Communauté d’agglomération du Pays de Saint Malo Agglomération

Saint-Malo Agglomération

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intercommunalité au nord de l’Ille-et-Vilaine, siégeant à Cancale; 18 communes, 81 800 hab., 24 550 ha. Neuf communes ont plus de 2 000 hab.: Cancale (siège), Saint-Coulomb, Saint-Malo, Miniac-Morvan, Plerguer, Saint-Jouan-des-Guérets, Saint-Méloir-des-Ondes, Saint-Père-Marc-en-Poulet, La Fresnais.

Saint-Suliac (950 Suliaçais, 546 ha), 13 km SSE de Saint-Malo, l’un des cinq villages bretons à être inscrits parmi les «plus beaux villages de France», occupe une presqu’île dans l’estuaire de la Rance, terminée au nord par la pointe du Puits; le bourg est sur l’estuaire; au sud, une forte butte, montant à 79 m, se termine par la pointe du Mont Gareau; viviers et parcs d’aquaculture dans l’anse de la Goutte au NE. La commune a quelques pêcheurs et un port de plaisance (210 bouées), 150 résidences secondaires (un quart des logements); église du 13e s. au bourg, restes d’une enceinte médiévale au sud, menhir de la Dent de Gargantua au sud-est. La commune a gagné 70 hab. après 1999.

La Ville-ès-Nonais (1 180 Nonaisiens, 434 ha), 4 km au sud de Saint-Suliac, également sur la rive droite de l’estuaire de la Rance, a son bourg un peu à l’extérieur, mais avance vers le SE une pointe qui, au Port Saint-Jean, supporte les deux ponts de la N176 et de la D366 vers Plouër et Dinan; un camping. Elle n’avait que 690 hab. en 1999 (+71%).

Châteauneuf-d’Ille-et-Vilaine (1 690 Castelnoviens, 138 ha), 12 km SE de Saint-Malo, est un ancien chef-lieu de canton d’Ille-et-Vilaine sur la route de Rennes à Saint-Malo (D137, avec échangeur). Le minuscule finage est urbanisé à l’ouest de la route, vide à l’est dans l’ancien marais de Saint-Coulban; ancien château au bourg au nord, petite zone d’activités au sud. La population était de 520 habitants dans les années 1930, 930 en 1999; elle a donc crû de 82% depuis.

Le Tronchet (1 170 Tronchetois, 1 135 ha dont 353 de bois), 11 km au SE de Châteauneuf, a gagné 300 hab. (+34%) dans le même temps. Le bourg est au bord du Meleuc, qui traverse le finage et lui offre le long et sinueux plan d’eau du lac de barrage de Mireloup (26 ha). Son finage assez accidenté et boisé contient des étangs et le golf dit de Saint-Malo (25 sal.) à Saint-Yvieux, mais à 25 km de la ville; restes (17e s.) d’une ancienne abbaye; forêt domaniale du Mesnil à l’ouest, château du Haut-Mesnil sur une butte.

Lillemer (350 Lillemérois, 374 ha) est une petite commune 15 km au sud de Cancale, au milieu de la plaine littorale; son habitat est radicalement divisé entre une minuscule butte au SO, qu’occupe le bourg, et une file de maisons à la limite nord du finage, le long de la D7 et du Biez du Milieu. Elle n’avait que 205 hab. en 1999.

Saint-Guinoux (1 170 Guinoléens, 637 ha), 14 km SE de Saint-Malo et 14 km SSO de Cancale, est au bord du Meleuc, prolongé vers la Manche par le canal des Allemands; l’est est dans la plaine littorale, le relief monte sur de basses collines au nord et à l’ouest où l’habitat se disperse et où une carrière est exploitée; travaux publics Colas (50 sal.). La population a augmenté de 420 hab. depuis 1999 (+56%).

La Gouesnière (1 840 Gouesnériens, 874 ha), 12 km au sud de Cancale, se tient sur les collines dominant la plaine littorale, qui occupe la moitié orientale du finage; château de Bonaban (hôtellerie) au sud, conditionnement TSM (20 sal.). La Gouesnière a gagné 760 hab. depuis 1999 (+70%).

