Avant-Monts (communauté de communes des)

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intercommunalité de l’Hérault au nord de Béziers, associant 25 communes et 25 600 hab. sur 35 300 ha. Magalas (siège), Murviel-lès-Béziers, Roujan et Thézan-lès-Béziers dépassent 2 000 hab.

Le terme d’Avant-Monts désigne un ensemble de reliefs au sud du Massif Central, situés entre le sillon tectonique du Jaur et du Thoré et la plaine de Béziers. Ils prolongent vers l’est le bloc de la Montagne Noire, mais n’en portent plus le nom et leur désignation reste hésitante: il est dit également Haut-Biterrois, et une partie du côté de la vallée de l’Orb porte le nom de Soubergue. Comme la Montagne Noire, les Avant-Monts associent deux sous-ensembles distincts. Au nord se suivent des hauteurs en terrains anciens, boisées, qui dominent Saint-Pons-de-Thomières et les environs de Lamalou-les-Bains et portent les vignobles réputés de Saint-Chinian et de Faugères. Le bloc basculé vers le sud passe sous une couverture de terrains calcaires prolongeant le Cabardès et faisant partie du Minervois; ils font apparaître des garrigues et d’autres sortes de vignobles, non moins réputés en Minervois, et qui comprennent la précieuse AOC du muscat de Saint-Jean-de-Minervois. L’habitat est surtout fait de hameaux dispersés, longtemps dépeuplés, mais qui tendent depuis quelques décennies à attirer de nouveaux venus et dont certains figurent parmi les villages pittoresques et recherchés.

Puissalicon (1 360 Puissaliconnais, 1 305 ha, 620 ha de vignes), 14 km au NNE de Béziers, est un village rond entouré de lotissements récents, avec un donjon du 13e s. et, un peu à l’ouest, la tour romane Saint-Étienne-de-Pézan (11e s., d’inspiration italienne); cave coopérative. De beaux restes d’une villa romaine ont été dégagés à la Condoumine, à l’ouest du village. La vallée du Libron traverse la partie occidentale du finage. La population a repris depuis le minimum de 1975 (660 hab., contre 1 100 en 1911) et gagné 430 hab. depuis 1999 (+45%).

Abeilhan (1 690 Abeilhanais, 781 ha) 16 km NE de Béziers, a aussi un ancien noyau circulaire, au SO de son finage, que traverse la Thongue en son milieu; 570 ha de vignes, une cave coopérative de 45 000 hl. La population augmente depuis le creux des années 1950 (700 hab.) et s’est accrue de 700 hab. depuis 1999 (+71%), un nouveau lotissement flanquant le village au nord; maison de retraite (45 sal.).

Margon (680 Margonnais, 447 ha), 21 km NE de Béziers à l’est de Pouzolles, se tasse autour du château des 13e-16e s., dont les tours rondes chapeautées d’ardoise ont très fière allure; église des 11e-12e s.; 170 ha de vignes. La commune a bien plus que doublé sa population de 1999 (250 hab.).

Pouzolles (1 180 Pouzollais, 1 001 ha), 18 km au NNE de Béziers, 5 km ENE de Magalas, bâti en rond sur une petite butte de la rive gauche de la Thongue, a un château du 16e, à hautes tours rondes coiffées d’ardoises, et une grosse cave coopérative (54 000 hl) et distillerie; on y cultive 620 ha de vignes. La commune avait dépassé 1 200 hab. en 1901, puis s’est dépeuplée jusqu’en 1990; mais elle vient de gagner 380 hab. depuis 1999 (+48%). Au NE, la grosse butte ronde isolée du Puech Fario (117 m) donne un large panorama. D’autres buttes plus petites parsèment le finage à l’ouest et au sud.

Roujan a plus de 2 000 hab.

Fouzilhon (240 Fouzilhonois, 539 ha ,4 km NNE de Magalas, a son village sur une très petite butte ronde des abords des Avant-Monts; 110 ha de vignes, garrigues au nord; +90 hab. depuis 1999 (+60 %).

Laurens (1 700 Laurentiens, 1 639 ha), 7 km NNO de Magalas, est un gros village au bord du Libron, à sa sortie du massif ancien. L’habitat s’est éparpillé autour du noyau originel, allant jusqu’à la D909 à l’ouest, la voie ferrée à l’est, sur 1 800 m. Le centre, fortifié et dense, inclut les restes de l’abbaye de Sauvanès (11e s.); église du 18e s. à clocher roman. Au sud, le château de Grézan est une ancienne commanderie de chevaliers de Saint-Jean, il a été entièrement refait dans les années 1880 et doté d’un beau parc. La commune cultive 960 ha de vignes, avec cave coopérative (59 000 hl) et AOC faugères et coteaux-du-languedoc; carrières de marbre, centre de loisirs; camping au nord. La population communale baisse légèrement. Une appellation de vin de pays des coteaux-de-laurens porte sur 6 communes du nord, dont Faugères et Cabrerolles. Une autre appellation des coteaux-de-murviel intéresse 9 communes, dont Laurens. La population a augmenté de 760 hab. depuis 1999 (+81%).

