Baugé-en-Anjou

(12 140 Beaugeois, 28 825 ha dont 8 044 de bois) est une nouvelle commune du Maine-et-Loire, créée en 2016 par fusion, et limitrophe de la Sarthe, siège de la communauté Baugeois-Vallée. Son territoire correspond à celui de l’ancien canton de Baugé, et formait aussi la communauté de communes de Baugé. Une première fusion en 2012 avait associé cinq communes: Baugé, Le Vieil-Baugé, Saint-Martin-d’Arcé, Pontigné et Montpollin; en même temps, Clefs et Vaulandry s’associaient pour former Clefs-Val-d’Anjou. À ces deux communes nouvelles, se sont ajoutées en 2016 Bocé, Chartrené, Cheviré-le-Rouge, Cuon, Échemiré, Fougeré, Le Guédeniau et Saint-Quentin-lès-Beaurepaire, ce qui porte à quinze le total des anciennes communes associées.

Baugé (3 890 Baugeois, 855 ha dont 264 de bois), centre historique de tout un pays à son nom, le Baugeois, est à 37 km ENE d’Angers dans la vallée du Couasnon, affluent de l’Authion, et y tient une bonne position de carrefour au croisement des D938 Saumur-La Flèche et D766 Angers-Blois. La ville a conservé de vieux quartiers (site inscrit de 48 ha) et, un peu au sud, un château de 1430, Clairefontaine, avec parc et étangs, qui a succédé à une forteresse de Foulques Nerra (11e s.); château Coin au nord, musée d’ethnographie locale et hôtel de ville dans le château, belle apothicairerie du 17e dans l’ancien hôpital.

La ville a un collège public et un privé, un hôpital local (20 lits) et une maison de retraite; elle est «station verte de vacances». La chapelle de la Girouardière (18e s.) abrite une croix du 12e s., à double traverse, dite croix d’Anjou et considérée comme l’ancêtre de la croix de Lorraine grâce à la victoire de René II contre Charles le Téméraire à Nancy en 1477 (musée); forêt de Baugé au NO, golf des Bordes au SE. Le principal employeur est Deville (outillage à main dont sécateurs, pièces pour automobiles, deux unités de 155 sal. et 125 sal.); magasin Super-U (45 sal.), négoces de matériels agricoles Modema Émeraude (30 sal.) et Claas (25 sal.); maçonnerie Hervé (20 sal.); transports Naulet (70 sal.), transports par cars Cordier (25 sal.), Ambulances Baugeoises (30 sal.), La Poste (25 sal.).

La population de Baugé avait assez peu changé en deux siècles, entre 3 600 hab. et un minimum de 2 700 en 1931. Elle était montée à 3 760 hab. en 1999 et a augmenté de 130 hab. depuis.

Le Vieil-Baugé (1 260 Vieil-Baugeois, 2 863 ha dont 344 de bois) accompagne Baugé, 2 km au SO dans la vallée du Couasnon, en aval, sur le versant droit du Couasnon; clocher à flèche vrillée; au sud-est, château renaissance de Landifer (16e s., remanié au 19e) à douves en carré; château le Perray au SO. La commune s’est dépeuplée de 1846 (2 100 hab.) à 1982 (1 100) puis s’est stabilisé; maçonnerie (Hervé Ulysse, 30 sal.), négoce de vins (Girardeau, 30 sal.).

Pontigné (240 Pondentiniacusiens, 2 417 ha dont 481 de bois), 5 km à l’est de Baugé aux abords du Couasnon, a une belle église du 12e s., également à clocher vrillé, et peintures murales; à l’ouest de la commune près de Baugé, golf, dolmen de Pierre Couverte et château de Grésillon (1882), devenu maison culturelle et actuel siège du mouvement national espérantiste; château de la Motte au NO, près de Saint-Martin; les deux sont au bord de l’Allée, qui rejoint le Couasnon à Baugé.

Saint-Martin-d’Arcé (820 Arcéens, 1 318 ha dont 421 de bois), 3 km au NE de Baugé, a deux châteaux du 17e s., dont celui de Sancé tout près de Montpollin; l’ancienne commune a gagné 160 hab. depuis 1999.

Montpollin (230 Montpollinois, 449 ha), 5 km au nord de Baugé, a une église inscrite, en partie du 11e s.; elle n’avait que 130 hab. en 1999; château de Sarcé, vergers au NE.

