Amélie-les-Bains-Palalda

(3 510 Améliens, 2 943 ha dont 1 226 de bois) est une commune des Pyrénées-Orientales, 8 km en amont de Céret, dans le Haut Vallespir. Les bains d’Arles (Els Banys d’Arles), au confluent du Mondony et du Tech, étaient connus dès l’époque romaine, mais n’avaient guère fixé d’habitat. Non loin, Vauban avait fait construire un fort de frontière, en 1683, dit Fort les Bains, qui demeure une attraction locale. Mais l’élan et la création d’une station thermale datent de l’apparition d’un établissement pour les soins des militaires en 1835, et de la faveur des bains sous la royauté de Louis-Philippe. Cela valut au lieu de se voir attribuer le prénom de l’épouse du roi en 1840.

Le succès ne s’est pas démenti depuis; l’établissement thermal (165 sal.) de la Chaîne Thermale du Soleil et ses annexes, dont un inévitable casino (MGS, 20 sal.), justifient la population de la ville. Les sources sulfurées, sodiques et chlorées sont entre 44 et 63 °C. Elles sont fréquentées annuellement par 28 000 curistes (490 000 nuitées au total). Outre l’établissement thermal militaire, on distingue les thermes romains et les thermes du Montdony, qui bénéficient de nouvelles installations depuis 1988; cliniques Sunny Cottage (25 sal.) et Alsun (20 sal.), villages de vacances, camping, arboretum.

La ville est «station verte de vacances», avec 14 hôtels (350 chambres), un camping (85 places), 2 800 résidences secondaires sur 5 100 logements, un musée de la poste en Roussillon et un musée des arts et traditions, associés à Palalda; elle affiche une spécialité de rosquilles (petits gâteaux secs en couronne) depuis 1810 et tient un festival de folklore en août. La commune a aussi quelques petites entreprises; dont les installations thermiques R. Renard (35 sal.). La population communale était montée à 1 800 hab. en 1891, puis s’était réduite; elle a brusquement augmenté entre 1930 (1 600 hab.) et 1950 (2 900 hab.) et a oscillé ensuite, avec un maximum à 3 900 en 1975; la population est stable depuis 1999.

Le territoire communal s’est agrandi en 1942 par la fusion avec Palalda (catalan Palauda), un beau village en espalier qui domine l’adret du Tech, au pied duquel se trouve au bord du Tech la papeterie Sterimed ex-Arjowiggins (240 sal.); et en 1962 avec l’intégration de Montalba, un ancien village un peu perdu dans la montagne au sud, au-delà des gorges du Montdony et de la haute cascade dite d’Hannibal, qui sont les principales attractions naturelles du site. Le finage atteint 1 414 m aux abords du Roc de France à la frontière, à l’angle SE. La commune est le bureau du nouveau canton du Canigou, qui groupe 41 communes (20 600 hab.).