Cantons de Riom

Riom

18 600 hab. (Riomois) dont 730 à part, 3 197 ha, sous-préfecture du Puy-de-Dôme, 15 km au nord de la préfecture. D’abord Ricomagus, puis abbaye clunisienne (11e s.) et lieu de pèlerinage, la cité est devenue capitale du duché d’Auvergne au 13e s., a reçu des instances judiciaires et financières au 16e s. Elle a gardé de sa sénéchaussée les fonctions judiciaires (cour d’appel) après la Révolution, ce qui explique à la fois qu’elle ait été le lieu du fameux «procès de Riom» intenté par Pétain à ses anciens collègues ministres après la défaite de 1940, et qu’elle soit souvent considérée comme un élément clé de l’agglomération clermontoise.

Vieille ville bourgeoise, militaire et de magistrature, elle a conservé de beaux hôtels particuliers à l’intérieur de son ellipse de boulevards, érigé en secteur sauvegardé et promu «ville d’art et d’histoire». Le palais de justice est à la place de l’ancien château ducal; musée Mandet (beaux-arts), musée régional de l’Auvergne, musée des œuvres de J.-P. Marcheschi; festival de jazz depuis 1990. Riom a aussi un centre de détention dans un ancien cloître en partie du 12e s., devenu prison en 1820, rénové en 1988 et disposant de 160 places; un centre hospitalier général (195 lits), trois lycées et deux collèges publics et privés.

Riom a des emplois de production dans la pharmacie avec MSD-Chibret (900 sal.), de la société états-unienne Merck, ayant absorbé une affaire locale d’ophtalmologie en 1964, et les médicaments Schering-Plough ex-Organon (110 sal.); la manufacture de tabacs du groupe Altadis (230 sal.), qui fabrique les cigarettes blondes de la Seita et a été établie dans les années 1860; les systèmes d’alarme Cooper Menvier (190 sal.); les signaux électriques Ansaldo (ex-CSEE, 140 sal.) et l’électronique de systèmes intégrés NSE (130 sal.) dont l’origine est à Nizerolles dans l’Allier; le rechapage de pneus du groupe Goodyear-Dunlop (GDTF, 130 sal.). D’autres ateliers sont de moindre taille: mécanique et matériel de levage Acem (45 sal.), équipements de contrôle Scate (40 sal.), matériel de mesures médicales Bio Rad (35 sal.); les emballages plastiques Epalia (30 sal.) et les emballages en bois Epalia (35 sal.); palettes Renove Palettes (60 sal.); ingrédients agricoles Limagrain (45 sal.).

Dans le bâtiment, les services et commerces se signalent par les installations électriques Forclum (150 sal.), les constructions Sorebat (45 sal.), D’Aversa (35 sal.), Élan Auvergne (30 sal.) et Dôme (25 sal.); recherche biologique Ulice (25 sal., groupe Limagrain), ingénieries Sotres (45 sal.), Phenix (40 sal.), Sol Solution (30 sal.); comptabilité Cadaex (30 sal.); négoce de matériel agricole Vacher (30 sal.), distribution d’électricité ERDF (40 sal.); travail temporaire Adecco (110 sal.) et Adia (35 sal.); service des eaux Semerap (30 sal.), transports ATR (45 sal.) et Go (25 sal.); une gare (SNCF, 35 sal.).

La commune a eu 15 000 hab. au début du 19e siècle; sa population était tombée à moins de 11 000 au début du 20e siècle, et a remonté ensuite jusqu’en 1990. Elle a perdu 700 hab. entre 1999 et 2008 (500 sdc). La municipalité est de gauche, et dirigée par Jean-Claude Zicola (socialiste), également conseiller général. Une communauté de communes Riom-Communauté, qui siège à Riom, groupe 11 communes (31 000 hab.). L’unité urbaine de Riom est donnée pour 24 300 hab., mais elle est fondue dans l’aire urbaine de Clermont. L’arrondissement a 116 100 hab. (109 700 en 1999), 13 cantons, 137 communes et 229 965 ha.

Les deux cantons de Riom groupent 45 000 hab. (43 300 en 1999) et 14 communes sur 14 279 ha dont 1 479 de bois. Ils sont traversés par le grand faisceau de circulation de Paris à Clermont (A 71, N 9, voie ferrée), renforcé par l’arrivée de l’A 89. Une rocade entoure l’agglomération de Riom, qui inclut à l’ouest Mozac et au SE Ménétrol (1 600 1 700 hab., 894 ha), où se trouvent un parc de loisirs (Mirabel), un supermarché Carrefour (50 sal.) et la plus grande partie du vaste terrain d’essais de Michelin de Ladoux, et dont la population croissait régulièrement depuis les 500 hab. de 1962, mais a perdu une centaine d’habitants après 1999; plâtrerie Vériferme (40 sal.), désinfection HDA Protecbois (30 sal.).

Au sud s’élève le plateau de laves de Lachaud, sur les pentes méridionales duquel s’agrandit Châteaugay. À l’ouest, les cantons de Riom incluent Volvic et Châtel-Guyon, communes du Parc des Volcans, ainsi qu’Enval (1 500 hab. contre 500 en 1962, 487 ha), à 5 km de Riom, commune créée en 1874 et dont le site est accidenté par des gorges dans le rebord faillé du massif ancien; elle accueille un hyparmarché Leclerc (300 sal.); négoce de machines-outils Tibem (25 sal.).

