Canton d'Annecy-le-Vieux

Annecy-le-Vieux

19 600 hab. (Ancileviens) dont 730 à part, 1 701 ha dont 591 de bois, chef-lieu de canton de Haute-Savoie dans l’arrondissement d’Annecy, juste au nord-est d’Annecy à la bordure septentrionale du lac, à 551 m. Ce fut le site d’une cité romaine Boutae, où émergea une villa Anniciacae, origine d’Annecy. Mais la nouvelle cité d’Annecy tout court se développa dès le 11e s., laissant l’ancien site à l’état de village périphérique. Outre un clocher roman carré du 12e s. et un beffroi, quelques châteaux y subsistent, submergés par l’urbanisation du 20e siècle: la Cour (15e et surtout 20e s.), la Pesse (14e s. mais remanié), Verboux, etc.

Pour l’essentiel, Annecy-le-Vieux est une banlieue résidentielle d’Annecy, mais avec quatre éléments originaux: les installations universitaires et de recherche; le grand parc d’activités des Glaisins (65 ha), qui date de 1972 et fournit 3 500 emplois; l’ancien village de pêcheurs d’Albigny au bord du lac, peuplé de parcs et offrant un port de plaisance de 214 places; les pentes boisées du mont Veyrier, où le territoire communal monte jusqu’à 1 100 m. Le Fier limite le finage au nord et à l’est. La commune a eu 1 400 hab. en 1846 et 1 200 en 1906, a lentement crû dans la première moitié du 20e s. et beaucoup plus rapidement au cours de la seconde, passant à 3 100 hab. en 1954, 13 500 en 1975.

Les équipements universitaires comprennent le campus de l’agglomération d’Annecy, relevant de l’Université de Savoie, avec bibliothèque, cité pour étudiants, un gros IUT à 8 départements, une École supérieure d’ingénieurs (ESIA), des formations en économie et gestion; le centre de formation Tetras associe l’Université et la Chambre métallurgique de la Haute-Savoie. Le campus se signale plus particulièrement par la présence du Lapp, le Laboratoire d’Annecy-le-Vieux de physique des particules, monté en 1976 par le CNRS et l’IN2P3, et qui réunit 200 personnes. La ville a aussi un Institut rural (Ireo) du mouvement des maisons familiales rurales (250 élèves), un institut médico-éducatif et un centre d’apprentissage, deux collèges publics et un privé, un lycée public et un privé.

Elle abrite les bureaux et l’informatique du Crédit Agricole de Savoie, au total plus de 500 emplois, et en informatique ceux de Sopra (590 sal., au groupe italien GMV), NSI (200 sal.) et Axway (120 sal.), Megalostudio (45 sal.), Access Diffusion (40 sal.); ainsi que de nombreuses entreprises de services et de distribution comme Ineo (installations électriques, 55 sal.), Bureau moderne de France (BMF, négoce d’articles de bureau, 60 sal.), Prévost (négoce d’accessoires pour air comprimé, 65 sal., groupe suisse Staubli) et Millet (négoce de matériel de sports, 65 sal.), les bureaux d’ingénierie Axalp (35 sal.) et Sage (35 sal.). S’y ajoutent les supermarchés Champion (90 et 60 sal.) et Casino (35 sal.), un magasin Botanic (25 sal.), de grands garages.

Les entreprises industrielles sont nombreuses mais de taille modérée: Mecalac (matériel de travaux publics, 145 sal.), Stequal (ressorts, 85 sal.), Saga (survitrages, 60 sal.), TSL (raquettes à neige, 50 sal.), Pochat (fromagerie, 45 sal.), Savoy Offset (imprimerie, 40 sal.), Précitôle (métallerie, 40 sal.), Eudica (plasturgie, 40 sal.), Alpes Technologies (condensateurs, 35 sal.), Chauvin-Arnoux (appareils de mesure, 30 sal.), Le Créneau industriel (30 sal., machines à bois); maçonnerie Sdmc (45 sal.). L’unité urbaine d’Annecy serait de 136 800 hab., l’aire urbaine de 189 700 (43e en France).

Le canton a 35 100 hab., 14 communes, 14 664 ha dont 3 241 de bois; étendu au nord du chef-lieu et le long de la rive orientale du lac d’Annecy, il inclut les banlieues de Pringy, Argonay, Saint-Martin-Bellevue au nord, les stations de Veyrier-du-Lac, Menthon-Saint-Bernard et Talloires au sud. Bluffy (250 Bluffétiens, 374 ha dont 218 de bois) est juste un peu au-dessus de Menthon, à 640 m, et garde le col de même nom (630 m) qui donne accès à l’est à la haute vallée du Fier; elle n’avait pas 100 hab. en 1954 et en a gagné plus de 50 entre 1999 et 2004. Alex (800 Alexois, 1 702 ha dont 762 de bois), 10 km ESE d’Annecy-le-Vieux, tourne le dos au lac et se tient aux abords de la vallée du Fier sur la route de Thônes, à 692 m. Le village a un musée au château d’Arenton (fondation Salomon d’art contemporain) et une zone artisanale avec un atelier de meubles de cuisine Fournier, du groupe Mobalpa (50 sal.); TSL (Thônes Sports Loisirs, 50 sal.) fabrique 220 000 paires de raquettes à neige par an; au château Folliet, à l’ouest du village, est installée l’école Montessori (ISMM) pour jeunes enfants. La commune n’avait encore que 270 hab. en 1975 (920 en 1856).

