Beaune, Côte et Sud

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communauté d’agglomération de la Côte-d’Or, associant 53 communes (dont 5 de la Saône-et-Loire) et 52 400 hab. sur 55 850 ha. Beaune (siège) et Chagny (Saône-et-Loire) sont seules à dépasser 2 000 hab.: la plupart des finages sont petits, mais certains très prestigieux.

Plusieurs communes sont liées à la Côte au nord de Beaune.

Bouze-lès-Beaune (320 Bouzards, 691 ha), 7 km NO de Beaune, est au creux d’un vallon qu’emprunte la D920, au sein d’un finage accidenté et assez peu viticole, que longe au nord l’A6. Le relief monte à 544 m au nord-ouest, au-dessus du site néolithique de Croconnet (tumulus). La mention lès-Beaune est de 1928.

Savigny-lès-Beaune (1 350 Savigniens, 3 598 ha dont 1 937 de bois et 350 de vignes) est à 6 km au NNO de Beaune, au fond de la vallée du Rhoin qui échancre la Côte et par où se faufile l’autoroute de Paris (A6). La mention lès-Beaune est de 1863; la commune avait alors plus de 2 000 hab. et sa population s’était abaissée à 1 100 vers 1950; elle a augmenté ensuite jusqu’en 1975 avant de se stabiliser; elle a diminué de 100 hab. après 1999.

La commune est très étendue sur le plateau, qu’occupent des bois et un champ de tir; source et cascades de Fontaine Froide dans la vallée. Son château du 14e s., plusieurs fois restauré, abrite un musée qui rassemble des avions de chasse, des voitures de course et des motos de prestige. Alentour sont plusieurs autres châteaux, surtout du 18e s., et les jardins du domaine Chandon de Briailles; entreprises de bâtiment, fabrication de petits objets en plastique Angel France (80 sal.); vins Bouchard (25 sal.), imprimerie Jacquelin (55); matériel viticole Alabeurthe (30 sal.); centre d’aide par le travail. Savigny est titulaire d’une AOC viticole communale de près de 500 ha, dont 141 en premiers crus (vins rouges principalement).

Bouilland (220 Bouillandins, 1 665 ha dont 915 de bois), 16 km NNO de Beaune, contient les sources de la profonde vallée du Rhoin, qui débouche en plaine à Beaune et, au terme d’un parcours de 22 km, rejoint plus loin la Lauve (11 km), elle-même sous-affluent du Meuzin par la Bouzaise (17 km). L’altitude monte à 612 m au NO. La commune associe les ruines de l’abbaye Sainte-Marguerite, les sites naturels de la Roche Percée et de la Combe à la Vieille, de hauts versants raides avec sites de vol libre, la grotte dite Trou de la Grande Dore. Elle a eu plus de 600 hab. au 19e s. mais est passée au-dessous de 300 dès 192; elle a 50 hab. de plus qu’en 1999.

Échevronne (300 hab., 869ha dont 287 de bois, 130 de vignes) est à 10 km au nord de Beaune, avec un habitat prolongé au nord par le hameau de Changey.

Pernand-Vergelesses (250 Pernaudais, 559 ha dont 160 de vignes, est à 8 km au nord de Beaune dans un vallon profond qui accidente la Côte. Elle est avantagée par une AOC communale viticole de 127 ha dont 56 en premiers crus; quelques climats relèvent en outre des grands crus de Corton et Charlemagne. Le village fut le pays d’adoption de Jacques Copeau, qui y vécut de 1925 à sa mort (1949) et y forma des acteurs; aussi soutient-il des Rencontres théâtrales annuelles. Le nom de la commune était Pernand avant 1922; elle a perdu 70 hab. depuis 1999.

