Aime-la-Plagne

(4 540 hab., 9 487 ha) est une commune nouvelle de Savoie, siège de la CC des Versants d’Aime, formée en 2016 par la fusion d’Aime (3 680 hab., 3 566 ha), Granier (350 hab., 3 031 ha) et Montgirod (500 hab., 1 362 ha). Bien que Granier et Montgirod soient sans rapport avec le site de la Plagne, Le nom de la Plagne a été ajouté à Aime à cette occasion, pour évoquer la station d’altitude, qui est tout au sud, alors que la commune de La Plagne-Tarentaise, dont le village jouxte celui d’Aime, reste indépendante.

Aime est un ancien chef-lieu canton, 40 km ESE d’Albertville, sur la rive droite de l’Isère à 680 m, 14 km en aval de Bourg-Saint-Maurice. Elle avait absorbé en 1973 trois autres communes, Longefoy (300 hab. en 2023), Tessens (430) et Villette (500), ce qui laisse à Aime proprement dite 2 450 hab. C’est par le finage de Longefoy qu’Aime a obtenu accès au site de la Plagne. Les quatre communes ensemble ont gagné 390hab. après 1999.

Le bourg est l’héritier d’Axima, qui fut un temps le chef-lieu de la Tarentaise romaine avant Moûtiers (alors Darantasia, l’origine de la Tarentaise). Il est desservi par la N90 et une gare; il a un collège public, un musée d’archéologie et d’histoire, une basilique romane classée du 11e s. La tour féodale de Montmayeur abrite une exposition sur l’habitat traditionnel. L’ensemble de la commune accueille, surtout à Aime, les salaisons Belle France (40 sal.) et Montagnes Saveurs (35 sal.), les menuiseries Bérard (40 sal.), Gal (40 sal.) et EGSO (20 sal.), les autocars Lovet (55 sal.), les transports Bérard (30 sal.), Bouzon (25 sal.) et Axima (25 sal.), la blanchisserie Anett (25 sal.), les travaux publics Serpolet (30 sal.); supermarché E. Leclerc (65 sal.). La commune a 2 350 résidences secondaires pour 2 050 principales.

Le territoire communal s’étire du NO au SE sur 20 km des deux côtés de l’Isère. Au nord, par le vallon du Nant de Tessens, il atteint le Crêt du Rey (2 628 m) et le déborde même jusqu’au Riondet (2 357 m) dans le haut vallon de Glaize, dont tout le reste appartient à La Léchère. Ces versants relevaient des communes de Tessens et Villette, rattachées à Aime en 1973 et qui avaient alors respectivement 270 et 280 habitants. Côté sud, c’est-à-dire en ubac, le finage monte au Mont Jovet (2 558 m) et au roc de Bécoin (2 592 m) dans l’ancienne commune de Longefoy (180 hab. en 1973). Sur ces pentes méridionales s’est aménagée une partie de la station de neige de la Plagne, au Montalbert à mi-pente (1 340 m), à Aime-la-Plagne en haut (2 080 m), accessible par une route.

Aime a eu assez constamment un millier d’habitants de 1830 à 1930, puis sa population a augmenté, avec un saut de 1 500 hab. en 1968 à 2 500 en 1975 lié aux fusions de communes.

Le village de Granier (350 Graniérains, 3 031 ha dont 402 de bois) est juste au-dessus d’Aime à 1 200 m; par le grand vallon du Cormet d’Arêches, son finage atteint la crête du Beaufortain à la Grande Parei (2 736 m) au NE, au Grand Coin (2 541 m) au nord et au Riondet (2 357 m) au NO, débordant même au-delà du col du Cormet d’Arêches (2 019 m) dans le bassin d’Arêches, et touchant presque ainsi au lac de Saint-Guérin; refuge de la Coire près du col, avec une variante du GR 5. Granier a gagné 40 hab. après 1999.

Montgirod (500 Montgirotains, 1 362 ha dont 350 de bois) a son village au SSO d’Aime, perché à 1 150 m sur l’adret de l’Isère, complété au pied par le gros hameau de Centron sur la N90 et la voie ferrée. Le finage atteint au nord le Quermoz (2 290 m) et déborde un peu au sud de l’Isère sur l’ubac qui porte la forêt du Tovet. La population a augmenté de 110 hab. après 1999.