Armagnac (Landes d’)

'

Highslide JS

communauté de communes au nord-est des Landes, associant 27 communes et 10 900 hab. Le siège est à Roquefort.

Roquefort (1 940 Roquefortois, 1 212 ha dont 869 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Landes, dans l’arrondissement de Mont-de-Marsan à 22 km NE de la ville. Ancienne bastide fortifiée sur la Douze, la bourgade fut chef-lieu du Marsan, et un carrefour de routes au croisement d’anciennes nationales devenues D932 (ex-N132 de Bordeaux aux Pyrénées par Langon et Mont-de-Marsan), D934 (ex-N134 de Bordeaux en Espagne par Pau et Oloron), D626 (ex-N626 de Mimizan vers Auch et l’Ariège). La D932 la contourne à présent par l’ouest, comme la nouvelle autoroute Bordeaux-Pau. Le centre-ville est au-dessus du confluent des vallées de la Douze et de l’Estampon. L’habitat a progressé dans toutes les directions alentour.

Roquefort a une église classée du 12e s., une autre, fortifiée, issue d’un prieuré bénédictin également du 12e s.; un collège public, des arènes (3 800 places), et quelques ateliers: industrie du poisson Aqualande (100 sal., coopérative), matériel de levage Comilev-Sodamel (75 sal.), peinture Sadys (30 sal.); métallerie Sud Armatures (25 sal.), informatique Insight (20 sal.). Le territoire communal, étroit, s’étire dans le sens OSO-ENE, laissant une partie des activités aux communes voisines, surtout Sarbazan. La population de la commune a culminé en 1968 (2 200 hab.); elle est stable depuis 1999.

Sarbazan (1 210 Sarbazannais, 2 244 ha dont 1 800 de bois), juste au SE de Roquefort, accueille un autre établissement du groupe coopératif aquacole Aqualande (250 sal.), les volailles Caillor (cailles, 125 sal.), un atelier de galvanisation Galvalandes (30 sal., à un groupe belge). Le territoire communal est limité au nord par le cours de la Douze, parvenant ainsi aux portes mêmes de Roquefort. Il englobe une partie des faubourgs méridionaux dans le quartier de Plaisir; site de loisirs de Mouneyres au village. La commune de Sarbazan a gagné 260 hab. depuis 1999 (+27%).

Arue (350 Atrébates, 4 811 ha dont 3 934 de bois) est un village à 4 km nord-ouest de Roquefort, dans une petite clairière forestière. Son territoire dépasse à l’est la D 932 et atteint le cours de l’Estampon; il contient ainsi quelques activités du chef-lieu, dont la scierie Labadie (40 sal.) au bord de la route. Allant au sud jusqu’au cours de la Douze, il s’étend loin au sud-ouest, jusqu’au cours de la Gouaneyre et à son confluent avec la Douze; il englobe à l’ouest le hameau du Ginx; +60 hab. depuis 1999.

Cachen (230 Cachenais, 3 566 ha dont 2 912 de forêt), 10 km ONO de Roquefort sur la route de Labrit, est proche de la vallée de la Gouaneyre, qui limite à l’ouest son finage. Le petit village a une curieuse église à gros dôme d’abside et petit clocher-mur de façade; église du 12e s. au hameau de Guinas à l’est. Son territoire est limité au sud et à l’est par celui d’Arue.

Lencouacq (390 Lencouacquais, 9 662 ha dont 5 959 de bois), 11 km NO de Roquefort , a au nord de grands domaines agricoles (Borde, Peyroc et Bayonne) près du Centre d’essais des Landes de Captieux, qui déborde sur l’extrémité nord de la commune. La commune fait partie du Parc des Landes de Gascogne.

Retjons (340 Retjonnais, 7 784 ha dont 6 568 de bois) est à 9 km NNE de Roquefort et a aussi de grands domaines comme le Cap de Bos au nord-ouest. Tout au nord au Petit Poteau, annexe du Centre d’essais des Landes de Captieux. Le territoire de Retjons s’étire de part et d’autre de la D 932. Ce secteur de la Lande a été extrêmement affecté par les incendies de 1943 à 1949. Il existait au début du 19e siècle une commune de Lugaut-et-Bourriot-Retjons-et-Bergonce; Bourriot et Bergonce ont pris ensemble leur indépendance en 1906; le reste, Lugaut-Retjons, est devenu simplement Retjons en 1953, l’habitat de Lugaut ayant disparu sous l’effet du dépeuplement et des incendies: restent des fresques (restaurées) dans les ruines de l’ancienne église isolée au bord du ruisseau de Lugaut, petit affluent de l’Estampon venu de Bourriot-Bergonce. La population a augmenté de 50 hab. depuis 1999.

