Aure Louron (communauté de communes)

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intercommunalité au sud-est des Hautes-Pyrénées, associant 47 communes, 7 100 hab., 66 300 ha. Le siège est à Arreau. Aucune commune n’a plus de 2 000 hab.

Arreau (780 Aurois, 1 112 ha dont 538 de bois), à 704 m est un chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées dans l’arrondissement de Bagnères-de-Bigorre, 26 km au SE de Bagnères et 25 km au sud de Lannemezan, au confluent de la Neste d’Aure et de la Neste du Louron. Une assez longue queue du finage atteint au NO le Plo del Naou (ou «sommet plat des neiges») à 1 754 m et descend au-delà dans la vallée de Payolle, incluant la forêt du Différend et la plus grande partie du plan d’eau lac de barrage de Payolle, le reste relevant de Campan. Une autre queue vers le nord accorde à Arreau 2 km du versant gauche de la Neste, dont les rochers d’escalade de la Hillière et un autre camping à Bourric.

Arreau est un vieux chef-lieu de la vallée d’Aure, dans un secteur étroit de la vallée. Elle fut un lieu de foires, et de fabrication de draps. Il lui en reste des maisons anciennes, surtout du 16e siècle, une belle halle-mairie, et des ruines du château de Ségure (15e s.); un collège public; volerie des Aigles d’Aure, petit musée des Cagots, consacré à ces minorités de pauvres considérés comme des parias ou des intouchables, peut-être lépreux à l’origine, réfugiés au Moyen Âge dans quelques hameaux isolés. Arreau figure parmi les «villages de charme» et offre deux hôtels, deux campings (150 places), plus de 400 résidences secondaires sur 840 logements; aide à domicile Âge d’Or (25 sal.). Le village est pourvu de commerces et services; une entreprise Mecamont Hydro s’occupe de l’entretien et de l’ingénierie de remontées mécaniques (55 sal.); maçonnerie Pierre et Bois (30 sal.); usine hydroélectrique de Bordères sur la Neste du Louron, alimentée par une conduite en hauteur. La commune a eu 1 500 hab. autour de 1850 et a encore perdu 70 hab. depuis 1999.

Cadéac (320 hab., 615 ha dont 365 de bois), 2 km au sud d’Arreau à 730 m, sur la rive gauche de la Neste, conserve un donjon ruiné du 13e s. Les Romains avaient utilisé une source thermale à Cadéac; camping. Le finage s’étend vers l’ouest, surtout en ombrée boisée avec plusieurs fontaines; il atteint 1 618 m au Cap de Sarrat Termé. La D113 franchit la crête. La commune a 100 hab. de plus qu’en 1999 (+46%).

Barrancoueu (33 Barrancouais, 380 ha dont 203 de bois), 2 km à l’ouest d’Arreau, occupe un vallon à 900 m, au-dessus d’Arreau, côté ouest. Le village est en soulane, l’ombrée est boisée. Le relief monte à 1 663 m à l’ouest, au Broucouze.

Aspin-Aure (50 Aspinaurois, 1 227 ha dont 622 de bois),7 km au NO d’Arreau, est un village en montagne à 900 m, au fond d’un vallon, sous les lacets de la route du col d’Aspin. Le col est dans la commune, à 1 493 m. Le finage n’atteint pas la Neste à l’est, empêché par la queue septentrionale d’Arreau. Au-delà du col à l’ouest, le finage s’étend un peu dans le haut bassin de l’Adour, culminant à 1 755 m au Monné Rouye.

Pailhac (70 Pailhacais, 99 ha) est une très petite commune juste à l’est d’Arreau, avec un village à 790 m sur le GR105, et un camping; le finage n’atteint pas le cours de la Neste.

Fréchet-Aure (13 Fréchetais, 340 ha dont 170 de bois), 3 km au nord d’Arreau, a quelques maisons sur le versant droit de la Neste; grottes de Peyrère juste au sud. Le finage s’étend un peu vers l’est sur l’ombrée du vallon d’Ardengost.

Camous (25 hab., 329 ha), 5 km au nord d’Arreau, est en fond de vallée sur la rive droite de la Neste. Son finage occupe le vallon qui monte vers l’ESE, où il culmine à 1 546 m.

Beyrède-Jumet (200 hab., 1 590 ha dont 785 de bois), 6 km au NNE d’Arreau, a son village au bas du versant gauche de la Neste. Il a une fabrique Alteo Arc (groupe Imerys) ex-PEM (Pechiney ÉlectroMétallurgie), spécialisée dans les produits abrasifs (corindon) et réfractaires, qui emploie 100 personnes dans une usine créée en 1906 par le groupe Pechiney, intégrée ensuite à Alcan et donc à Rio Tinto, puis à Imerys; boulangerie Grange (20 sal.). Son finage s’étend vers l’ouest dans le grand vallon du ruisseau de Beyrède, montant jusqu’au col de Beyrède que franchit à 1 417 m une petite route qui rejoint Payolle (Campan) et jusqu’au signal de Bassia (1 921 m), d’où l’on a une vue étendue, au nord vers les Baronnies, au sud sur la haute chaîne pyrénéenne. Beyrède et Jumet ont été réunies dans les années 1790. Jumet subsiste comme hameau de soulane au sud de Beyrède, sur le relief (874 m) au-dessus de Camous. La commune a eu 650 hab. en 1831; sa population ne diminue plus guère. Des grottes ont livré des restes de l’époque du Bronze à Beyrède, mais ne sont pas accessibles; centrale hydroélectrique de 10 MW, installée dès 1911, ancienne carrière de marbre.

