Canton de Chamonix-Mont-Blanc10 100 hab. (Chamoniards) dont 280 à part, 11 653 ha dont 2 348 de bois, chef-lieu de canton de Haute-Savoie dans l’arrondissement de Bonneville, 56 km ESE de celle-ci, à 1 050 m. La ville est dans la vallée de l’Arve, rive droite en adret, entre le massif du Mont-Blanc et celui des Aiguilles Rouges. Depuis la fin du 18e siècle, elle s’est affichée comme base d’expédition vers le mont Blanc. Chamonix a fondé très tôt (1823) une compagnie des guides, devenue et restée une puissance dans la ville; un Alpine Club y a été fondé en 1857 par des familiers britanniques, suivi en 1874 par le Club alpin français. Mais son accès était encore difficile à cette époque, le haut bassin de l’Arve étant isolé de la plaine de Sallanches par le défilé de Chedde-Servoz. La première route a été ouverte en 1866; en 1901, une voie ferrée à voie étroite reliait la gare du Fayet (Saint-Gervais) à Chamonix; elle fut prolongée vers la Suisse en 1909. Le vaste hôtel Majestic, devenu maintenant centre de congrès, fut inauguré en 1901 et suivi de nombreux autres équipements hôteliers. Chamonix a pu ainsi devenir une grande station, ajoutant à son nom celui du Mont-Blanc en 1921; elle a organisé les premiers Jeux olympiques d’hiver (1924). C’est en 1965 que fut ouvert le tunnel sous le Mont-Blanc (11,5 km), commençant à 1 274 m à Chamonix et menant en val d’Aoste à 1 381 m; on sait qu’il fut fermé après la catastrophe du 24 mars 1999 (39 morts), jusqu’en février 2002. La ville a un musée alpin, un casino (90 sal., groupe Accor) et les gares de départ pour l’Aiguille du Midi (490 000 passagers par an), le Brévent (460 000) et le Montenvers (800 000). Elle est dotée de collèges public et privé, d’un lycée professionnel public, un centre hospitalier public dont l’activité s’est réduite au profit d’un regroupement avec Sallanches. La Compagnie du Mont-Blanc, qui siège à la Maison de la Montagne, gère les grandes remontées mécaniques (80 sal. pour l’Aiguille du Midi, 70 aux Grands Montets, 60 au Montenvers, 45 à la Flégère), et plusieurs restaurants; village du Club Méditerranée (le Savoy, 130 sal.), nombreux hôtels dont Le Hameau (50 sal.), deux Mercure (55 sal.); transports de voyageurs Mont-Blanc Bus (50 sal.), supermarchés Codec (35 sal.) et Super-U (25 sal.). La société de gestion du tunnel du Mont-Blanc emploie 80 personnes. La commune avait 2 300 hab. en 1861 et sa population n’a pas cessé d’augmenter depuis, passant par 4 500 hab. en 1931 et 8 400 en 1975. La ville est dominée au nord par le grand massif des Aiguilles Rouges, dont la commune contient les deux versants puisque sa limite occidentale suit un moment le cours du torrent de la Diosaz. Le Brévent (2 526 m) en est le meilleur observatoire, accessible par télécabines, mais le massif culmine à l’aiguille du Belvédère (2 965 m). Cet ensemble est protégé par la réserve naturelle des Aiguilles Rouges (3 500 ha), sur le versant occidental et, sur le versant oriental, au-dessus d’Argentière. En revanche, on fait du ski à Planpraz et à la Flégère au nord de la ville, sur le versant oriental des Aiguilles Rouges. La vallée de l’Arve se poursuit en amont de Chamonix sur 13 km, jusqu’à la frontière; plusieurs hameaux s’y égrènent, comme les Praz (golf), les Tines et le Lavancher (gare), les Îles, Argentière (gare), Montroc (gare). Argentière figure même parmi les «villages de charme». À Montroc, la route et la voie ferrée quittent la vallée, pour passer dans celle de l’Eau Noire à Vallorcine: la route passe par le col des Montets (1 350 m), le rail par un tunnel de 2 km. Seul le sentier du Tour du Mont-Blanc continue dans la vallée de l’Arve, par le hameau du Tour, jusqu’à la frontière, qu’il franchit au col de Balme (2 191 m); refuge de Balme (2 204 m, 30 places) au col; au-dessous sont la station de ski, le lac et le refuge (2 017 m, 20 places) de Charamillon. À l’est règne le massif cristallin du Mont-Blanc. Le canton de Chamonix a 13 700 hab., 4 communes, 21 764 ha dont 4 978 de bois. Les autres communes sont Les Houches, en aval de Chamonix, Vallorcine et Servoz, aux deux extrémités du canton. Fantaisies de la statistique, Chamonix se voit attribuer par l’Insee une unité urbaine de 12 500 hab., une aire urbaine de 13 400. 