Arize Lèze (communauté de communes)

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intercommunalité au NO de l’Ariège, associant 27 communes, 10 700 hab. (38 100 ha). Le siège est au Fossat, mais seule Lézat-sur-Lèze, tout au nord, dépasse 2 000 hab. Un nouveau canton de l’Ariège, de même composition, a le même nom, avec pour bureau Labarthe. Pour l’essentiel, le territoire est en Volvestre. Il s’étend au nord dans le Terrefort et mord au sud sur les Prépyrénées du Plantaurel et il est drainé principalement par l’Arize et la Lèze.

Le Fossat (1 050 Fossatois, 1 441 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Ariège dans l’arrondissement de Pamiers, 31 km ONO de la ville, sur la rive gauche de la Lèze et sur la D919. C’est une assez active bourgade avec maisons à couverts, halle, église fortifiée en briques du 14e; théâtre de plein air et festival Festilèze; maison de retraite (la Madrague, 30 sal.); un camping. Le finage s’étend en Terrefort à l’est; le reste est dans la vallée, montant un peu sur le versant doux vers l’ouest; au nord, dans la vallée rive droite, ancienne église inscrite du 12e (Saint-André). Sa principale entreprise est la boulangerie industrielle Cottes (65 sal.), créée par un artisan local en 1978 et qui produit à présent 45 000 t/an sous l’égide du groupe belge Vandemoortele; elle a créé une nouvelle usine à Saint-Estève (Pyrénées-Orientales) pour le marché espagnol; menuiserie Metalu (25 sal.). La population avait dépassé le millier d’habitants autour de 1850, puis était descendue à 660 hab. en 1970; elle augmente depuis et s’est accrue de 260 hab. (+33%) depuis 1999.

Carla-Bayle (780 Carlanais, 3 552 ha dont 252 de bois), 3 km SO du Fossat, est une ancienne citadelle fortifiée, sur une échine d’où l’on a une large vue sur les Pyrénées; au pied dans le vallon de la Dourne, affluent de l’Arize, un lac collinaire de 16 ha accueille un parc de loisirs et un village de vacances. Le finage s’étend dans le Terrefort, qui comporte d’autres lacs collinaires plus petits, et atteint à l’est, en pointe, la vallée de la Lèze et la D919. Au nord, parc d’aventure Sequoia Vertigo dans une forêt de séquoias. Depuis 1989 un musée consacré à Pierre Bayle est aménagé dans sa maison natale, près du temple. Le nom de la commune fut Carla-le-Comte jusqu’en 1879 (Carla-le-Peuple pendant la Révolution). Elle a eu plus de 2 000 hab. dans les années 1850 et a repris un peu de croissance depuis les 470 hab. de 1982; elle a gagné 130 hab. depuis 1999 (+20%).

Pierre Bayle (1647-1706) est né au Carla, où son père était pasteur; protestant, humaniste et érudit, il passa par plusieurs villes d’Europe et finalement enseigna à Rotterdam; il publia en 1696 son Dictionnaire historique et critique, qui fut très lu au 18e siècle. Tolérant par principe («C’est donc la tolérance qui est la source de la paix et l’intolérance qui est la source de la confusion et du grabuge»), il dut aussi se faire polémiste, et déclara préférer les athées aux idolâtres.

Artigat (580 Artigatois, 2 390 ha dont 500 de bois) est à 5 km SE du Fossat dans la vallée de la Lèze, rive gauche, et sur la D919. Comme Le Fossat, elle se partage entre collines du Terrefort à l’est, et le versant doux occidental de la Lèze à l’ouest; un camping; +60 hab. depuis 1999.

Durfort (150 durfortois, 1 098 ha), 7 km NE du Fossat, est un très petit village sur une colline du Terrefort, au nord de son finage, qui est traversé au sud par la vallée du Latou, affluent de droite de la Lèze; un camping.

Villeneuve-du-Latou (160 Villeneuvoux, 652 ha), 7 km NNE du Fossat, a son village au bord du Latou, qui traverse son finage; église classée du 12e .; +40 hab. depuis 1999.

Saint-Ybars (660 Éparchois, 2 431 ha), 9 km NNO du Fossat, ancienne sauveté en paréage entre l’abbé de Lézat et le comte de Foix, à trois rues parallèles, est juchée sur une colline dominant la vallée de la Lèze et son confluent avec le Latou. Elle possède une église romane du 12e s. avec des fresques murales du 14e, et une base de loisirs dotée d’un plan d’eau de 7 ha sous le village. Le gentilé vient du saint Eparcius ou Éparche, devenu Ybars. L’essentiel du finage est dans les collines du Terrefort à l’est; un camping au SE, avec Espace animalier de la vallée de la Lèze. La commune est limitrophe de la Haute-Garonne, tant à l’est qu’à l’ouest. Elle a eu 2 500 hab. autour de 1830, et un minimum à 480 hab. en 1982; elle a gagné 90 hab. depuis 1999.

