Buëch-Dévoluy

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communauté de communes des Hautes-Alpes, associant 20 communes et 9 400 hab. sur 71 640 ha. Le siège est à Veynes, seule commune de plus de 2 000 hab.

Dévoluy (940 Dévoluards, 18 67 ha) est une commune nouvelle créée par fusion de quatre communes en 2013 et qui a annexé le nom du petit pays préexistant. Leur population n’a pas augmenté depuis 1999.

Saint-Étienne-en-Dévoluy (490 hab., 6 787 ha dont 525 de bois), ancien chef-lieu de canton, en est le siège. Le village est à 18 km au nord-ouest de Gap à vol d’oiseau, mais à 48 km par la route, et 28 km NNE de Veynes par le col du Festre. Il se tient à 1 260 m d’altitude sur la rive droite de la Souloise, qui coule vers le nord et aboutit au lac du Sautet. Le finage de Saint-Étienne, qui ainsi tourne le dos au bassin de la Durance, s’étend vers l’ouest dans la haute plaine du Dévoluy, et il est dominé à l’est par la grande crête qui le sépare du Champsaur et monte à 2 384 m au Bec de l’Aigle. Cette crête est franchie par une petite route qui passe le col du Noyer à 1 664 m, en remontant le vallon du Rif; cet affluent de droite de la Souloise s’enfonce en canyon sur 60 m dans le plancher calcaire avant d’atteindre la Souloise au défilé des Étroits.

Au nord-ouest, le relief monte vers la montagne d’Aurouze, où a été aménagée depuis 1966 la station de ski de Super-Dévoluy, relayée un peu au nord par la Joue du Loup; elles totalisent 60 pistes (100 km) et 33 remontées mécaniques; la station propose également 38 km de pistes de ski nordique. La société Dévoluy Développement y emploie 60 salariés. Le point culminant de la commune, au sud, est le pic de Bure (2 709 m); il est prolongé à l’ouest par le plateau de Bure, troué de grottes et où a été installé un observatoire. Le GR94 monte au col de Rabou (1 892 m), d’où il passe dans le bassin du Buëch. La population communale a eu un maximum de 790 hab. en 1861, un minimum de 420 en 1968; elle est à peu près étale depuis 1975; mais la commune enregistre en outre 1 750 résidences secondaires.

Agnières-en-Dévoluy (290 Agniérons, 3 246 ha dont 291 de bois) est à 11 km à l’ouest du chef-lieu (4 km à vol d’oiseau) à 1 270 m, au bord du torrent de la Ribière, affluent de gauche de la Souloise. La commune affiche 560 résidences secondaires. Le finage va à l’ouest jusqu’à la Crête des Aiguilles, où se cache la grotte des Clausis; au sud-est, il lance une pointe jusqu’au plateau de Bure et participe ainsi à la station de Super-Dévoluy. Tout au nord, il partage la forêt de Malmort avec Saint-Disdier.

Saint-Disdier (110 Saint-Didiérois, 4 539 ha dont 330 de bois), 7 km NNO de Saint-Étienne, est la plus septentrionale, à 1 040 m. La Souloise passe en son milieu, s’enfonçant en un défilé par lequel elle dévale vers le Drac et le lac du Sautet. Saint-Disdier est donc à l’extrémité de la haute plaine du Dévoluy; l’habitat y est divisé en plusieurs hameaux aux abords de la Souloise. Le finage monte à l’est à la montagne de Faraut (2 381 m à la tête de Claudel), à l’ouest au Grand Ferrand (2 759 m), un superbe crêt dont le front domine le Trièves. La population poursuit son déclin depuis le 19e s.; elle a perdu encore 30 habitants après 1997.

La Cluse (50 hab., 4 015 ha dont 630 de bois), 15 km au SO de Saint-Étienne, à 1 250 m d’altitude, est la quatrième commune fusionnée. Elle appartient au bassin du Buëch par le Béoux, au sud du col du Festre (1 441 m) qui marque la ligne de partage des eaux. Le finage de La Cluse monte à l’est au plateau de Bure, à l’ouest à la Crête des Aiguilles (2 400 m aux Vachères) où le GR94 passe par le col des Aiguilles à 2 005 m. La Cluse a eu plus de 400 hab. au début du 19e s. et à peine une quarantaine entre 1962 et 1990.

Furmeyer (190 hab., 1 427 ha dont 1 007 de bois) est à 3 km à l’est de Veynes. Le village est à 1 023 m dans un petit bassin un peu écarté, et s’accompagne du hameau des Savoyons sur la rive gauche du Petit Buëch au confluent du Drouzet. Le finage atteint 1 623 m au SE au Fays.

