Bergeracois

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contrée autour de Bergerac en Dordogne, plutôt dénommée maintenant et publicitairement Périgord Pourpre, par référence aux plus anciennes appellations Périgord Blanc et Noir. La partie au nord de la vallée de la Dordogne, qui inclut le Landais, est quelque peu sauvage et boisée, avec des sols pauvres sur sables sidérolithiques; on y cultive quelques vignes, du tabac, des arbres fruitiers et des fraises; d’assez nombreuses résidences secondaires s’y sont établies. Le côté sud est plus aéré, sur des collines de molasse au sommet calcaire, formant un terrefort céréalier avec vignes et vergers, qui annonce l’Agenais; on y trouve les bastides d’Eymet, Monpazier et Beaumont.

La communauté d’agglomération Bergeracoise (CAB) associe 38 communes et 61 100 habitants sur 58 600 ha. Outre Bergerac qui en est le siège, La Force, Lamonzie-Saint-Martin et Prigonrieux dépassent 2 000 hab.

Lembras (1 180 hab., 1 059 ha dont 300 de bois et 63 de vignes), 5 km NE de Bergerac dans la vallée du Caudeau, est devenue une banlieue résidentielle dans les collines boisées; maison pour enfants handicapés. La population a baissé de 80 hab. depuis 1999.

Queyssac (480 Queyssacois, 1 235 ha dont 688 de bois), 8 km NE de Bergerac, n’a qu’un très petit village dans la vallée de la Marie, peu avant son confluent avec la Seyze.

Lamonzie-Montastruc (740 Lamonziens, 2 066 ha dont 869 de bois), 12 km ENE de Bergerac, occupe un beau site d’éperon de confluence au pied duquel la Louyre rejoint le Caudeau. Le nom de Lamonzie vient d’un monastère disparu; château de Montastruc (15e s.), carrières. La Syze, longée par la N21, fixe la limite occidentale du finage. La commune a gagné 200 hab. depuis 1999.

Saint-Sauveur (870 Salvadoriens, 931 ha dont 450 de bois), 11 km ENE de Bergerac, est dans les collines entre Dordogne et Caudeau. Son habitat s’est étoffé au sud, près de Mouleydier et Creysse, mais le finage n’atteint pas la Dordogne. La commune a gagné 250 hab. après 1999 (+40%).

Mouleydier (1 150 Montleydériens, 849 ha dont 396 de bois), 13 km à l’est de Bergerac, est au contraire un village riverain de la Dordogne, où passent la voie ferrée et la D660; hameau de Tuilières à l’est, pont sur la Dordogne; mais une bonne part du finage au NE est dans la forêt domaniale du Maine; +70 hab. après 1999.

Creysse (1 780 Creyssois, 1 102 ha dont 218 de bois et 83 de vignes), 8 km à l’est de Bergerac, étire son habitat au pied du coteau de Dordogne, mais bénéficie à l’ouest d’un début d’élargissement de la plaine, où ont pris place des activités, servies aussi par un pont de la N1021. Au nord-ouest, le finage s’étend sur la terrasse, jusqu’au cours du Caudeau, dans le prolongement de Pécharmant. La N21 dessine une large rocade à la traversée de ce secteur depuis 2010, rejoignant le premier tracé à la hauteur de l’aéroport de Roumanière.

La bourgade se nommait Croxia en 930: le nom viendrait d’une résurgence vauclusienne à 3 km en amont (creiss = ce qui croît). Creysse a des restes d’un vieux fort et de remparts sur un site escarpé, en situation d’éperon de confluence; un château du 18e s. sur l’ancien donjon, une église du 12e s. à deux absides jumelles; halle, moulin; musée-aquarium de la rivière; spécialités d’oies, noix et noisettes, melons; un Intermarché (120 sal.), bricolage Orion (Tridome, 45 sal.). Les principaux ateliers sont une cartonnerie de fibres de verre (B. Dumas, 70 sal.) et la fabrique d’appareils médicaux d’aide à domicile Vilgo (70 sal.), qui fut fondée à Bergerac en 1870 sous le nom d’Audibet, puis Villot et Gauthier; isolation MVJP (30 sal.); transports Gil (45 sal.). Le site de Barbas a fourni de nombreux silex taillés; aux environs, vignoble réputé de Pécharmant, qui est un quartier des collines du Landais au NO du bourg, partagé avec Bergerac (350 ha, deux caves et 40 producteurs). La population de la commune était de 640 hab. en 1936; elle est brusquement montée à 1 700 hab. en 1946, 2 200 en 1968, mais a perdu 530 hab. depuis 1999.

Cours-de-Pile (1 640 Cours-de-Pilois, 1 081 ha) est 5 km à l’est de Bergerac dans la plaine de rive gauche de la Dordogne. La commune est surtout résidentielle et sans vigne; le cours de la Conne borde le finage à l’ouest; +290 hab. depuis 1999.

Saint-Germain-et-Mons (830 Saint-Germinois, 1 413 ha dont 450 de bois), 10 km à l’est de Bergerac, est à l’est de Cours-de-Pile et en plaine, mais son finage s’étend plus loin au sud dans les collines; +220 hab. depuis 1999.

