Canton d'Issoire14 600 (Issoiriens) dont 470 à part, 1 969 ha, sous-préfecture du Puy-de-Dôme, 35 km au SSE de Clermont-Ferrand, sur la rive gauche de l’Allier au confluent de la Couze Pavin. Issoire est le solide foyer urbain des Petites Limagnes. Issue d’un monastère, la ville a conservé un centre historique entouré d’une ellipse de boulevards sur le tracé de l’enceinte médiévale; centre d’art roman Pomel, dans l’ancienne abbaye Sainte-Austremoine, dont l’église est un beau témoin de l’art roman; musée de cire, musée de minéralogie dit de la Pierre philosophale; château d’Hauterive, du 17e s., avec grands jardins à la française sur plus de 13 ha. La municipalité à retrouvé une majorité de gauche en 2008 après 19 ans de domination de la droite. Le maire est Jacques Magne, socialiste, professeur de lettres. Issoire avait reçu à la veille de la dernière guerre de fortes implantations industrielles en repli, pour l’aéronautique et l’équipement électrique; elles sont à l’origine des grandes usines présentes: l’aluminerie Rhenalu (jadis Cégédur) acquise par Alcan avec le groupe Pechiney, pour les tôles et structures d’avions (1 400 sal.); l’équipementier d’automobiles Valéo, successeur partiel de Ducellier (essuie-glaces, 760 sal.). Le groupe Eramet possède à issoire l’usine métallurgique Aubert et Duval ex-Fortech (350 sal.) ainsi qu’Interforge (175 sal.), qui forge l’aluminium et dispose d’une énorme presse de 65 000 t, qui sert entre autres à l’aciérie des Ancizes, du même groupe. Issoire-Aviation (ex-Wassmer, 100 sal.), près de l’aérodrome du Broc, fait des éléments d’avions à structure composite, ainsi qu’Austremoine Composites (45 sal.) et Rex Composites (40 sal., famille Moniot); équipements indsutriels Altead (Simondet, 40 sal.), chaudronnerie Domaero (40 sal.), traitements de surfaces 2TM (40 sal.), appareils médicaux Biocorp (25 sal.). En revanche, Bourbié, qui retraitait des matières plastiques et des ferrailles (240 sal.) a fermé en 2009. Voxan s’était mis à produire en 1999 des motos de prestige, mais a eu du mal à tenir; la firme a été relancée en 2003 après son rachat par D. Cazeaux, propriétaire des chantiers navals Couach, sous la forme de la SCCM, Société de conception et de construction de motocycles (35 sal.), et a suscité un club d’amateurs; mais elle dû fermer définitivement en 2010. Issoire fut également une ville de garnison, avec une École nationale technique de sous-officiers, et a reçu en 1998 le 28e régiment de transmissions (1 340 personnes). La ville, fleurie (trois fleurs), a deux lycées et deux collèges publics, un collège et un lycée privés; centre hospitalier public (78 lits), clinique (les Sorbiers, 50 sal., 40 lits), hypermarché Carrefour (220 sal.), Intermarché (65 sal.), Monoprix (40 sal.) MrBricolage (30) travail temporaire Val d’Allier Intérim (55 sal.), Adecco (35 sal.) et Adia (30 sal.); négoces d’équipements pour automobiles Aymé (450 sal.), de matériaux Dumeil (40 sal.) et Rouchy (60 sal.); nettoyage Auvernett (40 sal.), Adrexo (60 sal.); Transports Issoiriens (75 sal.); maçonnerie Roux (60 sal.), travaux publics Berrier (70 sal.). Au sud, l’aérodrome d’Issoire-Le Broc, doté d’une piste de gazon de 865 m, sert aux vols d’affaires, au vol à voile et aux hélicoptères. Le CEERTA (Centre européen d’essais, de recherches et de techniques automobiles) entretient dans un domaine de 80 ha un circuit automobile de 2 700 m pour les essais de voitures et motos et l’apprentissage du pilotage sur terre ou asphalte, et voisine avec une base motonautique. L’autoroute A 75 