Aloxe-Corton (140 Aloxois, 263 ha dont 154 de vignes) est à 6 km au nord de Beaune au pied de la Côte; le nom d’Aloxe a été complété en 1862 de celui de son plus célèbre climat viticole. L’AOC viticole communale est la plus prestigieuse des Côtes de Beaune puisqu’elle compte 3 grands crus, Corton, Charlemagne et Corton-Charlemagne, lequel est en vin blanc, sur des terres ayant effectivement appartenu à Charlemagne, qui en avait fait don à l’abbaye de Saulieu. L’AOC touche en partie aussi les communes voisines de Pernand-Vergelesses et Ladoix-Serrigny; elle porte sur 87 ha, plus 29 ha à 8 premiers crus, plus les 160 ha que se partagent les trois grands crus. La population de la commune a diminué depuis les 285 hab. de 1962.

Ladoix-Serrigny (1 870 Ladoisiens, 2 496 ha dont 1 161 de bois et 182 de vignes) et à 8 km au NNE de Beaune au pied de la Côte. Les deux villages sont jointifs, Ladoix sur la route (D974) au ras des vignes, Serrigny au sud avec son grand château (de 1700 sur une assise du 14e s. à douves). Ils ont formé une seule commune dès les années 1790 mais sous le seul nom de Serrigny; le nom de Ladoix n’a été ajouté qu’en 1988; il vient de la douix, la source, en l’occurrence celle de la Lauve (11 km) qui descend vers le SE. La commune a droit à une petite AOC viticole communale serrigny de 90 ha, dont 2 ha en grands crus et 15 ha en premiers crus (3 500 hl de rouge et 500 de blanc), mais ses meilleurs climats peuvent revendiquer l’AOC aloxe-corton, et plusieurs relèvent même des grands crus Corton et Corton-Charlemagne. Le finage est très étendu dans la plaine boisée au-delà de l’autoroute A31 (échangeur avec l’A36) et y englobe les grands bois de Bornotte, proches de la forêt domaniale de Borne; atelier CADUS (emballage et conditionnement, 40 sal.); carrières au nord sur la Côte. La population a augmenté de 240 hab. depuis 1999. Le nouveau canton de Ladoix-Serrigny a 38 communes et 20 300 hab.

Chorey-lès-Beaune (650 hab., 559 ha dont 228 de vignes), est à 4 km au NE de Beaune, à quelque distance de la Côte, son finage se limitant à la plaine; une AOC viticole communale de 125 ha fournit 5 500 hl/an en rouge et 350 hl en blanc, sans premier cru. La population a 130 hab. de plus qu’en 1999 (+25%). La mention lès-Beaune, acquise en 1927, a dû être reconfirmée en 1995.

Un groupe de communes est dans la plaine non viticole au pied de la Côte, à l’est de Beaune.

Vignoles (1 010 Vinéolois, 672 ha), est 4 km à l’est de Beaune dans la plaine non viticole. Le village a un camping; mais une grande partie du finage à l’ouest est occupée par le vaste échangeur A6-A31 et une zone d’activités; vinification et négoce de vins et spiritueux François Martenot (95 sal.); transports GLS (60 sal.); distribution de surgelés Thiriet (25 sal.). La population a augmenté de 270 hab. depuis 1999 (+36%).

Ruffey-lès-Beaune (760 hab., 1 544 ha dont 562 de bois), 6 km à l’est de Beaune, a son village sur la rive droite de la Lauve, doublé au nord par le gros hameau de Varennes sur l’autre rive. La commune a reçu une maison familiale rurale au hameau de Grandchamp au SE; son finage englobe à l’est une large part de la forêt domaniale de Borne; traitements de déchets Bourgogne Recyclage (30 sal.) et Étienne Secula (45 sal.). La mention lès-Beaune était acquise en 1801.

Marigny-lès-Reullée (220 hab., 1 002 ha dot 360 de bois), 11 km ESE de Beaune, divise son habitat en deux petits hameaux, Reullée au NO à l’orée des bois et Marigny au SE. Le finage mord sur la forêt domaniale de Borne au nord; il est limité au sud par le cours de la Lauve; +50 hab. depuis 1999.

