Canton de Bonneville10 900 hab. (Bonnevillois) dont 550 à part, 2 715 ha dont 875 de bois, sous-préfecture de Haute-Savoie, 40 km au NE d’Annecy sur la rive droite de l’Arve, à 450 m d’altitude. Moins industrielle que Cluses, de tradition moins rurale que La Roche-sur-Foron, elle bénéficie de son statut administratif et de son excellente desserte routière et ferroviaire. Elle dispose d’un collège et deux lycées publics, dont un lycée hôtelier; un centre hospitalier (140 lits médicaux, en tout 900 avec Annemasse). Elle héberge la concession du Tunnel du Mont Blanc (Atmb, 350 sal.). La ville a eu 2 000 hab. en 1860, est restée à ce niveau jusque vers 1930 puis sa population a commencé d’augmenter; elle est passée à 4 200 hab. en 1962, 7 700 en 1975 et croît encore. Les autres activités sont diversifiées: le groupe allemand Bosch fabrique des vérins et appareils de levage (Rexroth, 380 sal.), le groupe suisse Oristano des téléphones (Ascom HPF, 300 sal.); l’imprimerie Plancher occupe 160 personnes; le décolletage est représenté par J. Perrotin (200 sal.), EMT 74 (Eric Moleux, 150 sal.), Superdécolletage (80) et Guillermin (50), Covi (20 sal.); métallerie CMB (35 sal.). La Socopa emploie 130 personnes à l’abattage et au découpage de viandes. Les travaux publics occupent une équipe du groupe Colas (160 sal.) et la SGAB (Société de gestion de l’autoroute Blanche), forte de 320 salariés; ingénierie Emt (20 sal.); transports Chevrier (90 sal.), magasins Intermarché (50 et 40 sal.). Somfy a transféré à Bonneville son centre logistique de Cluses (25 000 m2). Le centre-ville, reconstruit après un incendie de 1797, conserve quelques édifices imposants du 19e siècle, dans le genre néoclassique; l’ancien château de Bonne (13e s.), qui a longtemps servi de prison, est restauré; musée de la Résistance départementale. Le territoire communal s’étend sur 6 km sur le versant droit de l’Arve, où il monte à 1 168 m au rocher de l’Aigle, et tout autant au sud sur le versant gauche, atteignant 1 877 m à la pointe d’Andey dans les Bornes. L’arrondissement a 161 400 hab., 10 cantons, 61 communes, 155 818 ha. Le canton a 29 800 hab., 13 communes, 20 224 ha dont 7 211 de bois. De forme un peu contournée, il associe des communes de la rive droite de l’Arve sur 20 km à une fraction substantielle des Bornes, au sud, sur 18 km jusqu’au mont Lachat, en s’appuyant à l’est sur le crêt de la chaîne du Bargy. Vers le nord-ouest, il inclut Faucigny (420 Faucignerands, 491 ha, à 639 m), Peillonnex (1 100 Peillonnexois, 640 ha, à 690 m) et Marcellaz (700 Marcellanais, 417 ha, à 650 m) sur le plateau entre Arve et Giffre. La première n’avait plus que 310 hab. en 1962 et croît depuis, gagnant 50 hab. de 1999 à 2005; la deuxième a augmenté de plus de 100 hab. de 1999 à 2004; Marcellaz n’en avait que 250 en 1968. Peillonnex a une église issue d’un prieuré, avec retable et belles stalles; ruines du château féodal des 10e-11e s. à Faucigny, ancien chef-lieu seigneurial de la contrée. Marcellaz (nom officiel), parfois dit «en Faucigny», est le siège de la communauté de communes des Quatre Rivières (5 communes, 8 000 hab.). Contamine-sur-Arve (1 500 Contaminois dont 150 à part, 692 ha) est toute proche, en fond de vallée à 450 m d’altitude. Elle a un lycée professionnel agricole public et reçoit le nouvel hôpital du groupe Annemasse-Bonneville, prévu pour 450 lits en 2012. Elle a gagné 150 hab. de 1999 à 2006. Parker Hannifin y dispose d’un atelier et d’un centre de négoce de composants de transmissions (80 sal.), en appui de sa grande usine de l’agglomération d’Annemasse; fabrique de machines à béton Quadra (90 sal.), bétons Bonna-Sabla (25 sal.), matériel aéraulique Aérotechnique (20 sal.). Ayse (1 900 Aysois, 1 048 ha dont 363 de bois), juste en amont de Bonneville, à 487 m d’altitude, est connue pour ses vignes cultivées sur l’adret du Môle (1 863 m); elles bénéficient d’une AOC vins-de-savoie ayse (ou ayze) depuis 1973, sur environ 40 ha dont 22 exploités (1 100 