Cantons de Montluçon40 800 hab. (Montluçonnais) dont 1 300 à part, 2 067 ha, sous-préfecture du département de l’Allier, au bord du Cher. La vieille ville est sur une butte granitique en rive droite, près du confluent de l’Amaron; le gros château des ducs de Bourbon, du 15e s., y abrite un musée général et un musée des musiques populaires et de leurs instruments. Les principaux monuments de la ville sont tout autour, entourés par la ceinture de boulevards quasi circulaire qui a pris la place des remparts édifiés au 13e s. La population municipale a constamment augmenté au 19e siècle et jusqu’en 1968, où elle a culminé à 57 900 (sdc), avant de descendre à 41 300 en 1999 (sdc). Elle a perdu 1 800 hab. de 1999 à 2008, la population totale s’abaissant de 3 300 hab. La croissance ancienne de Montluçon, liée à l’industrie associée à la mise en exploitation du charbon de Commentry, s’est portée sur la rive gauche après 1840 et a bénéficié de l’ouverture du canal du Berry et de la voie ferrée de Commentry. Une urbanisation en damier y a été organisée à partir de 1860, donnant naissance à un ensemble dénommé Ville-Gozet; l’agglomération est aussi active et peuplée au-delà du Cher qu’en deça. Montluçon devint alors une ville de l’armement et de la métallurgie (blindages de navires, artillerie, munitions), jusqu’à la première guerre mondiale. La ville a figuré parmi les cités précocement dirigées par la gauche, où se sont signalés Jean Dormoy (maire socialiste dès 1892) et son fils qu’il prénomma Marx, maire en 1926 puis ministre du Front populaire; mais le Parti communiste a perdu la municipalité au profit de la droite en 2001; le maire actuel est Daniel Dugléry, ancien directeur de la Sécurité publique et ancien président du Conseil général de l’Allier. Les reconversions du 20e s. ont suscité une usine de pneus Dunlop (1920), qui a eu jusqu’à 4 000 salariés, puis de nouvelles implantations dans les années 1930, en particulier Sagem et la société suisse Landys et Gyr, toutes deux autour de 2 000 emplois vers 1980 encore. De nos jours, hormis la Sagem qui est dans la commune voisine de Domérat, les principales entreprises sont Dunlop (groupe Goodyear, 660 sal.), qui fait des pneus mais a renoncé aux balles de tennis; AMIS (Ateliers mécaniques et industries spéciales, estampage, métallurgie fine, au groupe Sifcor, 530 sal.); Siemens Metering (ex-Landis et Gyr, compteurs électriques), qui n’a plus que 100 employés; mais la Sotralem (équipements industriels, machines à souffler les bouteilles de plastique, 170 sal.) et Diamantine SGCF (peintures et traitements de surface, 130 sal.) ont disparu vers 2006. D’autres établissements se signalent: dans la métallurgie la fonderie de métaux légers Bréa (90 sal.) et les citernes Le Réservoir (75 sal.), dans la chimie Interchim (50 sal.), dans l’imprimerie Typocentre (30 sal.), dans l’agro-alimentaire avec les viandes Puigrenier (75et 65 sal.) et Montluçon-Viandes (50 sal.), les abattoirs (30 sal.), les arômes et ingrédients alimentaires All Chem (60 sal.), les plats préparés S3P (35 sal.). La construction est notamment représentée par les peintures Sogeb Mazet (190 sal.), les plâtreries Fernandes-Tarnaud (55 sal.) et SAPP (35 sal.), les réseaux électriques Cégélec (75 sal.) et Centrélec (40 sal.), les installations thermiques Dumas Giry (65 sal.), Cau (35 sal.). Toutefois, le tertiaire a pris la première place et l’hôpital (1 700 personnes, 515 lits) est, comme souvent, le plus gros employeur de la ville, la Mairie ayant pour sa part 930 salariés edt l’Office public d’HLM 170. Montluçon a un IUT de 800 étudiants (7 spécialités), quatre collèges et quatre lycées publics, deux collèges et deux lycées privés, une résidence et un restaurant universitaires; grosse