Saint-Benoît-des-Ondes (1 050 Bénédictins, 292 ha), 8 km SSE de Cancale, tasse ses maisons sur la côte, au débouché du Meleuc (canal des Allemands) juste au sud du territoire de Saint-Méloir-des-Ondes; deux campings, mais très peu de résidences secondaires; +240 hab. depuis 1999 (+30%)

Hirel (1 410 Hirélois, 985 ha), 11 km SE de Cancale, étire son finage le long de la Baie du Mont-Saint-Michel sur plus de 5 km; le bourg est à l’ouest, doublé tout à l’ouest par Vildé la Marine, où sont des parcs d’aquaculture. La D155 longe la côte basse, qui conserve d’anciens moulins. Au SE, le finage s’étend largement dans la plaine, au point d’être traversé par la D4 et la voie ferrée de Dol à Saint-Malo, et jouxte celui du Mont-Dol; un camping; +210 hab. depuis 1999.


Cancale

(5 250 Cancalais, 1 261 ha) est un ancien chef-lieu de canton d’Ille-et-Vilaine dans l’arrondissement de Saint-Malo, 12 km à l’est de Saint-Malo, en Saint-Malo Agglomération. Le nom semble formé sur can (promontoire) et cala (baie). Une ville haute, d’allure bourgeoise, est flanquée d’un port plus populaire, avec de petites maisons de marins et de paysans. Il fut un port de terre-neuvas, avant de se consacrer principalement à l’ostréiculture, relancée vers 1930 par d’anciens marins; un millier de concessions occupent autant d’hectares sur le vaste estran qui se situe à l’extrémité occidentale de la baie du mont Saint-Michel. La Ferme Marine (parcs Saint-Kerber) emploie 25 salariés. Le port de plaisance offre 330 places, toutes à bouée.

La plus grande partie de l’habitat se tient sur le plateau, vers 45 m. Le port est tourné vers l’est, à l’abri de la côte rocheuse. Tout au sud, le finage commence à la pointe des Roches Noires près du village de Terrabouët, où est la Ferme Marine. La pointe des Crolles abrite le village littoral de la Houle, muni de deux jetées (cale de l’Épi et cale de la Fenêtre). La pointe du Hock est sous la ville, puis la pointe de la Chaîne marque l’extrême avancée de la côte vers l’est, prolongée par les îles du Châtellier (Rocher de Cancale) et des Rimains. Ensuite la côte se prolonge vers le nord, plus escarpée, jalonnée par les anses et pointes de Port Briac, Port Pican, puis Port Mer entre les pointes du Chatry et de Barbe Brûlée, et s’avance jusqu’à la pointe du Grouin, point le plus septentrional du département, flanquée à l’est par la longue île des Landes (réserve ornithologique). De la pointe du Grouin vers Saint-Malo, la côte rocheuse prend une direction SO où se succèdent la pointe de Rochefroide, la plage de Saussaye, la pointe de la Moulière, la plage du Verger, la pointe du Nid échancrée par la plage du Petit Port et rehaussée par le corps de garde des Daules. La pointe du Grouin, d’où se donne le départ de la route du Rhum, est très visitée pour ses rochers et falaises et la vue sur la vaste baie du Mont-Saint-Michel.

Outre l’ostréiculture qui reste une activité majeure, Cancale a un équipement touristique de qualité, plus de 1 200 résidences secondaires (un tiers du parc de logements), 7 campings (1 300 places), 13 hôtels (180 chambres); restaurant de la Mère Champlain (30 sal.), supermarché U (75 sal.), négoce de produits de la mer Mytilimer (50 sal.). La gastronomie locale a été illustrée par Olivier Roellinger (ex-trois étoiles Michelin) au château Richeux, grosse villa des années 1920 sur la côte (35 sal.), mais un peu au sud de la ville, dans la commune de Saint-Méloir, avec un autre établissement à Cancale.

Cancale, classé comme «site du goût», a un musée de l’huître et des coquillages avec ferme marine, un musée des bois sculptés, un autre d’arts et traditions populaires, et fait visiter la maison de Jeanne Jugan, fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, morte en 1879; collèges public et privé, lycée technique privé. Trois zones d’activités ont été équipées dans la commune, dont une ostréicole. La population communale avait atteint 7 600 hab. en 1911 et a diminué ensuite jusqu’en 1982 (4 600 hab.); elle a un peu repris depuis mais est restée stable après 1999. Cancale est le siège de la communauté d’agglomération Saint-Malo Agglomération (18 communes, 81 800 hab., 14 319 ha).