Montmaur (540 Montmauriens, 4 877 ha dont 2 500 de bois), dont le village est à 6 km à l’ENE de Veynes à 870 m, a son finage surtout au nord du Petit Buëch, atteignant le plateau et le pic de Bure (2 709 m). La route qui mène en Dévoluy sort de la commune au nord par le défilé de Potrachon; le Béoux en descend, son confluent avec le Petit Buëch marquant l’angle SO de la commune. La forêt domaniale des Sauvas couvre les pentes au nord-est du village, qui se distingue par ses trois châteaux de Montmaur (14e au 17e s., avec jardins), du Terrail (lieu de naissance de Ponson du Terrail, l’auteur de Rocambole, 1829-1871) et du Beylon. Vers le sud, le finage de Montmaur envoie une queue en direction de la montagne de Céüse mais sans l’atteindre, s’arrêtant au sommet de la Manche (1 825 m). La commune était tombée à 230 hab. en 1975 (contre 740 en 1846) et croît depuis (+100 hab. après 1999).

La Roche-des-Arnauds (1 570 hab., 5 375 ha dont 1 316 de bois) est à 12 km ENE de Veynes, 15 km à l’ouest de Gap sur la D994, à 930 m d’altitude. Le village est au bord du Petit Buëch. Le finage va au nord jusqu’au pic de Bure (2 709 m); métallerie Chevalier (40 sal.). De La Roche-des-Arnauds, une route en lacets de 9 km monte dans la cuvette sommitale, où a été édifiée la station de sports d’hiver Céüse 2000, qui dispose de 19 pistes et 9 remontées mécaniques et d’hébergements de loisirs. La commune a eu plus de 1 000 hab. entre 1830 et 1855, 600 seulement en 1968; elle croît depuis et a gagné 600 hab. après 1999 (+62%).

Rabou (87 Raboutins, 2 656 ha dont 558 de bois) est à 11 km au nord de Gap, au bord du Petit Buëch, à 1 150 m, au confluent du vallon profond de la Crotte, qui descend du nord-ouest. Son finage monte jusqu’à la Crête de la Plane, franchi par le GR94 au col de Rabou (1 892 m), qui donne accès au Dévoluy. Le bassin presque fermé de Rabou est couronné à l’est par les hauteurs de la montagne de Charance (1 903 m). La commune a été incorporée à La Roche-des-Arnauds en 1972, mais a repris son indépendance en 1983 en dépit de son faible peuplement; elle avait eu 420 hab. en 1831, 34 seulement en 1968.

Manteyer (430 Manteyards, 2 563 ha dont 695 de bois) est à 11 km OSO de Gap, à 1 040 m, et se distingue par son château du 14e au 17e s.; surtout, elle inclut le remarquable relief de la montagne de Céüse, un synclinal perché de forme presque circulaire, qui culmine à 2 016 m et dont les corniches dominent de haut un environnement de basses collines au sud, à l’est et au nord. La population a augmenté de 120 hab. depuis 1999 (+39%).

Les reliefs au sud du Petit Buëch sont assez confus et divisés en deux bassins torrentiels, celui du Drouzet à l’est, celui du Maraise à l’ouest. Plusieurs communes se partagent cet espace boisé et dépeuplé, dont le sommet central est la montagne d’Oule.

Châteauneuf-d’Oze (33 hab., 2 623 ha dont 1 091 de bois), 7 km au SE de Veynes à 960 m dans le bassin du Drouzet, s’est augmentée en 1901 de l’ancien territoire de Châtillon-le-Désert, village déchu et brûlé vers 1 300 m, qu’atteint toutefois une petite route en lacets. Cela lui permet d’atteindre à l’est le curieux sommet arrondi de la montagne de Céüse, ce synclinal perché montant à 2 016 m et dressant une belle corniche vers le sud et l’est, tout au bout du finage de Châteauneuf. Son relief monte à 1 849 m, équipé des sites d’escalade avec via ferrata et site de vol libre au-dessus de Sigoyer (CA de Gap).

Saint-Auban-d’Oze (85 hab., 1 321 ha dont 257 de bois) est à 8 km SE de Veynes dans un petit bassin de montagne vers 930 m. Le finage est dominé au nord par la Montagne d’Oule (1 608 m); après un étranglement, il contient au sud le territoire de l’ancien village de Villauret dans un autre vallon.

Le Saix (120 Saixois, 2 215 ha dont 737 de bois), 9 km au sud de Veynes à un site de confluence du Maraise, à 813 m, a un territoire qui atteint au sud la montagne d’Aujour (1 834 m), qui domine les restes de l’ancienne abbaye de Clausonne.

Oze (105 Ozois, 1 203 ha dont 200 de bois), 5 km SSO de Veynes à 850 m, a un finage plus bas et plus ouvert, qui monte néanmoins jusqu’à l’Oule à l’est; base de loisirs des Iscles, ruines de la tour Saint-Laurent, château de Véras (ancien prieuré). Le finage a une extension au-delà du Petit Buëch au NO, montant à l’Eygau de Véras.

Chabestan (160 Chabestanais, 1 220 ha dont 336 de bois), 10 km SO de Veynes, à 735 m, occupe l’interfluve entre Petit Buëch à l’ouest et torrent de Maraize au sud; château de Laric et une tour de l’ancien domaine de Champcrose; colonie de vacances du Port de Marseille. Le finage dépasse un peu le Petit Buëch à l’ouest au Pont de Chabestan, carrefour de la D944 avec un site de gare.

