Canton d'Yssingeaux

Yssingeaux

7 300 hab. (Yssingelais) dont 570 à part, 8 057 ha dont 2 404 de bois, sous-préfecture du département de la Haute-Loire, 28 km au NE du Puy à 840 m. Le nom un peu curieux dérive simplement d’un patronyme germanique, Isingaud. C’est le centre d’un petit pays actif, l’Yssingelais, dans la mouvance de Saint-Étienne et Lyon, où l’ancienne spécialité textile, notamment la passementerie (rubans de soie, puis foulards et châles) a été en partie conservée et transformée, et plus souvent reconvertie, notamment dans l’extrusion de plastiques et les films pour emballage, parfois la mécanique de précision. De ce fait, la dépopulation a été limitée et même, parfois, inversée: la commune a gagné 280 hab. entre 1999 et 2008. Le maire est Bernard Gallot (UMP), médecin.

La ville a plusieurs ateliers dont une fabrique de sous-vêtements et maillots de bain Lejaby (95 sal.); plastiques Veriplast (35 sal.), carrosserie Giraudon (50 sal.), traitements de surfaces Blanc (25 sal.), menuiseries Sérodon (35 sal.) et Michel (20 sal.), métallerie Jet Cut (20 sal.), chaudronnerie Fayolle (20 sal.); imprimerie Phil Print (20 sal.). Dans l’agro-alimentaire se signalent les fabrique des Salaisons d’Auvergne (120 sal.) et des salaisons Manet (25 sal.) et JB2C (groupe Aoste, 25 sal.), les arômes alimentaires Nactis Gourmet (35 sal.). Dans le bâtiment figurent les Bétons et Granulats du Centre (90 sal.), les travaux publics Eiffage (30 sal.), les installations électriques Fraisse (25 sal.); magasins Super-U (85 sal.) et Intermarché (50 sal.); transports par cars VHL (30 sal.); foires et marchés.

Elle est dotée d’une école nationale de la Pâtisserie, d’un lycée polyvalent et d’un collège publics, d’un collège et d’un lycée privés, d’un lycée agricole public avec centre de formation professionnelle, d’un centre de formation agricole privé, d’un hôpital local (25 lits). Le bourg conserve des maisons anciennes, des lavoirs, un musée de la pharmacie et des hôpitaux; un musée des arts et traditions a été installé au hameau de Versilhac, 5 km à l’est; l’ensemble forme une «station verte de vacances», avec un village (VVF).

La population de la commune est inférieure à celle des années 1870 où elle atteignait 8 400 hab., mais a nettement repris depuis le minimum de 1962 (5 300 hab., sdc). Yssingeaux est le siège de la communauté de communes des Sucs, qui associe 9 membres et 14 500 hab. L’arrondissement a 80 900 hab. (71 800 en 1999), 9 cantons, 44 communes, 115 972 ha. L’Insee n’attribue à Yssingeaux que sa commune comme «unité urbaine», et pas d’«aire urbaine» particulière ou partagée, ce qui est paradoxal pour une contrée où se produisent d’intenses mouvements quotidiens de travailleurs.

Le canton a 11 600 hab. (10 400 en 1999), 7 communes, 20 543 ha dont 6 377 de bois; il s’étend sur un plateau très accidenté par les vallées du Lignon et de la Dunière et touche à celle de la Loire au NO. Il est traversé par la N 88. Au sud, il atteint le Meygal (1 436 m) et le pic du Lizieux (1 388 m) dans la commune d’Araules (640 hab., 3 110 ha dont 1 081 de bois), dont le village principal, à 1 044 m, est à 8 km SSE du chef-lieu; village de vacances. À l’ouest, le relief de sucs est très hérissé dans la commune de Saint-Julien-du-Pinet (450 hab., 1 720 ha dont 475 de bois), à 855 m, entourée des sommets d’Eyme (1 137 m), de Glavenas (1 048 m), de Jorance (1 188 m); la commune a gagné 90 hab. de 1999 à 2008.

Côté est, sur le plateau au-delà du Lignon, se tiennent les communes de Grazac (970 hab., 2 166 ha dont 821 de bois, à 790 m) et de Lapte (1 500 hab., 3 075 ha dont 918 de bois, à 840 m), à 10 et 12 km ENE du chef-lieu. D’un barrage sur le Lignon au sud de Grazac, près d’un large méandre presque recoupé de la rivière, l’eau est amenée par le canal du Lignon, en grande partie souterrain, jusqu’à la centrale de Pont-Salomon à plus de 25 km, en passant par Monistrol-sur-Loire. Lapte a eu plus de 3 000 hab. en 1906; mais le déclin démographique est arrêté depuis 1990 et la commune a même gagné 230 hab. de 1999 à 2008. Grazac, qui avait 1 800 hab. en 1901, 590 au creux de 1982, a gagné 230 hab. (31%) dans le même temps; plastiques Barbier (30 sal.).