Sainte-Suzanne (240 Sainte-Suzannois, 1 039 ha), 5 km NNO du Fossat, n’a été créée qu’en 1948, à partir de Saint-Ybars. Elle a une église romane classée du 12e s. et s’est accrue de 50 hab. (+26%) depuis 1999. Le petit village est au pied du versant droit de la Lèze; son finage se partage entre collines du Terrefort à l’est et plaine de la Lèze à l’ouest, mais y ajoute au NO une queue de 4 km le long de la limite de la Haute-Garonne.

Sieuras (90 Sieurassois, 763 ha), 8 km ONO du Fossat, est sur une crête des collines du Terrefort, et limitrophe de la Haute-Garonne; tout au NE, château de Nogarède (16e s.).

Castex (100 Castécois, 703 ha), 12 km OSO du Fossat, aligne quelques maisons sur une autre crête du Terrefort.

Méras (110 Mérasiens, 369 ha), 12 km à l’ouest du Fossat, est aussi sur une colline du Terrefort, longée par la limite départementale; +50 hab. depuis 1999 (+67%).

Loubaut (28 Loubautois, 239 ha), 15 km ONO du Fossat, est sur la même crête que Méras, à l’ouest.

Un autre ensemble de communes, au sud, est plus directement associé à la vallée de l’Arize.

Thouars-sur-Arize (54 Thouarais, 234 ha), 22 km ONO du Fossat, est juste au sud de Montesquieu-Volvestre (Haute-Garonne), sur la D628 dans la plaine de l’Arize, dont le cours borne le finage au nord.

Fornex (110 Fornexiens, 962 ha dont 276 de bois), 20 km à l’ouest du Fossat, a un habitat dispersé sur les basses collines du versant gauche de l’Arize. Elle est limitrophe de la Haute-Garonne à l’ouest et au sud, en raison du saillant haut-garonnais de Montbrun-Bocage; château (inscrit) du 15e au 17e s.; Socomex fabrique des tubes d’acier (35 sal.).

La Bastide-de-Besplas (390 Besplasois, 1 022 ha), 17 km à l’ouest du Fossat, est apparue comme bastide en 1249 et en garde un plan relativement régulier, sur la rive gauche de l’Arize; retable du 17e s. Le finage s’étend au sud et au nord de la rivière, le relief étant plus marqué au nord. La population a augmenté de 90 hab. depuis 1999, soit +30%.

Daumazan-sur-Arize (740 daumazanais, 1 378 ha), 15 km OSO du Fossat, sur la rive gauche de l’Arize, a une belle église romane, mais remaniée au 15e s., et des couverts (capérades); gros village de vacances au château des Cazalères au sud, camping à l’ouest. La commune a culminé à 1 400 hab. en 1846, mais elle vient de reprendre 70 habitants depuis 1999.

Campagne-sur-Arize (280 Campagnéens, 1 334 ha dont 411 de bois), 11 km SO du Fossat, 10 km NNO du Mas-d’Azil sur la rive gauche de l’Arize, est une bastide de 1255. Le finage s’étend très peu vers le nord, largement au sud sur les hauteurs boisées du Plantaurel, où sont des restes du château Touron. Elle a eu 900 hab. en 1845 mais semble avoir cessé de se dépeupler.

Les Bordes-sur-Arize (520 Bordéens, 1 268 ha), 9 km SSO du Fossat, sert de village-centre, avec cabinet médical et Intermarché (20 sal.). Le nom des Bordes a été complété en 1872. Le village est des deux côtés de l’Arize, la mairie et un château rive droite; hameaux de Gramounal et Rebaillou de part et d’autre de l’Arize en aval. Au sud, le finage monte sur le premier relief rectiligne du Plantaurel, dit Crête de la Caire au nord, il est dans les collines du Terrefort. La commune a eu 1 380 hab. en 1846 mais elle reprend un peu depuis le minimum de 1975 (380 hab.).

Sabarat (350 Sabaratois, 950 ha) 12 km au sud du Fossat, 5 km NE du Mas-d’Azil, est aussi une ancienne bastide, à maisons en colombage et à encorbellements; église du 12e s. Le village est établi sur la rive gauche de l’Arize, à l’endroit où elle sort de sa cluse et des Pyrénées et reçoit à droite le Mayné. Au sud, la rivière a franchi le crêt du Plantaurel par un défilé à méandre; dolmen du Payré sur le flanc nord du Plantaurel, dont la crête atteint 508 m. Au nord, les collines du Terrefort sont striées de talus taillés dans des couches dures de poudingues. La population s’est accrue de 60 hab. depuis 1999.

