Canton de Sallanches14 900 hab. (Sallanchards) dont 470 à part, 6 587 ha dont 1 695 de bois, chef-lieu de canton de Haute-Savoie dans l’arrondissement de Bonneville, 31 km au SE de celle-ci, sur la rive gauche de l’Arve au débouché des torrents de Sallanches et de la Croix, à 558 m. La ville a été reconstruite sur un plan en damier après l’incendie de 1840; elle s’est développée comme centre industriel et bénéficie de la N 205, de la voie ferrée et de l’autoroute A 40 (échangeur), ainsi que d’une bifurcation vers Megève et Ugine. Elle a plus de 1 000 résidences secondaires. Son territoire s’est agrandi en 1971 en absorbant Saint-Roch (1 200 hab.) au nord-ouest, en 1977 en intégrant Saint-Martin-sur-Arve (800 hab.) de l’autre côté de la rivière. Sa population, qui avait été de 2 100 hab. en 1846 et en 1926, est ainsi passée de 5 400 hab. en 1968 à 10 300 en 1982 et poursuit sa croissance. Le territoire communal entoure celui de Cordon, commune séparée du territoire de Sallanches dès 1792; de la sorte, il comporte au moins cinq parties. À l’est de l’Arve, côté Saint-Martin, le ban de Sallanches monte jusqu’au Colonney (2 692 m); une télécabine permet d’atteindre le refuge de Véran (1 600 m, 24 places), en passant au-dessus de la cascade de l’Arpenaz. Les deux hameaux de Luzier et Saint-Martin se tiennent au pied du versant; entre les deux a pu être aménagé l’aérodrome de Sallanches-Mont-Blanc. Le reste de la plaine, rive gauche, porte la ville et ses zones industrielles. De là, une étroite branche suit vers le sud-ouest l’ubac du torrent de la Croix jusqu’à la limite départementale. Le plus vaste quartier, au nord-ouest de la ville, qui correspond à l’ancienne Saint-Roch, monte jusqu’aux Aravis, où se succèdent du nord au sud la pointe d’Areu (2 478 m), la pointe Percée (2 752 m), le mont Charvet (2 539 m) et les abords de la Tête Pelouse; altiport de Mayères avec refuges de Mayères (1 580 m, 50 places) et du Torieux (1 480 m, 50 pl.), site de parapente et refuge de Doran (70 places, à 1 500 m). La ville a un centre hospitalier de 210 lits (700 emplois), un collège public et deux privés plus un lycée privé, deux maisons familiales rurales, un centre de la Nature montagnarde avec musée au château des Rubins; centre de néphrologie et hémodialyse (25 sal.). La principale usine est celle des skis Rossignol (Dynastar), qui occupe 340 personnes. Anthogyr fabrique des instruments chirurgicaux (160 sal.), Ciam (35 sal.) des instruments de chirurgie jetables et Techdent des instruments pour les soins dentaires (25 sal.); décolletage Supermétal (70 sal.), Malouvis (45 sal.), Rennard (45 sal.), Pezet (40 sal.), Mont-Blanc (30 sal.), Rossat (25 sal.), Sis (20 sal.); mécanique Bossonnet (25 sal.); boucherie Haute-Savoie Viande (45 sal.). Dans le secteur tertiaire émergent le centre d’étude et de design d’articles sportifs Quechua (Decathlon, 100 sal.) et un hypermarché Carrefour (300 sal.); magasins Monoprix (50 sal.), Decathlon (40 sal.), négoces alimentaires Aldis (50 sal.) et Rey (30 sal., fromages), de produits d’entretien Emonet (50 sal.), de matériaux Point P (30 sal.), La Boîte à Outils (35 sal.) et Mr. Bricolage (30 sal.), France-Boissons (30 sal.); installations électriques Elem (30 sal.). L’Insee accorde à Sallanches une unité urbaine de 40 900 hab., une aire urbaine de même population… Le canton a 25 600 hab., 7 communes, 18 854 ha dont 4 863 de bois; limitrophe du département de la Savoie, il s’étend au sud de Sallanches, englobant Combloux, ainsi que Megève et son satellite Praz-sur-Arly. Cordon (890 Cordonnants, 2 235 ha dont 402 de bois, à 871 m) égrène ses chalets juste au-dessus de Sallanches, entre les torrents de la Sallanches et de la Croix. La commune accueille une maçonnerie (Pugnat, 25 sal.), et une petite station de ski sous les hauteurs du Croisse Baulet (2 236 m), avec 9 pistes et 6 remontées. La commune a 580 résidences secondaires et a gagné plus de 100 hab. entre 1999 et 2004. Domancy (1 700 Domancherots, 740 ha, à 600 m) disperse ses maisons sur le versant qui domine la rive gauche de l’Arve en amont de Sallanches; elle n’avait pas 600 hab. avant les années 1940, mais elle a reçu sa part de croissance, y compris dans les emplois; elle accueille un Intermarché (110 sal.) et un magasin Decathlon (110 sal.), la menuiserie Grosset (65 sal.) et la fromagerie des Hauts de Savoie (20 sal.). Demi-Quartier (1 000 Demi-Quartelins, 890 ha), commune dépourvue de centre, s’interpose entre Combloux et Megève, mais encore sur le versant de l’Arve, à 1 105 m; supermarché Casino (40 sal.), maçonnerie Socquet (20 sal.). Sa population a bien profité de ces proximités: elle ne comptait guère que 300 hab. pendant toute la première moitié du 20e s.; mais elle est restée étale de 1999 à 2005. La commune a près d’un millier de résidences secondaires. 