Bar-le-Duc

(15 320 Barisiens, 2 363 ha dont 1 292 de bois) est la préfecture de la Meuse, dans la vallée de l’Ornain. La ville fut capitale d’un comté dès 954, devenu duché en 1354 sous la tutelle du roi de France. La partie ancienne comporte deux éléments. La ville haute, au sud, sur une colline, est l’ancienne «cité» où sont les principaux monuments et les maisons historiques, dont la plupart datent du 16e au 18e s.; églises, place de la halle, grand-rue des Ducs de Bar, belvédère et tour de l’horloge, musée Barrois et collège du 16e siècle. La ville basse, dans la plaine, fut le Bourg, qui eut aussi son enceinte plus tardive et en conserve une forme en fer à cheval, dont l’axe est la rue du Bourg et dont la pointe touche à l’Ornain, au NE; c’était la ville des marchands; elle abrite la préfecture. L’habitat s’est étalé au 19e et au 20e s. tout autour du Bourg dans la vallée, où le canal de la Marne au Rhin longe le versant de rive droite, la voie ferrée passant entre canal et Ornain. La mairie est dans les nouveaux quartiers, flanquée d’un parc au bord d’un petit bras de l’Ornain. De l’autre côté du canal au débouché d’un vallon, le fastueux château de Marbeaumont a été construit en 1903 pour les banquiers Varin-Bernier.

La ville est desservie par la voie ferrée de Paris à Strasbourg et la N135, au croisement de la N35, la «Voie sacrée» qui mène à Verdun. Elle a un centre hospitalier de 233 lits, une polyclinique (150 sal.), une maison de retraite (40 sal.), trois collèges et trois lycées publics, dont deux professionnels; l’un d’eux se consacre aux industries agro-alimentaires. Bar-le-Duc héberge aussi un lycée agricole et un centre technique du lait. La principale industrie de la ville reste l’usine des laines Bergère de France, créée en 1946 par la famille Petit, passée au commerce par la vente de tricots puis la vente par correspondance de tricots et de laines en pelote; elle s’est dotée de sa filature en 1961 et a ouvert une série de boutiques à partir de 1971; elle a été réduite sur place à 150 personnes et appartient au groupe Bradfer (famille Petit). Fives Stein-Heurtey (fours et brûleurs) emploie 70 sal., La Pote 250, l’OPH (office du logement) 40 sal., Orange 45. Dans le secteur tertiaire se signalent aussi des entreprises de travail temporaire Adecco (640 sal.), Manpower (470), Randstad (75), SUP (55); analyses Agro Bio (75 sal.); distribution de chaleur Idex (65 sal.), gardiennage Challancin (100 sal.); hypermarché Leclerc (210 sal.), supermarché Casino (25 sal.).

La population communale avait atteint 19 000 hab. dans les années 1890; après un creux à 16 500 en 1931, elle a retrouvé ce niveau autour de 1975, puis a perdu environ 2 000 hab. jusqu’en 1999, et 2 760 hab. depuis 1999 (-15%). La communauté d’agglomération de Bar-le-Duc-Sud Meuse associe 33 communes et 35 200 hab. L’unité urbaine Insee est donnée pour 17 900 hab. (4 communes, l’aire d’attraction (86 communes) pour 49 600. L’arrondissement a 58 800 hab., 110 communes, 145 063 ha.

Les deux nouveaux cantons de Bar-le-Duc ont 13 et 5 communes (en tout 16 plus Bar) et 23 400 hab.