Cantons d'Albertville18 200 hab. (Albertvillois) dont 850 à part, 1 754 ha dont 307 de bois, sous-préfecture du département de la Savoie, 49 km ENE de Chambéry, au confluent de l’Isère et de l’Arly dans le Sillon alpin, au début de la Combe de Savoie. Elle exploite une excellente position de carrefour. La vieille ville, qui servit de citadelle sur la route de Turin, est petite et perchée au-dessus de la confluence, et lui doit son nom de Conflans. Une ville nouvelle s’était formée sur la rive droite de l’Arly autour de l’hôpital. Conflans et L’Hôpital ont été fusionnées en 1835 et ont pris alors le nom d’Albertville en l’honneur du roi de Sardaigne Charles-Albert. Conflans conserve deux portes de ville, dites Tarine et de Savoie, le Château Rouge et la Maison Rouge qui sont de brique et datent surtout du 14e siècle, une tour Ramus du 15e s., une église du 18e s., des maisons anciennes et des rues étroites. Le musée d’art et d’histoire est logé à la Maison Rouge; le château Manuel de Locatel (16e s.) est sur la côte qui descend vers l’Arve et L’Hôpital. L’ancienne Hôpital s’est très étalée depuis le 19e siècle, rassemble l’hôtel de ville dans un beau bâtiment du 16e siècle, le palais de justice, le centre hospitalier, la gare et de nombreuses administrations, ainsi que les installations des jeux Olympiques d’hiver de 1992: la halle olympique, affectée au «Centre national de formation et d’entraînement des équipes de France de sports de glace», avec la patinoire, l’anneau de vitesse devenu palais omnisports, le Dôme transformé en centre culturel; un musée est consacré aux JO. Albertville a trois collèges et deux lycées publics dont un professionnel, un collège et deux lycées privées dont un professionnel. L’hôpital est de 280 lits médicaux (570 en tout), ce qui en fait le second du département; la ville a aussi un centre d’aide par le travail, un centre pour alcooliques, une maison de retraite Orpea (35 sal.). L’activité de la ville est surtout tertiaire et sa principale entreprise privée est l’hypermarché Géant Casino (240 sal.); il est accompagné de supermarchés Champion (50 et 40 sal.), Metro (40 sal.), Intermarché (25 sal.), Decathlon (40 sal.), hôtel le Roma (Hôtelière de Savoie, 45 sal.). Suivent les entreprises de traitement des eaux de la Lyonnaise des Eaux (150 sal.) et Edacere (50 sal., groupe Veolia), une société de nettoyage (CFD, 130 sal.), une de travaux publics (groupe Colas, 90 sal.); laboratoire d’analyses médicales Fournet Schemitick (50 sal.), charpentes et couverture Dubourgeat (40 sal.), transports de voyageurs Faure (35 sal.). L’industrie proprement dite n’apparaît qu’avec les outils coupants Tivoly (65 sal.), l’électronique Optelec (50 sal.), les vérins SSVH (Savoisienne, 35 sal.), les vêtements de sport Sportvet (35 sal.), les emballages métalliques légers Cebal (groupe Alcan, 25 sal.). Le territoire communal monte à l’est jusqu’à la Roche Pourrie (2 036 m) qui domine le versant de confluence, protégé par le fort du Mont. Albertville a eu 4 000 hab. en 1861, 6 200 en 1901, 8 400 en 1954 et a doublé sa population ensuite, atteignant 17 000 hab. en 1975; puis elle est restée à ce niveau. Le maire est Albert Gibello, UMP. La communauté de communes de la région d’Albertville, ou Coral, groupe 18 communes et 39 300 hab. L’Insee donne assez curieusement l’unité urbaine pour égale aux cantons (31 100 hab.), l’aire urbaine pour 35 400 hab. L’arrondissement a 101 400 hab., 9 cantons, 82 