Canton d'Évian-les-Bains

Évian-les-Bains

7 500 hab. (Évianais) dont 260 à part, 429 ha, chef-lieu de canton de Haute-Savoie dans l’arrondissement de Thonon-les-Bains, 9 km ENE de Thonon au bord du lac Léman face à Lausanne. La station a tiré parti de l’engouement pour les rivages du Léman dès la fin du 19e siècle, dans le sillage de Thonon; elle avait déjà 3 100 hab. en 1901 et progresse depuis; elle a gagné 510 hab. de 1999 à 2005. Elle est devenue une ville balnéaire et un haut lieu de tourisme et de villégiature, et a eu son moment de célébrité avec la conférence de 1962 qui a mis fin à la guerre d’Algérie; elle n’a pas cessé d’attirer des congrès.

La grande puissance y est la Société des Eaux, qui appartient au groupe Danone et qui possède aussi l’ensemble du Royal Parc, associant le golf, les deux grands hôtels du Royal et de l’Ermitage et le casino. La ville, très fleurie (quatre fleurs), dispose d’un port de plaisance de 900 places et d’une gare, d’un jardin anglais, de musées (Prélude arts et traditions, Traditions savoyardes), d’un auditorium et d’un théâtre, des jardins de l’eau du Pré Curieux; palais des congrès, hall d’exposition des Eaux minérales aux thermes, aquarium, villa des frères Lumière; croisières sur le lac, école de voile. L’ancien funiculaire de 1903, reliant le port et la ville qui est sur le plateau, a été rénové et remis en service.

Un centre international de séjour (depuis 1972), plusieurs centres de vacances et des villages de vacances, dont un VVF de 230 logements, complètent une offre hôtelière très généreuse, Évian ayant également 1 300 résidences secondaires. La ville dispose d’un collège public et un privé, un lycée public, un centre hospitalier public (100 lits médicaux, un millier avec l’hôpital de Thonon) et un institut de rééducation.

La plate-forme logistique du groupe Danone traite un milliard et demi de bouteilles par an. Un Centre Évian pour l’Eau (Cepe), financé par le groupe, offre des informations et des possibilités de recherche. Danone possède au titre du Royal Parc les sociétés Seat (Société d’exploitation d’activités touristiques, 350 sal.) et Saeme (Société anonyme des eaux minérales d’Evian) qui emploie 250 personnes aux bains et au siège, tandis que l’usine d’embouteillage de Publier (Amphion) en emploie 920 autres; son activité a attiré la société CPC, qui fabrique des étiquettes adhésives (70 sal.). Évian a aussi plusieurs entreprises de bâtiment, dont Giletto (55 sal.), et un hôtel Hilton (80 sal.). La communauté de communes du pays d’Évian siège dans la ville; elle réunit 16 communes et 26 300 hab.

Le canton a 25 000 hab., 15 communes, 13 863 ha dont 4 160 de bois; il s’étire le long du lac, de la Dranse à la frontière suisse, englobant au sud le plateau Gavot et montant jusqu’à la dent d’Oche (2 222 m). Publier et Neuvecelle, qui flanquent Évian, ont dépassé 2 000 hab. Le littoral à l’est de Neuvecelle est partagé entre 5 communes. Maxilly-sur-Léman (1 000 Maxilliens, 407 ha) est sur le plateau à 460 m, à 4 km d’Évian, mais n’a qu’un étroit territoire; sa population croît depuis les 550 hab. de 1954. La commune a une fabrique d’appareils de pasteurisation Actini (45 sal.). Lugrin est plus peuplée.