Bourriot-Bergonce (320 Bouriotais, 8 265 ha dont 5 000 de forêt) a son centre villageois à 5 km NE de Retjons; Bergonce est à 6 km plus à l’est. Les deux villages ont conservé de belles églises des environs du 12e s.; entre les deux, le hameau de la Gare rappelle le passage de l’ancienne voie ferrée de Langon à Mont-de-Marsan. Toute une série de grands domaines s’étalent sur le territoire de la commune, un peu à l’ouest (Piarric) et surtout au nord comme Saus, Lucaucous, Labrouchouate, Laboutsourbère.

Maillas (140 Maillassais, 6 784 ha dont 5 674 de bois), 30 km au NNE de Roquefort et seulement 8 km au sud-est de Captieux, a une église du 13e s.; la commune dessine une corne vers le nord. Tournant le dos au bassin de l’Adour, son territoire est tributaire du Ciron par le Thus. Il est traversé dans sa longueur par la N524 à grand gabarit, où passent les pièces de l’Airbus 380; l’auberge-traiteur du Pont-Long, au milieu du finage sur la N524, occupe 30 salariés; quelques domaines agricoles au sud-est.

Saint-Gor (320 Saint-Gorois, 5 372 ha dont 4 763 de bois), 8 km à l’est de Roquefort, est une autre grande commune forestière. Le village, dans une grande clairière, a des arènes de 1 800 places. Au nord, le finage est traversé par l’Estampon, qui reçoit à gauche le Launet; +50 hab. depuis 1999.

Vielle-Soubiran (240 Vielle-Soubiranais, 3 271 ha dont 2 478 de bois) est 13 km à l’est de Roquefort, au bord du Launet, qui coule vers le nord-ouest. Le village a une église fortifiée du 14e s.; source sulfureuse, arboretum. L’Estampon fixe la limite septentrionale de son territoire. La commune a quelques grands domaines agricoles et de gros élevages au nord à Goutaillé; +40 hab. depuis 1999.

Saint-Justin (1 000 Saint-Justinois, 6 562 ha dont 4 500 de bois) est sur la rive gauche de la Douze à 12 km SE de Roquefort. Ce «village de caractère» est issu d’une bastide de 1280 et conserve une forme en ellipse, avec une place à arcades. La commune réunit plusieurs églises et châteaux dont celui de Fondat (17e et 19e s.) à l’est, et une Maison du paysan; elle a des arènes et un hippodrome. Son territoire englobe au nord-ouest l’ancien village de Saint-Martin-de-Noët (château) près du confluent de la Douze et du Noët. La commune a 80 hab. de plus qu’en 1999.

Labastide-d’Armagnac (690 Labastidiens, 3 187 ha dont 980 de bois et 186 de vignes), 17 km ESE de Roquefort , 30 km ENE de Mont-de-Marsan et limitrophe du département du Gers, est une petite et intéressante bastide fondée en 1291, classée parmi les «villages de charme» et de «caractère», avec une belle place à arcades, des jardins dans les anciens fossés de ceinture. Elle met en avant une exposition permanente sur les bastides et, deuxième commune viticole des Landes par la surface en vignes. un écomusée de l’armagnac au château Garreau au sud. S’y trouvent aussi les châteaux Prada (18e s.), Ribère et Gayrosse, de grands étangs dans les vallées du Larrazieu au sud, du Loumné au SE. La curieuse chapelle Notre-Dame des Cyclistes, au SE, a été installée en 1959 à l’initiative d’un curé à l’emplacement d’un ancien sanctuaire marial oublié, et d’où fut même donné le départ d’une étape du Tour de France en 1989. Le finage a un dessin contourné le long de la limite du Gers, dont une queue au SE entre Douze et Loumné, que parcourt une voie verte du Marsan et de l’Armagnac sur un ancien tracé ferroviaire, allant de Mont-de-Marsan à Gabarret.