Gabian (860 Gabianois, 1 596 ha), 7 km NE de Magalas, 3 km à l’ouest de Roujan, est au bord de la Thongue, parmi les collines assez vigoureuses des garrigues biterroises, aux abondantes murettes; église romane du 12e s. (et 15e); restes de remparts, ancienne résidence épiscopale (15e s.), musée archéologique. Des sources d’eau minérale avaient été utilisées depuis les Romains et un aqueduc, dont restent quelques traces dans plusieurs communes, menait à Béziers. Au SE de la commune, un suintement de pétrole a été exploité assez longtemps dans la vallée de la Thongue, mais pour une très petite production; il contribuait à ce que le village a compté plus de 1 500 hab. en 1880. La dépopulation a été sensible jusqu’en 1982; depuis, le nombre des habitants a un peu augmenté (+190 après 1999, +28%). Il reste 700 ha de garrigues et 380 ha de vignes, en partie d’AOC coteaux-du-languedoc (cave coopérative de 19 000 hl).

Neffiès (1 080 Neffiessois, 1 092 ha), 4 km NNE de Roujan, 24 km NE de Béziers, est juste à la limite du massif ancien, qui occupe la moitié nord de la commune et dont le rebord offre quelques points de vue. La commune a une cave coopérative (27 000 hl) et 330 ha de vignes (dont AOC coteaux-du-languedoc) et autant de garrigues; on y a exploité un peu de charbon au 18e s. La population était de l’ordre du millier d’habitants au 19e s. et s’est abaissée jusqu’à 590 hab. dans les années 1970; elle remonte depuis et a gagné 370 hab. (+52%) depuis 1999.

Vailhan (170 Vailhanois, 1 123 ha), 7 km au nord de Roujan, est entièrement dans le massif ancien. Le village est sur le versant gauche de la Peyne, entouré de reliefs pittoresques portant quelques ruines. En amont, le barrage des Olivettes retient un lac de 80 ha aux parois abruptes et boisées, dont le plan d’eau est à 155 m; le relief atteint 475 m à la pointe nord du finage. La commune cultive 90 ha de vignes (dont AOC coteaux-du-languedoc), mais a près de 900 ha de garrigues. La population a gagné 50 hab. depuis 1999 (+42%).

Montesquieu (70 Montesquivois, 1 447 ha dont 1 000 de bois), 14 km NE de Magalas., a un relief accidenté, traversé au nord par la vallée de la Peyne, noyée en aval par le débit du lac des Olivettes; plusieurs buttes au sud autour du petit hameau de Valuzières. Au sud, le finage est drainé vers la Thongue; quelques vignes éparses. .

Fos (100 hab. 658 ha dont 366 de bois) 15 km NNE de Magalas, est une commune du massif ancien à l’habitat dispersé dans un relief accidenté. Son finage s’étire de la Thongue au SO jusqu’au-delà de la Peyne au NE, où il monte à 475 m. Le hameau principal, avec la mairie, est au centre, au Mas Rolland (camping); petit chas de blocs au nord, au Plan de Bargnes.

Roquessels (110 Roquessellois, 898 ha dont 401 de bois), 13 km NNE de Magalas, perche son village sur le talus de faille méridional du massif ancien; 260 ha de vignes au sud.

Faugères (510 Faugérois, 2 606 ha), 13 km au nord de Magalas et 10 km au SSE de Bédarieux, est dans un petit bassin au pied de la butte des Trois Tours (417 m). La commune est dans le Parc régional, entièrement dans le massif ancien, où elle atteint 500 m au NO, et bénéficie de l’une des grandes appellations viticoles du Languedoc. La population reprend un peu de vigueur après la chute qui l’avait fait passer de 1 300 hab. en 1880 à 350 en 1975, et a regagné 70 hab. depuis 1999. La surface en vigne exploitée par les vignerons de la commune n’est que de 240 ha; écomusée l’Oustal des Abeilles à Soumartre, tout au nord sous le col de Buis, que la D909 (ex-N609) vers Bédarieux franchit en tunnel. L’ancienne voie ferrée de Béziers à Bédarieux (voie verte) traverse le finage à l’ouest du village par un tunnel de 1 875 m (dit de Pétafi) sous le tracé de la D909.

