Communauté de communes du Sud-Estuaire

Sud-Estuaire (communauté de communes du)

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groupement intercommunal de Loire-Atlantique associant 6 communes (26 400 hab.) du pays de Retz autour de Paimbœuf, où est le siège. Les cinq autres ont toutes plus de 2 000 hab.: Corsept, Frossay, Saint-Brevin-les-Pins, Saint-Père-en-Retz, Saint-Viaud.


Corsept

(2 740 Corseptins, 2 362 ha) est une commune de Loire-Atlantique, 2 km à l’ouest de Paimbœuf sur la rive gauche de l’estuaire de la Loire, dans la communauté Sud-Estuaire. Son territoire s’étend jusqu’à Saint-Brevin et inclut l’île de Saint-Nicolas; on y voit plusieurs mégalithes. La commune n’avait que 800 hab. en 1968 et a crû assez rapidement ensuite comme banlieue résidentielle de Saint-Nazaire; elle a augmenté de 750 hab. depuis 1999, donc de +37%. Le nom semble d’origine bretonne et désignerait une roselière.


Frossay

(3 290 Frossetains, 5 722 ha) est une commune de la Loire-Atlantique en Sud Estuaire, 9 km ESE de Paimbœuf. Son territoire s’étend sur 13 km en bord de Loire, car elle englobe les îles du Massereau en amont, de la Maréchale et des Vases au centre, et même celle du Petit-Carnet en aval jusqu’aux portes de Paimbœuf, empêchant ainsi Saint-Viaud d’accéder aux rives de Loire. L’île du Massereau est une réserve ornithologique, dotée d’une station biologique Audubon. À 2 km au nord du bourg, le village du Migron est, ou plutôt fut, un petit port pittoresque des rives de Loire, longé par l’ancien canal maritime. La partie orientale du finage donne sur les marais de Vue et englobe la grande prairie de la Tenue.

Une puissante éolienne expérimentale (6 MW, 175 m de haut) a été installée au Carnet par Alstom pour tester du matériel prévu pour les parcs éoliens en mer. Frossay aurait inventé le ski sur herbe derrière tracteur (tractoski) et continue à le pratiquer, et bénéficie de deux installations de loisirs: le château de la Rousselière au SO du bourg (18e s.) est une hôtellerie avec un parc de 25 ha et un parcours dans les arbres (Escal’Arbres); un peu plus loin, parc de loisirs et animalier du sentier aux Daims, avec cervidés. Le calvaire baroque de la Fuie, dans le style «facteur Cheval», date de 1910-1915. Frossay a eu 3 900 hab. en 1896 et s’est dépeuplée jusqu’en 1982 (1 900 hab.) avant de regagner des habitants, dont 1 150 depuis 1999 (+54%).


Paimbœuf

(3 250 Paimblotins, 200 ha) est un ancien chef-lieu de canton de Loire-Atlantique dans l’arrondissement de Saint-Nazaire, 15 km à l’est de Saint-Nazaire mais sur la rive gauche de l’estuaire de la Loire (communauté Sud Estuaire). Le nom, Penbo au 12e siècle, Penbro en breton, semble désigner une «tête de pays» ou un cap d’abri, sans rapport avec les noms normands de même terminaison. Le bourg forme une quasi-île entre fleuve et marais, ceinte d’une route. Il fut le premier avant-port de Nantes, très actif au 18e siècle, et avait 9 000 habitants au moment de la Révolution; mais il a été détrôné au 19e s. par Saint-Nazaire puis, au 20e s., par Montoir et Donges. Le canal de la Martinière, qui part de Paimbœuf et aboutit au Pellerin à 15 km en amont, devait faciliter le passage des navires de fort tonnage vers la métropole nantaise; mais, ouvert en 1892, il fut fermé quinze ans après.

Paimbœuf a un centre hospitalier de 50 lits, un collège et un lycée professionnel publics, un supermarché U (55 sal.), et même un village de vacances, plus une église néobyzantine; on y pratique le nautisme; mais l’emploi y est surtout dépendant de Saint-Nazaire. L’industrie chimique qui avait marqué la ville a fini par disparaître; le principal établissement est une usine de laminage et tubes de zircon Cezus, du groupe Areva par Framatome (340 sal.); quelques petits ateliers de mécanique s’y ajoutent. La commune avait encore 4 400 hab. en 1856 et seulement 2 100 vers 1900, puis sa population s’est accrue jusqu’à 3 800 hab. en 1968, avant de décliner à nouveau; mais elle a repris 410 hab. depuis 1999.


Saint-Brevin-les-Pins

(14 100 Brévinois, 1 929 ha dont 550 de bois) est une commune de Loire-Atlantique en Sud Estuaire, à 12 km OSO de Paimbœuf face à Saint-Nazaire, à laquelle la relie un grand pont d’estuaire depuis 1995. Le nom s’écrit officiellement sans accent et fait suite à un Saint-Brevain de 1794; mais l’habitude s’est souvent prise de dire Saint-Brévin. La commune est exposée à l’ouest, face à l’Atlantique juste à la sortie de l’estuaire de la Loire.