communes, 246 614 ha. Les 2 cantons ont 31 100 hab., 16 communes, 19 862 ha dont 9 899 de bois; ils pénètrent en Tarentaise, atteignant à l’est le Grand Mont (2 686 m) et au SO le Grand Arc (2 482 m), et s’accrochent aux escarpements des Bauges où ils atteignent la Belle Étoile (1 852 m) et la Dent de Cons (2 062 m). Ces deux sommets dominent les communes de Mercury et Gilly-sur-Isère. En face, Grignon (1 700 Grignolains, 929 ha dont 650 de bois) est une banlieue méridionale d’Albertville, serrée au pied du versant oriental de la Combe de Savoie, où son finage monte à 1 662 m dans les forêts de Ronne et de Darbelay, au nord du massif cristallin du Grand Arc. Grignon n’avait que 400 hab. en 1926, 600 en 1954, et sa population s’est mise à croître à partir de là; elle a gagné 220 hab. entre 1999 et 2004. Dans la haute vallée de l’Isère en Tarentaise, empruntée par la N 90 à quatre voies et la voie ferrée rive droite, la petite et tortueuse D 66 rive gauche, six villages se succèdent, trois de chaque côté. Au sud à 13 km SSE d’Albertville, se font face à gauche Rognaix (380 Rognairains, 898 ha dont 731 de bois), dont le territoire très étroit monte au col de Basmont (1 791 m) entre les massifs du Grand Arc et de Lauzière, et Cevins (700 Cevinois, 3 266 ha dont 2 500 de bois), dont le finage nettement plus étendu atteint au NE le Grand Mont dans le Beaufortain. Plusieurs petits lacs naturels d’altitude sont au pied du Grand Mont et du Comborsier (2 534 m). Cevins, qui a perdu une trentaine d’habitants entre 1999 et 2005, a un négoce de bois et boissons (Hybord, 25 sal.), un atelier de métallerie et matériaux composites (Polygraphite, 20 sal.), un transporteur (Guillemin-Raymond, 25 sal.), Rognaix une scierie (Srs, 30 sal.). Saint-Paul-sur-Isère (580 Saint-Paulains dont 140 à part, 2 093 ha dont 531 de bois) et Esserts-Blay (670 Blaychérains, 1 551 ha dont 1 021 de bois), à 13 et 11 km d’Albertville, se partagent la plus grande partie du versant oriental du Grand Arc où s’éparpillent leurs chalets. La première héberge un collège privé avec internat; la seconde est plus haute que les précédentes, à 650 m; nettoyage Hyères (30 sal.), maison de retraite Medica (20 sal.). Esserts-Blay a gagné une cinquantaine d’habitants entre 1999 et 2005. Sur la rive droite, La Bâthie est le plus gros village. Tours-en-Savoie (770 Tourserains, 1 537 ha dont 408 de bois) lui succède à 5 km en amont du chef-lieu et son finage grimpe à l’est sur les pentes dominées par la pointe de la Grande Journée (2 462 m), le Pas de l’Âne où passe un sentier de randonnée, et de la Roche Pourrie. Dans la commune, fabrique d’outils de découpe diamantés du groupe Tivoly (110 sal.), négoce d’engins d’entretien de pistes de ski (Kassbohrer, 35 sal.). La commune n’avait que 360 hab. en 1931; sa population a ensuite augmenté lentement; elle a gagné 70 hab. de 1999 à 2004. 2 100 hab. (Bathiolains), 2 245 ha dont 877 de bois, commune du département de la Savoie dans le canton d’Albertville-Sud, à 8 km SE du chef-lieu sur la rive droite de l’Isère, en Tarentaise. Outre l’usine électrique d’Arbine en amont, elle a reçu en aval la puissante centrale souterraine à laquelle aboutit tout le système hydraulique de Roselend, par une conduite forcée de 2,5 km; celle-ci est alimentée à 1 400 m par une conduite souterraine de 13 km venant du lac de Roselend; les eaux viennent même de plus de 40 km si l’on tient compte de la conduite qui descend du Ruitor. La centrale