Buzançais

(4 580 Buzancéens, 5 864 ha dont 1 409 de bois) a été chef-lieu de canton de l’Indre dans l’arrondissement de Châteauroux, 25 km ONO de la préfecture sur la rive droite de l’Indre, et la ville principale de l’intercommunalité Val de l’Indre-Brenne. Buzançais, «station verte de vacances» et «village fleuri» (deux fleurs), est une ancienne place forte et en a conservé quelques restes; pavillon des Ducs (16e), chapelle du 12e. C’est aussi un bourg bien équipé sur la route de Tours à Châteauroux (N143), doté d’un collège public et un collège privé, un hôpital local (5 lits), une maison de retraite, un camping au bord de l’Indre. Dans les commerces ressortent les supermarchés Carrefour (30 sal.) et Intermarché (50 sal.), les négoces de quincaillerie Sider (55 sal.) et de matériel agricole Campa (Moreau, 25 sal.); La Poste (75 sal.).

Trois zones d’activité y ont été aménagées; elles accueillent des ateliers d’équipements et citernes pour gaz liquides (Siraga, 120 sal., au groupe saoudien Al Ayu depuis 2013); de mécanique METC (85 sal.); de contrôle industriel (Dabe, 20 sal.); de traitement de surfaces GMC (Beaujoint, 45 sal.), PSG (45 sal.), Chimicolor (45 sal.) et Galvaplus (25 sal.), de produits réfractaires IFB (45 sal.); menuiserie Deniot (Infralbois, 25 sal.), scierie Bois Factory (20 sal.); ingénierie Nextroad (85 sal.), Vectra (45 sal.). La fermeture de l’usine Berry-Tapis du groupe belge De Clerck (180 sal.) en 2005 a été partiellement compensée par le transfert, dans ses locaux, de la fabrique de cheminées industrielles Poujoulat de Saint-Genou (Beirens, 200 sal.).

Le centre-ville est sur la rive droite et s’est entouré de lotissements au nord (Saint-Lazare), à l’est (les Sablons) et d’une file de maisons au sud sur la rive (les Marchis). Vers l’ouest, il se prolonge sur une petite île, sur la rive gauche et, au-delà de la voie ferrée, sur les trois digitations de la patte-d’oie par les Hervaux au NO, les Grands Champs au sud, Touchepasquier au SO. La D943 opère un grand contournement par le sud et l’ouest, qui a attiré les entreprises. Au SO, bois d’Oince, étangs de Brenne et hameau de la Chatonnière; bois des Prises au sud; hameau de Bonneau au SE sur le côté gauche de l’Indre; château de Bois Renault au NE. Au nord, hameaux de Saint-Étienne et la Coudre, château et grand bois de Chaulmes. La population communale a oscillé entre 5 200 hab. autour de 1870 comme autour de 1970, et 4 100 dans les années 1930; elle diminue depuis 1975 et a perdu 90 hab. après 1999.

Buzançais semble avoir jadis été célèbre pour ses fabrications de cornemuses, qui ont inspiré à Rabelais ses célèbres variations: «Dict oultre que serez la cornemuse de Buzançais, c’est-à-dire bien corné, cornard et cornu. Et ainsi comme il voulant au roy Loys douzième demander pour un sien frère le contrerolle du sel à Buzançay, demanda une Cornemuse: vous pareillement, cuydant quelque femme de bien & d’honneur espouser, espouserez une femme vuyde de prudence, pleine de vent d’oultrecuydance, criarde & mal plaisante, comme une cornemuse.» (Tiers Livre, chap. 46).

Le nouveau canton (20 communes; 20 700 hab.) associe le nord de l’ancien canton, celui de Châtillon-sur-Indre, et deux communes au sud-ouest de Châteauroux.