Ilhet (120 hab., 802 ha dont 271 de bois) est un peu en aval de Beyrède rive droite, juste en face de Sarrancolin; on y exploite encore un peu de marbre. Son finage se divise en deux ailes séparées, l’une au nord et à l’est sur la soulane du grand vallon de Baricave, l’autre au SE, au-dessus de l’usine de Beyrède, plus courte, où elle atteint le Pic de Trespics (1 436 m).

Sarrancolin (580 Sarrancolinois, 3 210 ha dont 1 987 de bois) est 7 km en aval d’Arreau dans la vallée de la Neste, à 630 m. Elle forme une petite agglomération avec Beyrède et Ilhet: les trois villages se touchent. Le site a été connu pour ses carrières de marbre, dont les pierres ont été utilisées jusqu’au château de Versailles; plusieurs sont encore en activité mais au ralenti. Le finage s’étend vers l’ouest où il monte à 1 781 au Pic de Berdaoulou sur la crête de Bassia. À l’est, il contient une quasi-enclave très étendue, qui entoure le finage d’Ilhet et va jusqu’au Cap Nestès (1 887 m); une station de ski y a été établie en ombrée, mais n’est accessible que de Nistos (communauté de Neste-Barousse).

Le village de Sarrancolin est issu d’un prieuré bénédictin de 1032 et conserve de vieilles rues, des maisons à encorbellement, une église romane en forme de croix grecque et des restes de fortifications (une porte, une tour carrée). Une petite filature de laine maintient une tradition et se visite). Le canal de la Neste part de Sarrancolin en direction des coteaux de Gascogne. La commune a eu deux pics de population, l’un vers 1 500 hab. en 1820, l’autre à 1 000 dans les années 1960; elle a perdu 120 habitants depuis 1999.

Ardengost (12 Ardengostois, 582 dont 144 de bois), 9 km NE d’Arreau, est un village d’altitude à 1 080 m en bout de route et déploie son finage sur la large soulane du vallon d’Ardengost, dont elle laisse l’ombrée à Jézeau.

Jézeau (100 hab., 1 220 ha dont 589 de bois), 3 km à l’est d’Arreau, est au contraire un village du bas, à 790 m au fond d’un large vallon. Son finage atteint au SO le cours de la Neste du Louron. Il monte au NE jusqu’au Cap Deraut (1 511 m), après quoi il s’étire loin sur l’ombrée du vallon d’Ardengost, allant jusqu’à la Montagne d’Areng où il monte à 2 079 m, à la limite de la Barousse.

Bareilles (46 Bareillois, 2 084 ha dont 1 033 de bois), 6 km à l’est d’Arreau à 1 000 m, occupe une petite vallée indépendante de celle du Louron, drainée par le Lastie qui rejoint la Neste du Louron à Arreau, juste avant le confluent avec la Neste d’Aure. La vallée, très boisée, est dominée à l’est par le mont Né (2 147 m), à la limite de la Barousse, mais son origine est un peu au sud dans la Coume du Lion qui relève de Bordères. La soulane est en partie occupée par la forêt domaniale de Bareilles dont le périmètre contient 1 069 ha mais n’est pas boisé sur les hauteurs du mont Né, tandis que sur l’ombrée s’étend la forêt communale de Bareilles (578 ha). L’habitat associe trois villages de fond de vallée, Bareilles au centre, Pouy puis Is en aval à l’ouest. La vallée est en cul-de-sac, mais ses versants sont dotés de plusieurs routes forestières. Le nom de Bareilles a le sens de petite vallée.

Le Louron forme une unité relativement autonome autour de sa Neste, adossée au Larboust haut-garonnais.

Lançon (33 Lançonnais, 280 ha dont 162 de bois), 5 km SSE d’Arreau, se tient dans une cuvette entre les deux Nestes, dont le fond est vers 1 000 m et les sommets à 1 118 m au nord (Mont Gaillard), 1 336 m au sud (Peyre Blanque). Le village est à 1 069 m, sous le mont Gaillard; grotte de Serrat Nère au sud.

Cazaux-Debat (32 hab., 148 ha) est à 4 km SE d’Arreau à mi-versant droit de la Neste du Louron, à 862 m. Bien que très réduit, le finage monte des deux côtés de la vallée.

Ris (17 Risais, 189 ha), 9 km SE d’Arreau (4 à vol d’oiseau), est dans une situation plus isolée sur le versant d’un vallon au nord de la Neste du Louron. Son finage, limité au relief, ne descend pas jusqu’à la Neste. Le village, à 1 100 m, n’est accessible que par la D114, qui va de Bordères au sud à Pouy (Bareilles) au nord (environ 3 km de part et d’autre).