La partie septentrionale du canton de Riom-Est s’étend dans les Terres Noires en direction d’Aigueperse. Saint-Bonnet-près-Riom (1 900 hab., 703 ha), 5 km au nord de la ville, y poursuit sa croissance; elle a encore gagné 390 hab. de 1999 à 2008; il lui reste 20 ha de vignes. Pessat-Villeneuve (500 hab., 626 ha), 6 km au NE de Riom, associe anciennes paroisses depuis le 18e s.; Villeneuve, où passe la voie ferrée, a deux châteaux, l’un au village avec un beau parc, l’autre plus à l’est à la Pause (17e s.), et à l’ouest une aire de repos de l’A 71; atelier de plastiques Plastyrobel (85 sal.); Pessat est un hameau au sud de Villeneuve. La commune n’avait que 120 hab. en 1962.


Châteaugay

3 200 hab. (Chateaugayres), 908 ha, commune du Puy-de-Dôme dans le canton de Riom-Ouest, 9 km SSO de Riom et 9 km au nord de la préfecture, sur le rebord du plateau de laves de Lachaud; le donjon de son château donne une excellente vue sur la Limagne; musée de la sorcellerie et des médecines anciennes. Cette «petite cité de caractère» est aussi la commune la plus viticole du Puy-de-Dôme, avec 57 ha de vignes cultivés et une appellation locale côtes-d’auvergne-châteaugay en vdqs (gamay et chardonnay). Après s’être dépeuplée jusqu’en 1936 (800 hab.), la commune a pris un régime de croissance de périurbain résidentiel, mais sa population a plafonné au cours des années 1990, puis gagné encore 150 hab. après 1999. Vers le sud-est, le finage dessine une avancée occupée par une partie du centre d’essais Michelin de Ladoux.


Châtelguyon

6 400 hab. (Châtelguyonnais) dont 300 à part, 1 406 ha dont 215 de bois, commune du Puy-de-Dôme dans le canton de Riom-Est, 7 km au NO de Riom, au pied de l’escarpement de faille des Puys et dans le Parc des Volcans. C’est une active station thermale avec les Grands Thermes de 1903 (Eurospa, 75 sal.) et les thermes Henry (20 sal.), théâtre et casino des années 1900 et parc, au centre du pays Brayaud; elle est fleurie (trois fleurs) et propose un écomusée de pays avec une maison de la vigne et du vin. C’est la cinquième station d’Auvergne, juste après Vichy (6 500 curistes, 125 000 nuitées) et son casino est aussi le 5e d’Auvergne après celui de Néris (114e de France, 40 sal.). Un centre culturel a été aménagé dans l’ancienne gare; collège public, école nationale de la police, maison de retraite les Oréades (40 sal.). À proximité, dans le canton de Manzat, château de Chazeron et gour de Tazenat sont des buts d’excursion. La commune s’est agrandie par l’absorption de Saint-Hippolyte, au sud, en 1972; celle-ci a été définitivement rattachée en 2007; à cette occasion, l’ancienne écriture Châtelguyon a été changée en Châtel-Guyon. La population communale s’est à peu près constamment accrue depuis le 19e siècle; elle a gagné 900 hab. de 1999 à 2008.


Mozac

3 700 hab., 405 ha, commune du Puy-de-Dôme dans le canton Ouest de Riom, 2 km à l’ouest de la ville; elle a une fabrique centenaire de lave émaillée, notamment pour les tables d’orientation, des petites entreprises et un musée lapidaire de l’ancienne abbaye (chapiteaux, trésor); parc du 18e s. de la folie de Pontabéraud. Sa population croissait depuis les années 1930 où elle fut inférieure à 1 000 hab., mais elle a perdu 90 hab. de 1999 à 2008.


Volvic

4 800 hab. dont 210 à part, 2 778 ha dont 907 de bois, commune du Puy-de-Dôme dans le canton Ouest de Riom, 6 km OSO de Riom à 500 m. Située au bas du talus du plateau qui domine la Limagne, la ville est depuis longtemps connue pour deux activités majeures mais de volume très inégal: la production d’eaux de boisson (groupe Danone, 900 sal., plus d’un milliard de bouteilles par an); la taille et la sculpture de la pierre de lave (andésite).

Elle en tire un parti touristique par un Chalet des eaux et une Maison de la Pierre avec carrière souterraine; elle y ajoute un musée municipal Marcel Sahut (peintre du lieu), avec expositions, dans l’ancien château de Bosredon, qui est doté de parc et jardins de qualité. Elle a aussi un centre hospitalier, un lycée professionnel et un collège publics, une école d’architecture; viandes Porcentre (40 sal.), menuiserie Sucheyre (40 sal.), chaudronnerie Bourgoignon (25 sal.), plomberie Serange (25 sal.), travaux publics Billet (110 sal.) et Phelinas (30 sal.), extraction et industrie de la lave (Mallet, 20 sal.).

Le bourg est dominé par les beaux restes du château de Tournoël (12e et 14e s.), au puissant donjon carré. Vers l’ouest, la commune englobe le puy de la Nugère (987 m), au pied duquel se trouvent une maison du Miel et la gare de Volvic. Volvic est incluse dans le parc des Volcans et détient le siège de la communauté de communes Volvic Sources et Volcans (7 communes, 17 400 hab.). La commune avait frôlé les 4 000 hab. dans les années 1880, mais sa population s’était abaissée à 2 400 vers 1950; elle monte continûment depuis et s’est encore accrue de 360 hab. entre 1999 et 2008.