Corberon (460 Corberonnais, 1 172 ha dot 339 de bois) est 13 km à l’est de Beaune. Le village est à l’ouest, avec un camping. À l’est s’étend la forêt domaniale de Champ Jarley. Entre les deux, vaste étang de Champ Jarley (34 ha), dont le barrage touche à la D973 qui traverse tout le finage d’ouest en est. La commune a gagné 100 hab. depuis 1999 (+28%).

Corgengoux (380 Corgengougeois, 1 253 ha dot 231 de bois), 14 km ESE de Beaune, a son village sur la rive gauche du Meuzin, complété en aval par les hameaux dispersés de Mazerotte et Paruey. Au nord-est est le petit hameau de Grosbois, avec le bois de même nom et de petits étangs de barrage. La commune est limitrophe de la Saône-et-Loire; +90 hab. depuis 1999 (+31%).

Chevigny-en-Valière (360 hab., 550 ha), 16 km ESE de Beaune, est limitrophe de la Saône-et-Loire et traversée par la Dheune.

Meursanges (580 hab., 1 426 ha), 11 km ESE de Beaune dans la plaine agricole, a un quadruple habitat: Meursanges et le hameau voisin de Bourguignon au nord sur la rive droite de la Bouzaise, Aignay à l’est, le gros hameau de Laborde au Château au sud-ouest. Elle a gagné 200 hab. depuis 1999 (+53%). Le finage est borné par la limite départementale au sud.

Sainte-Marie-la-Blanche (910 Sanmaritains, 679 ha), 8 km SE de Beaune, est traversée par la D970 et a gagné 230 hab. depuis 1999 (un tiers); emballages plastiques Plastpak (130 sal.) et Millet Samablan (45 sal.), négoce alimentaire Francefrais (35 sal.) et cave coopérative. La commune est limitrophe de la Saône-et-Loire.

Combertault (570 hab., 392 ha), 7 km ESE de Beaune, s’étoffe dans son petit finage: elle a plus que doublé sa population depuis 1999 (280 hab.).

Levernois (350 Levernoisiens, 373 ha), 5 km SE de Beaune, est desservie par la D970 et héberge un échangeur de l’A6 à l’ouest, associé à de petites zones d’activités; imprimerie d’étiquettes Autajon (60 sal.), Traiteur Transgourmet (65 sal.), Hostellerie de Levernois (75 sal.); golf à l’est; +80 hab. depuis 1999.

Montagny-lès-Beaune (700 Montinibeaunois, 604 ha), 4 km SSE de Beaune, aligne plusieurs établissements le long de l’autoroute près du péage de Beaune-Sud, dont Veuve Ambal (130 sal., crémant de bourgogne, 21 millions de cols par an), venu de Rully; fabrique de matériel agricole Boisselet (50 sal.). Le finage a deux hameaux au SE, dont le Poil, et au NO un étang aménagé avec base nautique.

Bligny-lès-Beaune (1 270 Blignotins, 730 ha), 6 km SSO de Beaune, se développe entre voie ferrée et autoroute et contient une partie de l’aire de service de Merceuil au SE, réseaux pour fluides SCUB (25 sal.). La mention lès-Beaune a remplacé sous-Beaune en 1949. La population n’était guère que de 500 hab. de 1920 à 1965; elle a augmenté de 70 hab. depuis 1999.

Tailly (190 hab., 457 ha), 7 km SSO de Beaune, au sud de Bligny, a une entreprise de travaux publics (Hubert Rougeot Meursault, 160 sal.), une fabrique de pains et pâtisseries surgelées (Bourguignonne de pâtisserie, 40 sal.) et plusieurs étangs de gravières où a été aménagé le parc d’Éco-loisirs des Étangs d’Or.

Merceuil (830hab., 1 380 ha dont 188 de bois), 11 km au sud de Beaune, a deux villages, Merceuil au sud et Cissey au NE. La Dheune borde le finage au sud, suivie par la limite départementale. L’A6 le traverse à l’ouest et a été équipée de la grande aire de service (20 sal.) assortie du site de l’Archéodrome, qui offre expositions, vidéos, restaurant. La commune a gagné 270 hab. depuis 1999 (+48%).