Elle est formée de deux agglomérations balnéaires principales. Au nord, Saint-Brevin-les Pins s’étend sur près de 4 km entre les deux pointes couronnées par d’anciens forts, celle du Nez de Chien sur la Loire, celle du Pointeau au sud. Près de la première se trouvent l’accès au pont de Saint-Nazaire, le quartier de Mindin avec un jardin botanique et une esplanade et, dans le fort, le musée de la Marine; quelques mégalithes aussi. Le Pointeau forme un cap, aménagé en parc. Au sud, s’étend sur 3 km Saint-Brevin-l’Océan, prolongé par les lotissements et les bois de l’Ermitage, également riches en menhirs. Cette partie a été la première urbanisation balnéaire proprement dite, organisée par une société d’investissement dès 1882; le village ancien de Saint-Brevin, au nord, s’est entouré de pins, puis peu à peu de villas, et a obtenu d’ajouter «les Pins» à son nom en 1900.

L’ensemble dispose de plages très étendues, mais exposées à la houle. Il est très apprécié des Nantais et des Nazairiens. La commune a bien entendu un casino (groupe Émeraude, 50 sal.) et un club de voile; elle dispose aussi d’un centre de soins spécialisé pour enfants, de deux collèges (privé et public), d’un centre de formation d’apprentis du bâtiment, d’une zone d’activités. Prolongement de l’agglomération nazairienne, elle abrite un hypermarché Leclerc (150 sal.) assorti de l’Espace culturel Leclerc (30 sal.) et un supermarché U (45 sal.), un négoce de matériaux Bigmat (25 sal.); casino du groupe Émeraude (100 sal.).

L’industrie est néanmoins bien représentée, en liaison avec le pôle nazairien: fabrique de pièces plastiques pour le bâtiment (Maugin, 280 sal.), ateliers de mécanique Halgand (220 sal.), Garos (25 sal.), métallerie Metalu (35 sal.); ingénierie ECA CNAI (20 sal.); services à domicile MS (25 sal.); location d’engins et camions Sloma (45 sal.), espaces verts Abeljade (35 sal.), traitement des eaux Eaux et Ozone (Veolia, 30 sal.); camping Le Fief (30 sal.); transports par cars Titi Floris (40 sal.) et STAO (25 sal.); l’Office de Tourisme emploie 40 salariés (gestion de spectacles), La Poste 55.

La commune a 5 hôtels (160 chambres), 7 campings (1 450 places) dont 2 de luxe (880 places) et 3 700 résidences secondaires, qui ne font cependant que 40% des logements. Elle a eu 1 000 hab. en 1850, 1 600 en 1900, 3 400 en 1936, puis elle est passée à 6 000 en 1946 et n’a cessé de croître depuis, gagnant 4 310 hab. (+44%) depuis 1999. L’Insee accorde à Saint-Brevin-les-Pins une unité urbaine de quatre communes et 23 100 hab. Le nouveau canton de Saint-Brévin-les-Pins a 9 communes, 46 800 hab.


Saint-Père-en-Retz

(4 710 Péréziens, 6 272 ha dont 328 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de Loire-Atlantique en Sud Estuaire, 11 km au sud de Paimbœuf et 20 km au SE de Saint-Nazaire (on prononce Rè). Le territoire communal s’étend jusqu’à toucher le bord de Loire au ras de Paimbœuf; il englobe à l’ouest la zone humide des marais de la Giguenais, drainés par la Bièvre qui atteint l’océan à Saint-Brevin.

La commune a un collège privé, une maison familiale rurale, deux campings (140 places); une laiterie du groupe Intermarché (Saint-Père, 310 sal.), qui collecte annuellement 100 millions de litres de lait et approvisionne les marques Pâturages de France et Mélivie, un négoce de crèremerie (Le Rocher du Lion, 50 sal.), des entreprises de travaux agricoles Mabileau (50 sal.), de travaux publics Bréhard (70 sal.) et de bâtiment dont la Maison coopérative Macoretz (110 sal.); supermarché U (25 sal.). Saint-Père a eu un peu plus de 3 000 hab. durant toute la seconde moitié du 19e s., 2 600 de 1930 à 1960, et sa population croît depuis. Elle a encore augmenté de 1 160 hab. depuis 1999 (+33%).


Saint-Viaud

(2 500 Vitaliens, 3 263 ha) est une commune de Loire-Atlantique, 3 km au sud de Paimbœuf en Sud Estuaire. Elle donne au nord sur le canal de la Martinière, où a été aménagée une base de loisirs de 20 ha avec un plan d’eau de 8 ha. Le bourg est au bord de l’Aumondière, qui fixe la limite occidentale du finage; au sud, celui-ci atteint la vallée de la Boivre; château du Plessis-Grimaud au pied d’une butte isolée au SE. Au nord, châteaux du Pé au Midy sur une autre petite butte, de l’Aubretais et du Plessis Mareil, moulin de la Ramée, prairies et marais du Mignon; mais la commune n’atteint la Loire qu’à sa pointe NO au Petit Carnet, car toute l’ancienne île du Carnet appartient à Frossay. Au ras de Paimbœuf, outre une carrière, Saint-Viaud eut une base aéronavale états-unienne en 1918, en un site utilisé aujourd’hui par l’usine Cezus (métaux non ferreux), dont l’adresse est cependant généralement attribuée à Paimbœuf; mécanique Armitec (30 sal.); négoce de fournitures pour automobiles Webasto (30 sal.), traitement de déchets Soredi (Sarpi, 20 sal.). Sa population s’est accrue de 620 hab. depuis 1999 (+33%).