hl/an), dont une partie à Bonneville et à Marignier, en cépages gringet et roussette, et sous forme pétillante par une seconde fermentation. Ayse (orthographe officielle, mais parfois écrit Ayze) est la deuxième commune de Haute-Savoie pour les vignes exploitées, mais avec seulement 22 ha au recensement de 2000. La commune a deux usines de décolletage: Comte (150 sal.) et Précialp (60). Elle ne comptait que 530 hab. en 1962 et a crû régulièrement depuis (+130 hab. de 1999 à 2007). En amont du même côté, Marignier et Thyez, à l’est, sont nettement plus peuplées. Vougy (970 Vougerots, 399 ha), de l’autre côté de l’Arve à 465 m, n’a qu’un territoire très étroit, limité au fond de vallée et au bas du versant; c’est assez pour lui valoir plusieurs usines de décolletage, dans le prolongement de sa voisine Marnaz et à 6 km de Cluses: César Vuarchez (240 sal.) et Enricau (170 sal.), passées tous deux en 2004 sous la coupe de la Bank of America; Ebea (130 sal.), à l’états-unien Hilite; Simonin (75) et Joseph Martin (65), apparemment restées en entreprises familiales. Vougy avait moins de 300 hab. en 1936, 520 en 1975. Au-dessus, Mont-Saxonnex (1 200 «Du Mont», 2 628 ha dont 802 de bois) est déjà un village d’altitude, à 1 000 m, station de loisirs d’hiver et d’été. Sa population, de 1 500 hab. en 1881, était tombée à 600 hab. en 1975; elle augmente, et a gagné 320 hab. de 1999 à 2005 (+28%). À l’ouest, le Bronze dévale en cascade les gorges qui le raccordent à la vallée de l’Arve, à la limite du territoire de Bonneville. La commune compte trois centres de vacances et un institut médico-éducatif, et 520 résidences secondaires en 2005 (620 résidences principales contre 450 en 1999). Son finage monte à l’est et au sud jusqu’à la crête du Bargy (2 437 m à la Pointe Blanche) et contient la petite station de ski (13 pistes, 8 remontées) du lac Bénit; celui-ci offre un joli plan d’eau à 1 449 m. Une plate-forme aérienne (altisurface) est aménagée au col de Cenise. Brizon (390 Brizonniers, 1 039 ha dont 228 de bois), au-dessus des gorges du Bronze à 950 m, dispose d’une petite route menant au champ de ski de fond du col de Solaizon, dominé par le karst des rochers de Leschaux (1 936 m). Sa population a augmenté de 65 hab. entre 1999 et 2007. La partie la plus méridionale du canton, dans le bassin du Borne, est occupée par deux communes. Entremont (470 Entremontains, 1 835 ha dont 848 de bois) est la plus haute et la plus éloignée, 17 km au sud de Bonneville, à 780 m; elle a eu une abbaye au 13e s. Le village est dominé par le mont Lachat (2 020 m) au sud, les Auges (1 909 m) à l’ouest, le roc de Charmieux (1 878 m) à l’est. Entre Auges et Lachat, un sentier par le col de Buffaz (1 500 m) donne accès au sud-ouest à la vallée du Fier. Au sud-est du village, la route se faufile par le défilé des Étroits, mince cluse empruntée par le Borne au sortir du Grand Bornand. Entremont a un centre de vacances, 180 résidences secondaires, et a gagné 70 hab. entre 1999 et 2004. Le Petit-Bornand-les-Glières (880 Borniands, 5 342 ha dont 2 626 de bois) est en aval, à 11 km de Bonneville et à 732 m. Très étendu, son finage monte à l’est jusqu’au Bargy (2 408 m au pic de Vallouvre), traversé par le GR 96, qui fait le tour du lac de Lessy (1 733 m). Il atteint au sud-ouest la montagne des Frêtes (1 914 m) qui domine le haut plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, marqué par de durs combats en mars 1944. C’est pourquoi la commune a obtenu de compléter son nom en 1947. Le GR 96 emprunte le col des Glières (1 458 m), qui donne accès à la vallée de la Filière et Thorens-Glières. Le minimum démographique de la commune (620 hab.) a été atteint en 1982; les loisirs ont apporté quelque reprise depuis, mais le niveau reste loin de celui du 19e siècle (1 500 hab. en 1861). Le ski nordique se pratique du côté des Glières et la saison d’été est assez active. La commune a quelques commerçants et artisans, un petit atelier de décolletage, un centre de vacances pour enfants, 330 résidences secondaires. 