Corcelles-les-Arts (480 Corcellois, 547 ha), 10 km SSO de Beaune, atteint au sud la limite de la Saône-et-Loire; sa population a gagné 60 hab. depuis 1999.

Ébaty (260 Ébatelois, 213 ha), juste au sud de Corcelles à 14 km SSO de Beaune et également en limite de département, est aussi hors du vignoble. Elle a gagné 70 hab. depuis 1999.

Les autres communes sont sur la partie méridionale de la Côte, fort accidentée et qui abonde en climats prestigieux.

Pommard (510 Pommardois, 600 hab., 1 005 ha dont 322 de vignes) est à 4 km au SO de Beaune au pied de la Côte au débouché du vallon de l’Avant Dheune; c’est la commune viticole de grand renom la plus proche de Beaune, titulaire d’une AOC communale de 337 ha dont 125 se partagent entre une trentaine de premiers crus, et qui est divisée en une soixantaine de climats; la production AOC, en rouge, est de l’ordre de 13 000 hl/an. En tout, les vignerons de la commune cultivent 669 ha de vignes, dont 60% orientées vers le pommard, 274 ha en AOC bourgogne; vente de vin au Château de Pommard (30 sal.). La population a bien baissé de 1900 (1 100 hab.) à 1990 (550) et la commune a encore perdu 90 hab. après 1999.

Volnay (250 Volnaysiens, 755 ha dont 330 de vignes) est à 6 km au SO de Beaune au pied de la Côte, avec un hameau sur le plateau. Le village est fleuri; une AOC viticole communale porte sur 213 ha dont 115 partagés entre 34 premiers crus, parmi lesquels Volnay-Santenots s’étend sur 29 ha à lui seul. La production annuelle est de l’ordre de 9 000 hl, principalement en vin rouge. La commune avait 500 hab. en 1960. Elle a encore perdu 80 hab. après 1999.

Monthélie (170 Montheliens, 314 ha dont 118 de vignes), est à 8 km au SO de Beaune dans une anfractuosité de la Côte; AOC viticole communale de 135 ha dont 35 en premiers crus. La population diminue encore légèrement; elle était proche de 300 hab. vers 1900.

Auxey-Duresses (320 Alcéens, 1 109 ha dont 178 de bois, 236 de vignes) est à 9 km SO de Beaune dans un grand vallon échancrant la Côte viticole depuis Saint-Romain. Elle est titulaire d’une AOC communale de 170 ha dont 32 en premiers crus, fournissant environ 5 000 hl de vins rouges et 3 000 de blancs. À l’ouest, le finage s’étend jusqu’au pied de l’Arrière-Côte, où la D973 emprunte une étroite vallée; Auxey y a pour annexe le hameau de Melin. Le nom de la commune était Auxey tout court avant 1924; les Duresses est un climat au NE du village. La population a baissé de 50 hab. depuis 1999; elle est loin des 900 hab. du milieu du 19e siècle.

Meursault (1 470 Murisaltiens, 1 622 ha dont 940 de vignes, record départemental), a son village à 8 km au SO de Beaune au pied de la Côte, qui monte à 460 m sur la montagne de Montmellian; château de la Velle (13e s.). Elle bénéficie d’une AOC viticole communale de 439 ha, comptant 16 premiers crus, et spécialisée en vins blancs de chardonnay (15 000 hl/an, dont un quart en premiers crus, contre 700 de rouges). Certains climats ont droit aux appellations voisines de Volnay et Blagny, ce qui porte la production de la commune à 1 200 hl de rouges. C’est à Meursault que se tiennent le dernier lundi de novembre la paulée et la remise du prix littéraire du Vignoble, organisés par les Chevaliers du Tastevin.

La commune est issue d’un défrichement de la forêt du Rat au 5e s. et en porte le nom (muris saltus, la friche du rat); des lotissements pour Dijonnais ont fait évoluer la forme de l’habitat et les équipements collectifs (complexe sportif ouvert en 1996); le principal négoce de vins et spiritueux est François Martenot (85 sal.). Le finage s’étend dans la plaine, où il est traversé par la D974 et la voie ferrée, et porte les lotissements et petites entreprises de l’Hôpital de Meursault. La population communale avait atteint 2 700 hab. en 1876 et baisse depuis; elle a 150 hab. de moins qu’en 1999.

