Castillon-la-Bataille

(3 200 Castillonnais, 568 ha dont 220 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton de la Gironde dans l’arrondissement de Libourne, sur la Dordogne à 18 km SE de Libourne, au confluent de la Lidoire et à la limite de la Dordogne. La commune se nommait simplement Castillon, puis Castillon-et-Capitourlan après une fusion du début du 19e siècle, et a pu ajouter la référence à LA bataille médiévale en 1953. Sa population est remarquablement stable depuis le 19e siècle. C’est une petite bourgade commerçante, dotée d’un collège public, avec une base nautique et une école d’aviron qui en font aussi une «station verte de vacances»; remorques Castéra (40 sal.), menuiserie métallique DL Océan (35 sal.), analyses médicales Selarl (25 sal.); Intermarché (35 sal.), La Poste (35 sal.), transports Dumain (20 sal.). On y célèbre chaque année la bataille de juillet 1453, qui mit fin à la présence anglaise en Aquitaine et, de ce fait, à la guerre de Cent ans. La commune a gagné 40 hab. depuis 1999. Elle est le siège de la communauté de communes Castillon-Pujols, qui réunit 31 communes et 19 100 hab. Elle est aussi le bureau distributeur du nouveau canton des Coteaux de Dordogne. L’appellation vinicole côtes-de-castillon (1955 rectifiée en 1989) porte sur 9 communes et 3 000 ha (180 000 hl), en vins rouges de même définition que le bordeaux supérieur.

La bataille de Castillon. Ayant peu à peu reconquis son autorité et bien des territoires, Charles VII put faire avancer vers le Bordelais ses troupes dirigées par le comte de Clermont. Le 17 juillet 1453, le commandant anglais Talbot, qui s’est porté à leur rencontre depuis Bordeaux avec l’appui de seigneurs gascons, attaque un peu prématurément, se fait tuer et les Anglo-Gascons perdent sous Castillon la bataille décisive. Il y aura encore des combats locaux, mais c’est en fait la dernière «grande» bataille de la Guerre de Cent Ans, et elle marque la fin de l’occupation anglaise en Aquitaine. Certains préfèrent dire aujourd’hui qu’elle marque la «victoire de l’envahisseur» parisien sur une Gascogne qui échappait jusqu’alors à la royauté française… La bataille est célébrée chaque année depuis 25 ans par un spectacle «son et lumière» où se déploient près de mille figurants sur 7 ha, et qui offre 2 500 places (10 représentations de 2 h chaque année, en juillet et août).