5 400 hab. (Margnerots), 1 997 ha dont 775 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton de Bonneville, 9 km à l’est du chef-lieu à 473 m. La ville est au bord du Giffre dans la plaine de l’Arve et bénéficie d’une gare. Elle est dominée au NO par le haut sommet du Môle (1 863 m). Elle est surtout industrielle. L’usine de découpage et injection Léman Industrie (200 sal.) appartient à un groupe familial local, qui a une autre usine à Vétraz-Monthoux et a réduit ses effectifs en créant des usines en Tunisie et Roumanie. Une fabrique de valves et pompes pour automobiles relève du consortium allemand ZF-DF (Bosch et Friedrichshaffen) et emploie 220 sal.; métallerie Cartier (groupe britannique Pressac, 80 sal.), décolletages FCMP (85 sal.), Pernat (80 sal.), Algi (40 sal.), DBC (40 sal.), Gradel (35 sal.), ABR (25 sal.), Demidec (25 sal.), Experdeco (25 sal.), ATF (20 sal., implants médicaux), Lacroix-Poncet (20 sal.); mécanique Pronic (40 sal.), traitements de surfaces Thermi Induction (30 sal.) et Trempélec (30 sal.), tréfilerie Périllat (30 sal.); électronique Arvelec (50 sal., groupe AEL); négoce d’articles de pêche Pure Fishing (états-unien, qui a racheté le français Mitchell, 75 sal.), de matériaux (Vallier, 40 sal.); supermarché U (35 sal.). Marignier a un collège public. La population de la commune a augmenté régulièrement pendant tout le 20e siècle, surtout à partir de 1954 (2 200 hab.). Elle s’est accrue de 650 hab. entre 1999 et 2005. 4 900 hab. (Thylons), 981 ha dont 231 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton de Bonneville, 11 km à l’est du chef-lieu et 3 km ONO de Cluses, à 495 m. La ville est dans la plaine de l’Arve, rive droite, et prolonge l’agglomération de Cluses, dont elle héberge une bonne part des usines de décolletage. Trois d’entre elles ont gardé l’enseigne Frank et Pignard, mais sont passées au groupe états-unien Autocam (400, 340 et 70 sal., 810 sal. en tout); CCN (Clarino Corbex Numérique, 190 sal.) forme avec une usine de Marnaz et une de Scionzier le groupe Alpha Technologie; suivent Molliex (70 sal.), Bargy (45 sal.), Lefaillet (40 sal.), Bouverat (35 sal.), Cordier (DJC, 35 sal.), Sodep (30 sal.), Damso (25 sal.), Florenza (20 sal.). Dans des domaines voisins, ateliers d’outillages Novoutil (40 sal.), outils coupants Ademva (35 sal.), mécanique Jaccoux (30 sal.) et Savoie Rectification (30 sal.), bras manipulateurs Rhonax (25 sal.), pièces d’horlogerie Faucigny Instruments (20 sal.) et de métrologie PMS Becus (20 sal.); traitements de surfaces Marquet (50 sal.), T2R (25 sal.) et Metatherm (20 sal.). Deux autres usines sont spécialisées dans l’appareillage électrique: Invensys (410 sal.), devenue britannique, est issue des créations de la famille Carpano de Cluses (par Sibel) et fabrique des moteurs basse tension et des systèmes de commande pour l’électroménager; Amphenol Socapex (300 sal.) fabrique des connecteurs, notamment Ethernet, et appartient à un groupe états-unien. S’ajoutent à ces deux pôles une fabrique de volets roulants (Profalux, 110 sal., français), une de serrures (HF Sécurité, 40 sal., au britannique Halma) et une de plasturgie: Reyflex (80 sal.) est une société française spécialiste des boucles d’identification pour animaux; maçonnerie Bacchetti (45 sal.), espaces verts Savoy Paysage (25 sal.); Intermarché (50 sal.). La commune est dominée au nord par la crête entre Arve et Giffre, qui monte à 1 347 m à la pointe d’Orchex; selon le site municipal, elle consacre 373 ha à l’habitat et à l’industrie (6 zones industrielles), 374 à la montagne et à la forêt, 234 à l’agriculture (6 exploitants, fournissant 800 000 litres de lait par an. Une base de loisirs flanque les lacs, près de l’Arve en amont. Thyez n’avait que 500 ou 600 hab. au cours de la première moitié du 20e s., puis sa population a augmenté après 1960, passant par 3 100 hab. en 1975; elle s’est accrue de 550 hab. de 1999 à 2007 et atteint 5 400 hab. (sdc). |