Ballan-Miré

(8 100 Ballanais, 2 616 ha dont 596 de bois) est un chef-lieu de canton, 8 km au SO de Tours, membre de Tours Métropole Val de Loire. La commune est issue d’une fusion de 1818, Miré étant au sud-ouest de Ballan, mais elle n’a pris son nom actuel qu’en 1920. Située sur une ancienne voie romaine qui traverse le Cher à hauteur du Grand Moulin, elle a une église du XIIe et plusieurs châteaux, un label de village fleuri (trois fleurs). La commune avait 1 250 habitants en 1936 et a entamé une vive croissance au cours des années 1960, passant à 3 700 en 1975, 5 900 en 1990. Elle a gagné 930 hab. depuis 1999.

Elle apparaît maintenant comme un point fort de la banlieue de Tours, desservi par l’autoroute A85, les bus urbains et la voie ferrée (gare), et dispose d’un collège public, un institut médico-éducatif, un centre hospitalier et de rééducation privé Bois-Gibert, une maison de retraite, un supermarché Auchan (35 sal.); plus un parc de loisirs, et le centre départemental de formation de pompiers (SDIS 37) dans le Bois Gibert. Ballan-Miré héberge divers ateliers, notamment au sud dans le parc d’activité de la Châtaigneraie (15 ha, 480 salariés). Les principaux sont Schrub (électrodes, 45 sal.), la fabrique de colles et couleurs Cléopâtre (30 sal.); lignes et installations électriques Bouygues (65 sal.) et Oxygène (40 sal.), constructions et réseaux Jérôme (160 sal.) et ATS (35 sal.), plomberie Bonsens (25 sal.), menuiserie Menier (25 sal.); transports Challenge (40 sal.) et Transervice (40 sal.); ingénierie Ries (25 sal.); négoce d’articles médicaux respiratoires MBAR (25 sal.), nettoyage Press Nett (35 sal.).

La commune atteint au nord la rive gauche du Cher, où se maintient le Grand Moulin de Ballan, construit en 1512 pour le Tourangeau Jacques de Beaune, plus tard grand argentier puis victime de François Ier; il était conçu comme «moulin pendu», doté à l’époque d’un système de vérins pour s’adapter au niveau de la rivière; propriété du groupe coopératif angevin Terrena, il emploie 30 salariés. Le coteau de rive gauche du Val de Loire a fixé un habitat à peu près continu jusqu’à Savonnières et Villandry.

L’habitat principal est sur le plateau, qui porte des vergers et des bois de plaisance. Au sud-est, le château de la Carte a été construit en 1515 pour le même Jacques de Beaune et refait en 1879, avec deux tours d’entrée et, à l’angle sud-ouest de son grand parc, les tours dites de Charlemagne; il abrite un centre de vacances du ministère des Finances auquel il appartient, comme par un curieux retour à ses origines.

Plusieurs autres châteaux de la bourgeoisie tourangelle se dispersent, dont ceux de la Rochefuret (XVIIe et XIXe) à l’est, du Vau (XVIe et XVIIIe) à l’ouest, doté d’une active ferme de produits avicoles, de Bois-Renault (XVIIIe et XXe), du Grand-Bouchet (XVIIIe), de la Martinière (XIXe), des Carnaux (XIXe) et de la Commanderie (XIVe et XXe) au nord; ou celui de Beauvais (XVIe siècle, refait au XIXe) au sud-ouest, flanqué d’un grand parc, d’un étang et d’un bois. Le château de la Touche (refait en 1900) accueille le golf de Touraine depuis 1971, sur 50 ha. Vers l’est, la commune possède une petite moitié du lac des Bretonnières (18 ha en tout), bordé de bois et de lotissements de villas d’assez haut niveau; parc d’attractions et camping de la Mignardière (quatre étoiles).

Le nouveau canton de 2015, qui conserve les limites du canton créé en 1982, a 25 400 hab. (21 500 en 1999), 7 communes et 10 344 ha dont 2 055 de bois. Il se partage entre la plaine de la Loire et du Cher au nord, le plateau au sud.