Fresnais (La)

(2 510 Fresnaisiens, 1 443 ha) est une commune d’Ille-et-Vilaine dans Saint-Malo Agglomération, 16 km au sud-est du chef-lieu, sur la Voie de la Liberté (D4) et la voie ferrée de Dol (gare). En croissance après un minimum au-dessous de 1 600 en 1954 (2 300 en 1880), elle a gagné 520 hab. depuis 1999. Son finage s’étend dans la plaine littorale, où il est limité au sud par le Biez du milieu; mais il n’atteint pas la côte au nord, où s’étire Hiriel.


Miniac-Morvan

(3 930 Miniacois, 3 103 ha dont 340 de bois) est une commune d’Ille-et-Vilaine au sud de Saint-Malo Agglomération, 19 km au SSE de Saint-Malo et en limite des Côtes-d’Armor; électronique Capélec (50 sal.) et appareils médicaux Pharma Ouest (110 sal.), charpentes Jehanne (25 sal.), emballages plastiques Rototec (40 sal.), mareyage Alliomer (35 sal.). Un nouveau parc d’activités Actipôle 2 s’équipe et héberge aussi un atelier de surimi de la Comaboko de Saint-Malo.

Le bourg est sur la route de Rennes à Saint-Malo et, au nord, la commune est traversée par la N176 entre Dinan et Dol (échangeur); vers le nord aussi s’étend le marais de Saint-Coulban, drainé vers la baie de Cancale, tandis que le relief est accidenté au sud par la vallée de la Molène, qui aboutit au marais. La population croît depuis le minimum de 1975 (2 200 hab.) et a gagné 1100 hab. (+39%) depuis 1999.


Plerguer

(2 640 Plerguerrois, 2 019 ha) est une commune d’Ille-et-Vilaine dans Saint-Malo Agglomération, 24 km au sud de Cancale et au SSE de Saint-Malo. Elle a plusieurs petites entreprises: emballages en bois Rault (50 sal.); au sud-est de la commune, menhir et étang de Beaufort (22 ha); Plerguer avait la réputation d’être un bon pays de cerisiers. Le finage est étiré du sud au nord, où il a une partie de la plaine littorale le long du Meleuc; la N176 le traverse au nord, où sont un échangeur et une station d’aéromodélisme. Le relief s’accidente au sud, où Plerguer contient au SE l’étang de Beaufort (33 ha, barrage sur le Biez Jean) et le menhir de la Pierre du Domaine, et au SO le lac de Mireloup (26 ha, barrage sur le Meleuc) en partie; ferme pédagogique du désert au SO. Le Meleuc borde tout le côté ouest du finage, le Biez Jean le côté oriental. Plerguer a 810 hab. de plus qu’en 1999 (+44%).


Saint-Coulomb

(2 740 Colombanais, 1 804 ha) est une commune d’Ille-et-Vilaine dans Saint-Malo Agglomération, 5 km à l’ouest de Cancale et 8 km de Saint-Malo. Elle tient la côte rocheuse entre Cancale et Rothéneuf, où alternent les pointements vigoureux des Grands Nez et du Meinga, l’île Besnard (en fait une presqu’île en tombolo) qui ferme au nord le grand Havre du Lupin face à Rothéneuf, les petites îles Chevret, et des anses à petites plages. Au NE le fort Du Guesclin (11e s.), sur le platier rocheux, domine l’anse du même nom; plusieurs malouinières et manoirs, dont celui de Lupin à l’ouest (1692), de la Fosse Hingant au bord de l’étang de Sainte-Suzanne, de la Motte Jean à l’est. La population croît depuis 1968 (1 500 hab.) et a augmenté de 480 hab. après 1999 (+22%). La commune a 480 résidences secondaires (29% des logements), 5 campings (900 places), un hôtel.