Ces cinq communes de la première fusion ont gagné 520 hab. depuis 1999. La nouvelle fusion en 2016 a sensiblement élargi le périmètre de Baugé-en-Anjou.

Bocé (660 Bocéens, 1 601 ha dont 255 de bois), 5 km SSE de Baugé, a une église romane angevine des 11e-12e s. et les châteaux de Parpacé (15e s.) à l’ouest et l’Aubardière (16e-18e s.) à l’est, au bord de la forêt de Chandelais, qui s’étend sur un millier d’hectares; l’ancienne commune a 90 hab. de plus qu’en 1999. La D938 traverse en droite ligne le finage à l’ouest.

Le Guédéniau (380 Guédéniellissois, 1 810 ha dont 1 213 de bois), 9 km au sud-est de Baugé au bord du Brocard, contient la plus grande partie de la forêt domaniale de Chandelais au nord et du Bois de Bel-Air au sud, un château du 15e s., un des 16e-18e s. et un manoir du 19e s. en style troubadour; elle a 70 hab. de plus qu’en 1999; couverture Hardouin (20 sal.).

Cuon (600 Cuonnais, 1 313 ha dont 321 de bois), 8 km au sud de Baugé sur la D938, a une église romane classée, une auberge ancienne (18e s.), le château de Vaux (15e s.) et le château de la Graffinière (16e et 19e s.) à douves et parc; plusieurs buttes boisées à l’est, dont l’une avec une série de pylones pour transmissions, et menhir du Tertre Martin; elle a gagné 130 hab. depuis 1999.

Chartrené (50 Chartrénéens, 379 ha), 8 km au SSO de Baugé, a une église du 12e s. et un presbytère du 18e s., tous deux inscrits, un château du 15e s.; butte-témoin boisée du Mont Rond à l’angle SO du finage, qui est traversé en son centre par le Brocard, affluent du Couasnon.

Échemiré (570 Échemiréens, 1 698 ha dont 296 de bois), à 5 km à l’ouest de Baugé sur la D766, abrite la fabrique Edipar (parfums et cosmétiques Gras, 60 sal.); église en partie du 12e s., classée; manoir du 16e s.; dolmen de la Pierre au Coq; château de la Gifferaie au SE du village avec parc d’attractions pour enfants Holly Park (25 sal.); château de la Roussière au nord, tous deux du 19e s. La commune s’est accrue de 120 hab. entre 1999 et 2009.

Cheviré-le-Rouge (990 Cheviréens, 3 596 ha dont 1 013 de bois), 9 km au NO de Baugé sur la route de Durtal, a plusieurs châteaux et une église avec verrières du 19e s.; musée de vêtements et ornements liturgiques; châteaux de la Roche Hue au nord du village, de Moulines tout au sud, bois de la Roche Hue à l’ouest. L’ancienne commune s’est accrue de 210 hab. après 1999.

Quatre autres anciennes communes au nord sont limitrophes de la Sarthe.

Fougeré (800 Fougéréens, 2 418 ha dont 360 de bois), 12 km NNO de Baugé, tient l’angle nord-ouest de la nouvelle commune; église en partie du 12e s., classée; vergers et étangs épars, château de Gâtine au sud du village avec jardins remarqués.

Saint-Quentin-lès-Beaurepaire (300 Saint-Quentinois, 751 ha dont 100 de bois) est à 12 km au nord de Baugé sur le Verdun, affluent du Loir.

Clefs-Val-d’Anjou (1 350 hab., 5 357 ha dont 2 856 de bois) est née en 2013 de la fusion de deux communes. Clefs (1 020 Cléfois, 2 592 ha dont 1 156 de bois), à mi-chemin de La Flèche et Baugé, 10 km NNE de celle-ci, est sur la D938, dont le nouveau tracé contourne le village par l’ouest; chaudronnerie de la Brie (20 sal.); tout à l’est en clairière dans les bois du Pugle, golf de Montjoie; elle a 110 hab. de plus qu’en 1999. Vaulandry (320 Valliandriais, 2 765 ha dont 1 700 de bois), 8 km au NE de Baugé, dont le finage est traversé par le ruisseau des Cartes, affluent de gauche du Loir, a une église du 12e s., le château de Turbilly (15e et 17e s.) et la grande forêt du Pugle, qui se poursuit vers La Flèche; elle a 50 hab. de plus qu’en 1999.