Bordères-Louron (170 Borderais, 1 741 ha dont 780 de bois est l’ancien chef-lieu de canton du Louron, 5 km au SE d’Arreau à l’entrée du val du Louron, en fond de vallée rive droite, à 850 m. La commune a pris son nom complet en 1897; elle a eu 500 hab. vers 1840, et encore 400 en 1900. Elle a absorbé en 1973 celle d’Ilhan, qui n’avait que 11 habitants et dont les quelques maisons sont perchées à 1 080m sur le versant gauche de la vallée au-dessus du village, mais au bord de la D25 qui dessert aussi Lançon. Dans la vallée, hameau de Médas juste au nord de Bordères, usine hydroélectrique (10 MW, depuis 1923), auberge de jeunesse au Bourridé au sud. Hors du petit territoire d’Ilhan, le finage de Bordères s’étend largement vers l’est où il atteint la crête qui sépare Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées au Pic du Lion (2 102 m). Celui-ci domine la Coume du Lion, cirque d’origine glaciaire qui contient le lac de Bareilles (ou de Bordères) à 1 766 m (7 ha). Le point culminant de la commune est un peu plus à l’ouest au Pic de Montious (2 177 m); l’ombrée porte le Bois de Bassiousses. Bordères a 130 résidences secondaires sur 220 logements, une vingtaine de commerces et services.

Avajan (75 Avajanois, 329 ha dont 140 de bois), 9 km SE d’Arreau, à 910 m, est au pied du versant gauche de la Neste du Louron. Le finage s’étend surtout sur le haut versant occidental, couvert par la forêt domaniale d’Avajan et qui monte à 1 677 m au Trespadau. Au sud, plan d’eau de 5 ha sur la Neste, avec base de loisirs et camping.

Vielle-Louron (90 hab., 289 ha), 11 km SE d’Arreau, est également au pied du versant gauche de la Neste, à 945 m. Elle conserve une belle église. Son finage se limite à l’est au cours de la Neste et monte à l’ouest jusqu’à la crête (1 678 m au Cap de Tech).

Adervielle-Pouchergues (130 Aderguois, 914 ha), 13 km SE d’Arreau, a été formée en 1958 par la réunion des deux petits villages jumeaux au pied du versant gauche de la Neste. Adervielle, au sud, est le plus peuplé (80 hab.), avec un camping; Pouchergues, juste en aval, a 50 hab. et a exploité des ardoisières. La population n’était respectivement que de 83 et 13 hab. en 1999. Le finage, limité à la Neste à l’est, s’étend assez loin vers le SO sur le relief, où il atteint 1 737 m au Tuc de Labatadière et propose trois sites de vol libre au-dessus du petit hameau de Nabias, qui est à 1 400 m et accessible par la D25. Au-delà, le finage étroit se poursuit vers le sud, jusqu’au pic de Bassias (2 367 m), contenant au passage la quasi-totalité des remontées mécaniques de la station de Val Louron sur la Montagne d’Ardounes, jusqu’à 2 069 m.

Cazaux-Fréchet-Anéran-Camors (48 hab., 1 235 ha dont 203 de bois, à 1 150 m), 14 km SE d’Arreau, a un nom qui évoque un passé laborieux de fusions de microvillages, d’abord Cazaux et Fréchet en 1806, puis Anéran et Camors en 1866, enfin les deux doublets en 1979; il n’y avait d’ailleurs guère en tout que 160 hab. en 1876. En fait, cinq hameaux subsistent sur le versant droit de la Neste du Louron. Camors est le plus au sud, au pied du versant un peu au-dessus de la D618, à 1 000 m; Améran est également en pied de versant, un peu en aval à 956 m. Fréchet est au-dessus des deux, à 1 110 m sur la D25, complété par le petit lotissement de Delabrat. Cazaux est fait de deux hameaux distincts au nord, Cazaux Dessus à 1 289 m sur la D25, Cazaux Debat au-dessous à 1 186 m. Au-delà vers le nord, la commune possède la large soulane de Balencous, dominée par la crête du Pic Montious (2 171 m) au Pic du Lion. (2 102 m) et touchant à l’est à la limite départementale.

Estarvielle (34 hab., 82 ha), 13 km SE d’Arreau, a un très petit finage limité au bas versant droit de la Neste du Louron. Le village est à 988 m sur la D25, un peu en contrebas de la D618 (Route des Cols) qui traverse le finage.

Mont (48 Montais, 841 ha) est un village en hauteur (1 293 m) à 16 km SE d’Arreau, en soulane au-dessus du vallon de Poudaque. Le finage s’élève à l’est jusqu’à la crête que suit la limite départementale et qui atteint 2 078 m à la pointe NE, au Sommet de l’Aigle.

Loudervielle (55 Louderviellois, 539 ha), 15 km SE d’Arreau, est un village de mi-versant, juste sous la Route des Cols (D618) à 1 140 m; église romane du 12e s., donjon et quelques murs du château de Moulor juste au SO. Le finage s’étire au SE dans le long vallon du Bayet, qui descend du Peyresourde et atteint la Neste au lac de Génos. La D618 le suit et passe le col à 1 568 m avant de descendre dans le Larboust; petite forêt domaniale dite de la Neste du Louron au col de Peyresourde, anciennes mines de Balestas un peu au sud, altiport de Peyresourde-Balestas (LFIP, piste de 550 m) dont la station est sur le territoire de Germ.