Betbezer-d’Armagnac (140 Betbézois, 810 ha) est juste au NE de Labastide; son nom signifie «belle vue»: le village est juché sur une colline qui domine de 40 m la plaine de Labastide-d’Armagnac, et que longe la Douze. Deux lacs collinaires l’encadrent dans des vallons affluents de la Douze; château de Juliac à côté du village, 69 ha de vignes. La mention d’Armagnac dans le nom est tardive (1983).

Mauvezin-d’Armagnac (100 Mauvezinois, 468 ha dont 150 de bois), 6 km ESE de Labastide à limite du Gers et non loin de Cazaubon, a complété son nom plus tôt, en 1926. Le village, «d’Armagnac» depuis 1926, est sur une très basse colline au bord de la Douze, rive droite. Le petit finage se partage entre la plaine de la douze au sud et le plateau au nord, où est le beau château classé de Briat (16e-17e s.), qui vient des Albret et où séjourna Henri de Béarn, futur Henri IV; 41 ha de vignes.

La partie orientale des Landes d’Armagnac est desservie par Gabarret.

Gabarret (1 540 Gabardans, 1 690 ha dont 685 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Landes dans l’arrondissement de Mont-de-Marsan à 45 km NE de la ville. La bourgade, dont la population est assez stable depuis près de 150 ans (+80 hab. après 1999) a un petit noyau sur la D656, entouré d’une poussière de maisons éparses. Elle propose un musée du vigneron, dans une vieille maison à colombage du Gabardan (1456) restaurée; lavoir couvert, parc touristique de la Chêneraie, label «station verte de vacances»; collège public, collège et lycée professionnel privés, arènes (2 000 places). La voie à grand gabarit N524 passe par Gabarret avant de faire un détour par Barbotan; la commune est limitrophe du Gers au sud-ouest. Quelques collines rehaussent un peu le relief à l’ouest, au sud, au nord-est. Le nom vient de gabarro, ajonc en gascon.

Lagrange (200 Grangers, 2 113 ha dont 786 de bois et 114 de vignes), 10 km à l’ouest de Gabarret, est la commune la plus viticole (114 ha) de ce secteur, et alimente en eaux thermales la station gersoise de Barbotan, dont elle est voisine. L’habitat y est totalement dispersé; l’église romane (11e-12e s., inscrite), à la limite nord-ouest du finage, est à côté d’un lac collinaire de 18 ha partagé avec Créon. La Douze fixe la limite méridionale du finage; à l’est, la limite suit le cours du ruisseau de Sablé, qui descend vers la Douze; château de Séridos au sud-ouest. Au NO, une queue du finage atteint les étangs de la vallée du Joutan.

Saint-Julien-d’Armagnac (110 Saint-Juliénois, 1 464 ha dont 603 de bois) est à 13 km à l’ouest de Gabarret; son nom a été complété par celui de l’Armagnac dès 1903. Son petit village est sur une butte à motte castrale et son drainage se fait vers la Douze par le Joutan au SO; réseaux électriques Bubola (25 sal.).

Créon-d’Armagnac (370 Créonais, 2 126 ha dont 1 200 de bois), 10 km à l’ouest de Gabarret, est à moitié en forêt; elle a complété son nom en 1910 et a 80 hab. de plus qu’en 1999 (+28%).

Estigarde (130 Estigardais, 2 965 ha dont 2 161 de bois), 12 km au ONO de Gabarret, d’habitat dispersé en forêt, est traversée par la D933. Le territoire est drainé par le Launet, qui rejoint à l’ouest l’Estampon, dont le cours borne le finage au nord; quelques petites lagunes et un site de loisirs au Moulin Bleu, domaines agricoles au nord et à l’est. La commune a gagné 60 hab. depuis 1999 (+63%).

Herré (140 Herréquois, 2 314 ha dont 1 070 de bois), 4 km au nord-ouest de Gabarret, est un tout petit village proche de la N524, qui traverse tout son finage. L’habitat est très dispersé en «brasseries», terme qui désigne d’anciennes maisons de «brassiers», c’est-à-dire d’ouvriers agricoles ne possédant guère que leurs bras; grands domaines agricoles à l’est et plus encore à l’ouest à l’Aygue Clare. L’Estampon a ses sources dans la commune.