L’AOC faugères relève des coteaux-du-languedoc, dont elle est un des fleurons; elle produit des vins rouges et des rosés de haute tenue. Définie en 1948, VDQS en 1955, AOC en 1982, elle se limite aux sols de schistes et à cinq cépages associés (syrah, grenache, mourvèdre, carignan et cinsault). Elle porte sur 7 communes et 5 500 ha, dont 2 000 en AOC. La production varie entre 50 000 et 80 000 hl, dont un quart exportés. L’AOC a été étendue en 2005 au faugères blanc (cépages roussanne, marsanne, vermentino, grenache blanc, viognier, clairette). Trois caves coopératives (Autignac, Faugères, Laurens) et 35 caves particulières, les plus nombreuses à Autignac et Cabrerolles, participent à la production.

Caussiniojouls (120 Caussiniojoulais, 1 050 ha dont 533 de bois), 12 km NNO de Magalas, au SO de Faugères dans le Parc régional, est dans le massif ancien, au pied du relief principal des Avant-Monts qui monte à 555 m au NO, au Pioch dans le bois de l’Estier; 230 ha de vignes au sud.

Cabrerolles (340 Cabrerollois, 2 868 ha dont 520 de vignes et 1 835 de bois), 13 km NO de Magalas, est dans le parc régional du Haut-Languedoc. Son finage monte à 702 m au Roc de l’Ombre, 696 m à la tour de guet de la Coquillade et possède, au-delà, une part de l’ombrée boisée au-dessus la vallée de l’Orb et de Lamalou-les-Bains. À l’ouest du village, se perche le hameau d’Aigues Vives, près des têtes du Rieutort, qui rejoint l’Orb à Murviel. Au sud-est, les hameaux de la Liquière et de Lenthéric ont des domaines viticoles réputés. Entre Cabrerolles et la Liquière, le cirque du Clot, un chaudron parfait de 120 m de diamètre, serait la trace d’un impact de météorite et porte le nom de Trou de Météore sur la carte IGN. Cabrerolles a eu 700 hab. au milieu du 19e s. et sa population, restée égale après 1962, a augmenté de 70 hab., depuis 1999.

Saint-Nazaire-de-Ladarez (370 Saint-Nazairiens, 2 827 ha dont 2 476 de bois), 21 km ONO de Magalas, se cache dans un vallon affluent de gauche de l’Orb, dans un relief accidenté et boisé qui monte à 696 m au nord; 170 ha de vignes, +40 hab. depuis 1999.

Causses-et-Veyran (610 Causseranais, 1 765 ha), 15 km à l’ouest de Magalas, au pied des Avant-Monts, est un assez gros village des garrigues biterroises tassé autour de son centre ancien, qui conserve des maisons du 15e et du 17e s. La commune a une cave coopérative et une distillerie, et vit surtout d’un vignoble de 420 ha. Des piles d’un aqueduc romain, une grotte avec des restes préhistoriques au mont Peyroux, le paysage (800 ha de garrigues), les rochers et le site d’escalade du défilé de la vallée du Landeyran, affluent de l’Orb, ajoutent à ses attraits. Le finage atteint au sud la rive gauche de l’Orb; il est bordé à l’est par le Rieutort. Veyran est un petit hameau au SE dans les vignes; l’union avec Causses est ancienne (années 1790). La population a légèrement repris depuis le minimum de 1975-1990 figé à 500 hab., et ajouté 50 hab. depuis 1999, mais elle avait dépassé les 1 000 hab. dans les années 1930.

Autignac (920 Autignacois, 1 155 ha), 6 km NO de Magalas, est un village de plaine, avec 460 ha de vignes (en recul) et 300 de garrigues, une cave coopérative (21 000 hl), bénéficiant des AOC faugères et coteaux-du-languedoc. La D909 passe à la limite orientale du finage; la population a gagné 170 hab. depuis 1999 (+23%).

Saint-Geniès-de-Fontédit (1 590 Saint-Geniérois, 924 ha), 4 km à l’ouest de Magalas, est un gros village de forme circulaire à double anneau de rues, avec restes de remparts et château du 13e s. La commune est viticole: 510 ha de vignes, cave coopérative (31 000 hl); à l’ouest apparaît la chapelle (moderne) Saint-Fulcran. La population s’est accrue de 500 hab. depuis 1999 (+46%).

Pailhès (570 Pailhésois, 600 ha), 5 km SO de Magalas, 11 km au nord de Béziers, cultive 200 ha de vignes et a gagné 100 hab. depuis 1999.

Puimisson (1 070 Puimissonnais, 638 ha), 4 km SSO de Magalas, 11 km au nord de Béziers, cultive 350 ha de vignes et dispose d’une cave coopérative (31 000 hl). Au SE, le finage est bordé par le Libron et traversé par la D909. Le village est fait de deux anneaux concentriques dont le centre était jadis le château, et a une église du 12e s. Son nom était Saint-Geniès-le-Bas avant 1988; sa population était très stable depuis 1965, légèrement au-dessous du niveau de la première moitié du 20e siècle; elle a augmenté de 270 habitants (+34%) depuis 1999.