2 100 hab. (Comblorans), 1 727 ha dont 497 à part, commune de Haute-Savoie dans le canton de Sallanches, 8 km au sud du chef-lieu sur le versant dominant la rive gauche de l’Arve, à 960 m. Le village ancien a assez belle allure, avec une église à bulbe de 1829. La commune abrite une station de ski dans le prolongement de Megève (56 pistes, 31 remontées mécaniques) et reliée aussi au domaine de La Giettaz (Savoie). L’ancien palace de la compagnie ferroviaire du PLM (1912) a été transformé en appartements; un festival de la gastronomie et du patrimoine est célébré en janvier; centres de vacances, lycée privé catholique agricole au nom de Saussure; chalets de bois Brondex (35 sal.), maçonnerie Patregnani (30 sal.). Combloux comptait 1 900 résidences secondaires en 1999 et sa population augmente depuis l’entre-deux-guerres, où elle était d’environ 900 hab.; elle n’a cependant gagné qu’une cinquantaine d’habitants de 1999 à 2007. 4 700 hab. (Mégevans), 4 411 ha dont 1 226 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton de Sallanches, 13 km au sud du chef-lieu à 1 113 m. Quoique principalement accessible à partir de la vallée de l’Arve, Megève donne sur le bassin de l’Isère: la commune, limitrophe du département de la Savoie, englobe les têtes de l’Arly, qui descend du mont d’Arbois et du mont Joly et dont la vallée prolonge le Sillon alpin entre massifs centraux et Préalpes. Le col qui permet de passer dans le bassin de l’Arve, et qui est peu perceptible, à moins de 1 200 m, est à la limite nord de la commune. Celle-ci est devenue un haut lieu des sports d’hiver, dans un genre bourgeois, depuis qu’elle a été lancée en 1921 par la baronne de Rothschild; elle recevait d’ailleurs presque aussitôt un terrain de golf (1923). Mais certes elle s’est démocratisée depuis, parce qu’elle est d’accès facile, largement étalée dans des reliefs plutôt débonnaires, et abondamment équipée: 158 pistes, 87 remontées mécaniques dont 3 téléphériques. Elle est traversée par la N 212, qui est la voie la plus directe de Grenoble à Chamonix. Le mont d’Arbois (1 827 m) est le plus fréquenté, deux téléphériques montant à Rochebrune (1 754 m); le relief atteint 2 487 m à l’Aiguille Croche, à la pointe SE de la commune; un altiport est aménagé sous l’Aiguille Croche, accessible par la route. La station propose plus de 40 000 lits, a un casino (50 sal.) et un palais des congrès, un musée de Megève et un musée du val d’Arly. Elle est dotée de collèges public et privé,d’un institut médico-éducatif; comptabilité Altitude Conseil (25 sal.) et Socquet-Reynaud (20 sal.), conseil CHM (30 sal.). La société de gestion du Chalet du Mont d’Arbois (Sehtma, au groupe LCF Rothschild) emploie 70 personnes, l’hôtellerie Le Fer à Cheval 55, la société des Remontées mécaniques 60; travaux publics Mabboux (30 sal.). La commune était jadis un lieu actif de vie rurale, avec 2 700 hab. en 1846; sa population a d’abord diminué jusque vers 1 500 hab. en 1926, puis a augmenté jusqu’en 1980 (5 300 hab.). Elle a perdu quelques centaines d’habitants depuis, et encore 640 entre 1999 et 2007 soit -14%, un record régional; sa population municipale n’est plus que de 3 900 hab.; mais elle compte 7 000 résidences secondaires. Au-delà de Megève dans le bassin de l’Isère, Praz-sur-Arly (1 100 Pralins, 2 264 ha dont 738 de bois), dont le centre est à 4 km SO de Megève, apparaît comme une annexe de celle-ci, entourée de trois côtés par la limite départementale; station de ski au sud (27 pistes et 12 remontées), sur l’ubac du crête du Midi (1 884 m) et du mont de Vorès (2 067 m), et refuge du Petit Tétraz près du crêt du Midi. La commune a été séparée de Megève en 1869 et fut nommée Praz-de-Megève jusqu’en 1907; elle avait entre 500 et 600 hab. au 19e siècle, et jusque dans les années 1960, et croît depuis; elle a gagné 270 hab. de 1999 à 2007 (+25%). La société de gestion des remontées emploie 60 personnes; le VVF, 35 sal. La commune a 1 500 résidences secondaires. |