Basque (Hasparren)

L’ancienne communauté groupait onze communes; Hasparren (siège) et Briscous dépassent 2 000 hab.

Macaye (580 Makear, 1 975 ha), 8 km au SSO d’Hasparren, a un habitat dispersé. Les hameaux d’Elizaldea et de la Place en fond de vallon sont plus peuplés que celui de Macaye, qui s’accroche un peu plus haut sur les pentes; à l’est, la fromagerie Onetik (50 sal.) issue du groupe coopératif Berria est proche de Mendionde. Le camp protohistorique de Mokorretta est sur une butte du versant sud de l’Ursuya, qui culmine au nord à 681 m. Le nom évoquerait un défilé (entre Baïgura et Ursuya) selon J.-B. Orpustan.

Mendionde (870 Lekondar, 2 147 ha), 6 km au sud d’Hasparren, est traversée par la Joyeuse. Le village est au pied du relief dans sa plaine — le nom a pour sens «au pied de la montagne». Au NE, hameau perché de Gréciette; à l’est, hameau d’Attisane. Au sud, le relief monte au Baïgura (897 m, site de parapente). Une route privée en lacets y mène, empruntée par le «petit train» de deux wagons (40 places) tirés par un tracteur agricole, depuis le site de la base de loisirs de Bordaberria sur la D119 (une demi-heure). La population de la commune s’est accrue de 130 hab. depuis 1999; espaces verts Laffitte (45 sal.).

Hélette (730 Heletar, 2 345 ha), 13 km SSE d’Hasperren, au nord d’Iholdy, est considéré comme «village de caractère», aux sources d’une Joyeuse, qui file vers le nord et rejoint l’Adour après avoir longé La Bastide-Clairence. Il s’y tient des foires aux pottoks, ces chevaux qui ressemblent à ceux des gravures préhistoriques et qui vivent libres dans la montagne, mais que l’on capture au printemps. Une fromagerie propose un musée à l’ouest du village. Le finage atteint au nord le pic de Garralda (470 m) et culmine à 886 m au sud-ouest à l’Erregelu, partie au NE du Baïgura; deux campings; constructions métalliques Geroari (25 sal.). La commune a gagné 100 hab. depuis 1999. Le nom basque (Heleta) évoquerait un lieu à bétail.

Bonloc (370 Lekuindar, 102 ha), très petite commune à 4 km au SE d’Hasparren, est dans la vallée un peu élargie de la Joyeuse; elle accueille la laiterie Boncolac (160 sal., groupe AAA, pâtisseries glacées) et a gagné 80 hab. depuis 1999.

Saint-Esteben (420 Donoztiritar, 1 371 ha, basque Donoztiri) est à 11 km SE d’Hasparren; son finage est principalement formé par la large vallée de l’Arberoue, et monte à 470 m à l’ouest au pic de Garralda; +60 hab. depuis 1999; campings.

Saint-Martin-d’Arberoue (330 Donamartiritar, 1 469 ha) est juste au nord-est de Saint-Esteban, au sud d’Isturits, et contient l’accès aux grottes réputées d’Oxocelhaya et Isturits, complétées en 1975 par celle d’Erberua, qui sont à la limite de son territoire et de celui d’Isturits, dans les calcaires albiens. Elles contiennent de belles concrétions, des sculptures et peintures pariétales, et des restes d’habitation allant de -80 000 à -15 000 ans y ont été trouvés, dont de nombreuses flûtes et harpes; musée.

Isturits (520 Isturitztar, 1 360 ha), dont le nom est souvent écrit Isturitz et devient Isturitze en basque, est à 10 km ESE d’Hasparren dans la vallée de l’Arberoue; musée ethnographique. La population communale augmente depuis le minimum de 1968 (260 hab.) et a gagné 150 hab. depuis 1999 (+38%). À l’extrême sud-ouest de son finage, la butte d’Abarratia conserve des restes de fortifications protohistoriques partagés avec Ayherre. Non loin se visitent les grottes préhistoriques ornées et à concrétions d’Isturits et Oxocelhaya, sur le territoire de Saint-Martin-d’Arberoue.

Ayherre (1 060 Aihertar, 2 765 ha) a son village à 5 km à l’est d’Hasparren, au pied du relief un peu à l’est du cours de la Joyeuse; métallerie Lauak (330 sal.); deux campings. Le territoire communal est étiré du nord au sud jusqu’au sommet du pic de Garralda (470 m) et comprend au nord-est tout un quartier de fortes collines traversées par l’Arberoue; le hameau d’Apairy est au sud du village; ruines du château de Belzunce (13e au 16e s.) au SE; site protohistorique de l’Abarratia à la limite d’Ustarits au SE. Ayherre a eu plus de 1 700 hab. en 1846 et a décliné jusqu’en 1975; elle a regagné 200 hab. depuis 1999.

La Bastide-Clairence (1 020 Bastidots, 2 339 ha dont 500 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Atlantiques dans l’arrondissement de Bayonne à 25 km ESE de la ville, 8 km NE d’Hasparren. C’est une bastide de 1312 avec place à arcades et maisons à colombage, dominant à droite la vallée encaissée de la Joyeuse, et qui a obtenu son classement dans les «plus beaux villages de France». Le nom s’était écrit Labastide-Clairence avant 1988. La population a bien baissé depuis les plus de 2 000 hab. du début du 19e siècle, mais la population semble remonter un peu depuis 1982 (760 hab.); elle a gagné 120 hab. depuis 1999.

Elle occupe une ancienne enclave gasconne entre Labourd et Basse-Navarre, que les Basques, qui la nomment Bastida, attribuent à la Basse-Navarre. Elle a jadis accueilli une colonie de juifs exilés d’Espagne, qui y avaient introduit la chocolaterie; elle travailla aussi la bonneterie; l’artisanat d’art s’y est récemment développé. Elle conserve une église du 14e s. et un cimetière juif. Le finage s’étend dans les collines au sud-est et englobe les hameaux du quartier de Pessarou et du quartier de la Chapelle dans la vallée de l’Arberoue, affluent de la Bidouze qui coule vers le nord-est. Au-delà de l’Arberoue, la commune possède encore le grand quartier du Touron. V. Pays Basque.