Arques-la-Bataille

(2 630 Arquais, 1 469 ha dont 557 de bois) est une commune de Seine-Maritime dans la communauté de la Région Dieppoise, 6 km au SE de Dieppe dans la vallée de la Béthune, qui conflue avec l’Eaulne juste en aval en donnant l’Arques. La ville s’étire au pied du coteau gauche de la Béthune, avec pour compléments le faubourg d’outre-pont d’Archelles et, en aval au pied du coteau droit, la Cité de la Viscose, dite aussi CTA (Compagnie des textiles artificiels), héritière d’une ancienne industrie apparue en 1904. Arques fut un port de mer, et devint célèbre quand Henri de Navarre y battit le 21 septembre 1589 les troupes catholiques, pourtant bien plus nombreuses; il avait tiré le meilleur parti de l’artillerie du château fort, qui dresse encore ses ruines au-dessus de la vallée. Le château fut construit en 1040, refait en 1122, et encore au début du 16e s.; il en reste notamment un donjon carré.

Arques, qui n’est «la Bataille» que depuis 1882, se signale aussi par son église flamboyante du 16e s. et ses vieilles maisons, ainsi que par le manoir d’Archelles, de l’autre côté de la Varenne. Plusieurs étangs de sablières sont dans la vallée, où passe la voie ferrée de Dieppe à Serqueux. Le finage s’étend au-delà de la vallée, sur le plateau entre Béthune et Eaulne, dans la forêt domaniale d’Arques, dont les hêtres occupent 972 ha. Il monte aussi au sud-ouest sur le plateau cultivé, où sont le petit hameau et le château de Gruchet. La ville accueille un institut médico-éducatif, une maison de retraite (Dolcea, 50 sal.); un atelier de moules pour plastiques Adop (Ateliers dieppois d’outillages, 30 sal.), un de films pour transfert thermique Regma (20 sal.), une papeterie-cartonnerie Normandie Coating (40 sal.); cars et voyages Autin (30 sal.). La commune avait 1 100 hab. en 1882; sa population a augmenté jusqu’en 1970 (2 800 hab.) et a peu changé depuis (+70 hab. après 1999).