Blois

(47 720 Blésois, 3 746 ha dont 1 000 de bois) est la préfecture du Loir-et-Cher, située sur la rive droite de la Loire entre Tours et Orléans. La ville reste dominée par son vaste château, d’origine féodale, agrandi successivement de deux ailes prérenaissance et renaissance, orné d’un célèbre escalier-galerie et accompagné de jardins; il reçoit 240 000 visiteurs par an. Sa position en Val de Loire a fait de Blois une ville figurant en bon rang dans l’histoire de France, ville comtale et résidence royale, connue notamment pour la réunion des États Généraux de 1588 et le meurtre du duc de Guise la même année, que rappellent de grands tableaux au château. Elle est classée ville d’art et d’histoire. Blois possède également des restes de remparts, des maisons anciennes dans les deux vieux quartiers au pied du château et au pied de la cathédrale, un bel hôtel de ville, les jardins du Roy près du château, les jardins des terrasses de l’évêché et l’abbaye Saint-Laumer, refaite au 17e s., plus un jardin des plantes médicinales.

Le site de Blois est marqué par le coteau de Loire, qui laisse assez peu de place à son pied. Le château et ses jardins, la cathédrale et l’hôtel de ville plus à l’est, prolongés par les jardins de l’évêché, couronnent le talus dévalé par des rues à forte pente où se pressent les commerces de centre-ville. Aussi la croissance s’est-elle faite sur le plateau où, au nord-est de la ville et à l’opposé du château, se sont installées la préfecture et le palais de justice sur la place de la République, qui offre aussi les halles et la bibliothèque. Au-delà vers le nord ont pris place des zones industrielles qui rejoignent l’autoroute A10, tandis que les espaces résidentiels sont plutôt vers l’ouest en direction de la forêt de Blois, qui est en grande partie à l’intérieur des limites communales. Celles-ci sont au ras de la ville côté amont, où La Chaussée-Saint-Victor prolonge l’espace bâti sans rupture, tandis qu’elles sont assez lointaines en aval, où le château de la Vicomté, du 16e s., lieu de réception relevant du Département, trône à 7 km au SO du centre-ville.

La ville est très fleurie (quatre fleurs), organise des festivals (chanson, histoire) et a été dotée de nombreux musées: de la magie Robert Houdin, en tête des fréquentations (60 000 visiteurs par an), d’histoire naturelle (11 000 visiteurs par an), lapidaire, archéologique, d’art religieux, des beaux-arts, de la Résistance et des Déportés, de l’objet, et même de sciences et astronomie (Astrespace). Les historiens y tiennent chaque année depuis 1998 un festival nommé «Les Rendez-Vous de l’Histoire». Robert Houdin est l’un des plus célèbres natifs de Blois, avec Louis XII, Denis Papin et le fondateur du chocolat Poulain (1825-1918).

Comme préfecture, la ville est un centre de services complet, avec centre hospitalier public (480 lits médicaux, 1 350 en tout), trois cliniques (105, 100 et 60 lits), deux instituts médico-éducatifs; 5 collèges publics, 4 collèges privés, 4 lycées publics et 3 lycées privés, un lycée professionnel public; un lycée horticole, partie du lycée agricole public Vendôme-Blois-Montoire. L’enseignement supérieur et la recherche sont représentés par un IUT dépendant de l’Université de Tours, l’École nationale supérieure de la nature et du paysage (ENSNP, 1993), l’École nationale d’ingénieurs du Val de Loire (ENIVL, groupe public des ENI), l’Institut supérieur européen des métiers de l’entreprise (Iseme, école de commerce du groupe Escem), une licence en droit de l’Université de Tours, le laboratoire régional des Ponts et Chaussées. Blois a également un haras national. Le grand ensemble d’habitat Bégon-Croix Chevalier, au nord-ouest, dit la Zup, est classé en zone urbaine sensible avec un statut de zone franche urbaine depuis 2004; il contient 14 000 hab., un tiers de la ville.

Blois et ses environs ont été choisis comme sites de plusieurs centres d’appel téléphoniques dont Acticall (Sitel, 450 sal.), la société de services informatiques Docapost (120 sal.). Dans le tertiaire figurent aussi la SAFER du Centre (55 sal.), le Crédit Agricle (200 sal.), la Caisse d’Épargne (50 sal.); hypermarché Leclerc (330 sal.) et supermarché Carrefour (60 sal.), Leroy-Merlin (85 sal.); transports urbains Keolis (140 sal.) et transports départementaux de voyageurs TLC (Transports du Loir-et-Cher, 220 sal., groupe Transdev), transports du groupe coopératif agricole Axereal (60 sal.) et plate-forme de distribution de Christian Dior Couture (100 sal.); portage Presse Portage (60 sal.); La Poste (190 sal.). Se remarquent aussi la Régionale HLM de logement (120 sal.); EdF-Enedis (180 sal.), Engie (gaz, 420 sal.); nettoyages Everclean (200 sal.), Tech’Net (50 sal.); gardiennages Loomis (70 sal.), SPO (60 sal.), publicité Medispost (50 sal.); constructions SNB (65 sal.); installations thermiques Cisenergie (60 sal.) et électriques Eiffage (EEVL, 55 sal.), traitement des eaux (Eaux et Ozone de la Générale des Eaux, 50 sal.); travaux publics Eurovia (120 et 70 sal.) et Beauce-Sologne (75 sal.); travail temporaire MPS (70 sal.).

L’emploi industriel n’est pas négligeable pour autant; plusieurs entreprises travaillent pour l’automobile. La plus grande de loin, Delphi Diesel Systems (1 250 sal.) fabrique des pompes à injection; Valéo Vision (300 sal.) confectionne des systèmes d’éclairage; Senior Flewonics (Duncha, 190 sal., ex-Ermeto), des éléments de moteurs et turbines; HPI-Jtekt (300 sal., groupe japonais Koyo), des pompes hydrauliques pour poids lourds. Tecalemit Aerospace (100 sal.) fabrique des canalisations pour l’aéronautique mais déménage en 2020 dans la Sarthe. Un autre domaine assez bien représenté est l’hygiène-pharmacie avec les shampoings Procter & Gamble (330 sal.), la parachimie (adhésifs Fuller ex-Forbo, 65 sal.) et la distribution pharmaceutique OCP (85 sal.). Il existe aussi un atelier d’aide par le travail Le Graindor (70 sal.).

Blois avait 20 000 hab. autour de 1870, 26 000 en 1936; sa population est passée à 40 000 en 1966, 50 000 en 1975 mais a perdu 4 300 hab. depuis 1999. Longtemps tenue par le ministre Pierre Sudreau (1971-1989), la mairie avait été conquise par le ministre socialiste Jack Lang (1989-2000), perdue par la gauche en 2001, reprise par elle en 2008. La communauté d’agglomération de Blois Agglopolys réunit 43 communes et 105 400 hab. sur 79 220 ha. L’unité urbaine Insee est donnée pour 66 800 hab. (7 communes), l’aire urbaine pour 125 900 hab. (67 communes). L’arrondissement de Blois a 151 100 hab., 93 communes.

Les 3 nouveaux cantons de Blois totalisent 66 250 hab., 15 communes dont Blois.