Germ (36 Germois, 1 255 ha) est un minuscule habitat de hauteur à 1 335 m, à 18 km SE d’Arreau dans un creux de vallon au-dessus de Loudenvielle. Son territoire à l’est supporte la plus grande partie de la station de ski de Peyresourde-Balestas, dotée d’un hameau touristique à 1 600 m à la limite de Loudervielle. La station forme à présent un complexe intégré avec celles de Garin et des Agudes en Haute-Garonne, sous le nom de Peyragudes, comptant 48 pistes de ski alpin (45 km) avec 18 remontées mécaniques, et 15 km de pistes de ski nordique. La société d’économie mixte (SEMAP) emploie 100 personnes. Le finage s’étend loin au SE dans la Montagne de l’Outique et la vallée d’Aube, inhabitées, montant à 2 368 m au Montégut, culminant à 2 844 m sous le Pic de Nord Nère à la limite du département.

Loudenvielle (300 Loudenviellois, 4 336 ha dont seulement 185 de bois) est la plus vaste commune du Louron et la plus en amont dans la vallée. Le village, «station verte de vacances», est à 16 km SE d’Arreau, à 960 m sur la rive droite de la Neste du Louron, complété un peu en aval par le hameau d’Arenvielle au bord du lac de Génos; moulin de Soussas et centrale hydroélectrique juste en amont. Le finage s’est agrandi au nord avec l’intégration de la commune d’Armenteule (60 hab.) en 2016, dont le village est à 940 m dans un petit bassin à 3 km en aval de Loudenvielle. En amont, il s’étire vers le sud le long de la Neste, puis à partir d’Artiguelongue s’élargit vers le sud-est dans la haute montagne, jusqu’à la crête frontalière. Il y englobe à l’est les lacs de Nère (à 2 389 et 2 431 m) et le petit lac de Hourgade (2 428 m), sous le pic Hourgade (2 964 m). Plus au sud, la haute Neste se divise entre les vals de Caillaouas et de Clarabide, qui convergent au Soula (refuge et centrale hydroélectrique vers 1 700 m). Le premier contient le grand lac de cirque de Caillaouas (48 ha) à 2 137 m, et plus haut le groupe de lacs des Gourgs Blancs, entre 2 400 et 2 556 m, sous le pic frontalier des Gourgs Blancs (3 129 m) qui conserve un petit glacier. Le secteur de Clarabide comprend à l’est le cirque de Pouchergues, à deux étages, le plus haut doté du lac de Clarabide (9 ha, à 2 646 m), l’autre du lac de Pouchergues (10 ha, à 2 103 m), et à l’ouest le grand vallon courbe justement nommé Ayguestortes, agrémenté de petits lacs, qui descend de l’Abeillé (3 029 m) et du Grand Batchimale (3 171 m), point culminant du Louron, aussi nommé Pic Schrader du nom de Franz Schrader (1844-1924), géographe français né à Bordeaux et grand montagnard, auteur de magnifiques dessins et peintures de la montagne pyrénéenne.

Génos (140 Génosais, 2 363 ha dont 141 de bois), 14 km SE d’Arreau à 965 m, a le privilège d’englober le lac de barrage dit de Génos-Loudenvielle (32 ha, à 950 m) et les restes d’un château féodal sur le verrou qui retient le lac; base de loisirs et nautisme, centre thermoludique Balnéa (40 sal.). Le finage, très long vers le sud, atteint la crête frontalière à 11 km à vol d’oiseau. La D25 grimpe en lacets serrés au SO du village; une petite route qui s’en détache mène au hameau de sports de Val Louron (1 450 m). La station emploie 20 personnes, offre 20 pistes et 12 remontées, accueille près de 100 000 journées-skieurs mais s’étend surtout sur le territoire d’Adervielle; Village-Club du Soleil (50 sal.). La haute vallée de la Neste du Louron est suivie par une route jusqu’au hameau du Pont du Prat, où est la centrale électrique de Tramezaygues (20 MW, sans rapport avec la commune de Tramezaïgues en vallée d’Aure si ce n’est que les deux noms signalent une confluence). Le site est dominé à l’ouest par le puissant relief du Pic d’Estos (ou d’Arrouyette), à 2 803 m. Le finage de Génos se poursuite vers le sud-ouest dans le haut val de la Pez, qui rejoint la Neste au Pont du Prat, atteignant à la crête frontière, le pic de Guerreys au SO (2 975 m) et culminant au sud au Pic de l’Abeillé (3 029 m); cabane Jean Forgues à 1 550 m dans le val de la Paz.

Le reste du territoire intercommunal correspond à la haute vallée d’Aure et aux massifs environnants.

Ancizan (280 Ancizanois, 3 997 ha dont 739 de bois), 4 km SSO d’Arreau à 720 m, fut le plus septentrional des Quatre Véziaux d’Aure historiques associés dans le même bassin intramontagnard, fortifié, doté de foires et d’une corporation des tisserands, et avait 1 000 hab. en 1841. Il en reste quelques belles maisons anciennes, mais une crue a affecté le village en 1953. Un musée de la vallée d’Aure lui vaut des visites; Intermarché (25 sal.). Le finage s’étend très largement en direction du NO où il monte jusqu’à l’Arbizon (2 831 m) et, plus à l’ouest, atteint le vallon de la Gaoube dans le haut bassin de l’Adour. La D113 passe d’Ancizan dans la vallée de Campan par le col de la Hourquette d’Ancizan (1 538 m), où avait été reconstitué un village médiéval pour les besoins d’un téléfilm historique préparé par Georges Duby. Juste au-dessus au sud, un altiport des Quatre-Véziaux a été aménagé sur le Plagnot de Soubirou à 1 728 m avec une piste de 350 m.