Saint-Jouan-des-Guérets

(2 680 Jouannais, 924 ha) est une commune d’Ille-et-Vilaine dans Saint-Malo Agglomération, 6 km au SSE du centre de Saint-Malo, en bordure de l’estuaire de la Rance, rive droite; moulin à marée; Institut de formation de la Chambre de commerce départementale, un camping (270 places, 25 sal.), deux hôtels (60 chambres). Le rivage est accidenté au nord par la forte pointe de la Roche du Port et l’île Harteau, puis la pointe du Grouin qui ferme au nord l’anse de la Couaille. Le finage se prolonge à l’est par un appendice qui atteint la voie ferrée à la limite de Saint-Méloir.

La commune abrite un gros centre commercial avec un hypermarché Cora (220 sal.), des magasins MrBricolage (35 sal.), Decathlon (40 sal.), une jardinerie Truffaut (25 sal.); blanchisserie de la Côte d’Émeraude (90 sal.), maçonnerie Fougeray (45 sal.), La Poste (95 sal.); un camping au nord. La population communale croît avec l’agglomération de Saint-Malo; elle était de 1 000 hab. vers 1950 (1 800 vers 1840), 1 500 en 1984; elle n’a augmenté que de 140 hab. après 1999.


Saint-Malo

(47 320 Malouins, 3 658 ha) est une sous-préfecture d’Ille-et-Vilaine, 69 km au NNO de Rennes, à l’embouchure de la Rance, côté droit. La commune a fusionné en 1967 avec ses voisines Saint-Servan et Paramé, ce qui avait fait passer d’un coup sa population de 17 100 hab. (1962) à 42 300 (1968). Cette intégration et la topographie locale contribuent à donner à l’agglomération une forme originale.

Avancée en mer, l’ancienne île sur laquelle a été édifiée la ville de Saint-Malo proprement dite est enceinte de puissants remparts et terminée au nord par le château. Cette ville close est prolongée vers le nord par la pointe rocheuse que couronne le fort National, et au NO par l’îlot du Grand-Bé où a été construit le tombeau de Châteaubriand, suivi par le Petit Bé. L’ancienne île de Saint-Malo a été progressivement rattachée au continent par des ensablements et des travaux d’endiguement, mais les quatre grands bassins du port l’en isolent à leur façon. Le plus central (Jacques Cartier) est entouré par la demi-ceinture que dessinent les trois autres (du nord au sud Duguay-Trouin, Vauban, Bouvet); un avant-port et, au sud, l’anse des Sablons complètent côté mer ces plans d’eau. Enfin l’anse des Sablons est fermée au sud par la pointe de Saint-Servan, dominée par le fort de la Cité, et qui s’élargit vers la mer par la corniche d’Aleth. Sur sa face méridionale se dresse la tour Solidor, un autre reste de fortifications, dont le nom véritable était Steir Dor, «porte de la rivière».

L’urbanisation récente a largement démultiplié ces premiers dispositifs en direction de l’est et du nord-est. Un tel site offrait d’excellentes possibilités par rapport à la mer, tant d’élans que de défense. On lui donne parfois le nom de Clos-Poulet, qui vient de pou-Aleth, le pays d’Aleth. Le premier établissement fut en effet celui d’Aleth (péninsule de Saint-Servan); Malo y fonda au 6e s. un évêché, qui fut transféré six siècles plus tard dans l’île de Saint-Malo, devenue le principal centre de peuplement; la cathédrale est au centre de la ville close. Les grands siècles de Saint-Malo furent les 16e, 17e et 18e, quand le port fut le point de départ d’expéditions et d’explorations, illustrées par Jacques Cartier au Canada, puis la base d’opération des corsaires comme Duguay-Trouin et Surcouf. Armateurs, corsaires et marchands peuplèrent alors les environs de manoirs plus ou moins somptueux, que l’on nomma «malouinières».

Mais la ville eut du mal à passer ensuite au commerce moderne et le port, qui avait été l’un des tout premiers de France, fut surclassé par ses concurrents. Et Saint-Malo fut rasée par les bombardements de 1944, puis entièrement reconstruite, à peu près à l’identique, jusque dans les grands hôtels d’armateurs du 18e s., ce qui donne à la ville close et à ses environs un surprenant air de maquette urbaine. Le château abrite un musée d’histoire urbaine et un musée du pays malouin; un aquarium se visite à côté. Saint-Servan a aménagé dans la tour Solidor un musée international de la navigation au long cours et des cap-horniers.