Puligny-Montrachet (400 Pulignieusiens, 28 ha dont 287 de vignes est à 11 km au SO de Beaune, au pied de la côte viticole entre la N6 (D906) et la N74 (D974); elle bénéficie d’une appellation viticole de grand prestige, sur 200 ha dont 121 de premiers crus, presque tout en vins blancs de chardonnay (10 000 hl/an, contre 300 en rouge); grands crus Montrachet (7,5 ha), Chevalier-Montrachet (7,2 ha), Bâtard-Montrachet (9,5 ha) et Bienvenues-Bâtard-Montrachet (4 ha), en partie partagés avec Chassagne-Montrachet. Puligny bénéficie aussi d’une petite appellation attachée au hameau de Blagny, sur la côte, pour 6 ha et 250 hl de vins rouges, dont les caractéristiques sont les mêmes qu’à Meursault, commune voisine. L’adjonction de Montrachet au nom de Puligny est de 1879, comme pour Chassagne; la commune avait alors plus de 1 100 hab. et sa population n’a pas cessé de diminuer depuis, dont -70 hab. après 1999.

Chassagne-Montrachet (320 Chassagnais, 650 ha dont 126 de bois, 390 de vignes), est à 13 km SO de Beaune au pied de la Côte. C’est l’une des grandes appellations viticoles bourguignonnes, sur 294 ha, fournissant 7 500 hl de blancs et 6 500 de rouges par an; nombreux premiers crus et trois grands crus prestigieux en vins blancs de chardonnay, en partie partagés avec Puligny: Montrachet sur 7,5 ha, Bâtard-Montrachet sur 9,5 ha et Criots-Bâtard-Montrachet sur 1,5 ha. L’AOC chassagne-montrachet déborde au sud sur Remigny, proche de Chagny en Saône-et-Loire. La commune se nommait Chassagne-le-Haut avant 1879. Elle avait alors un millier d’habitants et sa population diminue toujours: elle était de 480 hab. en 1999 (moitié plus).

Corpeau (980 Corpelais, 467 ha), est juste sous Puligny dans la plaine, et contiguë avec Chagny, au carrefour des N6 et 74, avec la bifurcation ferroviaire de Chagny. Elle n’a que quelques vignes au nord; la société TEB y fabrique depuis 1978 du matériel de vidéosurveillance (85 sal.); supermarché Carrefour (40 sal.). La population communale a augmenté depuis les 390 hab. de 1962, mais a reperdu 50 hab. après 1999.

Saint-Aubin (300 hab., 942 ha dont 124 de bois, 247 de vignes) est à 14 km au SO de Beaune, un peu en retrait de la côte dans un profond vallon qu’emprunte la N6 (D906); elle est titulaire d’une AOC communale des côtes-de-beaune, mi-blanc mi-rouge, sur 140 ha dont 100 ha partagés entre 19 premiers crus. Elle inclut au NE le hameau de Gamay, au coude du vallon dans la «combe de Gamay», qui conserve un château ancien à donjon, restauré, et dont un cépage, qui pourtant serait venu de Dalmatie, a pris le nom. Ces villages vignerons abondent en maisons anciennes et ruelles tortueuses. La commune avait 820 hab. en 1881 et s’est dépeuplée jusqu’en 1990.

À l’ouest de Meursault et Puligny, la Côte se dédouble. Six communes inégalement viticoles sont sur l’Arrière-Côte. ou à son pied.

Nantoux (170 hab., 658 ha dont 82 de vignes), 9 km à l’ouest de Beaune, est dans le haut vallon de l’Avant-Dheune et son finage, très découpé, n’atteint pas le plateau.