Guchen (370 Guchenois, 555 ha dont 270 de bois), 6 km en amont d’Arreau à 770 m, autre ancien Véziau, a une vieille porte et des maisons anciennes (16e s.), une maison de retraite, une maison de santé spécialisée pour enfants, un centre de vacances, un camping de 100 places, un site nautique en amont; une usine hydroélectrique (6 MW). Le village est juste au sud d’Ancizan sur le cône de déjection du vallon du Lavedan. Son finage s’étend dans le vallon du Lavedan jusqu’aux portes d’Auron.

Grézian (90 Grézianais, 198 ha), 5 km au sud d’Arreau à 750 m, est un troisième Véziau, face aux précédents sur la rive droite de la Neste d’Aure; son finage déborde un peu sur la rive gauche (pont) et monte au NE sur le relief boisé; tout au nord, site de vol libre au-dessus de la Coume de Balague.

Gouaux (58 Gouaussiens, 602 ha dont 486 de bois), 7 km SSE d’Arreau, fut le quatrième Véziau. Le village est plus haut, à 940 m, dans un vallon qui débouche sur la Neste à Grézian, et son finage ne descend pas dans la vallée; il monte au SE à 1 677 m au Cap de Trespadau; un camping de 130 places.

Bazus-Aure (140 Bazusaurois, 195 ha), 7 km au sud d’Arreau à 775 m, est au sud de Grézian au pied du versant droit de la Neste. Son finage monte sur les deux versants, mais sur de petites surfaces. La D929 traverse la Neste au Pont de Bazus; église inscrite du 16e s., blocs erratiques au nord à Peyre Mayou.

Guchan (140 Guchanais, 259 ha), 9 km au sud d’Arreau, à 785 m, est au pied du versant droit de la Neste, accompagnée au NE un peu plus haut par le hameau de Saubissan. Le finage atteint 1 198 m au NE, tandis qu’au sud-est une étroite queue se faufile sur l’ombrée du val de Grailhen; un triangle resserré, sur le versant gauche, monte à 1 515 m à Peyre Nègre.

Grailhen (24 Grailhenots, 606 ha dont 215 de bois), 10 km SSE d’Arreau, est juste au-dessus de Guchan à 1 108 m. Son finage, qui ne descend pas dans la vallée, s’étire vers le SSE dans le long vallon de Grailhen ou du Saladou, atteignant 1 735 m à Peyres Aubes.

Camparan (57 hab., 235 ha dont 144 de bois), 13 km SSE d’Arreau, est à mi-versant droit de la Neste, à 930 m. Son finage se limite à un vallon montant à 1 639 au Rocher de Peyres Aubes au sud.

Bourisp (160 hab., 190 ha), 10 km au sud d’Arreau, a une église à fresques du 16e s., et 50 hab. de plus qu’en 1999. Le village est au pied du versant droit de la vallée, à 800 m; église classée du 13e s.; supermarché Carrefour (35 sal.); camping en bord de Neste au NO, un autre près du village au sud; centrale hydroélectrique juste en amont sur le cours de la Mousquère, avec conduite forcée.

Sailhan (150 Sailhanais, 264 ha), 11 km au sud d’Arreau à 1 100 m, a un musée de la vie rurale en pays d’Aure et a gagné 40 hab. depuis 1999. Le village est sur un replat du versant droit de la Neste; moulin de la Mousquère à l’est. Son finage s’étire vers le SSO au-dessus de Saint-Lary, suivant la Crête Coudère et atteignant en pointe le Cap du Mont (2 067 m).

Estensan (39 hab., 154 ha), 12 km au sud d’Arreau, est sur le versant droit de la vallée de la Mousquère à 1 000 m; son finage s’étire vers le sud le long de cette petite vallée.

Azet (160 Azetois, 2 663 ha), 15 km SSE d’Arreau, est sur un replat de la vallée de la Mousquère, côté droit, à 1 170 m, et propose la Maison Pyrénéenne du pastoralisme. Le finage, étendu, va jusqu’au pic de Lustou (3 023 m) au sud, à 8 km à vol d’oiseau, manquant de peu d’atteindre la frontière d’Espagne. La D25 relie Azet à Génos dans le Louron, donnant accès par le col d’Azet (1 585 m) à la station du Val Louron.

Ens (28 hab., 349 ha), 14 km au sud d’Arreau, se tient au creux d’une combe face à Azet, à 1 200 m, au bout d’une petite route qui la relie à Sailhan; petite église romane. Le finage s’allonge vers le SSO où il atteint en pointe le Cap de Laubère à 2 213 m et voisine ainsi avec le territoire de Saint-Lary, dont Sailhan le sépare sur tout le reste de l’étendue.