Aspres-sur-Buëch (820 Aspriens, 4 265 ha dont 2 063 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 35 km à l’ouest de Gap, 8 km OSO de Veynes dans la vallée du Grand Buëch à un carrefour des D1075 et 993, avec bifurcation ferroviaire. Le nom fut Aspres-lès-Veynes jusqu’en 1884. La commune a absorbé en 1933 celle d’Agnielles, qui n’avait plus qu’une soixantaine d’habitants et qui lui procure une très longue extension (10 km) vers le nord le long d’un torrent affluent du Grand Buëch. Il parvient ainsi, au-delà de la forêt domaniale de Durbon, jusqu’à la Tête du Rif de l’Are à 1 869 m, et à la montagne de Durbonas à 2 086 m.

Le village, doté d’une tour carrée à campanile et d’une église à porche du 12e s., est un peu au nord de la rive droite du Grand Buëch, à 760 m, sous la haute crête de la Longeagne qui monte à la limite de la commune à 1 491 m, mais va plus haut à l’ouest dans la commune voisine de Saint-Pierre-d’Argençon. Il est juste à la bifurcation ferroviaire que gérait Veynes, à un endroit où le Petit et le Grand Buëch sont très proches avant de confluer plus en aval vers Serres. Le finage va au sud jusqu’au cours du Petit Buëch; au site du Chevalet, un petit aérodrome désaffecté a reçu en 2016 une centrale solaire de 5,5 MW de la CNR (Compagnie nationale du Rhône). La population était de 800 hab. dans les années 1850 et a connu un pic momentané à 1 200 hab. en 1886, avant de descendre à 560 en 1926; elle se maintient au-dessus de 700 hab. depuis 1965, avec un gain de 40 hab. après 1999.

Aspremont (370 Aspremontais, 1 852 ha dont 617 de bois), 12 km SO de Veynes sur la rive droite du Grand Buëch à 715 m, au passage de la D1075, se signale par les ruines d’un château féodal (14e s.), le château de la Garenne et le petit lac de la Sagne. Elle a eu plus de 600 hab. au début du 19e s., 180 en 1975 et a gagné 130 habitants depuis 1999 (+54%).

Saint-Pierre-d’Argençon (160 hab., 1 881 ha dont 668 de bois), 5 km à l’ouest d’Aspres à 780 m, domine le cours de la Charanne, affluent de droite du Buëch, sous le crêt de Longeagne qui atteint 1 564 m au-dessus du village et offre un site de vol libre. La D993 et la voie ferrée vers la Drôme passent au village.

La Beaume (150 hab., 2 964 ha dont 862 de bois), 20 km ONO de Veynes à 860 m, est aux sources de la Charanne, qui descend vers le Buëch. La route de Die en sort au col de Cabre (1 180 m), tandis que la voie ferrée emprunte pour franchir la crête un tunnel de 3 764 m, achevé en 1891. Le finage contient au NE dans un bassin élargi le hameau du Villard. Il monte au sud à 1 641 m à la Banne. La population communale, longtemps de l’ordre de 600 hab., était montée brusquement à 1 000 au moment des travaux (1886) avant de descendre jusqu’au minimum de 1982 (130 hab. ).

La Haute-Beaume (8 hab., 713 ha) est juste au nord de La Beaume à 3 km dans un petit bassin accidenté en clairière, à 1 174 m. Le relief monte à 1 692 m au nord au Luzet.

Montbrand (58 Montbrandiers, 2 503 ha) est à 18 km au NO de Veynes dans la vallée de l’Aiguebelle, affluent de droite du Grand Buëch. Le finage comprend à l’ouest les hameaux de Ruynet et de Creyers. Le relief atteint 1 650 m à l’ouest sur les pentes du Luzet.

La Faurie (330 Faurions, 3 144 ha) est à 11 km NO de Veynes dans la vallée du Grand Buëch, au confluent de l’Aiguebelle et au passage de la voie ferrée et de la D1075. La commune a de petits hameaux; son finage monte au nord à 2 086 m à la Montagne Durbonas.

Saint-Julien-en-Beauchêne (140 hab., 5 943 ha dont 3 214 de bois) est dans la vallée du Buëch à son entrée dans les Hautes-Alpes, 18 km au NO de Veynes, à 920 m, et a une gare sur la voie de Grenoble. Son finage monte à 1 729 m au Quigouret à l’ouest, à 1 916 m à la Toussière au nord-ouest, au-dessus de Lus-la-Croix-Haute, et jusqu’à 2 368 m au nord-est à la Tête de Garnesier. Le GR94 traverse la commune de l’est, où il vient de La Cluse par le col du Lautaret (1 754 m), à l’ouest en direction de Boulc (Drôme) par le hameau de Vaunières. L’orthographe du nom est fautive et n’a rien à voir avec un bel arbre: il s’agit d’une référence au Bochaine, qui est le pays du Buëch. La commune a eu 800 hab. au début du 19e s. et s’est dépeuplée jusqu’en 1975; elle reste au même niveau depuis et a un peu plus de résidences secondaires (80) que de résidences principales (60).