Cantons d'Annemasse27 700 hab. (Annemassiens) dont 410 à part, 498 ha, chef-lieu de canton de Haute-Savoie dans l’arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, 14 km ENE de celle-ci et 33 km au SO de Thonon, à 433 m. C’est une ville récente, née de la proximité de Genève (7 km), sur la rive droite de l’Arve à l’extrémité nord-est du Salève. Elle n’a guère commencé à se développer qu’avec la gare, ouverte en 1880. Elle est au départ de la route et de l’ancienne voie ferrée (disparue) du Giffre, et de l’autoroute Blanche (A 40) qui remonte la vallée de l’Arve. Cette situation lui vaut d’être devenue la seconde agglomération du département, supplantant de loin Saint-Julien-en-Genevois, qui a toutefois conservé la sous-préfecture. Elle offre un beau parc municipal et plusieurs espaces verts, un casino (140 sal., groupe Partouche), un collège et trois lycées publics, un centre d’apprentissage, un centre hospitalier de 300 lits médicaux (650 en tout) et 1 300 emplois (la plupart à Ambilly), un hôpital psychiatrique et gériatrique, la polyclinique de Savoie (groupe Générale de Santé, 136 lits, 210 sal.); la commune emploie plus de 500 salariés, la communauté d’agglomération 200. Nombre de ses habitants travaillent à Genève, mais Annemasse a cependant un assez large ensemble d’emplois industriels et de service, du moins avec ses banlieues. Les principaux établissements sont ceux de Siegwerk (470 sal.) qui fabrique des encres et vernis pour imprimerie, Valéo (DAV, 400 sal.) dans l’électricité pour automobiles. Cuénod, du groupe italien Merloni, fabrique des brûleurs (250 sal.); appareils à ultrasons Mecasonic (140 sal.), bijoux Gay, 100 sal.), systèmes électroniques Scaime (100 sal.), médicaments Labcatal (70 sal.), granulés de métaux non ferreux IPS (Industrie des poudres sphériques, 55 sal.), systèmes doseurs Lablabo (40 sal.), ébauches de montres Sefea (Société européenne de fabrication d’ébauches d’Annemasse, 55 sal.), mécanique Ati Stellram (50 sal.), fromagerie Masson (50 sal.), détersifs Rochex (45 sal.), constructions Péguet (Maisons Rapides, 55 sal.). Dans le tertiaire, se signalent les hypermarchés Migros (300 sal.) et Géant Casino (300 sal.), les supermarchés Leader Price (45 sal.) et Champion (45, 40 et 35 sal.); entrepôts de boissons France-Boissons (caves Chatelet-Richard, 140 sal.) et magasins comme Monoprix (40 sal.), Decathlon (55 sal.), bricolage La Boîte à Outils (75 sal.); négoce de quincaillerie Berthet (45 sal.); banques (Société Générale, 110 sal.), plusieurs grands garages, transports de voyageurs (Annemassienne, 55 sal.) et de fret (Messageries annemassiennes, 45 sal.); gardiennage AASI (40 sal.). La population d’Annemasse s’est fortement accrue après 1901 (2 800 hab., 10 200 en 1954) mais s’est un peu tassée après 1990 par saturation, et la croissance se fait surtout alentour. Le territoire communal envoie une queue vers le sud-ouest sur la rive gauche de l’Arve, tout le long du Petit Salève, longé par route, autoroute et voie ferrée et qui monte à 900 m; téléphérique du Salève à l’extrémité SO de la commune. Le grand ensemble du Perrier, au sud-est de la ville, est classé en «zone urbaine sensible». La communauté de communes de l’agglomération d’Annemasse, dite 2C2A, siège dans la ville et réunit 6 communes (56 700 hab.). L’unité urbaine dite de Genève-Annemasse aurait en France 106 700 hab., l’aire urbaine 212 200, plus que celle d’Annecy. Les 2 cantons, frontaliers, rassemblent 69 500 hab., 13 communes, 8 414 ha dont 2 003 de bois. Ambilly, Gaillard et Ville-la-Grand complètent l’agglomération le long de la frontière, Vétraz-Monthoux à l’intérieur. Cranves-Sales, Bonne et Saint-Cergues, un peu plus distantes, ont également dépassé 2 000 hab. chacune. Nombre de ces communes sont très marquées par la proximité de la frontière et de l’agglomération de Genève, tant dans les migrations quotidiennes de travailleurs que dans l’accueil de résidants étrangers, y compris de résidences de luxe comme à Vétraz-Monthoux. Juvigny (550 Juviniens, 271 ha) est à la frontière, juste au NE de Ville-la-Grand, à 471 m; elle avait à peine 200 hab. de 1920 à 1970; capteurs électroniques Scaime (100 sal.), au groupe chinois Fook Tin de Hong Kong. Machilly (870 Machilliens, 576 ha) est tout au NE à 13 km, sur la route de Thonon à 535 m, et bénéficie d’un petit lac et d’une gare; elle a gagné près de cent habitants entre 1999 et 2005. Lucinges (1 200 Lucingeois, 769 ha dont 302 de bois), 6 km à l’est d’Annemasse à 715 m, éparpille ses maisons sur les pentes des Voirons et y atteint 1 410 m à la pointe de Pralère; également en progrès, sa population n’atteignait pas 370 hab. en 1962. Arthaz-Pont-Notre-Dame (1 200 Arthaziens, 596 ha), traversée par l’autoroute Blanche, s’étale dans la plaine de l’Arve, 4 km au SE d’Annemasse, à 596 m; elle n’avait que 530 hab. en 1954 et en a gagné encore une cinquantaine de 1999 à 2005. Étrembières (1 400 Étrembiérois, 543 ha) est une petite banlieue frontalière juste à l’ouest de la ville, sur la rive droite de l’Arve à 430 m; elle a gagné 180 hab. de 1999 à 2005. Le téléphérique du Salève part de son territoire; magasin Go Sport (45 sal.), viennoiserie (Jowa, 20 sal.). La population de ces communes s’accroît régulièrement depuis 1921. |