Saint-Nexans (980 Saint-Nexantais, 1 238 ha dont 150 de bois, 245 de vignes), 9 km SE de Bergerac, est une commune viticole sur les basses collines, avec un village très menu au sud; +160 hab. depuis 1999.

Colombier (260 Colombériens, 703 ha), 11 km au SSE de Bergerac, cultive 400 ha de vignes. Le petit village est perché sur un étroit promontoire d’un lambeau de plateau de l’oligocène supérieur qui porte aussi, un peu au nord, le hameau de Labadie, église romane du 12e s., château de la Jaubertie (18e s.) juste à l’ouest du village. La N21 court au pied.

Bouniagues (600 Bouniaguais, 862 ha), 13 km SSE de Bergerac, a 153 ha de vignes; le village est en contrebas de Colombier un peu au sud, sur la N21; +110 hab. depuis 1999.

Ribagnac (320 Ribagnacois, 1 181 ha dont 216 de bois et 178 ha de vignes) est à 12 km au sud de Bergerac. Le château de Bridoire, des 15e-16e s., remanié au 19e, à la pointe NO du finage au bord de la Gardonnette, a été repris par l’État en 2003 après avoir appartenu à l’empereur Bokassa et sa restauration a été entreprise.

Monbazillac (950 Monbazillacois, 1 958 ha dont 1 335 de vignes) est à 8 km au sud de Bergerac. Elle est renommée pour ses vins blancs doux et liquoreux, où domine le sémillon, et pour son beau château renaissance de 1550, propriété de la cave coopérative créée en 1939, avec musée, parc, et 20 ha de vignes. L’appellation monbazillac (AOC depuis 1936) porte sur 3 000 ha de vignes dans cinq communes et donne autour de 50 000 hl/an, dont un tiers par la coopérative. La commune accueille aussi au nord un lycée professionnel agricole, dit de Bergerac. Sa population, pratiquement stable depuis 1900, a diminué de 90 hab. depuis 1999. La D933 traverse le finage au NO, passant par la cave coopérative.

Saint-Laurent-des-Vignes (900 Saint-Laurentais, 808 ha), 4 km au SO de Bergerac, a un vignoble de 786 ha en plaine, et un abattoir de volailles (Blason d’Or, 170 sal., groupe coopératif Terres du Sud), ainsi que les pépinières de Castang (180 sal.). Sa population augmente depuis les années 1920 (400 hab.). Le village est dans les vignes au sud, tandis qu’au nord, le long de la Dordogne, sont d’autres habitats et des entreprises, desservies par la D936 et le pont de la D709 qui s’y rejoignent; +150 hab. depuis 1999.

Rouffignac-de-Sigoulès (330 Rouffignacois, 652 ha) est à 10 km SSO de Bergerac, à l’ouest de Monbazillac. La commune a 191 ha de vignes. Le village est sur les hauteurs du plateau oligocène, au passage de la D933. Le finage est bordé au sud par la Gardonnette. La commune a 40 hab. de plus qu’en 1999.

Sigoulès-et-Flaugeac (1 480 hab., 1 821 ha ) est une commune nouvelle, née en 2019 d’une fusion. Sigoulès (1 140 Sigoulésiens, 1 086 ha dont155 ha de vignes) est un ancien chef-lieu de canton de la Dordogne à 15 km SO de Bergerac; hôtel d’entreprises et zone d’activités; collège privé, lycée agricole privé, base de loisirs avec étang dans la vallée de la Gardonnette, qui borde le finage au nord; lignes électriques Sobeca (30 sal.). La population a augmenté de 310 hab. depuis 1999 (+40%). Flaugeac (340 Flaugeacois, 735 ha dont 120 de vignes), 11 km NNE d’Eymet, atteint au nord la vallée de la Gardonnette. La commune n’a pas de village; elle est traversée par la D933. Elle était jusqu’en 2019 dans la communauté Portes Sud Périgord.

Mescoules (170 Mescoulois, 485 ha), 16 km SSO de Bergerac au SE de Sigoulès, cultive 156 ha de vignes et accueille au NO à Foncaussade la cave coopérative de Sigoulès; au sud, parc animalier à la Pleyssade.

Thenac (500 Thénacais, 2 034 ha dont 500 de vignes), 23 km SO de Bergerac, a un très petit village perché sur une crête du plateau cénomanien, prolongée au sud par la butte-témoin de Puyguilhem qui conserve quelques remparts de son ancien château fort. Le finage est bordé à l’ouest par le cours du Seignal, que suit la limite du Lot-et-Garonne; +160 hab. depuis 1999 (+47%).

Monestier (390 Monestériens, 1 775 ha dont 256 de bois), 20 km SO de Bergerac, compte 382 ha de vignes. Le finage en arc de cercle contient à l’est le hameau de la Bastide, une ancienne petite bastide aux quelques rues en damier; au centre, le village de Monestier avec une vieille tour; au sud-ouest, le hameau de Couture au-dessus de la vallée du Seignal, qui limite le finage à l’ouest; au nord-ouest, un golf avec hostellerie (65 sal.) au château des Vigiers, qui exploite aussi 30 ha de vignes. La commune est limitrophe à la fois de la Gironde et du Lot-et-Garonne; elle a gagné 60 hab. depuis 1999.

