Canton de Pont-du-Château

Pont-du-Château

10 700 hab. (Castelpontains) dont 280 à part, 2 161 ha, chef-lieu de canton du Puy-de-Dôme dans l’arrondissement de Clermont-Ferrand, en Limagne à 12 km ENE de la capitale sur la rive gauche de l’Allier. C’est une «station verte de vacances» avec musée de l’ancienne batellerie; lycée professionnel avec BTS de transport, collèges public et privé et un ancien château; maison de retraite (35 sal.) musée de l’industrie rurale au 19e siècle. La population de la commune dépassait 3 000 hab. au 19e siècle et avait un peu décliné jusqu’en 1936 (2 600); elle a beaucoup augmenté depuis, et la croissance continue: elle a gagné 1 500 hab. entre 1999 et 2008, dépassant ainsi le seuil des 10 000 hab. La majorité municipale est à gauche, le maire est René Vinzio (MDC), également vice-président de l’agglomération de Clarmont-Ferrand.

Quelques usines sont sur la rive droite, dont la carrosserie Fréjalines (60 sal., reprise par Libner), le découpage métallique Oxy Centre (85 sal.); chaudronneries Levigne (45 sal.), Sotis 63 (25 sal.) et CF2C (25 sal.), équipements de contrôle Segma (30 sal.), imprimerie Climco (30 sal.), menuiseries métalliques Auvergne Alu (20 sal.) et Chambon Gaulhier (20 sal.); isolation ACH (55 sal.), plomberie Giraud (25 sal.), maçonnerie Cotton (25 sal.), peinture Gouveia (20 sal.); bétons Sumat (20 sal.); transports Gefco (80 sal.), Cellier-Chevanet (45 sal.), Péronnet (40 sal.), Conan (20 sal.), travaux publics Guintoli (100 sal.), EHTP (25 sal.) et GATP (20 sal.); nettoyage urbain Sita (40 sal.), un Intermarché (75 sal.); et une grosse discothèque (l’Aquarus, 40 sal.).

Le canton a 22 800 hab. (20 300 en 1999) pour 5 communes et 6 471 ha; il longe la rive gauche de l’Allier, incluant la grosse banlieue clermontoise de Lempdes et une partie de l’aéroport; il est traversé par l’A 72 vers Lyon et sillonné par un lacis de voies. Au SE, la limite cantonale franchit la rive droite de l’Allier et grimpe au sommet du puy du Mur (619 m) dans la commune de Dallet (1 400 hab., 667 ha), qui a gagné 300 hab. entre 1999 et 2008 (29%), et n’avait que 570 hab. au creux de 1936. Dallet est le siège de la communauté de communes de Mur-ès-Allier, qui rassemble 5 communes et 6 300 hab., et s’intéresse à l’art contemporain; nettoyage Auvergne Services (50 sal.).

Au nord du canton à 4 km du chef-lieu, Les Martres-d’Artière (1 900 hab., 1 496 ha), dont le nom était Martres-d’Artières avant 1961, est également en nette croissance: près de 600 hab. gagnés de 1999 à 2008, soit + 43%; la commune avait 590 hab. en 1954; elle accueille une base des Autoroutes du Sud de la France (ASF, 35 sal.), liée au péage de l’A 89 et à la divergence des branches A 710 et A 711. Lussat (880 hab.), 5 km au NNO du chef-lieu, abrite une menuiserie métallique RJ (30 sal.) et les installations thermiques VICC (35 sal.).


Lempdes

8 600 hab. dont 340 à part, 1 230 ha, commune du Puy-de-Dôme dans le canton de Pont-du-Château, 8 km à l’est de Clermont-Ferrand, juste à l’est de l’aéroport; son territoire atteint la rive gauche de l’Allier. Près de l’aéroport, s’est installé l’AIA (Atelier industriel aéronautique) qui entretient et répare les avions militaires et emploie 1 400 personnes. La commune avait 1 100 hab. avant la guerre et n’a cessé de croître depuis, mais au ralenti depuis 1985. Sa population municipale a peu changé de 1999 à 2008 (-80 hab.) mais sa population totale (9 200 hab. en 1999) a chuté de 600 hab. en raison des changements de définitions des populations comptées à part.

La ville a un collège public et un gros ensemble d’enseignement agricole au quartier de Marmilhat: centre agronomique avec l’ENITAC (école nationale d’ingénieurs des travaux agricoles de Clermont-Ferrand) et un lycée agricole avec BTS paysage, centre de formation professionnelle et centre de formation d’apprentis, pôle d’agrochimie, administrations agricoles. Elle est traversée par l’A 711 avec des bretelles de raccordement de l’A 75 à l’A 72 (A 720) et des échangeurs. Dans son patrimoine, elle conserve une halle des années 1840 en demi-hémicycle à toit tronqué. Le marché de Lempdes est réputé avoir donné à P.-J. Boulanger, cogérant de Michelin alors propriétaire de Citroën, l’idée de la 2 CV comme véhicule rural…

Lempdes a également reçu le gros centre commercial du Pontel, avec l’hypermarché Cora (410 sal.) et d’autres magasins dont Brico Dépôt (130 sal.); des fabriques de médicaments en sous-traitance Europhartec (140 sal., groupe Dômes Finance) et TVM (50 sal., même groupe), de bâches et toiles Bâchage du Centre (65 sal., groupe Matussière), de meubles Cotte (35 sal.), une menuiserie métallique Secometal (30 sal.). Le bâtiment est bien représenté: peinture Technabat (45 sal.), étanchéification SNEI (40 sal.), maçonnerie Chambon (35 sal.), entreprises de travaux publics et réseaux de la Forézienne (110 sal.), Sacer (130 sal.), Eiffage (55 sal.), Gravière (45 sal.). La commune accueille aussi les transports Bousquet (55 sal.) et Europ Express (35 sal.), plus un centre de tri du courrier de La Poste (300 sal., 400 millions de plis par an) depuis 1998; plusieurs zones industrielles au nord (la Rochelle, la Fontanille).

Naissance de la 2 CV

La légende veut que P.-J. Boulanger, coincé dans un encombrement de charrettes sur le marché de Lempdes, y ait conçu l’idée d’une voiture rustique, bon marché, capable de transporter «quatre personnes et 50 kg de pommes de terre» à bas coût dans des chemins défoncés. En fait, le projet était déjà dans l’air du temps et même dans les dossiers de l’entreprise, toutefois accaparée par la mise au point de la fameuse «traction». Boulanger, né en 1885, dessinateur et photographe ami des Michelin, est bien le père de la 2 CV; il est devenu en 1937 cogérant de la firme Michelin et directeur de Citroën, qui avait été reprise en 1935 par le fabricant de pneus. Le premier prototype de TPV («très petite voiture») fut prêt dès 1937, la voiture mise au point en 1939 mais la guerre fit différer son lancement en 1948. Le styliste italien Bertoni avait participé à sa conception. La production s’est arrêtée en France en 1989 après avoir fourni près de 4 millions de voitures; Boulanger est mort accidentellement en 1950.