Brantôme en Périgord

(3 610 hab., 13 333 ha dont 5 973 de bois) est une commune nouvelle de la Dordogne, dans la communauté de Dronne-et-Belle, issue d’une fusion de 2016 et agrandie encore par fusion en 2019. Brantôme (2 150 Brantômais, 3 465 ha dont 1 655 de bois,) est un ancien chef-lieu de canton dans l’arrondissement de Périgueux, à 27 km au nord de la préfecture, dans la vallée encaissée de la Dronne. C’est une vieille ville historique, avec église gothique et abbaye bénédictine du 8e s. refaite au 11e et au 17e s., ornée d’un haut clocher, dans une île à cinq ponts au bout d’un méandre de la Dronne, en un environnement riche en jardins, dolmens, grottes, rochers (parcours troglodytique). Elle figure dans la liste des «villages de charme» et dans celle des «plus beaux détours» et propose un musée de peinture Fernand Desmoulin (1855-1914, né à Javerlhac en Dordogne) en partie consacré à l’aspect «médiumnique» de son œuvre, et un musée Rêve et miniatures (maisons); maison de repos, collège public; clinique Clinea (45 sal.). Aux alentours, on cultive des noyers et surtout des fraisiers. L’habitat a colonisé le lobe du méandre; mais le finage, étendu, est très boisé à l’ouest et au nord-est, et contient au SE le hameau de Lombraud. Au NE, la commune atteint le confluent de la Dronne et de la Côle; dolmen et campings à Peyrelevade sur la rive droite de la Dronne à l’est du bourg; supermarché Carrefour (25 sal.), imprimerie et cartonnages Euroflash (25 sal.), transports MTA (25 sal.). La D675 et la D939 se croisent au nord. La population a peu varié depuis 100 ans (+70 hab. depuis 1999).

À l’ouest, la commune de Saint-Julien-de-Bourdeilles (80 hab., 595 ha dont 358 de bois) a fusionné avec Brantôme en 2017, étirant ainsi le finage jusqu’à la vallée de la Belaygue, affluent de la Dronne. Le couple en a profité pour ajouter «en Périgord» au nom de Brantôme.

Puis en 2019 la nouvelle commune s’est encore agrandie en intégrant Cantillac, Eyvirat, La Gonterie-Boulouneix, Saint-Crépin-de-Richemont, Sencenac-Puy-de-Fourches et Valeuil.

Eyvirat (300 Eyviracois, 1 795 ha dont 578 de bois), 12 km SE de Brantôme, est un petit village dans les collines. Cantillac (200 Cantillacois, 812 ha dont 331 de bois), 5 km au nord de Brantôme, juche son église et quelques maisons sur un petit promontoire, au pied duquel passe la D765.

Saint-Crépin-de-Richemont (230 hab., 2 558 ha dont 1 382 de bois), 8 km NO de Brantôme, est sur la rive gauche du Boulou. Sur la hauteur au SE, le château de Richemont (1564-1610) fut construit pour Brantôme, qui y écrivit Les Dames galantes. La D939 traverse le finage au sud.

La Gonterie-Boulouneix (250 Gontariaux, 1 179 ha dont 712 de bois) est à 8 km ONO de Brantôme. La Gonterie est un village de clairière sur le plateau, dont le nom est devenu prééminent en 1912; auparavant la commune était Boulouneix, et avait absorbé Belaygue en 1806. Boulouneix n’est plus qu’un maigre hameau sur le versant droit de la Belaygue au sud (église du 12e); au NE, hameau de Belaygue dans la vallée, avec restes d’un prieuré du 12e s. Au SO, hameau de la Négrerie avec un étang en demi-cercle et les gisements préhistoriques de la Tabaterie près du confluent du Boulou et de la Belaygue.

Valeuil (360 Valeuillais, 1 850 ha dont 638 de bois), 6 km au SO de Brantôme, domine la rive gauche de la vallée de la Dronne; châteaux de Ramefort (13e) au nord, sur le coteau de rive droite, et des Andrivaux (19e s.) face au village; dolmen au SE. La D939 traverse le finage à l’est; transports Duverneuil (20 sal.).

Sencenac-Puy-de-Fourches (240 Podoforcadiens, 1 079 ha dont 319 de bois), 7 km SSE de Brantôme au SE de Valeuil, est une commune du plateau, résultant d’une fusion de 1829. Sencenac n’a qu’un petit hameau au SE; Puy de Fourches est un peu plus habité, avec la mairie, sur une échine au SO; mais d’autres hameaux se dispersent.

Le nouveau canton de Brantôme a 27 communes, 16 600 hab., 66 600 ha

Brantôme écrivain. Pierre de Bourdeilles est plus connu par sa seigneurie de Brantôme, nom dont il signa ses œuvres. Ce hobereau périgourdin, né vers 1540, commença d’abord à guerroyer çà et là, et à s’attacher à la cour des Valois; condamné au repos par une chute de cheval en 1584, il consacra ses loisirs à écrire, avec ses souvenirs et ses relations de cour, des Vies des Hommes illustres, des Dames illustres, des Dames galantes, etc., et contribua à l’embellissement de ses domaines, dont Bourdeilles et Richemont; il est mort en 1614.