Canton de Thônes

Thônes

5 500 hab. (Thônais) dont 320 à part, 5 233 ha dont 2 655 de bois, chef-lieu de canton de Haute-Savoie dans l’arrondissement d’Annecy, 21 km à l’est de la préfecture, à 630 m dans la vallée du Fier au milieu du massif des Bornes, à l’entrée d’une cluse. La ville fait figure de chef-lieu du massif. Elle a des marchés, un collège public et un privé, deux maisons familiales rurales. Elle figure parmi les «stations vertes de vacances» et les «villages de charme», arborant un clocher à bulbe du 17e s., un vieux pont du 15e s., un musée du pays de Thônes, un écomusée du bois et de la forêt, un centre de vacances et même une via ferrata aux environs du bourg. Thônes est le fief de la firme Fournier, spécialisée dans les meubles de cuisine de la marque Mobalpa, qui emploie sur place 650 personnes et a d’autres usines en pays savoyard; meubles Mermillod Porret (35 sal.); entreprise de bâtiment Barrachin (60 sal.), supermarché Champion (70 sal.), coopérative du reblochon; plomberie Aquatech (35 sal.).

Son territoire, étendu, va au nord jusqu’au mont Lachat (2 020 m) et au col de Buffaz (1 500 m), dont le sentier accède à Entremont; au sud, il atteint la montagne de Cotagne et les rochers du Varo (2 053 m) près de la Tournette; refuge de Larrieux. Thônes avait 2 900 hab. en 1846, et a conservé ce niveau jusqu’en 1962, puis sa population a crû sensiblement; elle a encore gagné 600 habitants entre 1999 et 2005, et enregistre 620 résidences secondaires en 2005. La communauté de communes des Vallées de Thônes correspond presque au canton (9 communes, 13 200 hab.).

Le canton a 13 500 hab., 10 communes, 29 853 ha dont 9 552 de bois; très étendu, il s’étire sur 26 km du NE au SO le long de la chaîne des Aravis, que suit la limite départementale de la Savoie. Le point culminant y est à 2 752 m à la pointe Percée. Le territoire se divise entre deux bassins, celui du Fier au sud, celui du Borne au nord, qui est drainé vers l’Arve. Le Bouchet (170 Bouchards, 1 852 ha dont 474 de bois) est la commune la plus méridionale, 14 km SSE du chef-lieu à 935 m; elle monte à 2 407 m au mont Charvin, sur l’alignement des Aravis; refuge du Haut de Marlens. Sa population a augmenté de 60 hab. de 1999 à 2005, soit un bon tiers; les résidences secondaires, une centaine, sont un peu plus nombreuses que les principales.

On accède au Bouchet par Serraval (500 Serravatins, 1 973 ha dont 799 de bois), à 10 km au sud de Thônes à 760 m, à la tête de la vallée du Chamfroid qui conflue avec le Fier aux Clefs; maison familiale rurale (l’Arclosan), maison familiale de vacances, centre naturiste, une centaine de résidences secondaires. La population a augmenté de 140 hab. entre 1999 et 2007 (+28%). Les Clefs (470 Clertins, 1 847 ha dont 717 de bois), 2 km au sud de Thônes à 710 m, a une église classée et un vieux pont du 15e s.; son territoire atteint au SO le sommet de la Tourette à 2 351 m; refuge des chalets du Rosairy, un centre de vacances, 120 résidences secondaires. Les Clefs ont gagné 100 hab. de 1999 à 2007.

Manigod (790 Manigodins, 4 412 ha dont 1 265 de bois) est à 6 km à l’ESE de Thônes, en amont des Clefs à 935 m. La commune occupe tout le haut bassin du Fier, dit aussi vallée de Manigod; son finage monte à la crête des Aravis, au mont Charvin et à l’Étale (2 484 m) notamment; les stations de ski de l’Étale et de la Croix-Fry, voisines de celle de La Clusaz, offrent 26 pistes et 17 remontées; un centre de vacances. La commune a gagné 135 hab. de 1999 à 2006 et affiche 1 800 résidences secondaires pour moins de 350 résidences principales. La route du col de la Croix Fry (1 467 m) relie Manigod à La Clusaz.

