Canton de Faverges6 500 hab. (Favergiens) dont 230 à part, 2 586 ha dont 1 110 de bois, chef-lieu de canton de Haute-Savoie dans l’arrondissement d’Annecy, 26 km au SE de la préfecture, à 510 m. La ville occupe une petite plaine qui fait partie de la cluse d’Annecy, en amont du lac, et qui est un lieu de divergence des eaux: la Chaise, qui descend du Bouchet, bifurque vers Ugine, franchissant en cluse la chaîne des Aravis à Marlens. Ce site, déjà actif au Bronze, fut celui d’une Casuaria gallo-romaine, puis d’activités industrielles au Moyen Âge, d’abord dans la clouterie et le travail du cuivre, puis dans le textile, coton et soie surtout. Le nom de Faverges vient de Fabricae, qui évoque l’activité manufacturière. La ville a conservé une église romane du 12e siècle, un château à tour ronde du 13e s., refait au 17e s., et de vieux quartiers de maisons anciennes, mais a été très réaménagée. Elle dispose d’un collège public; un musée archéologique à Viuz met en valeur les produits des fouilles; un autre musée se consacre aux papillons et insectes; cascade et grotte au sud de la ville, vers Seythenex. Vers l’est, le territoire communal monte jusqu’aux abords de la Dent de Cons (2 062 m). Faverges avait 3 000 hab. en 1860, s’est ensuite un peu dépeuplée (2 300 hab. en 1911) puis sa population a augmenté, surtout après 1950, jusque vers 1985; stable depuis, elle a cependant gagné 200 hab. de 1999 à 2004. L’activité industrielle s’est maintenue en évoluant. De l’ancienne industrie textile est sortie en 1909 une fabrique de machines textiles créée par le Suisse Staübli, qui a élargi ses activités vers les automatismes industriels et emploie plus de 1 000 salariés. Le Favergeois Simon Tissot Dupont a créé en 1924, de retour de Paris, une fabrique d’objets métalliques, devenue célèbre dans les briquets et stylos de luxe sous le nom de ST Dupont, et qui emploie 430 personnes; mais elle appartient à présent au hongkongais Dickson Poon… La coopérative Bourgeois fabrique des fours pour cuisines de professionnels (110 sal.); menuiserie de portes Cosib (40 sal.), systèmes de filtration d’air Weiss (30 sal.), mécanique Anca (25 sal.), maçonnerie Carretta (25 sal.); négoce de quincaillerie Socadif (45 sal.); supermarchés Champion (50 sal.) et Intermarché (25 sal.). La communauté de communes du pays de Faverges correspond au canton. Le canton a 12 900 hab., 10 communes, 16 676 ha dont 8 822 de bois; il est le plus méridional du département, et limitrophe de la Savoie. Seythenex (490 Seythenérards, 3 341 ha dont 2 147 de bois), 3 km au sud de Faverges à 721 m, en est la commune extrême, entre le prolongement des Aravis à l’est (la Belle Étoile, 1 852 m) et la pointe d’Arcalod à l’ouest (2 217 m). Sur l’ubac de la pointe de la Sambuy (2 198 m) fonctionne une station de ski de 9 pistes et 4 remontées. Entre Sambuy et Arcalod, le col d’Orgeval (1 732 m) est emprunté par le GR de la Vanoise. La commune est traversée par la route de Faverges à la Combe de Savoie, qui emprunte le col de Tamié plus au sud. Sa population était descendue à 330 hab. dans les années 1960 (contre 1 100 en 1846); elle a repris, et vient d’augmenter d’une soixantaine d’habitants entre 1999 et 2004; elle enregistre 120 résidences secondaires. Marlens (710 Marlinois, 1 523 ha dont 1 024 de bois), 5 km à l’ENE de Faverges à 461 m, est déjà dans le bassin de l’Isère (par la Chaise et l’Arly) sur la N 508 qui mène à Ugine et qu’accompagnait une voie ferrée; site de vol libre dans la cluse de la Chaise. Le finage monte à 1 870 m dans les Aravis; une petite route relie Marlens au Bouchet et à Thônes par le col de l’Épine (947 m). La commune a également gagné une soixantaine d’habitants de 1999 à 2004. Saint-Ferréol (810 hab., 1 679 ha dont 864 de bois), 2 km au nord de Faverges à 517 m, occupe un assez large vallon emprunté par le cours supérieur de la Chaise, et son territoire culmine à 2 041 m à la pointe de la Beccaz dans le petit massif de la Tournette; mécanique MPC (40 sal.), maçonnerie et travaux publics Alciato Bouvard (30 sal.), négoce de produits d’entretien Difco (40 sal.). La population augmente lentement depuis 1954 (440 hab.); elle a gagné 50 hab. de 1999 à 2007. Sa voisine Montmin (190 hab., 1 629 ha dont 682 de bois), dont le village est à 9 km au NNO de Faverges, à 1 045 m, monte jusqu’à la Tournette (2 351 m) et dispose sur ses pentes d’une petite station de ski (2 pistes et 2 remontées). Les quatre autres communes sont à l’ouest de Faverges. Giez (450 Gicans, 1 265 ha dont 785 de bois), à 4 km du chef-lieu et à 481 m, abrite un golf; elle a gagné 80 hab. de 1999 à 2006. Chevaline (200 Chevalinois, 1 416 ha dont 820 de bois, à 523 m) est curieusement enclavée dans le territoire de Doussard; son territoire s’accroche aux pentes de la montagne du Charbon (site de vol libre) et atteint 2 181 m à l’extrême sud, au mont Trélod; sa population s’était réduite à moins de 70 hab. en 1980. Lathuile (740 Lathuiliens, 876 ha dont 315 de bois, village à 450 m), la commune la plus occidentale, étire son finage tout le long du crêt du Taillefer sur près de 9 km, pour guère plus de 1 km de large, mais n’atteint pas la rive du lac d’Annecy, accaparée par Doussard; elle n’avait que 330 hab. en 1968 (640 en 1846). 2 800 hab. (Doussardains), 2 014 ha dont 896 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton de Faverges, 7 km au NO du chef-lieu. Le village est dans la plaine au sud du lac d’Annecy, sur la N 508, à 480 m. Le territoire communal a un curieux dessin: il borde le lac d’Annecy d’une bande étroite jusqu’à Duingt, et envoie deux queues vers le sud-ouest sur le versant occidental du mont du Charbon, vers le sud dans la Combe d’Ire, cernant la commune de Chevaline. Le fond du lac est un espace de marais, protégé de projets d’urbanisation par une réserve naturelle depuis 1974, dite du Bout-du-Lac (84 ha); une tour carrée du 13e s. s’élève dans le marais; non loin, pont médiéval au hameau de Vertier; ateliers de machines-outils Almo (30 sal.), de plastiques DJ-Pack (20 sal.). La commune avait 1 100 hab. en 1954 et poursuit sa croissance. |