La ville attire de nombreux touristes, dispose d’un centre de voile et les ports de plaisance ont pris quelque envergure; celui des Sablons offre 1 200 places à ponton, le port Vauban 200. Au sud se trouvent l’usine marémotrice de la Rance, très visitée, le nouveau grand aquarium très spectaculaire et visité (360 000 visiteurs par an, 40 sal.), puis le château du Bos, élégante malouinière avec jardins à la française, et les jardins de la Briantais, sur 27 ha (84 000 visiteurs par an). Au NE de Saint-Malo, Paramé est une station balnéaire lancée à la fin du 19e s., avec casino et thalassothérapie. Elle apporte à Saint-Malo, au-delà de la Grande Plage et de celle du Minihic, une côte rocheuse fréquentée, accidentée par les pointes de la Varde et de Rothéneuf, où se niche la petite plage du Val où se trouvent au village de Rothéneuf, un autre aquarium, le musée-manoir de Jacques Cartier (Limoëlou) et les fameux rochers sculptés, modelés au 19e s. par un moine patient et obstiné plus qu’inspiré.

Au sud-est, le finage contient le château de la Chipaudière et le gros village de Château Malo; zones d’activités des Sept Pertuis et de la Madeleine près du grand échangeur de la route de Rennes (D137) avec la rocade (D168) qui se prolonge vers l’ouest par le barrage de l’usine marémotrice. Au SE de celui-ci au bord de l’estuaire, Saint-Malo englobe, au-delà de la baie de Troctin, les quartiers de la Coëlterie et de Quémer, sur une presqu’île qui se termine à la pointe du Grouin et s’orne des châteaux de la Vieuville et du Bos; labyrinthe, centre de vacances.

Saint-Malo est une ville très fleurie (4 fleurs et grand prix) et un chef-lieu d’arrondissement bien équipé, avec collèges et lycées publics et privés, un lycée professionnel maritime, École nationale de la marine marchande, École nationale de police, institut de formation d’infirmiers, plus un institut de formation d’artisans à Saint-Jouan-des-Guérets; centre hospitalier (430 lits), cliniques (dont la Côte d’Émeraude, 90 lits et 130 sal.), maisons de retraite (Korian la Balnéaire 65 sal., Résidence d’Automne, 55 sal.); l’Aquarium (Mystères de la Mer, 35 sal.), un hippodrome et un stade près du centre de l’agglomération, mais proches d’un quartier déclaré «zone urbaine sensible» (la Découverte). Les Thermes marins emploient 240 salariés, le casino 55 (groupe Barrière). La commune comprend 6 400 résidences secondaires (plus de 20% du parc de logements), 6 terrains de camping (un millier de places) dont un de luxe (200 places), 75 hôtels (2 200 places) dont 2 de luxe (280 places), l’hôtel France et Châteaubriand employant 70 sal., l’hôtel Nouveau Monde 60.

Il reste à Saint-Malo un port de commerce, qui traite environ 2 Mt tonnes par an, pratiquement sans hydrocarbures, ce qui en fait le premier port de marchandises générales en Bretagne. La gare maritime vers l’Angleterre, avec laquelle Brittany Ferries entretient une ligne régulière, est active: il y passe plus d’un million de passagers par an, ce qui en fait le 5e port français et le 1er en Bretagne, dont 480 000 avec les îles Anglo-Normandes et 470 000 avec l’Angleterre, 15 000 pour les croisières et 200 000 pour les mouvements côtiers; et 250 000 véhicules. L’aéroport est celui de Dinard-Pleurtuit.

L’armement naval est marqué par le groupe Comapêche, créé en 1934 et devenu Compagnie des Pêches Saint-Malo (190 sal., 390 avec les filiales). Il a 3 navires de grande pêche, le chalutier-usine de 90 m Joseph-Roty II (60 marins) qui fabrique du surimi, la Grande Hermine (61 m, 39 marins) qui pêche surtout le cabillaud et l’églefin, l’Ocean Tiger (60 m, 22 marins) qui pêche les crevettes nordiques au Groenland; la filiale Unipêche, créée en 1988, emploie 24 navires crevettiers de 25 m en Guyane (110 sal.); deux usines de produits tirés du poisson, surtout du surimi, composent la filiale Comaboko créée en 1991 (230 sal.).