2 700 hab. (Houchards), 4 307 ha dont 1 926 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton de Chamonix-Mont-Blanc, 7 km OSO du chef-lieu à 1 050 m, au premier grand coude de l’Arve sur la rive gauche. La commune monte au NE dans le massif des Aiguilles Rouges à 2 312 m (Aiguillette du Brévent), sur l’adret duquel a été installé le zoo du Merlet. La réserve de Carlaveyron y occupe 598 ha. Une station de ski occupe l’ubac de l’Arve juste à l’ouest et au-dessus du bourg, et s’y relie aux installations de Saint-Gervais (le Prarion). Elle bénéficie de 23 pistes et 16 remontées, dont un téléphérique rejoignant le tramway du Mont-Blanc. Au sud, la commune monte jusqu’à la crête-frontière au Dôme du Goûter (4 304 m) et contient la plus grande partie du glacier de Taconnaz. Le bourg a une église baroque de 1766, et un musée montagnard; fabrique d’articles d’alpinisme Simond (25 sal.). La population augmente depuis le minimum de 1921 (1 000 hab.) et a encore gagné 330 hab. de 1999 à 2006; Les Houches affichent 2 300 résidences secondaires (en 2006). 830 hab. (Servoziens), 1 347 ha dont 243 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton de Chamonix-Mont-Blanc, 12 km en aval de Chamonix sur le versant de rive droite de l’Arve, à 817 m. La commune est juste avant le défilé qui mène à Chedde, au débouché des gorges de la Diosaz; assez peu étendu, son finage est limité au nord du cours de la Diosaz, mais monte au NE à la Pointe noire de Pomenaz (2 323 m); musée de la faune (maison de l’alpage); possibilités de ski en liaison avec la station de Plaine Joux (Passy). La commune avait 430 hab. en 1954 (760 en 1901), et 260 résidences secondaires en 1999 (320 résidences principales). 400 hab. (Vallorcins), 4 457 ha dont 461 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton de Chamonix, 16 km au NNE de la ville, à 1 265 m. C’est, à l’extrémité nord du canton, la seule commune qui soit située dans le bassin du Rhône par l’Eau Noire, et regardant ainsi vers la Suisse, à laquelle la relient route et voie ferrée. Elle est accessible du sud par le col des Montets (1 461 m) et le tunnel ferroviaire de Montroc. La commune est dominée à l’ouest par le Cheval Blanc (2 831 m) et le Buet (3 096 m), sur la crête qui la sépare du territoire de Sixt-Fer-à-Cheval. Au sud, le profond cirque de Bérard s’enfonce comme à l’emporte-pièce dans le massif des Aiguilles Rouges: il est dominé par les Aiguilles Martin (2 883 m), du Belvédère (2 965 m), Bérard (2 663 m) et de Salenton (2 671 m) et protégé par la réserve naturelle du vallon de Bérard (539 ha); refuge de la Pierre à Bérard (1 924 m, 40 places). Deux autres cirques se dessinent sous le Buet et le Cheval Blanc, et plus au nord au Loriaz (refuge de 50 places à 2 020 m). Vallorcine comprend le village et le musée patrimonial de Barberine, à la frontière suisse, ainsi que la petite station de ski de la Poya (3 pistes, 2 remontées); cascade de Bérard et grotte du Faux-Monnayeur. Le barrage d’Émosson, construit en Suisse mais juste à la frontière, en 1975, à 1 931 m, forme une voûte de 550 m à la limite nord de la commune et son exploitation est partagée entre France et Suisse; son plan d’eau mesure 327 ha, mais hors du finage de Vallorcine. La commune a eu plus de 700 hab. au milieu du 19e s., et un minimum de 270 en 1962. Elle affiche 250 résidences secondaires. |