Vielle-Aure (340 hab., 3 520 ha en tout, 538 ha dont 405 de bois hors enclave), 9 km SSO d’Arreau, est un chef-lieu de canton, dans un ombilic de la Neste d’Aure, à 850 m. Comme son nom l’indique (Vielle = ville), c’est le chef-lieu historique de la haute vallée d’Aure, qui de son ancienne fonction garde un petit air cossu, avec des maisons des 17-18e s.; mais elle a été largement supplantée par le développement de Saint-Lary. Son territoire est étroit, limité à une petite fraction de la vallée, un peu plus étendu sur le versant gauche où il monte à 1 634 m au Cap de Pède (site de vol libre). Toutefois, Vielle-Aure dispose d’une large enclave de 2 980 ha dans le massif du Néouvielle, comprenant la plus grande partie de la réserve naturelle (1 500 ha), plus les secteurs de Bastan et de Montarrouyes à l’est, et la rive nord du lac de l’Oule.

Vielle-Aure offre à la visite une église du 12e s. à fresques, un Aquascope, une pisciculture et d’anciennes mines de manganèse sur la route du Pla d’Adet; un supermarché (30 sal.). La D123 permet d’accéder à l’ouest aux Granges d’Espiaube et au Pla d’Adet, bases de l’ensemble de sports d’hiver de Saint-Lary. La population communale a culminé vers 510 hab. de 1900 à 1926, puis s’est effondrée jusqu’à 280 hab. dès 1931, réduite à 205 en 1982, avant de reprendre un peu. Vielle-Aure a un hôtel, un camping et 620 résidences secondaires (78% des logements).

Aulon (90 Aulonais, 2 884 ha dont 207 de bois), 8 km SO d’Arreau à 1 200 m, occupe la courte mais ample vallée du Lavedan, dominée par l’Arbizon (2 831 m) et qui donne à l’ouest sur le Néouvielle. Le village est perché en soulane sur un replat du versant nord du Lavedan. Un petit barrage au-dessus du village alimente l’usine de Guchen; foire annuelle en montagne aux granges de Lurgues, au bout de la route près du barrage, avec belvédère. Toute la partie nord-occidentale du finage est constituée en réserve naturelle d’Aulon, sur 1 226 ha, et se termine à la pointe NO au Pic de Portarras (2 697 m). Deux télésièges, au sud-ouest, font partie de la station de Saint-Lary et dépassent les 2 300 m sur la crête de la Soumaye, mais l’un n’est accessible que par des sentiers, l’autre par le télésiège des Mouscadès (Saint-Lary). À la limite sud du finage, altiport et site de vol libre à la Serre (2 017 m), au-dessus d’Espiaube. La partie basse de la vallée relève de Guchen.

Saint-Lary-Soulan (870 Saint-Laryens, 9 097 ha dont 2 866 de bois) est à 11 km SSO d’Arreau. La commune est formée de deux territoires distincts. Le village est en fond d’Aure, là où la vallée s’élargit en une petite plaine dans l’ombilic de Vielle-Aure à 2 km au sud de celle-ci, à 840 m; une usine hydroélectrique y est installée (21 MW). Son finage s’étend loin vers le sud, jusqu’à la crête frontière au pic d’Ourdissétou (2 604 m), qui est le point le plus méridional de tout le département des Hautes-Pyrénées. Le port d’Ourdissétou (2 403 m, Urdiseto en espagnol) est accessible par un sentier (GR105). Ce territoire correspond à la vallée du Rioumajou, qui commence par un grand cirque; un hospice-refuge est entretenu à 1 560 m au fond de la vallée, sous le col, et accessible par une petite route forestière; camping. Au sud-ouest, le relief monte au pic de l’Arriouère (2 867 m); au sud-est, il culmine au Pic de Batoua (ou Culfreda, 3 034 m) et va jusqu’au Guerreys (ou Bacou) à 2 975 m, également sur la crête frontalière. Au milieu de la vallée du Rioumajou, le petit ombilic de confluence de Frédancon offre parking et camping au bout de la D19 et une ouverture avec sentiers sur les reliefs orientaux de Lustou, Bacou, Guerreys, Niscoude, Batouan où sont les cabanes de Lustou et de Niscoude. Un peu plus bas à 1 320 m, le petit lac de barrage de l’Escalette. Tout à l’aval, l’usine hydroélectrique de Maison-Blanche (7,5 MW) est aux portes de Tramezaïgues, par où passe la route en atteignant le confluent du Rioumajou et de la Neste d’Aure.

L’autre partie du territoire de Saint-Lary, séparée de la première, est au nord-ouest de la Neste d’Aure; orientée ouest-est, longue de 16 km pour 1 ou 2 km de large tout au plus, elle prend en écharpe le massif du Néouvielle depuis le pic de Néouvielle lui-même (3 091 m). Elle frôle le lac d’Aubert et le lac d’Orédon; entre les deux, elle contient les Laquettes d’Aubert et des lacets de la Route des Lacs (D171). Plus à l’est, elle est bordée au sud par la Crête d’Estoudou vers 2 200 m, puis englobe la totalité du lac de barrage de l’Oule (67 ha). À l’est, le vallon de Marlans est sillonné de télésièges montant au col de Portet (2 214 m) et à la Tourette au Soum de Terre Nère (2 331 m). Enfin, à l’est, commence le val d’Espiaube, également équipé de remontées mécaniques et abritant la base d’Espiaube (1 590 m) et des Granges d’Espiaube (1 500 m), avec route (D123), parking, hébergements dont une auberge de jeunesse. Soulan subsiste comme village, 2 500 m à l’est, sur la soulane de l’Espiaube où passe la D123. Toute cette bande de 16 km formait le territoire de la commune de Soulan, jadis séparée de Saint-Lary mais avec laquelle elle a fusionné en 1963, en dépit de la discontinuité des finages; elle avait alors moins de 50 hab.