contourne la ville en suivant le bord d’Allier; quatre échangeurs en assurent l’accès. La commune avait 6 000 hab. entre 1850 et 1930, et sa population a augmenté depuis, atteignant en 1975 à peu près le niveau actuel; la population totale aurait perdu 200 hab. depuis 1999, mais en raison des changements de définition de la population comptée à part: la population dite municipale aurait au contraire progressé de 460 hab. Issoire est le siège de la communauté de communes Issoire Communauté, qui rassemble 5 communes et 16 100 hab., ainsi que du pays d’Issoire-Val d’Allier Sud (93 communes, dont 8 communautés de communes, 52 000 hab.). L’arrondissement a 61 200 hab. (57 500 en 1999), 9 cantons, 116 communes et 181 957 ha. L’aire urbaine insee compte 29 400 hab., mais l’unité urbaine est limitée à la commune. Le canton d’Issoire a 22 300 hab. (20 700 en 1999), 16 communes et 14 665 ha (1 464 de bois). L’Allier lui sert d’axe S-N et, en partie, de limite orientale. Toutefois, une extension du canton mord à l’est sur les reliefs du Livradois, où Saint-Babel (900 hab., 1 931 ha dont 200 de bois), 11 km au NE d’Issoire, qui a gagné 130 hab. de 1999 à 2008, a une fabrique de caisses et palettes de bois travaillant pour Rhenalu (Lagreulet, 30 sal.) et où Orbeil (790 hab., 965 ha dont 200 de bois), juste au NE d’Issoire, dont la population a doublé depuis 1962 et qui a gagné 70 hab. après 1999, est le siège d’une petite communauté de communes des Coteaux de l’Allier (8 communes, 4 000 hab.); une via ferrata a été ouverte dans la commune. À 5 km au nord d’Issoire, la vallée s’encaisse à partir de Saint-Yvoine (500 hab., 889 ha, 380 hab. en 1999) jusqu’au confluent de la Couze Chambon, à la faveur d’une épigénie dans le petit bloc de Coudes, marqué par les sites de Coudes et Montpeyroux qui bénéficient tout à la fois d’eaux thermales, monuments anciens, jardins, points de vue, artisanat d’art et rénovations. Montpeyroux (370 hab., 329 ha), perché à 480 m sur une butte d’arkoses, figure ainsi dans les «plus beaux villages de France» après avoir été réinvesti et réhabilité au cours des années 1950. Coudes (1150 hab., 466 ha), au confluent de l’Allier et de la Couze Chambon, a quelques petites entreprises, notamment de bâtiment, et un atelier d’instruments de chirurgie (Geyser-Endobloc) mécanique Techni Modul (30 sal.) et Arvel (25 sal.), transports Verdier (50 sal.); château de Beauvezeix (18e s.), avec jardins et bassins; la population de Coudes s’est accrue de 270 hab. (+31%) entre 1999 et 2008, celle de Montpeyroux d’une quarantaine d’habitants. À l’ouest d’Issoire (4 km), des grottes et habitations troglodytes se voient à Perrier (850 hab., 637 ha), qui avait 780 hab. en 1999; des éléments de plateaux à Pardines (200 hab., 518 ha), à 600 m; un peu au sud, le puy d’Ysson (856 m) est un culot de lave avec belvédère, dans la commune de Solignat (460 hab., 1 107 ha), 8 km OSO d’Issoire à 600 m. Le Broc (630 hab., 1 745 ha), 5 km au sud d’Issoire, est un village perché sur le coteau de rive gauche de l’Allier, dont le cours fixe la limite orientale du finage; celui-ci est traversé du nord au sud par l’A 75 (échangeur) et la voie ferrée; entre ces voies et l’Allier a pris place l’aérodrome d’Issoire-le-Broc (LFHA), doté d’un aéroclub et de deux pistes en herbe de 865 m, servant notamment au vol à voile et bordé par la zine d’activités du Chapeau Rouge. Au sud-est se voit une borne miliaire romaine (la Pierre Fichade), au sud-ouest demeurent les restes de la commanderie de Chassaing; négoce de matériaux Gabriel (30 sal.). |