Canton de Rochefort-Montagne

Rochefort-Montagne

990 hab. dont 100 à part, 1 745 ha, chef-lieu de canton du Puy-de-Dôme dans l’arrondissement de Clermont-Ferrand, 42 km au SO de la capitale, à 840 m sur la N 89 (E 70); collège public, lycée professionnel agricole public. La population de la commune, qui se nommait Rochefort tout court avant 1896, a baissé constamment depuis le 19e siècle, et encore de 130 hab. entre 1999 et 2008. Le village est le siège de la communauté de communes de Rochefort-Montagne, qui rassemble 14 communes et 7 100 hab.

Le canton a 11 000 hab. (10 600 en 1000) dans 17 communes et 37 800 ha. Inclus en majorité dans le Parc des Volcans, il est l’un des plus visités de toute l’Auvergne. Il s’étire sur 34 km à l’ouest des monts Dôme, du puy de Côme et du puy de Dôme jusqu’au Mont-Dore inclus, et sera traversé par l’A 89. Il occupe le haut bassin de la Sioule et de son affluent la Miouze (26 km). Non loin de Rochefort, Orcival est un haut lieu du patrimoine auvergnat. Au SE, les lacs de Servières (commune d’Orcival) et de Guéry (commune du Mont-Dore), les plus hauts du Massif central vers 1 200 m, sont rehaussés par les faces abruptes des roches Tuilière et Sanadoire, basaltiques; maison des Fleurs d’Auvergne au col de Guéry (Orcival).

Au SE du canton, la commune de Vernines (410 hab. dont 50 à part, 1 772 ha dont 250 de bois), 11 km ESE du chef-lieu, englobe les sources de la Sioule et de son affluent la Gorce et abrite une maison familiale rurale; travaux publics Coudert (80 sal.). Toute la partie méridionale, avec La Bourboule et Le Mont-Dore, est un haut lieu du thermalisme et des sports d’hiver. À Laqueuille (400 hab., 2 207 ha), 9 km au SO du chef-lieu à 1 000 m, une laiterie créée en 1845 par Albert Roussel, considéré comme l’inventeur du bleu d’Auvergne par bleuissement de la fourme, a été reprise en 1993 par le groupe Lactalis; elle fabriquait le bleu Beulet mais n’employait plus que 16 personnes en 2005 et a fermé en 2008; la commune a eu 1 100 hab. au 19e siècle. Le distributeur Leclerc y a ouvert en 2004 une usine d’embouteillage d’eau de source (100 millions de litres par an) sous la marque Repère (Aquamark, 30 sal.).

Côté ouest, le canton dépasse la vallée de la Miouze et la limite du Parc autour de Gelles (980 hab. dont 70 à part, 4 753 ha dont 800 de bois), en Haute-Combraille à 16 km NNO de Rochefort à 850 m; ce village a un un collège public avec internat et une maison familiale rurale, et comptait plus de 2 000 hab. au 19e s. Au NE, le canton atteint les sommets de la chaîne des Puys, incluant la belle hêtraie d’Allagnat dans la commune de Ceyssat (640 hab., 3 017 ha dont1 200 de bois), 12 km au NE de Rochefort à 790 m, qui se nommait d’ailleurs Allagnat avant 1891 et qui a gagné 160 hab. de 1999 à 2008, soit un tiers. Son territoire contient un champ de tir militaire et, notamment, les puys de Côme (1 253 m) et du Grand Suchet (1 231 m); elle va jusqu’au sommet des puys de Dôme (1 480 m) et de Montchié (1 210 m).


Bourboule (La)

2 100 hab. (Bourbouliens), 1 274 ha dont 431 de bois, commune du Puy-de-Dôme dans le canton de Rochefort-Montagne, 18 km au SSO du chef-lieu, 55 km SO de Clermont-Ferrand et 8 km O du Mont-Dore, à 850 m. La commune a été créée en 1874 à partir du finage de Murat-le-Quaire; elle n’avait encore que 840 hab., puis a atteint 2 000 en 1896, plus de 3 000 dans les années 1930; la population diminue depuis.

