Azay-le-Rideau

(3 590 Ridellois, 2 734 ha dont 603 de bois), est à 18 km au NE de Chinon et 28 km OSO de Tours, au bord de l’Indre dans la communauté Touraine Vallée de l’Indre. Azay vient probablement d’un Azé préceltique qui aurait évoqué des eaux abondantes; le Rideau vient d’Hugues Ridel, à qui le roi Philippe-Auguste attribua la seigneurie en 1213. La commune, ancien chef-lieu de canton, est surtout connue pour son superbe château renaissance, bâti entre 1518 et 1527 sur une île et inchangé depuis, dévolu à l’État en 1905; de taille modérée, il est entouré de douves en eau, et figure parmi les «grands» du Val de Loire avec 270 000 entrées par an; il a été rénové de 2014 à 2017.

Azay, qui a peu d’industries mais est riche en caves troglodytes, s’étend sur près de 12 km, entièrement en rive droite de l’Indre. Elle avait 1 800 hab. en 1936 et croît depuis les années 1950. L’habitat s’est surtout développé à l’est du bourg dans les lotissements de Bellevue, un peu vers le NO (la Couture); une zone d’entreprises a été aménagée le long de la route de Tours au NE. Le grand château de Mazères (XIXe) trône sur le coteau de l’Indre à l’est de la ville; celui du Val d’Aulnay (XVIe au XIXe) est un peu plus à l’est; celui de la Clousière (XVIIe et XIXe) est au contraire à l’ouest du bourg, non loin de la gare. Le manoir de la Grande Loge (XVIe au XIXe) est sur le plateau mais au nord-est du bourg. Celui du Gerfaut (1910) est à l’orée des bois au nord. À l’extrémité NO du finage, le musée Maurice Dufresne de machines et matériels agricoles est au bord de l’Indre, à la limite du hameau de Marnay qui relève de Lignières-de-Touraine.

Limité à l’ouest par un ancien tracé de l’Indre, le finage laisse à Cheillé le château de l’Islette et le gros faubourg méridional de la Chapelle-Saint-Blaise. La partie occidentale du plateau a des vignes et des vergers, plusieurs hameaux; le château de la Chatonnière, surtout du XVIe, est connu pour ses beaux jardins (4 ha, avec roseraie). La partie orientale est plus boisée mais a aussi des vignes; elle est creusée par le vallon des Goupillières, riche en caves; le souterrain-refuge et la ferme troglodyte des Goupilllières, dont certaines caves servirent jadis de magnaneries, reçoivent 22 000 visiteurs par an.

Azay se déclare «station verte de vacances» et ville fleurie (une fleur). Sa population a augmenté de 410 hab. depuis 1999. Elle a un collège public, un centre de rééducation, une maison familiale rurale, une aire de loisirs avec piscine et camping municipal (trois étoiles) juste en amont du château, mais assez peu d’entreprises notables depuis l’arrêt de l’usine de bois déroulés du groupe Leroy (Isoroy-Cibem, 1916-2003), qui employa jusqu’à 1 100 salariés dans les années 1970 et attira des familles portugaises; supermarché Carrefour (60 sal.), lignes électriques Interra (35 sal.), installations thermiques EC (25 sal.), menuiserie Moreau (30 sal.)

Le pays d’Azay-le-Rideau a formé une communauté de communes, qui correspondait à l’ancien canton mais s’est fondue ensuite dans Touraine Vallée de l’Indre. Une AOC viticole touraine-azay-le-rideau a été délimitée en 1939 dans dix communes; elle porte sur une centaine d’hectares (3 000 hl), surtout pour le vin blanc (chenin), avec un peu de rosé (grolleau dominant). Le domaine viticole de l’Aulée (37 ha de vignes) est à une famille d’origine champenoise (Henrion) après avoir appartenu au champagne Deutz de 1973 à 2004; la firme ligérienne Monmousseau a aussi un domaine à Azay.