Saint-Malo est également le fief du groupe industriel Roullier, créé en 1959 à partir d’un dépôt de maërl, spécialiste d’agro-fournitures (fertilisants Timac et Timab et aliments du bétail Agriva) qu’il complète par l’agrochimie (Agriplas et Hypred) et les produits alimentaires (Charcuteries gourmandes, Pâtisseries gourmandes, conserves de poisson Halieutis, surgelés et congelés Interaliment); en expansion, le groupe emploie au total 8 000 personnes dans le monde, dont 500 en recherche-développement et atteint 2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. Il affiche 89 unités de production dans le monde, dont sur place trois usines d’engrais Timac Agro (800 sal., spécialiste du maërl), Interaliment et Timab; depuis 2011 le nouveau siège mondial du groupe est sur le port de Saint-Malo (500 salariés). Il dispose à Dinard d’un Centre d’études et recherches appliquées (CERA).

La Laiterie de Saint-Malo (170 sal.), passée de Coopagri au groupe Sill et relocalisée dans la zone industrielle Sud, complète la base agro-alimentaire malouine. Seifel (250 sal.) fabrique des pièces en plastique. En chimie figurent les produits pharmaceutiques des Laboratoires de la Mer (120 sal.), les cosmétiques Phytomer (Codif, 70 sal.), les engrais Goemar (75 sal.). D’autres ateliers sont en électronique (Asica 75 sal.), équipements de véhicules Mont-Blanc (50 sal.), menuiserie (Tercy-Levillain, 65 sal.), constructions métalliques Loncle (50 sal.). En 2005 s’est ouvert, avec la collaboration de Rennes-Atalante, un technopole des biotechnologies marines qui réunit 9 entreprises et 600 salariés sur 70 ha, dont Codif, la Comapêche, CVPA (analyses biologiques, 40 sal.), deux laboratoires, une station Ifremer..

Le commerce et la distribution sont largement représentés par les hypermarchés Carrefour (180 sal.) et Leclerc (220 sal.), des Intermarchés (55 et 30 sal.), Conforama (35 sal.), Intersport (35 sal.), et un Métro (50 sal.), négoces de bois ISB (85 sal.), de matériaux Point P (35 sal.), alimentaire Distri Malo (40 sal.), la distribution d’électricité Enedis (50 sal.), les transports de fret Le Guevel (190 sal.), Paikan (60 sal.), Gauthier (35 sal.), de voyageurs Keolis Saint-Malo (70 sal.), Keolis Armor (120 sal.), TIV (Armoricaine de Transports, 45 sal.), plus Saint-Malo Portage (140 sal.) et la publicité Adrexo (80 sal.) et les Brittany Ferries (35 sal.); manutention portuaire SMM (35 sal.). Saint-Malo est aussi le siège du groupe de distribution d’articles d’habillement Beaumanoir, fondé en 1981 (Vetimod), qui dispose de plus de 400 magasins dans toute la France, spécialement l’Ouest et le Nord, avec les marques Cache-cache (qui déclare 390 sal. à Saint-Malo), Pauline (90 sal.), Patrice Bréal, Scottage, la centrale d’achats Magellan (100 sal.) et qui emploie au total plus de 800 personnes.

Dans les services, travail temporaire: Randstad (90 sal.), Adecco (100 sal.), ISTT (75 sal.), Régional Intérim (35 sal.), les Volants (50 sal.), Socamalo (35 sal.); aide à domicile Chabenat (60 sal.), BZH Services (35 sal.), Pistache (35 sal.); gestion immobilière HLM de la Rance (60 sal.), OPH Emeraude (55 sal.), le conseil Bianca (140 sal.), informatique Korben (40 sal.) et Servichèque (35 sal.), Banque Populaire (35 sal.), La Poste (90 sal.), Orange (75 sal.), formation continue CMC (40 sal.), les nettoyages Net Plus (120 sal.), Sol Vit Net (60 sal.); traitement des eaux Veolia (Eaux et Ozone, 65 sal.) et, dans le bâtiment, les installations électriques Le Louarn (Brunet, 50 sal.), les finitions de bâtiment Émeraude (75 sal.), Fougeray (80 sal.), Degano (50 sal.), les travaux publics SMPT (65 sal.).

