Aire-sur-l’Adour

(6 670 Aturiens, 5 778 ha dont 1 044 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Landes dans l’arrondissement de Mont-de-Marsan à 32 km SE de la préfecture, à l’extrême limite du département. Le nom était Aire tout court jusqu’en 1962. La population avait décliné jusqu’aux années 1930 (moins de 4 000 hab.) et a repris depuis, du moins jusqu’en 1982 (6 200 sdc, contre 6 000 en 1999). Elle a diminué de 200 hab. depuis 1999. La ville fut le centre historique du Tursan; elle se serre sur la rive gauche de l’Adour au pied des collines, et a dû déborder rive droite. Atura romaine, du nom même du fleuve, Aire fut un temps la capitale du roi wisigoth Alaric II, qui y promulgua son célèbre Bréviaire, puis elle eut un évêché dès 500.

La ville cumule cathédrale (11e-18e s.), église romane du 12e s., hôtel de ville dans l’ancien palais épiscopal (16e-17e) et halle aux grains, grandes arènes (4 800 places), pont sur l’Adour de 1834; elle a un actif marché de gras. Aire dispose d’un équipement industriel assez étoffé: une usine d’aviation (Potez, 300 sal.), une petite fabrique de matériel agricole Gourdon (50 sal., remorques), une biscuiterie Poult (45 sal., au fonds Qualium de la Caisse des Dépôts), les constructions métalliques CMCA (25 sal.); lignes électriques Sopelec (70 sal.). Dans les commerces, Centre Leclerc (130 sal.), magasins Carrefour (30 sal.) et Intermarché (20 sal.); intérim Agripalm (25 sal.).

Aire a aussi une polyclinique (290 sal., 63 lits), un établissement de la Fondation santé des étudiants de France (90 sal.), des bureaux de la Caisse régionale de crédit agricole, un collège et deux lycées publics, une maison familiale rurale. Elle est le siège de la communauté de communes d’Aire-sur-l’Adour (22 communes dont dix dans le Gers, 13 000 hab.) et le bureau du nouveau canton Adour-Armagnac (35 communes, 23 800 hab.).

L’espace urbanisé s’étend des deux côtés de l’Adour dans la plaine, où il rejoint à l’est l’habitat de Barcelonne-du-Gers (Gers). Il monte sur le plateau au sud aux Capots et au Houns de la Lanne où s’est installé le lycée. Le finage s’étend loin au sud sur le plateau, divisé par la vallée encaissée du Brousseau, où passe l’A65, qui a au sud un échangeur à péage avec la D834 qui file vers le sud sur le plateau. Le lac de barrage du Brousseau (37 ha) a été aménagé dans cette vallée. Le territoire communal s’étend également vers le nord-est jusque sur les basses collines en partie boisées de Subéhargues. La plaine de rive droite de l’Adour est traversée par la D935, qui a un échangeur à péage avec l’A65, nanti d’une aire de service. Le long de la D834 rectiligne et de la voie ferrée vers Mont-de-Marsan se succèdent des entreprises, dont les zones d’activités de Peyres et Peyran; en aval au NO, hameau des Arrats. Un ensemble de lotissements avec installations sportives a pris place au nord-est (Biroy, Bellevue), ainsi que la polyclinique des Chênes et la principale partie de l’aérodrome (LFDA, piste bitumée de 1 000 m et gazonnée de 975 m, aéroclub), Potez et le CNES (lâchers de ballons stratosphériques).