Losse (270 Lossais, 10 269 ha dont 7 750 de bois) est à 18 km au NO de Gabarret sur la N524. Son village sert de petit centre de commerces et reste un lieu de foires; il accueille une usine agro-alimentaire du groupe breton Triskalia (volailles fermières Ronsard, 60 sal.). Estampon et Lapeyrolle, où passe la D933 de Marmande à Mont-de-Marsan, sont des hameaux au sud-est. De grands domaines agricoles sont ouverts au nord et à l’est, plusieurs élevages avicoles se dispersent dans le finage, notamment autour du hameau de Lussolle au sud-ouest. La partie nord-est de ce grand finage est constellée de petites lagunes de géométrie très variable, ici nommées bourn. Au sud, le cours de l’Estampon, qui coule vers l’ONO avant de rejoindre la Douze, fixe la limite communale. Losse a eu 1 200 hab. en 1896; elle a encore perdu 40 hab. depuis 1999.

Lubbon (110 Lubbonais, 1 774 ha dont 4 000 de bois) est à 18 km au NNO de Gabarret, en plusieurs petits hameaux; la mairie est au carrefour routier sur la D933, l’église 1 km à l’ouest; quelques domaines de culture sont au nord et à l’ouest. Le Ciron a sa source dans la commune, qui est limitrophe du Lot-et-Garonne.

Arx (66 Arcais, 2 418 ha dont 1 633 de bois), 18 km NNE de Gabarret, avance dans le territoire du Lot-et-Garonne et a aussi un domaine agricole à l’ouest (la Sanguine), quelques maisons éparses dans la forêt.

Baudignan (55 Baudignanais, 2 330 ha dont 1 938 de bois) 15 km NNE de Gabarret. Son minuscule village est dans une microclairière; celle du château, au sud-ouest, est bien plus étendue; église des 12e-13e s. (inscrite), à peintures des années 1940; grand domaine agricole au nord-ouest (Routgé).

Rimbez-et-Baudiets (100 Rimbéziens, 3 284 ha dont 3 020 de bois), est à 10 km NNE de Gabarret dans une petite clairière, avec une église romane inscrite (12e et 15e s.). La commune résulte d’une fusion de 1825; Baudiets, au NE, n’a pas laissé de trace si ce n’est, à l’extrême nord, l’ancienne église ruinée de Saint-Cricq. Le bas plateau est entaillé par le Rimbez, qui coule vers le sud-est en direction de la Gélise, qu’il rejoint à Sos. La commune est limitrophe du Lot-et-Garonne.

Escalans (270 Escalanais contre 700 en 1920, 3 031 ha dont 1 700 de bois), 4 km au NE de Gabarret, est limitrophe à la fois du Lot-et-Garonne et du Gers. Quelques lacs collinaires meublent les vallons encaissés, le principal étant, au sud, le lac du Jouandet (18 ha) dans un vallon affluent de la Gélise. La commune a une église à grosse tour fortifiée et plusieurs châteaux, dont celui de Caumale (16e-17e s.) à plusieurs tours avec éléments du 11e s. La «ganadería de toros» de Buros y occupe au nord-ouest un domaine de 130 ha nanti d’un château de 1895, avec hippodrome, parc de 6 ha et golf, écomusée vivant de la course landaise, et des arènes installées en 1996. Buros est dans une clairière, comme le hameau proche de Sainte-Meille, où sont le château Jourdan et la mairie d’Escalans: là commence la forêt landaise, qui occupe tout le nord de la commune. Escalans a absorbé en 1812 les anciennes communes de Sainte-Meille au NO et de Saint-Martin-le-Vieux au NE; il ne reste rien de cette dernière. La commune a gagné 40 hab. depuis 1999.

Parleboscq (510 Persylvains. 4 019 ha dont 780 de bois), 5 km au sud de Gabarret, de l’autre côté de Cazaubon et de la station thermale de Barbotan, est une vaste commune d’habitat totalement dispersé. Elle est la première commune viticole des Landes (3 357 ha de vignes), car elle appartient aussi à l’Armagnac sans le dire, et son finage, que borde à l’est la vallée encaissée de la Gélise, est profondément enfoncé dans le département du Gers. Réunissant sept anciennes paroisses, elle en a conservé les églises, dont certaines sont inscrites au patrimoine, et le château Lacaze du 16e s. avec donjon du 14e, restauré, ainsi que le château viticole de Laballe tout au sud. Deux lacs collinaires (24 et 7 ha) y ont été aménagés, outre celui de Jouandet, qu’elle partage à sa limite nord avec Escalans. La population, qui avait atteint 1 300 hab. dès la fin du 19e siècle, est stable depuis 1999.