clinique en banlieue à Désertines; maisons de retraite dont les Grands Prés (40 sal.); maison d’arrêt. Parmi les principales entreprises privées, apparaissent l’hypermarché Carrefour (230 sal.), deux centres Leclerc (120 sal. et 70 sal.) Intermarché (55 et 45 sal.) et un Monoprix (50 sal.) Decathlon (45 sal.); les négoces de produits pharmaceutiques OCP (50 sal.), de téléphones portables Comcentre (Telandcom, 50 sal.), de quincaillerie Labouesse (40 sal.), de matériaux Chausson (35 sal.), de porcs Cirhyo (35 sal.); la réparation d’informatique S2MI (60 sal.); Banque Populaire (80 sal.), BNP (50 sal.), comptabilité CFD Igrec (40 sal.); sociétés de nettoyage GSF (230 sal.) et Tout Net (60 sal.); transports par cars Keolis (75 sal.), transports de fret Bourin (50 sal.) et Bourrat (50 sal.); un centre d’appel Transcom (100 sal., ex-Satel); travail temporaire Adecco (110 sal.) et Adia (80 sal.), publicité Adrexo (80 sal.); ERDF (150 sal.), SNCF (140 sal.). La ville a su se doter d’équipements culturels (Espace Boris-Vian, théâtre des Fédérés), sportifs et d’animations de qualité, ainsi que de nombreux jardins dont le plus vaste est celui des remparts (Wilson) au nord de la vieille ville; rive gauche, l’ample Édifice communal fut conçu par Jean Dormoy comme «maison du peuple»; le centre Athanor est un lieu de spectacles et congrès au bord du Cher, un peu écrasé par le gros centre commercial Saint-Jacques; centre d’art contemporain. La ville offre de beaux espaces verts: jardins des Marais et Wilson, parcs des Îlets, Saint-Jean et de la Louvière; à l’est de la ville, on visite le curieux château de la Louvière, bâti dans les années 1920 à l’inspiration de Trianon et des jardins de Versailles par un industriel local (collection de peintures des 17e et 20e s.). Au sud, hippodrome et golf de Sainte-Agathe. La communauté d’agglomération de Montluçon associe 10 communes et compte 61 000 62 200 hab., à peu près comme l’unité urbaine (59 800 hab.); l’aire urbaine est donnée par l’Insee pour 78 200 hab. (environ 100e de France). Montluçon est le siège du pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, qui rassemble 5 communautés de communes et la communauté d’agglomération, soit 54 communes et 113 200 hab. de la partie sud-occidentale du département de l’Allier. L’arrondissement de Montluçon a 117 900 hab. (12 cantons, 106 communes, 232 789 ha. Les 4 cantons de Montluçon ont 55 300 hab. (59 600 en 1999) et 30 237 ha (2 116 de bois) dans 15 communes; leur périmètre atteint la limite de la Creuse au SO et la vallée du Cher les traverse du sud au nord. Ils comptent notamment les communes de Prémilhat au SO, Néris-les-Bains au SE, Désertines et Saint-Victor au nord. À Vaux (1 030 hab., 1 810 ha), 9 km au nord de Montluçon sur la rive gauche du Cher, est établie près de la gare la fonderie d’aluminium Bréa devenue Bréalu (290 sal. après en avoir eu plus de 600), en cessation de paiement en 2010 et reprise en 2011 par DMI (Diversified Machine Inc., Delaware) qui ne conserve que 170 emplois. À l’est, à 10 km, Saint-Angel (780 hab. dont 40 à part, 2 527 ha) a un institut médico-pédagogique et a gagné une centaine d’habitants de 1999 à 2008. Tout au sud-ouest, les barrages de Rochebut et du Prat sont dans la commune de Teillet-Argenty (530 hab., 2 199 ha) en Combrailles, édifiés sur le Cher encaissé un peu en aval du confluent avec la Tardes; le barrage de Rochebut, de 50 m de haut, a été achevé en 1909 et couplé à une usine électrique depuis 1913, mais de faible puissance (max. 16 MW); il est question de le rehausser; il retient un lac étroit et sinueux de 170 ha dans les vallées du Cher et de la Tardes. La commune a gagné 50 hab. entre 1999 et 2008. Lavault-Sainte-Anne (1 200 Lavaultois dont 40 à part, 908 ha), en banlieue sud de la ville à la sortie des gorges du Cher, a un institut pour polyhandicapés. Une fraction de la commune de Montluçon est dans le canton de Domérat. 