Thollon-les-Mémises (600 Thollogands, 1 378 ha dont 511 de bois) occupe 3 km de rivage plus à l’est, mais c’est une commune de montagne, dont le village est à 920 m; elle s’étend largement sur le relief jusqu’à 1 978 m à la tête de Borée, et jusqu’au pic de Blanchard tout à l’est. La crête de la montagne des Mémises a permis d’établir une station de ski, équipée de 15 pistes de ski alpin et de pistes de ski de fond, ainsi que de 15 remontées mécaniques, ce qui lui a permis d’ajouter officiellement à Thollon le nom de la station en 1995. Aussi la commune joue-t-elle sur toutes les saisons et affiche-t-elle 1 100 résidences secondaires; elle a reçu quatre centres de vacances; la Satem-Serem entretient les remontées mécaniques (25 sal.). Sa population, qui était descendue à 380 hab. en 1968, augmente depuis et a gagné une centaine d’habitants de 1999 à 2004; le hameau de Troubois donne accès au littoral, que longent la N 5 et la voie ferrée.

Meillerie (280 Meillerans, 391 ha dont 270 de bois) est au bord du lac à 11 km d’Évian, mais la commune a un relief très accidenté: le mont Chalon (1 058 m) est à peine à 1 000 m du rivage à vol d’oiseau. Son territoire a été détaché de Thollon en 1860, avec près de 700 hab., mais l’incommodité du site fait que sa population diminue depuis le maximum de 1901 (970 hab.); petit port de plaisance.

La dernière commune du littoral est Saint-Gingolph (580 Gingolais, 733 ha dont 597 de bois), qui est juste à la frontière à 17 km d’Évian et a une voisine de même nom en Suisse. Le village, au bord de l’eau au débouché du torrent de Morge, est dominé par le pic de Blanchard (1 545 m); musée des traditions et barques du Léman, parc d’attractions Cimes Story sur la route de Novel au sud. La commune avait une population plutôt stable depuis plus d’un siècle, mais elle a gagné une soixantaine d’habitants de 1999 à 2004. Novel (60 Novellands, 975 ha dont 260 de bois), petit village de montagne au-dessus du Morge, à 970 m, avait été rattaché à Saint-Gingolph en 1974, mais a tenu à reprendre son indépendance en 1983. Son territoire monte jusqu’à la dent d’Oche et inclut les sources du Morge aux chalets de Neuteu; sa population ne cesse de diminuer depuis 1861 (150 hab.).

Les autres communes du canton se partagent le plateau Gavot, qui se tient vers 800-900 m. Saint-Paul-en-Chablais en est le chef-lieu et a dépassé 2 000 habitants. Bernex (870 Bernolands, 2 231 ha dont 762 de bois) est à 5 km au SE de Saint-Paul, à 955 m, au bord de l’Ugine qui descend vers la Dranse; elle appartenait au canton d’Abondance avant 1948. C’est la commune la plus montagnarde du canton, encadrée de hauts reliefs qui culminent à la dent d’Oche (2 222 m), une hardie pyramide reconnaissable de loin et équipée d’un refuge. De 2 000 hab. en 1961, la population de la commune était descendue à 620 en 1975, mais a repris depuis grâce aux loisirs; elle a gagné 325 hab. de 1999 à 2007, soit +38%. Une station de ski a été aménagée sur l’ubac de la pointe de Pelluaz au sud de la commune, avec 16 pistes de ski alpin et des pistes de fond, 15 remontées mécaniques. Bernex a 800 résidences secondaires et héberge une dizaine de centres de vacances; construction de chalets en bois Dutruel (30 sal.).

Le finage de Vinzier (670 Vinzolais, 651 ha), dont le village est à 5 km au SSO de Saint-Paul, à 910 m, descend jusqu’aux gorges de l’Ugine et de la Dranse après leur confluent; elle n’avait plus que 400 hab. en 1975 (860 en 1901) et a repris depuis, comme la plupart de ses voisines; elle a encore gagné 125 hab. de 1999 à 2006. Un observatoire de la Société astronomique du Léman est installé à 900 m d’altitude, avec un télescope de 300 mm; magasin Super U (90 sal.).