Dingy-Saint-Clair (930 Dingiens, 3 412 ha dont 900 de bois) est de l’autre côté du Fier, dans un grand vallon, à 594 m. Son finage, très accidenté, monte au nord jusqu’à la Tête du Parmelan (1 832 m) qui domine directement le village et a reçu un refuge (Chalet Dunant), et vers l’est sur les plis des Bornes, par la croupe du mont Teret, jusqu’à la Tête Ronde (1 863 m). Un site de parapente domine les hautes gorges d’Ablon, creusées dans un synclinal pincé entre les monts du Teret et de la Tête Ronde, et d’où sort la Filière; plusieurs grottes trouent le massif. La commune accueille une petite fabrique de mobilier métallique de bureau (Feralp, 45 sal.); sa population avait chuté de 1 200 hab. en 1856 à 430 en 1975, mais augmente depuis et a gagné plus de 250 hab. de 1999 à 2005 (+28%).

Nâves-Parmelan (890 Naverois, 539 ha dont 211 de bois), 4 km ENE d’Annecy-le-Vieux à 640 m, porte depuis 1935 le nom du massif du Parmelan qui la domine, mais dont elle n’atteint pas le sommet; sa population croît tranquillement depuis les années 1920 (260 hab.) mais n’a gagné que 6 habitants de 1999 à 2006. Tout au NE du canton, Charvonnex (780 Charvonnois, 471 ha), au bord de la Filière à 9 km au nord du chef-lieu à 560 m, a une gare et une entreprise de traitement de déchets (Ortec, 60 sal.); elle n’a plus que 5 exploitations agricoles; mais sa population augmente régulièrement depuis les minima de 1921 (320 hab.) et 1954 (340); elle a gagné plus de 100 hab. de 1999 à 2004.


Argonay

2 300 hab. (Argonautes) dont 390 à part, 516 ha, commune de Haute-Savoie dans le canton d’Annecy-le-Vieux, juste au nord du chef-lieu, de l’autre côté du Fier à 545 m. Elle s’appelait Argonnex avant 1971. L’industrie est bien représentée: usine aéronautique Dassault (490 sal.) depuis 1963, roulements SNR (Renault, 300 sal.), articles d’école et de bureau Maped (220 sal., notamment compas et petits outils, gommes Mallat, etc.), machines-outils Wirth et Gruffat (80 sal., groupe allemand Autania), impressions sur plastiques SMI (Marquage industriel, 40 sal.), génie thermique Lansard (75 sal.). Argonay a aussi un lycée technique public, une clinique de 117 lits (200 emplois, groupe Générale de Santé) et un centre de soins (Le Mont Blanc, 90 sal.); entrepôts de produits surgelés Figel (250 sal.) du britannique Brake; nettoyage ADN (190 sal.). La commune n’avait pas 500 hab. en 1954; elle a atteint le millier en 1976 et continue de se peupler.


Menthon-Saint-Bernard

1 700 hab. (Menthonais), 451 ha, commune de Haute-Savoie dans le canton d’Annecy-le-Vieux, 7 km SSE du chef-lieu. La commune touche au bord du lac d’Annecy mais n’en a qu’une petite fraction, dotée d’un port de plaisance et de villas. Le village, à 482 m, se tient un peu en retrait du lac; il conserve des thermes romains, mais les tentatives de création d’une station thermale utilisant la source locale ont échoué au 19e siècle. Vers l’intérieur, le château perché de Menthon est depuis des siècles à la famille de ce nom, mais a été très remanié au 19e siècle; belle bibliothèque. Le nom de Saint-Bernard a été ajouté à celui du village sous Vichy (1943), en hommage à l’inspirateur des hospices alpestres des cols qui portent son nom, et qui est réputé être né au château de Menthon (11e s.). La commune monte jusqu’aux extraordinaires rochers des Dents de Lanfon (1 824 m) qui dominent aussi celles de Talloires et de Bluffy. La commune avait seulement 570 hab. en 1962 et sa population augmente depuis.