Cunèges (300 Cunégeois, 598 ha), 17 km SO de Bergerac, a 120 ha de vignes et occupe l’interfluve de la Gardonnette et du Brajaud, qui confluent à la pointe nord du finage; +50 hab. depuis 1999.

Pomport (770 Pomportais, 1 955 ha dont 163 de bois), à 15 km SSO de Bergerac, est la deuxième commune viticole de la Dordogne après Monbazillac, avec 1 151 ha de vignes. Le village est au SE, la Gardonnette borde le finage à l’ouest; +50 hab. depuis 1999.

Gageac-et-Rouillac (460 Gageacois, 1 399 ha dont 362 de vignes, 160 de bois), 18 km OSO de Bergerac, est issue d’une fusion de 1827; Rouillac n’a laissé que peu de traces sur une grosse butte à l’est de la Gardonnette, où est le château du Perrou; Gageac est à l’ouest de la Gardonnette sur le relief; le hameau de la Ferrière est dans la plaine, au nord sur la rive gauche du ruisseau.

Saussignac (440 Saussignacois, 897 ha dont 331 de vignes) est à 20 km OSO de Bergerac, en position haute sur le plateau, avec un château du 17e s. et sa propre AOC depuis 1982, produisant des vins semblables au monbazillac quoique moins liquoreux.

Razac-de-Saussignac (350 Razacois, 1 158 ha dont 373 de vignes), 23 km OSO de Bergerac, continue le vignoble de Saussignac, à la limite du département de la Gironde, qui suit le cours du Seignal. Au NO, le petit château de Bellevue est sur le rebord escarpé du plateau au-dessus de la vallée. Saussignac et Razac ont au nord une partie de la plaine de la Dordogne, avec des vergers.

Gardonne (1 610 Gardonnais, 826 ha dont 191 de vignes), 14 km à l’ouest de Bergerac en limite de département, est au bord de la Dordogne, rive gauche, au passage de la D936 et de la voie ferrée, avec pont, base nautique, camping et quelques employeurs: Berkem (50 sal., chimie fine pour cosmétiques à partir de plantes, spécialiste des OPC-proanthérols), vergers et pépinières du domaine Castaing (180 sal.), constructions métalliques Vigier (30 sal.); +160 hab. depuis 1999.

Saint-Pierre-d’Eyraud (1 800 Pierrotins, 2 616 ha dont 745 de bois et 117 ha de vignes), 16 km à l’ouest de Bergerac, en aval de La Force, aligne ses maisons en S sur 5 km au bord de la Dordogne et de son affluent l’Eyraud, qui descend des collines du Landais au nord-est. La commune a des bois sur ces collines, au nord du finage; sa population a augmenté de 280 hab. depuis 1999.

Le Fleix (1 5680 Fleixois, 1 805 ha dont 433 de bois et 170 de vignes), 22 km ONO de Bergerac, a un petit port sur un méandre de la Dordogne à la faveur d’un brusque rétrécissement de la vallée, et la cave coopérative de l’Union viticole Bergerac-Le Fleix (150 000 hl de cuverie, 200 adhérents représentant 1 100 ha), associée à celle de Bergerac-Pécharmant (30 000 hl); temple protestant du 16e s. dans l’ancien château ruiné. Au nord sur le relief, institut éducatif professionnel (IEP) de Cadillac. La commune est en limite de la Gironde; sa population a augmenté de 130 hab. depuis 1999.

Quelques communes au nord-ouest du Bergeracois appartiennent au Landais, pays de bois où de petits hameaux se dispersent dans des clairières sur des collines aux pentes douces. Il en est ainsi de Monfaucon (310 Monfauconnais, 2 474 ha dont 1 517 de bois) est à 25 km ONO de Bergerac au nord du Fleix, où sont le petit étang de Bazange avec camping, et 69 ha de vignes; Fraisse (170 Fraissois, 2 150 ha dont 1 615 de bois), 18 km ONO de Bergerac, sur un versant en pente douce au sud de la Lidoire; Saint-Géry (240 Saint-Géryens, 1 871 ha dont 1 213 de bois), 22 km NO de Bergerac; Bosset (220 Bossetois, 1 452 ha dont 978 de bois), 17 km NO de Bergerac; Saint-Georges-Blancaneix (240 Blancanésiens, 1 362 ha dont 967 de bois) 14 km NO de Bergerac.

Lunas (380 Lunassiens, 1 687 ha dont 960 de bois), 13 km NO de Bergerac, plus proche de la ville dans la vallée de l’Eyraud, est seulement un peu plus peuplée, et a gagné 80 hab. depuis 1999, tandis que Ginestet (740 Ginestois, 1 306 ha dont 544 de bois), 11 km NNO de Bergerac, que la D709 traverse à l’est et dont les crêtes se sont constellées de maisons, est restée stable.