de La Bâthie est équipée de 6 turbines totalisant 550 MW, capables de fournir en quelques minutes toute leur puissance aux heures de pointe, et qui subissent ainsi plus de 2 000 démarrages par an, selon les besoins du réseau - en moyenne 1 000 GWh/an. La commune abrite l’usine PEM (Pechiney ÉlectroMétallurgie) du groupe Alcan, spécialisée dans les abrasifs réfractaires (135 sal.); entreprise de travaux publics Sotraba (100 sal.), du groupe Spie-Batignolles; métalleries Berthier (35 sal.) et Desbiolles (20 sal.), fromagerie de Tarentaise (30 sal.), magasin Super-U (25 sal.). Au-dessus du village, subsistent des ruines du château de Chantemerle. Le finage monte sur le versant du massif du Beaufortain jusqu’à la pointe de la Grande Journée (2 462 m); le col de la Bâthie (1 892 m) est emprunté par un sentier de randonnée qui mène à la station de neige de Planay, à Arêches et au lac de Saint-Guérin, tous dans la commune de Beaufort. La population communale avait culminé à 1 300 hab. entre 1891 et 1911, a baissé à 1 100 hab. dans les années 1930 et augmente depuis - mais seulement de 50 habitants entre 1999 et 2005. 2 600 hab. (Gillerains), 703 ha, commune du département de la Savoie dans le canton d’Albertville-Sud, 4 km au SO du chef-lieu. La commune jouxte Albertville et ses installations olympiques de plaine; son territoire s’étend de part et d’autre de l’Isère canalisée et du faisceau de circulation qui la flanque, mais l’habitat est surtout sur la rive droite, où il prolonge L’Hôpital. Gilly a un transporteur par autocars (Loyet, 40 sal.), une petite fabrique d’emballages en papier (Porraz, 20 sal.) et quelques négoces, dont les magasins La Boîte à Outil (60 sal.), Botanic (30 sal.), XI Mat (matériaux, 30 sal.), Conforama (25 sal.) et Intersport (20 sal.), le nettoyage urbain Tri Vallées (30 sal.) et une équipe de travaux publics du groupe Eiffage (Appia, 130 sal.). Elle s’est malheureusement fait connaître par les dégâts d’un incinérateur apparemment mal conçu et mal contrôlé, lancé en 1984 et qui a dû être fermé en 2001 en raison du niveau de pollution atteint (émissions de dioxine); le procès a pris des allures de scandale judiciaire public en 2005, la presse ayant fait état d’interventions politiques ayant visé à dessaisir la juge d’instruction chargée du dossier; il n’est pas encore achevé, la cour de Cassation de Paris ayant en mai 2007 annulé une décision de la cour d’appel de Chambéry qui avait débouté des plaignants. La population communale a augmenté durant presque tout le 20e s., d’un minimum de 630 hab. en 1906 en passant par 1 000 hab. en 1968 et 2 000 en 1985. 2 400 hab. (Chevronnais), 2 233 ha dont 1 119 de bois, commune du département de la Savoie dans le canton d’Albertville-Nord, 4 km à l’ouest du chef-lieu à 550 m. Elle fut Mercury-Gémilly avant 1965. Ses nombreux hameaux se dispersent sur les basses pentes et le fond de la Combe de Savoie, juste à l’ouest d’Albertville, et le village est perché en balcon sous le rebord des Bauges, qui culmine à la Belle Étoile (1 852 m, panorama). Un temple romain y aurait été consacré à Mercure, d’où son nom. La D 104 monte en lacets vers le col et l’abbaye de Tamié et donne donc accès à Faverges et Annecy. Le finage atteint au nord la Dent de Cons (2 062 m) et fait partie du Parc régional des Bauges. Mercury a eu 1 900 hab. en 1836 et sa population s’est abaissée jusqu’à 1 000 hab. en 1931; elle augmente depuis, et a gagné 310 hab. de 1999 à 2006. |