Albères, Côte Vermeille, Illibéris (communauté de communes des Albères, de la Côte Vermeille et de l’Illibéris)

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intercommunalité des Pyrénées-Orientales groupant 15 communes (54 900 hab.) sur 29 300 ha. Argelès-sur-Mer (siège), Bages, Banyuls-sur-Mer, Collioure, Elne, Laroque-des-Albères, Palau-del-Vidre, Port-Vendres, Saint-André, Saint-Génis-des-Fontaines, Sorède ont plus de 2 000 hab.

Cerbère (1 350 Cerbériens, 818 ha dont 98 de vignes) est à 26 km SE d’Argelès à la frontière de l’Espagne; Cerveras en catalan. La commune, détachée de Banyuls en 1889, est née de la traversée ferroviaire de la frontière. Auparavant, le site avait été décrit par le géographe Pomponius Mela au 1er siècle de notre ère comme Cervaria locus finis galliae, là où finissent les Gaules; cette notation, dont le nom propre évoquait des rochers (racine ker), peut-être imprudente alors, a été utilisée pour justifier le tracé de la frontière au traité des Pyrénées en 1659. Mais il n’y avait encore là qu’un hameau quand a été signé l’accord de 1864, prévoyant le raccordement des réseaux ferrés espagnol et français. Le tunnel sous la frontière a été achevé en 1876, la gare internationale en 1878, sur un énorme mur de soutènement à double rangée d’arches; elle exigeait de vastes terre-pleins en montagne, afin d’assurer les transferts, puis les modifications d’essieux imposées par la différence d’écartement des voies.

La gare voit passer quelque 15 000 trains par an, de fret et de voyageurs (2,5 Mt de fret), et manipule 300 à 600 wagons par jour. Longtemps Cerbère en vivait à peu près complètement, sa population étant montée à 2 400 hab. en 1962; mais elle diminue régulièrement depuis. La mécanisation des opérations a considérablement réduit les besoins en main-d’œuvre; la SNCF déclare 95 agents.

Le territoire communal est limité par le cap Perafita au nord, la Punta del Aussel au sud; le petit port est enserré entre le cap Canadell et le cap Cerbère. On y pratique pêche et plongée; la commune héberge un centre médical de réadaptation (200 sal.) et thalassothérapie, une cave coopérative, et compte 750 résidences secondaires. On y voit un phare solaire à cellules photovoltaïques; un ancien hôtel en forme de paquebot, le Belvédère, témoigne de l’«art nouveau» vu par l’architecte perpignanais Léon Baille (1932); festival transpyrénéen de chant choral. La population a 150 hab. de moins qu’en 1999.

Montesquieu-des-Albères (1 240 Montesquivains, 1 706 ha dont 300 de bois et 180 de vignes), 15 km OSO d’Argelès, est voisine du Boulou et offre un musée local; elle n’était que Montesquieu jusqu’en 1992 et n’avait que 330 hab. en 1975; elle s’est accrue de 410 hab. depuis 1999, soit de 49%. Son finage, limité au nord par le Tech, monte au sud à 1 015 m au Puig de Saint Cristau et se tient presque tout entier sur les pentes des Albères. La D618 passe au nord, le tunnel ferroviaire du Perthus débouche au NO; camping, hameau des Agullons au NE.

Villelongue-dels-Monts (Vilalonga, 1 730 Villelonguiens dont 90 à part, 1 155 ha dont 312 de bois et 50 de vignes), 13 km OSO d’Argelès, a un finage très étroit qui va du Tech au puig d’Aureille (1 030 m). Dans le haut vallon, se tapit l’ensemble restauré du prieuré du Vilar et de la maison des Chanoines; un festival lyrique s’y tient en juillet-août. Le finage dépasse un peu le cours du Tech au nord, où sont un étang de 10 ha et un lycée au hameau de la Grange, près de la D618. La commune n’avait que 400 hab. en 1968; elle en a gagné 590 depuis 1999 (+52%).

Ortaffa (1 440 Ortaffanencs, 849 ha), 10 km ONO d’Argelès à 5 km SO d’Elne, est sur la rive gauche du Tech. Le finage s’étend surtout au nord mais a une part de la rive droite du Tech, où sont des serres. Un curieux clocher sur quatre piliers inclinés date des années 1900 et semble avoir été inspiré par la tour Eiffel. Au nord, centrale photovoltaïque de 25 MW, depuis 2014, sur 87 ha, avec 300 000 modules (JuWi). La commune a quelques vignes, et 340 hab. de plus qu’en 1999 (+31%).