Tout le nord du canton est tenu par Le Grand-Bornand; un peu au sud de celle-ci, Saint-Jean-de-Sixt (1 000 Saint-Jeandins, 1 221 ha dont 593 de bois), 9 km au NE de Thônes à 963 m, se tient au-dessus des eaux du Nom, en aval de La Clusaz, sur l’étroit interfluve qui sépare le bassin du Fier et celui du Borne; travaux publics Lathuille (40 sal.). Le Borne passe dans la partie nord de la commune, où il s’engouffre dans le défilé des Étroits. La commune a trois villages et centres de vacances, près de 600 résidences secondaires, et a gagné plus de 200 hab. entre 1999 et 2005.

Les Villards-sur-Thônes (910 Villardins, 1 332 ha dont 509 de bois), 5 km au NNE du chef-lieu, est au bord du Nom en aval de Saint-Jean, à 767 m; son finage monte au nord-ouest jusqu’à la crête du Lachat; Intermarché (30 sal.). La commune a gagné 70 hab. de 1999 à 2006; elle a 250 résidences secondaires. La Balme-de-Thuy (330 Balmains, 1 779 ha dont 653 de bois) est la première commune du canton en venant d’Annecy, 5 km en aval de Thônes au bord du Fier, à 620 m. Son territoire s’étire le long des premiers grands plis des Bornes, montant à 1 850 m au sud et à 1 913 m au nord à la Québlette; chapelle des Neiges sur le GR 96 vers le plateau des Glières. Dans la deuxième cluse du Fier à la limite de Thônes, ont pris place la nécropole nationale de Morette et un musée-mémorial de la Résistance; grotte avec restes préhistoriques.


Clusaz (La)

2 100 hab. (Clusiens), 4 062 ha dont 665 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton de Thônes, 12 km ENE du chef-lieu, à 1 039 m. La bourgade, fleurie (trois fleurs) est au bord du Nom, affluent du Fier, juste avant la cluse par laquelle il rejoint Saint-Jean-de-Sixt. La commune s’appuie à l’est sur la longue crête des Aravis. La montagne est divisée par la vallée du Nom et celle des Confins. La première est empruntée par la route qui franchit la limite communale et départementale au col des Aravis (1 486 m), donnant accès à Ugine et à Megève. La seconde a un petit lac (les Confins, 1 358 m) et monte jusqu’au Tardevant (2 500 m) et à la Tête Pelouse (2 539 m). Entre les deux, s’avancent la pointe des Aravis (2 325 m) et la pointe des Verres (2 616 m), point culminant de la commune. Toutes les pentes à l’est et au sud de la commune sont équipées pour le ski alpin; quatre stations réunissent 83 pistes (132 km) et 55 remontées mécaniques. En été, quatre remontées fonctionnent; via ferrata au col des Aravis, parapente non loin, du côté de la pointe des Aravis; quatre villages et centres de vacances. La Satelc, société d’économie mixte, emploie 110 personnes sur le domaine skiable et les remontées. La commune compte 3 300 résidences secondaires (en 1999); sa population augmente depuis le minimum de 1921 (840 hab.).


Grand-Bornand (Le)

2 100 hab. (Bornandins), 6 142 ha dont 1 222 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton de Thônes, 12 km au NE du chef-lieu, au bord du Borne à 934 m. La commune occupe tout le nord du canton, mais n’atteint pas la limite départementale. Son territoire va de la chaîne des Aravis à l’est (2 752 m à la pointe Percée) à la Pointe Blanche (2 437 m) et au pic de Jallouvre (2 408 m) à l’ouest; refuges Gramusset (2 162 m) et des Aiguilles Noires sur les Aravis.

Les reliefs au nord du Borne forment un vaste domaine skiable, doté de pistes et remontées, notamment autour du village de Chinaillon, 6 km au NNE du bourg à 1 300 m. Celui-ci, retenu comme «village de charme», est accessible par une route qui va vers Scionzier et Cluses en passant par le col de la Colombière à 1 313 m; vol libre et via ferrata au Jallouvre, au-dessus de Chinaillon. La commune a reçu une dizaine de villages et centres de vacances, un golf et de nombreux équipements de sports et de loisirs; clocher à bulbe au bourg, maison-musée du Patrimoine; la société du domaine de ski emploie 120 salariés. La commune compte 3 800 résidences secondaires. Sa population, qui était de 2 300 hab. en 1846 et 2 000 en 1860, est constamment restée supérieure à 1 500 hab., les minima étant des années 1950 et 1960; elle augmente depuis (+70 hab. de 1999 à 2006).