Castéras (26 Castérasiens, 184 ha), 6 km au sud du Fossat, est une minuscule commune du Terrefort, dont les maisons sont perchées sur une butte.

Lanoux (51 Lanouxéens, 375 ha) 8 km SSE du Fossat juste à l’est de Castéras, n’a même pas de village: son finage atteint à l’est la D919 et la vallée de la Lèze.

Pailhès (480 Pailhésois, 2 152 ha dont 700 de bois), 9 km SSE du Fossat, a son village étiré en bord de Lèze, à l’endroit où la rivière sort des reliefs vigoureux du pied des Pyrénées pour entrer dans une vallée largement taillée dans les collines du Terrefort. La D919 profite de sa trouée, dominée par un château perché au site pittoresque. Au sud, la commune va jusqu’à la Caire du Plantaurel, où elle monte à 532 m; château de la Murasse dans un vallon au sud. Le finage s’étend largement au nord-est dans le Terrefort. La population a gagné 160 hab. depuis 1999, soit une moitié.

Monesple (26 Monespléens, 609 ha dont 243 de bois), 11 km SE du Fossat, est juste à l’est de Pailhès dans les collines.

Trois communes sont au sud du crête du Plantaurel.

Le Mas-d’Azil (1 190 Aziliens, 3 936 ha dont 1 761 de bois), 18 km SSO du Fossat, est un ancien chef-lieu de canton, à 28 km ONO de Pamiers. Le village se tient dans une grande dépression synclinale du Plantaurel; il y occupe un lobe de méandre de l’Arize, en amont de la cluse par laquelle l’Arize scie le crêt du Plantaurel; il est dominé par la vigoureuse paroi d’un synclinal perché, que l’Arize franchit en souterrain.

C’est ce site original qui a fixé un remarquable habitat préhistorique, profitant d’un vaste réseau de grottes développé dans les calcaires éocènes du synclinal; s’y sont succédé des groupes des cultures aurignacienne (-32 000 ans), solutréenne (-20 000), magdalénienne (-14 000) et azilienne (-10 000), celle-ci nommée d’après le site même, et marquant une transition entre paléolithique et néolithique. Les grottes ont fourni de grandes quantités d’outils, ainsi que des ossements et des gravures; musée de préhistoire au village, laboratoire de paléontologie.

La rivière souterraine est elle-même assez impressionnante, et d’autant plus accessible que la route de Pamiers à Saint-Girons emprunte le tunnel. Le village a été construit comme bastide en 1286, ce dont son plan témoigne encore, mais il avait été précédé par une abbaye dès le 9e siècle; il devint un fief protestant au 16e s. La commune s’est agrandie dès les années 1790 en absorbant au SO la paroisse de Reynaude, dont ne reste qu’un lieu-dit mais où sont plusieurs petits hameaux. Le bourg dispose de quelques commerces et services, un collège public, centre de loisirs pour enfants Arize Loisirs Jeunesse (30 sal.), un camping; l’étang de barrage de Filleit (54 ha), à l’orient, est dominé par la vigoureuse proue du synclinal perché. Deux dolmens sont sur le plateau à l’ouest du village, où l’altitude monte à 574 m au mont Colbech. Le Mas a eu plus de 3 000 hab. autour de 1840 et sa population a longtemps décru; mais elle vient de reprendre 60 habitants après 1999.

Gabre (120 Gabrais, 1 336 ha dont 500 de bois), 5 km à l’est du Mas-d’Azil, est un petit village au pied du crêt du Plantaurel, dans une vallée drainée par le Gabre, affluent de l’Arize. Le finage, accidenté de collines, partage au SE le lac de Mondely (53 ha) avec Aigues-Juntes et La Bastide-de-Sérou, à l’ouest celui de Filleit avec Le Mas-d’Azil; dolmen de Gouère au nord sur le crêt.

Camarade (180 Camareaux, 2 768 ha dont 1 332 de bois), 8 km à l’ouest du Mas-d’Azil, n’a qu’un minuscule village au nord de son finage, limité par le crêt du Plantaurel et qui atteint au NO la limite départementale; écomusée des Moulis au NO (chèvres et laine mohair, ferme pédagogique). Le relief monte à 719 m au sud.

Montfa (80 Montfanéens, 854 ha dont 440 de bois), 19 km SO du Fossat, est juste au nord de Camarade et également limitrophe de la Haute-Garonne; la Quère du Plantaurel rectiligne limite le finage au sud, l’habitat est totalement dispersé.

Un nouveau canton porte le même nom que l’intercommunalité; il a 27 communes, 10 700 hab., et son bureau à Lézat-sur-Lèze.