Larringes (990 Larringeois, 807 ha) se tient au-dessus d’Évian à 6 km OSO de Saint-Paul, et 9 km d’Évian, à 850 m; sa population augmente aussi depuis 1954: +200 hab. de 1999 à 2007 (+21%). Féternes (1 200 Féternants, 1 431 ha dont 356 de bois) est à 2 km au SO de Larringes à 779 m et son territoire domine les gorges de la Dranse. Le village tint lieu jadis de place forte, mais il ne reste que quelques pierres de son ancien château; métallerie Valente (35 sal.). La commune a eu 1 400 hab. en 1901, et seulement 840 en 1975; elle a gagné 140 hab. de 1999 à 2007. Enfin Champanges (770 hab., 371 ha) est au sud de Publier, à 720 m, mais ne dispose que d’un territoire exigu, ce qui n’empêche pas sa population de croître: elle n’avait que 330 hab. en 1954 et s’est accrue de plus de 80 hab. de 1999 à 2007.


Lugrin

2 000 hab. (Lugrinois) 1 322 ha dont 607 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton d’Évian-les-Bains, 6 km à l’est du chef-lieu, non loin du rivage du Léman à 413 m d’altitude. Un port de plaisance est proche du château de Bionay; un musée s’y nomme Temple du fromage; fabrique d’étuis métalliques (Bugnon, 30 sal.), Intermarché (60 sal.). Le territoire monte à 1 285 m au sud, au mont Bénard. La population communale a augmenté de 130 hab. entre 1999 et 2004.


Neuvecelle

2 300 hab., 400 ha, commune de Haute-Savoie dans le canton d’Évian-les-Bains, à 450 m juste à l’est du chef-lieu dont elle prolonge les activités: la société du Royal Parc (Danone) y déborde sur les sites de Petite et Grande Rive, où a été aménagé un port de plaisance; parc municipal de découverte botanique. La population croît depuis 1861 (640 hab.) et a dépassé 2 000 hab. en 1992.


Publier

5 100 hab. (Publiérains), 892 ha, commune de Haute-Savoie dans le canton d’Évian-les-Bains, entre Évian et Thonon au bord du lac à 500 m. L’habitat se disperse autour d’un village ancien de petite taille, et la commune occupe au nord-ouest la partie orientale du large delta de la Dranse; sa population croît depuis les années 1860; elle était de 1 100 hab. en 1921, 2 800 en 1975, et elle a gagné 940 hab. de 1999 à 2006 (+19%). Le centre des activités est sur le rivage à Amphion-les-Bains, où se trouvent le port de plaisance, les principales installations de la société des eaux d’Évian (Danone, 920 sal.) et le golf du Royal Club (Seat, même groupe, 30 sal.). La papeterie du groupe Bolloré (Papeteries du Léman), spécialisée dans les papiers fins et jadis célèbre pour ses fabrications de papier à cigarettes Zig-zag, occupe 330 personnes et produit annuellement 55 000 t de papiers à haute valeur ajoutée; appareils médicaux Escoffier (100 sal., perfusions et transfusions), traitements de surfaces Orelec (65 sal.) et Meta X (35 sal.), métallerie Sinfal (35 sal.). Publier a aussi un hypermarché Cora (230 sal.) et un Super-U (35 sal.), des magasins comme Decathlon (35 sal.) et Mr. Bricolage (25 sal.); constructions Giletto (60 sal.), travaux publics Eurovia (50 sal.) et Spie (50 sal.), négoce France Boissons (30 sal.). Le delta de la Dranse est protégé par une réserve de 53 ha.


Saint-Paul-en-Chablais

1 700 Saint-Paulains, 1 445 ha dont 222 de bois, commune du département de la Haute-Savoie dans le canton d’Évian-les-Bains, 7 km au SE d’Évian à 827 m. Elle fait figure de chef-lieu du pays Gavot, et en a les principaux commerces et services, dont un collège public. Son nom a été complété d’«en Chablais» en 1935; elle avait perdu des habitants jusqu’au creux des années 1950 à 1975 (moins de 900), mais croît depuis; elle a gagné 330 hab. de 1999 à 2006, dépassant ainsi les 2 000 habitants. Son habitat est dispersé sur le haut plateau; aux étangs de la Beunaz, au sud-est du village, une plage a été aménagée.