De surcroît, la formation de la station de ski a entraîné tout un charcutage territorial, dotant l’enclave de Soulan d’un appendice tortueux afin d’englober les urbanisations de la Cabane (vers 1 550 m) et du Pla d’Adet (1 660 m), terminus de la D123, pénétrant ainsi dans le territoire de Cadeilhan-Trachère et coupant délibérément en deux le finage de Vignec. Ultérieurement, la station s’est agrandie dans la large haute cuvette de Montarrouyes, au NO du col de Portet mais dans l’enclave de Vielle-Aure à l’ouest d’Aulon, et aussi sur le finage d’Aulon, mais sans annexion territoriale de la part de Saint-Lary.

Cette disposition a permis à Saint-Lary de devenir une riche commune, bénéficiant de redevances d’EDF et de la quasi-totalité des revenus de la station. Un entrepreneur de travaux publics, Vincent Mir, chargé des travaux du barrage de Cap-de-Long, devenu maire de la commune, avait investi dès 1956 dans la création pionnière de la station de ski, qui a fait de Saint-Lary l’une des premières places fortes des sports de neige en Pyrénées, et le village a pris des allures de ville prospère de sports et loisirs. Dès 1957, ce qui était alors réputé comme le plus long téléphérique du monde était inauguré entre Saint-Lary et le Pla d’Adet (1 675 m), juste face à Saint-Lary et d’où l’on domine le versant gauche de la Neste; une route y est ensuite parvenue en 1964.

La station s’est étendue à la Cabane, puis Saint-Lary a ouvert une station thermale en 1988, afin de disposer d’un éventail complet et multisaisonnier d’activités. Une maison du Parc national a été ouverte dans un ancien logis du 16e siècle, bien que la limite du Parc soit assez éloignée et ne morde même pas sur le territoire communal — si ce n’est à travers la réserve du Néouvielle; une maison de l’Ours est également proposée à la visite. La famille du maire-promoteur s’est distinguée ensuite dans les sports d’hiver, Isabelle Mir (née en 1949) figurant parmi les championnes de France de descente et obtenant 9 titres en coupe du monde — V. Mir est mort en 1997.

L’ensemble cumule une offre de 26 000 lits (845 000 nuitées en 2017) et reste la première station touristique des Pyrénées françaises, avec 4 600 résidences secondaires pour 480 principales (1er rang départemental juste avant Cauterets). La station de ski offre 58 pistes sur 700 ha (100 km au total), équipées de 32 remontées mécaniques… et 270 canons à neige, et la station propose un «concept de centre thermo-ludique avec canyoning»; la société Altiservice (remontées mécaniques, groupe Engie) emploie 220 personnes. Au total, la commune offre un établissement thermal (Sensoria, 30 sal.), neuf hôtels (220 chambres) dont un Mercure (50 sal.), deux campings (180 places) dont un de luxe (80 places). Saint-Lary avait 200 hab. en 1906 et avait atteint 630 hab. dès 1954; Soulan lui en a apporté moins de 40, mais la nouvelle commune a dépassé le millier en 1985. Elle a toutefois perdu 170 hab. depuis 1999 (1 040 hab.), et elle subit la concurrence d’autres stations plus récentes, dont celle du Grand Tourmalet, qui l’aurait dépassée en 2016 avec 550 000 journées-skieurs, contre 538 000 à Saint-Lary. Elle ne figure plus toujours parmi les vingt premières stations françaises.

Vignec (230 Vignecois, 642 ha) est un village de plaine juste au sud-ouest de Vielle-Aure et au nord de Saint-Lary, avec un camping; maçonnerie Campo (Socabat, 40 sal.). Son finage s’étend vers l’ouest sur la crête entre Espiaube et haute Neste, par les Granges de Lias; mais il est divisé en deux par l’excroissance du finage de Saint-Lary-Soulan à la Cabanne, lieu qui était naguère dans la commune. L’enclave s’étend sur 4 km à l’ouest de la Cabanne, montant à 2 666 m au Pic d’Arrouye et descendant sur le haut de la soulane de Neste, sur la Montagne de Conques au-dessus d’Éget; elle accueille sept téléskis et le télésiège du Soum de Matte, deux sites de vol libre.

Cadeilhan-Trachère (39 hab., 486 ha) est un minuscule village perché sur le versant gauche de la Neste d’Aure au-dessus de Saint-Lary, sous le trajet du téléphérique. Son finage n’atteint pas la plaine et se limite à la soulane de la Neste, sur 4 km, sous le Pla d’Adet que la commune a dû concéder à Saint-Lary dans les années 1960. Deux téléskis et un télésiège passent sur son territoire en hauteur, à l’ouest du Pla d’Adet, montant à 1 890 m.

