Brive-la-Gaillarde

(48 300 Brivistes, 4 859 ha) est une sous-préfecture de la Corrèze, au bord de la Corrèze un peu avant son confluent avec la Vézère. Elle n’est «la Gaillarde» que depuis 1919, un attribut qu’elle doit à l’ambiance de l’époque et que l’on dit fondé sur la puissance de ses défenses médiévales du 14e siècle. Brive est simplement dérivé du mot briva, qui désignait un pont en gaulois. Elle ne fut longtemps qu’une petite ville close, comme le montre l’étroitesse de son centre entouré, à la place de l’enceinte, d’un anneau de boulevards en trapèze arrondi, au milieu duquel trônent l’église à crypte, héritée d’une abbaye, et l’hôtel de ville, qui occupe un ancien collège chrétien du 17e s. Mais l’étoile ferroviaire dont elle a été dotée lui a beaucoup servi, et au cours du 19e siècle elle a dépassé Tulle, croissant abondamment le long de la Corrèze, sur les deux rives, tant vers l’est que vers l’ouest jusqu’au confluent. Brive avait 12 000 hab. en 1876, 21 000 en 1911, 36 000 en 1954; elle a atteint son maximum en 1975 avec 51 800 hab. mais a perdu des habitants ensuite, dont 3 200 depuis 1999.

Le territoire communal a presque fait le plein au nord, mais non au sud où il s’allonge sur 4 km dans les collines du bassin, incluant les grottes de Saint-Antoine et, tout au bout, de Lamouroux. Près du confluent de la Corrèze et de la Vézère, où se faufile l’autoroute Occitane affectée de deux échangeurs, de la place avait été dégagée pour l’aéroport de Brive-Laroche (LFBV), qui a été remplacé en 2010 par celui de Brive-Souillac à Nespouls sur le causse au sud-ouest de Brive; le site, désaffecté, est en cours de réaménagement pour la circulation et les entreprises. La ville a deux musées, l’un d’art et d’histoire en plein centre, l’autre de la Résistance (Édouard-Michelet) au sud-ouest; halle moderne et jardin public au nord du centre, entre celui-ci et la rive gauche de la Corrèze.

Brive a un centre hospitalier (500 lits) et trois cliniques (260 lits, 360 sal.) dont les Cèdres (280 sal.), Saint-Germain (130 sal.), des maisons de retraite dont Korian (70 sal.), Orpea (50 sal.); un IUT (Institut universitaire de technologie) à deux départements (gestion des entreprises et des administrations, génie électrique et informatique industrielle), six lycées publics dont deux professionnels, et deux privés, cinq collèges publics et trois privés. Depuis 1982 s’y tient avec succès une foire du Livre; et Brive est depuis longtemps l’une des places éminentes du rugby en France, avec quelques vicissitudes.

L’emploi industriel est considérable, mais l’intrusion des firmes de spéculation le fragilise. D’une ancienne usine Philips installée en 1938 à la demande de l’armée et censée être ici «à l’abri» loin des frontières, sont sorties deux unités: Photonis (500 sal.) pour les composants optroniques, notamment pour la vision nocturne, en expansion mais passée au fonds de pension états-unien Astorg Partners, puis à Axa Private Equity en septembre 2011; le matériel électrique Anova (360 sal.). Thalès (ex-Thomson CSF, 260 sal.) travaille aussi dans les télécommunications. La fonderie d’aluminium Valfond est passée au groupe lyonnais Rencast puis à Eurocast (groupe stéphanois GMD) et descendue à 110 sal.; usines de mécanique Deshors ADI (Aerodéfense, groupe AD, 220 sal.) et Mecalim (mécanique, groupe AD, 90 sal.); Mécabrive (110 sal., issu de Thomson, à Figeac Aéro depuis 2004) fait de la mécanique et du traitement de surfaces; Mecanat Précision (50 sal.).

Par la taille, le deuxième établissement briviste est dans un tout autre domaine: c’est l’usine d’aliments pour enfants Blédina du groupe Danone (440 sal.). Dans l’agro-alimentaire, s’ajoutent les viandes et surgelés Krill (65 sal.), les conserves de viandes Euralis Gastronomie (80 sal., ex-Rougié-Bizac). Brive a encore la cartonnerie Allard (125 sal.), les cosmétiques Sothys (60 sal., états-unien), le matériel pour soins dentaires Gourdy (50 sal.), les appareils médico-chirurgicaux Mayzaud (40 sal.); les emballages plastiques Beaudet et René-Jean (BRJ, 65 sal.); il existe aussi des fabriques de matériel électrique Claux (35 sal.) et ABEL (55 sal.), de matériel agricole Sommier (35 sal.). D’autres sont dans la commune voisine de Malemort.

Par sa position, Brive est également un centre de transport et de services: transports de voyageurs CFTA Canitrot (110 sal.) et Transdev (55 sal.), de fret Chaussade-Duboé (80 sal.), Froidefond (60 sal.), Verlhac (45 sal.), Schenker (40 sal.); ambulances Bugeat (40 sal.), auxquels s’ajoutent ceux de la voisine Ussac. Outre la Sncf (700 sal.), le secteur tertiaire est illustré par deux hypermarchés (Carrefour 250 sal. et Leclerc 130 sal.), trois Intermarché (55, 30 et 25 sal.); magasins Decathlon (40 sal.), Brico-Dépôt (60 sal.), MrBricolage (50 sal.), Metro (50 sal.), Babou (50 sal.), Simply (45 sal.), Conforama (40 sal.), Cultura (35 sal.); vente sur catalogue Chronodrive (50 sal.); et des banques dont BNP Paribas (55 sal.), la Société Générale (50 sal.); comptabilité Combrive (45 sal.); négoces de plomberie Tereva (110 sal.), de bois CBB (Comptoir des Bois de Brive, 80 sal.), de matériels électriques TTI (100 sal.), distribution d’électricité Enedis (150 sal.); travail temporaire Ecap (45 sal.); nettoyage Onet (250 sal.) et déchets NCI (50 sal.), La Poste (110 sal.).

Dans le bâtiment, installations électriques SPIE (40 sal.) et construction de réseaux Miane-Vinatier (110 sal.), constructions SEBTP (45 sal.), Parcouteau (30 sal.) et Socoba (30 sal.), travaux publics Eurovia (95 et 60 sal.), traitement des eaux de la Saur (130 sal.). Le Club Athlétique Briviste, qui est au plus haut niveau national en rugby (quoique évincé du Top 14 en 2018), vainqueur de la Coupe d’Europe en 1997 et de la Coupe de France en 1996, emploie 90 sal.

La communauté d’agglomération du Bassin de Brive groupe 48 communes et 109 700 hab. et siège à Brive. L’unité urbaine Insee est donnée pour 76 300 hab., l’aire urbaine pour 101 100. L’arrondissement a 129 100 hab. (121 200 en 1999), 97 communes, 152 636 ha. Brive a quatre nouveaux cantons; les deux premiers (12 500 et 12 700 hab.) et le quatrième (13 500 hab.) ne comportent qu’une partie de Brive. Le troisième (11 500 hab.) associe La Chapelle-aux-Brocs et Cosnac à une autre fraction de Brive.