint-Martin-de-Belleville, celle de Saint-Jean-de-Belleville (420 Saint-Jeannais, 5 960 ha dont 518 de bois) s’étire sur 16 km dans la vallée du Nant Brun, qui rejoint le Doron de Belleville juste au-dessous de Saint-Jean; le village, à 1 050 m, est sur la route de Saint-Martin, à 14 km de Moûtiers et 5 km de Saint-Martin. Le territoire communal culmine à l’ouest à 2 832 m au Cheval Noir, et atteint au sud le Grand Coin (2 730 m) et le haut col du Bonnet du Prêtre (2 461 m) qui donne accès à Saint-Jean-de-Maurienne; il est dépourvu d’aménagement pour les sports d’hiver. Une conduite souterraine qui prend les eaux du torrent des Encombres traverse toute la commune et débouche au-dessus d’Aigueblanche. La commune n’a que 250 résidences secondaires et sa population a peu augmenté depuis le minimum de 360 hab. en 1982, mais elle vient de gagner une soixantaine d’habitants supplémentaires entre 1999 et 2005; elle en eut 1 400 en 1836. En aval du village, le territoire communal de Saint-Jean se tient sur le versant de gauche du Doron de Belleville. Il y jouxte celui de la petite commune de Fontaine-le-Puits (120 Fontanais, 447 ha), à 1 030 m, commune qui n’a jamais atteint 300 hab. et n’en avait plus que 89 en 1975. Saint-Jean et Fontaine font face à Villarlurin (300 Villarluranais, 545 ha dont 291 de bois), commune d’habitat très dispersé sur le versant droit du Doron de Belleville et dont le village principal à 630 m, domine de peu le confluent du Doron et de l’Isère près de Salins-les-Thermes. Son finage atteint 2 093 m au Dos du Crêt Voland et sa population est en léger progrès (275 hab. en 1982, +15 hab. de 1999 à 2004). |