Canton de Taninges

Taninges

3 200 hab. (Jacquemards), 4 266 ha dont 1 869 de bois, chef-lieu de canton de Haute-Savoie dans l’arrondissement de Bonneville, 30 km à l’est de celle-ci, 10 km au nord de Cluses à 640 m. La ville est dans le grand sillon du Giffre, au bord de l’Arpettaz qui descend des Gets, près de son confluent avec le Giffre et du petit lac de barrage de Pressy. Elle est ainsi en position de carrefour entre la proche vallée industrielle de l’Arve et les grandes stations de loisirs du Chablais et du Giffre.

Sa population est restée assez stable depuis trois demi-siècles, passant de 2 800 hab. en 1861 à 2 000 en 1954, et augmente depuis (+250 hab. de 1999 à 2006). Taninges, «village de charme», a de belles maisons anciennes et une rue à arcades; au sud du bourg au bord du Giffre, l’ancienne chartreuse de Mélan, fondée en 1288, conserve des bâtiments du 17e s. et un cloître; elle abrite une Maison de l’enfance. Bien équipée en commerces et services, dont un supermarché U (40 sal.), Taninges a peu d’entreprises de production, si ce n’est la fabrique de vêtements de travail VTN (75 sal.), du groupe Balsan, le décolletage Bosson (40 sal.), la charcuterie Péguet (35 sal.).

Elle mise bien plus sur la station intégrée de sports d’hiver qu’elle partage avec sa voisine Mieussy sur l’ubac du Haut Fleuri (1 980 m), forte de 51 pistes et 26 remontées, plus 15 pistes de ski de fond. La partie taningeoise de la station est celle du Praz du Lys, accessible par la route, qui passe aussi à Sommant (Mieussy) par le col de la Ramaz (1 557 m). Elle lui vaut 1 560 résidences secondaires en 2006.

Le canton a 6 800 hab., 5 communes, 13 731 ha dont 5 002 de bois; il va de la vallée du Giffre à celle de la Dranse de Morzine; les deux tiers de sa superficie, côté nord, sont dans les nappes géologiques du Chablais, qui y culminent au Roc d’Enfer. Englobant Mieussy, le canton peut ainsi atteindre la vallée de la Dranse en aval de Morzine. Il contient même le petit village de La Côte-d’Arbroz (180 Coutains, 1 224 ha dont 266 de bois), qui se tient à 1 171 m sur le versant gauche de la Dranse face à Montriond, à 3 km à peine de Morzine: son territoire communal déborde la ligne de partage des eaux au col de l’Encrenaz (1 432 m) où les pistes des Gets font une incursion, longe l’adret du Roc d’Enfer et va jusqu’à toucher celui de Mieussy au col de la Ramaz, à 9 km (à vol d’oiseau) du village. La population de la commune a fortement décru depuis 1861 (530 hab.) et a du mal à reprendre, le minimum ayant été atteint en 1990 seulement. Toutefois elle a augmenté de 50 hab. entre 1999 et 2004 et la commune a 220 résidences secondaires, contre 90 résidences principales.


Gets (Les)

1 400 hab. (Gétois), 2 998 ha dont 987 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton de Taninges, 12 km au NE du chef-lieu. Elle est à cheval sur la ligne de partage des eaux du Giffre et de la Dranse, la station des Gets s’étant établie précisément au col, vers 1 160 m. Elle exploite les pentes du mont Chéry (1 827 m), accessible par télécabine (superbe panorama), qui la domine au nord-ouest; et plus encore les pentes à l’est, sous le Plenay (1 554 m) et la pointe de la Turche (1 605 m), par lesquelles elle communique avec les stations de Morzine.

C’est une station très équipée (69 pistes sur 110 km, 48 remontées), dotée de près de 15 000 lits et où 2 700 résidences secondaires ont été comptées en 2004; ses installations font partie des Portes du Soleil. Elle dispose d’un golf, d’un musée du ski et même d’un musée de la musique mécanique; base de loisirs avec lac, parc d’aventures, site de parapente au mont Chéry. La société d’aménagement (Sagets) occupe 300 salariés, la société d’économie mixte touristique (Les Gets Événements) une trentaine (golf, animations). Des étymologies fantaisistes rattachent le nom aux Juifs, qui y auraient été accueillis au 14e siècle, d’autres aux jets, couloirs de descente des bois; mais dans toute la montagne romande le mot, proche de «gîte», désigne un pâturage d’altitude moyenne entre plaine et alpage, ce qui correspond parfaitement à la situation du lieu. La commune est ancienne, et avait 1 300 hab. en 1861, avant de tomber à 760 en 1954; elle a crû tranquillement depuis, mais n’a rien gagné de 1999 à 2004 (-20 hab.).


Mieussy

1 800 hab. (Mieusserands), 4 445 ha dont 1 605 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton de Taninges. Le village-centre est dans le sillon du Giffre, 7 km en aval (ONO) de Taninges à 636 m. Le Giffre en sort au sud-ouest par l’étroite cluse qui mène au Pont-du-Giffre dans la commune de Marignier. Les hautes murailles calcaires des nappes du Chablais facilitent le vol libre, dont Mieussey a deux sites, avec école. Elle aurait même été le lieu des premiers essais, en 1978, et avoir eu le premier club-école (les Choucas, 1979, toujours actif), ainsi que le premier stage mondial l’année suivante; puis la première coupe de France (1981) et d’Europe (1983).

Dans le haut bassin d’un torrent qui se nomme sans originalité le Foron, s’étale la station de ski du Sommant, jumelle et associée du Praz du Lys de Taninges; elle est dominée au nord par la pointe de Chavasse, qui atteint 2 010 m. La population de Mieussy avait fortement chuté, de 2 500 hab. en 1861 à 1 140 en 1975; elle croît depuis et a gagné presque 250 hab. de 1999 à 2005, atteignant ainsi les 2 000 hab. Mieussy a 550 résidences secondaires, une fruitière fromagère; chalets Lacroix (20 sal.). La commune atteint à l’ouest les gorges du Risse. De Taninges, la route (D 902) vers Morzine remonte la vallée de l’Arpettaz jusqu’au large col des Gets, où s’est établie la station des Gets.