Ancenis-Saint-Géréon

(11 040 hab., 2 758 ha) est une commune nouvelle, créée en 2019 par fusion.

Ancenis (8 040 Anceniens, 2 007 ha) est une sous-préfecture de Loire-Atlantique, 30 km ENE de Nantes sur la rive droite de la Loire. Du gros château qui a longtemps tenu le péage sur la Loire, il reste deux grosses tours rondes à demi enterrées par les alluvions de la Loire. La ville a des maisons anciennes, des halles du Second Empire; elle offre un centre hospitalier de 115 lits, collège public, lycée général et lycée professionnel public, collège et lycée catholiques, lycée agricole privé de Brincé, centre d’aide par le travail et des foires. Elle est «station verte de vacances» avec port de plaisance, parc paysager de l’Éperon, centre aquatique, parc de loisirs du Bois Jauni; maison des Vins, magasins Super-U (90 sal.), et Bricomarché (20 sal.).

Un gros industriel est Manitou, groupe créé à Ancenis en 1957 par la famille Braud, devenu un chef de file mondial des appareils de levage; il emploie 1 520 personnes à Ancenis. Une autre usine de 370 salariés a été montée à Ancenis par Toyota pour des chariots élévateurs industriels. Parmi les autres employeurs se distinguent la fonderie Bouhyer (GMBA, 190 sal.), qui existe depuis 1920 et a absorbé une fonderie ardennaise; et, dans la métallurgie et la mécanique, la chaudronnerie Servi-Loire (55 sal.), les machines-outils Mecan Outil (30 sal.).

Dans d’autres domaines, se signalent les cartonnages de luxe MMP Premium Alliora (groupe Ileos du Consortium Nord-Est, ex-Innopack, 160 sal., avec imprimerie) et les cartonnages EM2 (L’Emballage moderne, 35 sal.); l’atelier de matériel électrique Como (Cesame, 35 sal.), les équipements sanitaires d’usines Sagelec (40 sal.); installations électriques Monnier (85 sal.), Sodilec (45 sal.) et Cegelec (40 sal.), de plomberie Monnier (60 sal.); les négoces de matériel de chantier, Dimos (70 sal.), Sodem (55 sal.) et Doka (20 sal.), de matériel agricole Claas (25 sal.) et Proval (25 sal.), de quincaillerie Lebert (35 sal.), de crèmerie EPI Ingrédients (25 sal.); analyses médicales Isocel (40 sal.), comptabilité In Extenso (25 sal.), aide à domicile A2micile (20 sal.); traiteur le Val d’Evre (35 sal.); travaux publics et gestion Cofiroute (90 sal.), Pigeon (90 sal.) et Eiffage (75 sal.), service des eaux Veolia (35 sal.), nettoyage Concept Propreté (25 sal.); transports par cars Lefort (70 sal.), transports Idea (40 sal.), ambulances Guillou-Aillerie (130 sal.); La Poste (75 sal.).

Ancenis est par ailleurs le siège du grand groupe agricole d’origine coopérative Terrena, issu de la coopérative Cana (Coopérative agricole La Noëlle-Ancenis) et qui emploie au total 10 000 personnes, dont 2 000 à Ancenis sur ses terres de la Noëlle, parmi lesquels 580 à la laiterie du Val d’Ancenis (Laïa), qui traite un million de litres de lait par jour, et 660 au négoce agricole de la Noëlle, 140 dans les bureaux (Espace Terrena), 100 en ingénierie (Terrena Innovation). À Ancenis également se situe une unité de production de volailles Galliance (ex-Gastronome), filiale de Terrena, avec 310 sal. plus la logistique (220 sal.) et les services et bureaux (50 sal.), sur les deux sites de la Noëlle et de l’Hermitage; et l’abattage et négoce de viandes André Kacher (90 sal.), ainsi qu’une fabrique d’aliments du bétail M. Braud (25 sal.); vétérinaire Atlantic (20 sal.), ingénierie Agrisem (40 sal.).

La vielle ville est sur la rive de la Loire, ceinte d’une ellipse de boulevards et bordée au nord par la voie ferrée Paris-Nantes. Le territoire communal dessine trois queues. L’une, vers l’amont du fleuve, contient l’île Déluge, l’île aux Moines, l’île Bernadeau et la grande île Kerguelen, arrivant ainsi à l’aplomb d’Anetz. Une autre, vers l’aval, contient les anciennes îles Mochuet, rive droite, et Verte, rive gauche, et la plus grande partie de l’île Coton: au total, le finage s’étire ainsi sur 12 km le long de la Loire. La troisième extension est vers le nord, sur près de 7 km: traversée par la rocade nord de la ville, et au-delà par l’A11, elle contient le dolmen de la Pierre Couvretière (proche du centre), la zone industrielle de l’Ermitage aux Plantes, les marais de Grée, le bois et le château de la Guère, l’échangeur 20 de l’A11 (péage) et les zones d’activités associées (l’Aufresne, l’Aubinière), enfin le hameau de la Dinandière et l’aérodrome d’Ancenis (code LFFI), sur 80 ha, avec aéroclub, doté d’une piste en bitume de 1 200 m et d’une petite aérogare, dont le trafic, d’une centaine de passagers par an ces dernières années, est monté à 800 en 2016; l’aérodrome enregistre 12 000 mouvements par an dont 2 500 de voyages privés. Le site était propice à l’équipement d’un parc d’activités dit Aéropôle, sur 50 ha, avec hôtel d’entreprises.

Ancenis a eu 5 000 hab. en 1875 comme en 1900 et en 1950, et sa population a ensuite augmenté jusqu’en 1985; après une stagnation, elle a augmenté de 620 hab. après 1999. En 2019, elle a fusionné avec Saint-Géréon (3 000 Saint-Géréonais, 751 ha), en banlieue ouest d’Ancenis, qui contient une bonne partie de l’agglomération sur le plateau dominant la Loire. Saint-Géréon est surtout résidentielle mais a reçu, aux portes d’Ancenis, un centre commercial avec hypermarché Leclerc (280 sal.), Decathlon (20 sal.), Bricorama (20 sal.) et restaurants; menuiserie Moreau (30 sal.), transports Garnier (310 sal.). Le finage sontient aussi un centre de loisirs, des vignes, amis n’a qu’une partie de la plaine alluviale de la Loire au SO (le Pré Clos), l’ancienne île Mouchet et l’île Coton relevant déjà d’Ancenis; sur le coteau, château de l’Écochère et vestiges archéologiques de la Pierre Meslière. L’ancienne commune avait 750 hab. dans les années 1930, 1 000 en 1954, 2 000 en 1980 et poursuit sa croissance (+430 hab. depuis 1999).

L’arrondissement a été supprimé en 2017, par fusion avec celui de Châteaubriant. La communauté de communes du Pays d’Ancenis siège à Ancenis. Elle correspond à l’ancien arrondissement tout entier, plus l’ancienne commune d’Ingrandes (Maine-et-Loire) qui a fusionné avec Le Fresne-sur-Loire, passée de ce fait aussi en Maine-et-Loire.

L’appellation coteaux-d’ancenis, vdqs depuis 1954 (revue en1973), porte sur 260 ha (12 000 hl/an) dans 16 communes de Loire-Atlantique et 11 de Maine-et-Loire à l’intérieur de l’aire du muscadet; elle se rapporte à des vins blancs, rosés et rouges et elle est obligatoirement suivie du nom du cépage dominant (pinot, gamay, cabernet ou malvoisie); le gamay domine.