Pringy

2 700 hab. (Prinniaciens), 906 ha dont 206 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton d’Annecy-le-Vieux, 4 km au NNO du chef-lieu à 500 m. Elle s’est agrandie du territoire de Ferrières par fusion en 1974. La croissance de sa population s’est un peu ralentie: la commune avait 1 400 ha en 1975, 2 500 en 1990. Son territoire est traversé par l’A 41, la N 201 et la voie ferrée d’Annecy vers La Roche-sur-Foron. Pringy a un musée d’archéologie gallo-romaine à la mairie, un collège privé, une clinique (Argonay, 20 sal.), un supermarché U (20 sal.). Elle s’orne des châteaux de Proméry (1623) et de Monthouz (donjon du 13e s.).

Quelques usines y sont établies: lentilles intra-oculaires Corneal (230 sal., groupe français créé en 1987), condensateurs Rectiphase (groupe Schneider, 190 sal.), plastiques Sitel (80 sal.) et IPH (40 sal.); imprimerie Cheney (25 sal.). Les usines Dassault et Maped, souvent citées à Pringy, sont en fait dans la commune voisine d’Argonay. S’y ajoutent des entreprises de service périurbaines comme Adrexo (journaux publicitaires, 110 sal.), Real (distribution de matériel électrique, groupe Sonepar, 55 sal.), Corus (routage, 30 sal.); négoce de produits d’entretien (AED, 40 sal.) et de surgelés (Toupargel, 30 sal.); travaux publics Spie (65 sal.) et Enrobalp (30 sal.), nettoyage Veolia (Renosol, 80 sal.).


Saint-Martin-Bellevue

1 800 hab., 933 ha dont 204 de bois, commune de la Haute-Savoie dans le canton d’Annecy-le-Vieux, 9 km au nord du chef-lieu. La commune touche à l’est à la rive droite de la Filière et son relief s’élève au sud à 738 m, sur une haute colline qui porte le golf du Belvédère; N 203 et voie ferrée à l’est, autoroute A 41 Genève-Annecy à l’ouest, avec échangeur à l’angle NO de la commune. Celle-ci accueille sur le parc d’activités de la Caille, partagé avec Allonzier-la-Caille, une fabrique de stylos du groupe japonais Pilot (150 sal.); quatre zones d’activités. La commune fut jadis Mont-Saint-Martin et Saint-Martin-en-Genevois; la mention «Bellevue» date de 1921; la commune n’avait que 400 hab. à cette date, 440 en 1962, et a crû surtout après 1975, avec les franges suburbaines d’Annecy.


Talloires

1 500 hab. (Talloiriens), 2 069 ha dont 1 000 de bois, commune de Haute-Savoie dans le canton d’Annecy-le-Vieux, 11 km SSE du chef-lieu à 447 m. Son finage borde tout le sud-est du lac et atteint même la Tournette à l’est (2 851 m). Talloires fut le site d’une abbaye bénédictine, dont il ne reste que quelques bâtiments du 16e s. utilisés par un hôtel (35 sal.); un prieuré a été aménagé en centre de rencontres culturelles; la mairie occupe la maison natale du chimiste Berthollet (1749-1822). Talloires est une station de résidence et de loisirs, lieu gastronomique (auberge du Père Bize) et site de spectacles pyrotechniques en août; elle a un port de plaisance et l’ensemble est désigné comme «village de charme». Au nord du village, le petit massif du roc de Chère rétrécit le lac; il porte un golf et une réserve naturelle de 68 ha; au sud de la commune, la forêt d’aventure et le site de parapente de Planfait sont proches des rochers et du col de la Forclaz à 1 150 m. Talloires n’avait que 580 hab. en 1954, mais sa population n’a presque pas augmenté de 1990 à 2005. La commune a près de 500 résidences secondaires; elle est le siège de la communauté de communes de la Tournette, la plus intime du département (4 communes), qui rassemble 5 400 hab.


Veyrier-du-Lac

2 100 hab. (Veyrolains), 821 ha, commune de Haute-Savoie dans le canton d’Annecy-le-Vieux, juste au sud-est du chef-lieu sur la rive orientale du lac d’Annecy, à 510 m. C’est une banlieue résidentielle et d’agrément d’Annecy, face à Sévrier. L’habitat est dominé par les escarpements du mont Veyrier (1 291 m), qui cachent plusieurs grottes à restes préhistoriques; église néogothique du 19e s., château restauré de Ruaz (16e s.), site de vol libre au Biclop. Le téléphérique du mont Baron (1 252 m), inauguré en 1937, a été arrêté en 1988. Le nom de la commune était Vairier-d’Annecy avant 1901. Veyrier est très connue dans les milieux gastronomiques, pour être le fief de Marc Veyrat à l’auberge de l’Éridan. La population était de moins de 500 hab. en 1921, 900 hab. en 1960, 1 700 en 1975; sa croissance est devenue modérée (+70 hab. de 1999 à 2007).