La population communale était autour de 11 000 hab. au 19e siècle et jusqu’en 1950, 17 000 en 1962; elle a fait un bond à 42 000 en 1968 après la fusion des communes, et a crû ensuite, du moins jusqu’en 1999 (52 700 hab.): elle aurait perdu 5 400 hab. depuis. La communauté d’agglomération Saint-Malo Agglomération rassemble 18 communes, 81 800 hab., 14 300 ha: le siège a été fixé à Cancale. L’aire urbaine est donnée pour 16 communes et 73 300 hab., 20 700 ha, l’unité urbaine se limitant à la commune de Saint-Malo. L’arrondissement a 157 000 hab., 70 communes et 95 831 ha. Saint-Malo est divisée en deux nouveaux cantons, le 1 avec 4 communes voisines, le 2 avec 7 autres communes.


Saint-Méloir-des-Ondes

(4 110 Méloriens, 2 949 ha) est une commune d’Ille-et-Vilaine dans Saint-Malo Agglomération, juste au sud de Cancale; la mention «des Ondes» remonte au 16e siècle. c’est un centre de cultures de légumes et de fleurs, disposant d’un marché au cadran et siège de la grande coopérative Terres de Saint-Malo, qui a regroupé plusieurs coopératives en 1998 et s’associe à la Sica de Saint-Pol-de-Léon, adoptant aussi la marque Prince de Bretagne; station expérimentale de la Rimbaudais; en outre, pièces de plastiques Faurecia (140 sal.), Intermarché (55 sal.), hôtels-restaurants Tirel-Guérin (30 sal.) et Richeux (45 sal.), maraîchage Emeraude (20 sal.).

La commune bénéficie de plus de 4 km de rivage entre Cancale et Saint-Benoît-des-Ondes, bas au sud et rocheux au nord autour des châteaux de Vaulerault, une malouinière de 1710, de Beauregard (18e s.), de la Coudre (16e-17e s.), restauré et qui appartint aux Surcouf, et Richeux (années 1920); longue zone de conchyliculture au sud vers les Nielles, Pont Benoît tout au sud; un camping (85 places), trois hôtels dont un de luxe et un trois étoiles, karting et piste d’automodélisme.

Le bourg est à l’intérieur sur le relief, agrandi de lotissements et serti de serres et de châteaux: la Moussaye (16e-17e), Lourdes, la Bardoulais (1731), le Mur Blanc ou le Domaine (16e), la Ville Gilles (1721). La voie ferrée de Dol à Saint-Malo passe vers la limite sud du finage, avec un arrêt à Limonay. La population a repris quelque croissance depuis le minimum de 1975-1982 (2 300 hab.), et augmenté de près de 1 030 hab. après 1999 (+33%).


Saint-Père-Marc-en-Poulet

(2 420 Péréens, 1 974 ha dont 192 de bois) est une commune d’Ille-et-Vilaine dans Saint-Malo Agglomération, 12 km au SE de la ville. Le finage jouxte au nord celui de Saint-Malo et atteint à l’ouest l’estuaire de la Rance par les anses de la Couaille et de la Goutte, que sépare le promontoire des Gastines; il loge au sud la ville de Châteauneuf, et contient le fort de Châteauneuf, des 12e-13e s., mais très remanié ensuite, au point d’être nommé fort Vauban; moulin à marée de Beauchet à l’ouest, à la limite de Saint-Suliac au bord du lac de la Rance; château de Launay Ravily au sud du bourg. La commune se nommait seulement Saint-Père jusqu’en 2019, Père tant l’équivalent de Pierre. Le nouveau nom, déjà employé localement, indique que la commune est à la limite (marc) du Clos-Poulet (pays d’Aleth), qu’elle est ainsi la seule à perpétuer; école catholique de la Tradition avec internat; charpentes Collet (20 sal.). Sa population s’est accrue de 550 hab. depuis 1999 (+30%).