Bischwiller

(12 750 Bischwillérois, 1 725 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Bas-Rhin dans la Communauté d’agglomération de Haguenau, 8 km au SE de Haguenau (et 26 km au nord de Strasbourg). La commune est au contact des basses collines et de la plaine, sur la voie ferrée et au bord de la Moder, dans la continuité de l’urbanisation de Haguenau et contiguë à Oberhoffen-sur-Moder. Au sud, le finage atteint le cours de l’Alte Zorn et comporte un vaste étang de gravière. À l’origine fief de l’évêque de Strasbourg, d’où son nom (Bischoviswiler en 1236), elle a bénéficié de l’initiative d’entrepreneurs huguenots arrivés de France au 17e s., dont les familles ont favorisé l’industrie au point qu’elle a fait figure au 19e s. de «Mulhouse du Bas-Rhin», dépassant 8 000 habitants; mais nombre de ses entrepreneurs et de ses habitants l’ont quittée en 1871, notamment pour la Normandie. Elle a été longue à s’en remettre, sa population stagnant autour de 7 500 hab., jusqu’au début des années 1950, et croissant lentement depuis. Elle a augmenté d’un millier d’habitants après 1999.

Bischwiller compte de nombreux emplois industriels: Duravit (sanitaires en porcelaine, 260 sal.), firme allemande qui a acquis les Céramiques de Bischwiller; Chemet GLI (réservoirs de gaz, 190 sal.); appareils électriques du groupe Hager d’Obernai (440 sal.); bétons Fehr (130 sal.); blanchissage (dont les vêtements de travail Bardusch, 125 sal.), installations électriques Simee (30 sal.); supermarché U de 115 sal., aide à domicile 1Finy Services (75 sal.). En revanche Vestra, devenu Alsavet (confection), qui a employé un millier de personnes à Bischwiller, a disparu. La ville propose le musée d’histoire de la Laub, une fête des fifres; elle a deux collèges publics, un lycée général et un lycée professionnel publics, un gros centre hospitalier (plus de 700 emplois) avec centre médico-psychologique, plusieurs maisons de retraite, une crèche garderie SPL (60 sal.).

Le nouveau canton de Bischwiller a 21 communes, 52 400 hab.