4 500 hab., 834 ha, commune du département de l’Allier dans le canton Est de Montluçon, en banlieue NE de la ville. C’est une banlieue résidentielle dotée notamment d’une grosse polyclinique de 270 lits et 410 emplois et d’un collège public; supermarché Champion (40 sal.), travaux publics du groupe Colas (60 sal.), canalisations Barbiero (30 sal.), maçonnerie Fernandès (40 sal.), plâtrerie Clément (25 sal.), menuiserie Michelin (25 sal.). Elle avait 3 000 hab. en 1900, 4 000 en 1954 et la population a crû jusqu’en 1990 (5 000); elle a perdu 300 hab. de 1999 à 2008. La commune est bordée à l’ouest par le Cher et monte à l’est sur le plateau. 2 800 hab., 3 313 ha dont 409 de bois, commune du département de l’Allier dans le canton sud de Montluçon à 7 km SE de la ville, à laquelle elle fournit une banlieue cossue, avec collège public. Néris est l’ancienne Neriomagus, devenue Aquae Nerii aux temps romains, dont il reste des arènes et piscines antiques; elle a aussi des restes d’une nécropole mérovingienne. Elle a ajouté «les Bains» à son nom en 1906; elle avait alors 3 000 hab.; après être montée à 4 600 en 1954, la population a brusquement chuté à 3 000 en 1968, puis s’est presque stabilisée. Cette «station verte de vacances», active et rénovée, fleurie (3 fleurs), est fréquentée chaque année par 6 400 curistes, qui y passent 114 000 journées; elle conserve des thermes de 1826 rénovés et un hôpital thermal; la Société des thermes emploie 110 personnes; le casino, de la fin du 19e s., appartient au groupe Tranchant (103e de France par le chiffre d’affaires); maison-musée du Patrimoine, golf de Sainte-Agathe vers Montluçon. L’ancienne gare abrite un aquarium. Néris fait partie de la communauté de communes de Commentry-Néris-les-Bains. 2 300 hab., 2 112 ha, commune du département de l’Allier dans le canton Ouest de Montluçon, 7 km SO de la ville. Banlieue industrieuse de la ville, elle a quelques ateliers et entreprises de services, un centre d’aide par le travail; Atelier de Câblage du Centre (30 sal.), tôlerie Atole (30 sal.), marbrerie-graniterie Mourier (20 sal.); magasins Conforama (40 sal.) et Emeraude (25 sal., bricolage), négoces de produits phytosanitaires La Protection technique (45 sal.) et chimiques et plastiques TLM (20 sal.); nettoyage Onet (200 sal.); constructions Tabard (75 sal.), travaux publics Snec (70 sal.) et Montluçonnaise de constructions (25 sal.). Une base nautique a été aménagée au lac-réservoir des Étourneaux, de 1869, dit aussi de Sault (20 ha), établi pour le canal du Berry dans un vallon descendant vers le Cher. La commune a gagné 230 hab. de 1999 à 2008. 2 100 hab., 2 322 ha, commune du département de l’Allier dans le canton NE de Montluçon, 7 km au nord de la ville sur la rive droite du Cher, intimement liée à l’agglomération de Montluçon dont elle abrite plusieurs entreprises: fabrique de coupe-batteries Viatemis (50 sal.), métallerie-découpage de précision Amtek (50 sal.), matériels d’extraction ACB Pume (35 sal.), mécanique Euroméca (30 sal.), traitements de surfaces BTS (Brivadoise, 25 sal.); médicaments du laboratoire Bouchara-Recordati (80 sal.), vêtements de travail Gedivepro (20 sal.); couverture Brière (25 sal.), installations thermiques A2CE (20 sal.), fintions de bâtiment Enduit Plus 03 (20 sal.); négoce de peintures Agis (25 sal.) et de produits chimiques (Produits de France, 35 sal.), nettoyage TFN (140 sal.). La commune n’avait encore que 1 000 hab. en 1975 et progresse depuis (+70 hab. de 1999 à 2008). Centre aqualudique de la Loue (25 sal.). |