Camaret-sur-Mer

(2 650 Camarétois, 1 164 ha) est une commune du Finistère à l’extrémité de la péninsule de Crozon en Crozon-Aulne Maritime; Kameled en breton, nom d’origine obscure si ce n’est que led, ou red, évoquerait un courant, cam ayant pu avoir le sens de courbé. La mention «sur mer» est de 1892. Camaret avait alors 2 000 habitants, puis est montée à 3 600 en 1936, jusque dans les années 1960, avant de baisser; elle a perdu 80 hab. depuis 1999. Le bourg, «village de charme» aux ruelles appréciées, est sur la côte nord, qui dessine l’anse de Camaret; le port est protégé par un sillon de galets naturel. Il fut jadis très actif, en partie comme escale, en partie comme refuge, sinon de contrebande, vivant ensuite de la pêche à la sardine au 19e siècle, puis de la langouste dans la première moitié du 20e: il en était encore le premier pêcheur d’Europe en 1960, mais a cessé en 1990.

Enfin il a laissé la principale place au tourisme, assorti de l’accueil d’artistes et artisans d’art. Des services nautiques réguliers le relient à Sein, Ouessant et Molène; le Club nautique Léo-Lagrange relève du Parc d’Armorique. La commune a un collège public, deux ports de plaisance, des clubs nautiques et de plongée, un golf et offre de nombreux autres attraits: Maison du patrimoine maritime (histoire de la sardine et de la langouste), musée mémorial de la bataille de l’Atlantique, chapelle Notre-Dame de Rocamadour de 1527, tour de Vauban (1690) au crépi rouge, cimetière de bateaux classé.

L’alignement mégalithique de Lagatjar (ou Lagat Yar), daté de 2 500 avant notre ère, est riche de 143 blocs mais en avait quatre fois plus vers 1900; ce nom, qui signifie «l’œil de la poule», évoquerait la constellation de la Pléiade, nommée ar Yar (la poule) en breton, et qui se trouve dans l’axe de l’alignement à un moment défini de l’année. Au NO, la pointe la plus avancée est celle du Toulinguet, avec phare et ancien fort; au SO, lui répond la célèbre pointe de Pen Hir («longue pointe»), montant à 63 m, prolongée par les îlots rocheux des Tas de Pois et devenue réserve ornithologique; elle abrite la belle plage de l’anse de Pen Hir à l’est. La commune compte une station de salmoniculture de l’Ifremer et des viviers de crustacés, un supermarché U (30 sal.). Elle a 900 résidences secondaires (39% des logements), 2 campings (430 places) dont un quatre étoiles, trois petits hôtels.