La ville a commencé assez tardivement comme station thermale dans la vallée encaissée de la Dordogne, avec deux sources (Grands Thermes et Choussy, 40 sal.) et le grand parc Fenestre; elle est devenue la première station thermale d’Auvergne (11 000 curistes, 200 000 nuitées par an) et «station verte de vacances». Les grands aménagements, entièrement menés par la Société des Eaux, sont ultérieurs à l’autonomie de 1875; casino municipal (25 sal., 164e en France par les recettes), musée de géologie botanique, hôpital local, maison d’enfants du domaine de Fohet (35 sal.), village de vacances; supermarché Simply (40 sal.).

La Bourboule est la commune principale de la communauté de communes de Sancy (10 communes). Elle forme une seule agglomération avec Murat-le-Quaire (500 hab., 1 164 ha dont 255 de bois), «station verte de vacances», à 1 050 m, qui la domine sur les pentes du versant ensoleillé de la vallée, dispose d’une télécabine et d’une station de ski nordique au sud sur Charlannes, et d’un Intermarché (25 sal.). D’autres équipements de sports d’hiver s’offrent au nord sur la Banne d’Ordanche, un puissant plateau de laves volcaniques d’où les vues sont étendues sur les monts Dore et la vallée de la Dordogne. Murat-le-Quaire a un collège public, un village de vacances et un musée de la Toinette, évoquant la vie paysanne ancienne et assorti d’une scénographie.


Mont-Dore

1 400 hab. (Montdoriens), 3 587 ha dont 1 347 de bois, commune du Puy-de-Dôme dans le canton de Rochefort-Montagne. C’est une station thermale et une station de sports d’hiver au cœur du massif dont elle porte le nom. On y a trouvé des traces de voie romaine, et la fréquentation des eaux a commencé avec l’arrivée de la route au 18e s., puis s’est épanouie sous la Restauration. Le bourg a un gros établissement thermal de 75 emplois (8 300 curistes par an, 150 000 nuitées) et une station d’embouteillage d’eaux de source, au groupe Danone depuis 1993, descendue à 45 emplois; casino du groupe Partouche (169e en France par le chiffre d’affaires) et parc; 20 lits de médecine.

La commune s’étend du lac de Guéry au puy de Sancy, où naît la Dordogne, dont elle occupe la haute vallée. Tout au nord, le lac de Guéry (25 ha) est barré par une coulée volcanique, ce qui explique sa profondeur modérée (16 m); il est le plus haut lac d’Auvergne (1 244 m). Le long de la limite orientale sont le puy de Barbier (1 729 m), le col de la Croix-Saint-Robert (1 426 m, vers Le Chambon), le puy de Sancy (1 885 m). La commune a de nombreux sites attractifs, des cascades, un funiculaire. La station de ski du Mont-Dore, créée dès 1936 et la seule d’Auvergne avant la guerre, occupe tout le cirque des sources de la Dordogne sur les pentes du Sancy; 33 pistes, 20 remontées mécaniques, village de vacances. La population de la commune, qui était de 2 000 hab. en 1900, a atteint un pic à 2 700 hab. en 1936, un creux à 2 100 en 1962, un sommet secondaire à 2 300 en 1982, et rediminue depuis; elle a perdu plus de 300 hab. entre 1999 et 2008. Le Mont-Dore est le siège de la communauté de communes du Sancy (10 communes, 8 700 hab.).


Orcival

260 hab., 2 782 ha dont 1 200 de bois, commune du Puy-de-Dôme dans le canton de Rochefort-Montagne, 5 km à l’est du chef-lieu. «Station verte de vacances», elle offre deux monuments de premier plan, une remarquable basilique romane du 12e s. en basalte, où se tiennent des concerts estivaux,et un peu au nord le château de Cordès, du 17e s., avec jardins. La commune inclut au sud le promontoire basaltique de la roche Sanadoire et le lac de Servières (circulaire, 15 ha), et atteint le col et le lac de Guéry du côté du Mont-Dore, où se visite un musée des fleurs d’Auvergne.