Mavilly-Mandelot (160 hab., 980 ha dont 240 de bois) est à 11 km ONO de Beaune, avec deux villages distincts, réunis en 1806 sous le seul nom de Mavilly, Mandelot n’apparaissant qu’en 1929. Le finage s’étend en partie sur le plateau à l’ouest, où il atteint 561 m dans les bois, où se cache une grotte.

Meloisey (330 hab., 1 227 ha dot 240 de bois, 160 de vignes), 11 km à l’ouest de Beaune, a son village au pied de l’escarpement et s’étend en partie sur le plateau dans les bois.

Saint-Romain (230 hab., 965 ha dont 586 de bois et 120 de vignes) est dans un petit vallon à 11 km OSO de Beaune par Pommard. La commune conserve des restes de fortifications sur l’éperon calcaire de Saint-Romain-le-Haut avec une vue superbe sur le Vignoble, un musée-exposition d’archéologie et ethnologie, et surtout une AOC viticole communale appréciée de 115 ha (moitié en blanc) quoique sans premier cru. La population avait dépassé 900 hab. vers 1860; elle est stabilisée.

Baubigny (210 Balbignaciens, 1 031 ha dont 103 de vignes) est à 15 km OSO de Beaune. La commune est divisée entre le plateau, qui monte à 546 m, et l’escarpement de l’Arrière-Côte, lui-même double avec un entablement médian sur lequel sont le village de Baubigny et, plus au nord, celui d’Évelle; au-delà au nord mais juste sous la corniche du plateau, se perche un troisième habitat, Orches. La N6 suit la limite occidentale de la commune.

La Rochepot (300 Rochepotois, 1 391 ha dont 184 de bois, 70 de vignes), est juste au sud de Baubigny et bénéficie à la fois de la N6 et de la D973 qui la met à18 km SO de Beaune. C’est une «petite cité de caractère» par ses maisons anciennes, ses vignes (85 ha) et son célèbre château (13e, 15e et 19e s.) à tuiles vernissées. Un peu au sud du village est le dolmen de la Pierre-qui-vire. L’horizon s’ouvre au sud, où est le hameau de Flagny et où le finage est borné par la limite de la Saône-et-Loire. La commune a eu 640 hab. en 1881; mais elle a repris 40 hab. depuis 1999.

La Côte viticole se disperse en plusieurs massifs au sud de La Rochepot et Chassagne-Montrachet.

Santenay (900 Santenois, 1 036 ha dont 161 de bois et 438 de vignes), 18 km au SO de Beaune, 4 km à l’ouest de Chagny et en limite de département, est à l’extrémité méridionale de la Côte de Beaune sur le versant gauche de la vallée de la Dheune, qui fait face au sud. Le village est dominé à l’ouest par la montagne des Trois-Croix (521 m, panorama) et son finage va au SE au-delà de la voie ferrée et jusqu’au canal du Centre.

Santenay est connue à double titre. C’est une ancienne ville d’eaux avec source d’eaux minérales salines, dotée d’un actif casino (65 sal., groupe Joa) et «station verte de vacances». La société des thermes a fermé en 1995 mais la municipalité a souhaité reconstituer un centre thermal, qui a ouvert en 2012, confié à Valvital (CEB, Européenne des Bains).

C’est aussi le lieu d’une AOC communale des côtes de Beaune, étendue sur 379 ha dont 124 ha à 11 premiers crus; 300 ha sont en production pour le rouge (pinot noir) et 30 pour le blanc, fournissant respectivement 14 000 et 1 600 hl; 13 ha se situent à Remigny, commune voisine mais en Saône-et-Loire. Santenay a un château ancien avec donjon carré du 15e s. et logis du 18e, et de belles maisons des 17e-18e s. L’habitat se complète des hameaux du Haut Santenay et de Saint-Jean au NO; moulin de Santenay à l’est. La population de la commune a lentement baissé depuis les années 1870 (1 600 hab.).