Tramezaïgues (35 hab., 3 496 ha dont 465 de bois), 4 km SO de Saint-Lary au confluent de la Neste d’Aure et du Rioumajou à 950 m, dispose d’un territoire étendu, allant jusqu’à la crête frontière entre les pics de Bataillence (2 604 m) à l’ouest et de Lia (2 778) à l’est. Son finage englobe au SO le grand cirque de Moudang, dont la Neste rejoint l’Aure dans la commune d’Aragnouet, et qui a connu des mines. Une autre vallée, étroite et rectiligne, drainée par le Lassus, atteint la Neste dans la commune, un peu en amont du village, mais n’atteint pas la crête frontalière; son origine est dans un petit cirque de Sarrouès, sous le pic de même nom (2 826 m) et le pic d’Anet (2 935 m). Les deux vallées et leurs cirques ne sont accessibles que par des sentiers. Au-dessus du village, restes d’un château du 11e s. à donjon carré, juché sur un verrou glaciaire. Le nom de Tramezaïgues signifie «entre deux eaux», ou confluent — en l’occurrence, la Neste d’Aure et le Rioumajou.

Aragnouet (250 Aragnouetois, 10 829 ha dont 1 940 de bois) est à 10 km OSO de Saint-Lary dans la vallée de la Neste d’Aure, à 1 120 m. C’est la commune la plus occidentale du bassin montagnard de la Garonne, aux sources de la Neste; le nom vient d’aragnou, qui désigne localement le prunellier, et plus généralement des épineux. Sa population a atteint 520 hab. vers 1850 et a décliné jusque dans les années 1910 avant de fluctuer aux environs du niveau actuel.

Son territoire va de la crête frontalière au massif du Néouvielle et se divise en quatre vallées principales. Au nord, la Neste de Couplan vient du pic Long (3 194 m) et du Néouvielle (3 091 m), où subsiste le petit glacier du Pays Baché vers 2 800 m. Sa vallée est barrée par les deux grands lacs de barrage de Cap-de-Long (ou Capdelong) à 2 128 m (110 ha, 67 Mm3, agrandi en 1953) et d’Orédon à 1 843 m (46 ha, 7Mm3, achevé en 1881); un chalet-hôtel est au barrage d’Orédon. Elle reçoit en outre, en aval, les eaux du lac de l’Oule, à Artigusse; un refuge communal de l’Oule est au barrage. Son tracé, d’abord ouest-est, s’infléchit ensuite vers le sud et elle atteint la Neste d’Aure à Fabian. Une route établie par EDF (D929) mène au plus haut lac d’où l’on a, à 2 161 m, un très large panorama; refuges gardés d’Orédon et de l’Oule.

Au centre de la commune se déploie la vallée ouest-est de la Neste d’Aure proprement dite, dite Neste de Badet dans sa partie la plus haute, qui descend des pics des Aiguillous (2 980 m) et a un cours sud-nord. Puis plusieurs hameaux se succèdent au fond de la vallée, tous en soulane et donc rive gauche: le Plan à 1 350 m, qui conserve un clocher-mur et une chapelle dite des Templiers, en fait des hospitaliers de Saint-Jean; Aragnouet à 1 270 m; Boucagnères à 1 200 m; Fabian à 1 140 m au confluent de la Neste de Couplan qui vient du nord, de loin le plus peuplé et où sont la mairie et l’école, une centrale hydroélectrique (18 MW), un camping; une colonie de vacances, et le départ de la route vers Orédon et Capdelong; le Pont de Moudang au confluent de la vallée de Moudang qui vient du sud (parking, camping) à 1 052 m; Meyabat («mi-vallée») à 1 025 m; puis Éget, divisée en deux: Éget Cité sur la route à 1 010 m avec la centrale hydroélectrique des Écharts (6 et 33 MW); enfin le vieil Éget ou Éget Village, perché sur la soulane à 1 120 m avec route d’accès, et d’où part le téléphérique des Plaouques montant à 1 792 m sur la soulane.

Les deux autres vallées descendent de la crête frontalière et rejoignent ensemble la Neste au Plan. À l’ouest, celle de la Géla descend du beau cirque de Barroude, dominé par le pic de Troumouse (3 085 m) et adossé au vaste cirque de Troumouse, lui aussi dans les calcaires mais primaires, riche d’un lac (à 2 130 m), d’un petit glacier vers 2 500 m et d’un refuge (à 2 373 m, 35 places) aux mêmes noms de Barroude. À l’est, la vallée de Saux est très différente: elle n’offre pas de grand cirque, la crête frontalière est plus basse, mais elle est empruntée par la D173 qui aboutit à 1 821 m d’altitude au tunnel de Bielsa, ouvert en 1976 et seule traversée des Pyrénées dans le département, qui débouche en Espagne, au bout de 3 070 m (dont 1 770 m en France), dans la vallée de même nom. Le tunnel, rénové de 2008 à 2014, a créé une liaison entre Toulouse et Saragosse et ouvert la station de Saint-Lary à la clientèle espagnole.

Sur l’ombrée de la Neste a été établie à partir de 1974, tout en amont, la station de ski de Piau-Engaly, vers 1 880 m, dominée par le pic du Piau (2 696 m). C’est de toutes les Pyrénées celle qui a les plus constantes et épaisses couches de neige; elle a bénéficié d’un urbanisme bien pensé, aux formes modernes et utilise six remontées mécaniques. Une route en lacets de 6 km monte du Plan. La commune a de ce fait 800 résidences secondaires (contre 150 principales) et la station se classe cinquième dans le département (230 000 journées annuelles de skieurs). La société d’économie mixte de Piau-Engaly, qui gère la station, a 95 salariés.