Nolay (1 490 Nolaytois, 1 430 ha dont 157 de bois, 70 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton, 21 km au SO de Beaune à la limite de la Saône-et-Loire et sur la D973. La bourgade est dans une grande reculée dégagée dans le plateau calcaire par un affluent de la Dheune. Elle a eu des mines de fer et a été ainsi liée au proche charbon d’Épinac. Le musée local rappelle un passé qui avait valu à Nolay d’atteindre 2 500 hab. en 1876. L’équipement commercial reste assez complet, et l’on compte sur des ressources touristiques propres et sur celles des environs.

Classé «station verte de vacances» et «petite cité de caractère», le bourg de Nolay a de superbes halles en bois du 14e s. à toit de lauzes, des maisons à pans de bois, des lavoirs. Des artistes s’y sont installés; ce fut aussi le pays de Lazare Carnot, mathématicien et général (1753-1823). La commune a 74 ha de vignes, une usine de terres cuites et céramiques (CLEIA, 105 sal.); un collège public, un institut médico-éducatif. Sa population diminue légèrement depuis 1975 et a encore perdu 70 hab. après 1999.

Cormot-Vauchignon (210 hab., 1 012 ha dont 145 de bois) est une commune nouvelle créée en 2017 par la réunion de deux communes dont l’habitat forme une file continue au creux de la partie étroite de la reculée en amont de Nolay. Cormot-le-Grand (160 hab., 588 ha, 15 ha de vignes) est en aval, avec sa dépendance Cormot-le-Petit juste en amont. Plus haut est Vauchignon (50 hab., 424 ha, sans vigne), dont le territoire est fermé par le site du Bout du Monde qui cache la grotte de la Tournée; site de vol libre, escalade, refuge du Club Alpin. Le finage s’étale assez largement sur le plateau; où il atteint 567 m au Mont Panterre à l’extrême nord, ancien site de télégraphe.

Aubigny-la-Ronce (170 Aubignotins, 1 179 ha dont 306 de bois) est à 6 km NNO de Nolay, à 491 m sur le plateau. Le relief est accidenté et boisé au NO, autour du hameau de Lavault. Le finage est limitrophe de la Saône-et-Loire.

Molinot (160 Molinotois, 1 268 ha dont 402 de bois), 10 km NNO de Nolay, est dans la haute vallée de la Drée, avec un château du 15e, doté d’un plan d’eau et d’une tour-colombier classée; hameau de Vernicourt à l’ouest. Le finage est aussi en limite de département.

Thury (280 Thurycois, 1 327 ha dont 484 de bois), 17 km NO de Nolay, a un village aéré dispersant ses maisons dans les collines d’une des têtes de la Drée (le Dinay), également en limite de département; ancien tracé ferroviaire.

Val-Mont (270 hab., 1 990 ha dont 570 de bois), 14 km NNO de Nolay, est une commune nouvelle formée en 2015 par la réunion de deux petites communes du plateau. Ivry-en-Montagne (170 hab., 1 109 ha dont 400 de bois) est à l’est, à 481 m, son village juste contourné par la N6, avec le gros château classé de Corabœuf (14e et 19e), doté d’un pavillon d’été. Jours-en-Vaux (100 hab., 881 ha dont 170 de bois) est au nord-ouest, à 424 m, avec plusieurs hameaux au sud. Le nouveau nom, en oxymore, a été formé paresseusement avec des éléments des deux anciens. Le relief atteint 547 m à l’est, où sont 4 des 27 éoliennes du parc des Portes de la Côte d’Or.

Santosse (53 Santossiens, 793 ha), 8 km au nord de Nolay, a son petit village au creux d’une tête de vallon; le finage atteint au SE le Mont Panterre (567m) et a reçu un groupe de six éoliennes Vestas du nouveau parc des Portes de la Côte d’Or (27 hélices en tout, au groupe Allianz).

La communauté d’agglomération comprend au sud cinq communes de Saône-et-Loire: Chagny (5 620 hab.) et Chaudenay (1 140 hab.) à l’est de Santenay, Change (230 hab.), Dezize-lès-Maranges (180 hab.) et Paris-l’Hôpital (310 hab.) à l’ouest.