Cévennes au Mont Lozère (communauté de communes des)

'

Highslide JS

intercommunalité de la Lozère, associant 19 communes et 5 200 hab. sur 61 900 ha. Aucune commune n’atteint 2 000 hab. Le siège est au Collet-de-Dèze.

Le Collet-de-Dèze (810 Collétains, 2 647 ha dont 1 895 de bois) est à 37 km ESE de Florac et sert de relais de services sur la route de La Grand-Combe (18 km), à 300 m seulement. L’habitat s’étire dans la vallée encaissée et sinueuse du Gardon d’Alès; un collège public, avec un petit internat, quelques commerçants et artisans; elle a gagné 60 hab. depuis 1999. Le finage s’étend largement au nord dans la montagne, dans la vallée du Doudon et de son affluent l’Hérin, dont le cirque initial atteint 800 m à la limite de Chamborigaud (Gard); refuge des Camisards à 568 m au NE. Au SE, le relief atteint 899 m au Signal de la Léchère, à la limite du Gard.

Saint-Michel-de-Dèze (260 Saint-Micheliens, 1 419 ha dont 652 de bois) est juste à l’ouest du Collet-de-Dèze, mais sans village. Le hameau de Valescure (mairie) est dans la vallée du Gardon d’Alès en amont du Collet. Le relief monte à 800 m au nord, 890 au SE dans la Montagne de Mortissou, 975 m au sud-ouest; quelques habitats épars, dont Saint-Michel-le-Vieux au sud vers 500 m. La commune a gagné 60 hab. depuis 1999.

Saint-Julien-des-Points (110 Pontels, 383 ha dont 152 de bois) est juste à l’est du Collet, à la limite du Gard, avec un finage d’habitat dispersé borné au sud par le Gardon d’Alès, que suit la N106.

Saint-Martin-de-Boubaux (180 Boubaussois, 3 141 ha dont 716 de bois), 13 km au sud du Collet-de-Dèze, limitrophe du Gard, occupe les deux versants du Galeizon entre les montagnes de Mortissou (890 m) et de la Vieille Morte (920 m) et déborde au sud dans le haut bassin désert de la Salandre; musée de la châtaigne et du châtaignier la Figarette (écomusée du Parc). Le finage lance une pointe dans le département du Gard le long du Galeizon.

Saint-Étienne-Vallée-Française (540 Valfranciens, 5 099 ha dont 2 636 de bois), 25 km SSO du Collet-de-Dèze, organise la vallée du Gardon de Mialet et a un collège public; château du 14e s. remanié, un camping, 270 résidences secondaires (47% des logements). Le village est dans la vallée du Gardon de Saint-Germain, qui rejoint celle du Gardon de Sainte-Croix en formant le Gardon de Mialet un peu au sud au Martinet (village de vacances). Le relief atteint 924 m à l’est. La commune avait plus de 2 000 hab. dans la première moitié du 19e siècle; elle s’est dépeuplée jusqu’en 1982 (430 hab.) et a légèrement repris depuis.

Moissac-Vallée-Française (230 Moissacois, 2 705 ha dont 1 282 de bois), 38 km SO du Collet-de-Dèze, à l’ouest de Saint-Étienne, disperse ses habitations sous la corniche des Cévennes sur les versants de la vallée du Gardon de Sainte-Croix, et y cache un peu en amont l’ancienne église de Notre-Dame de Valfrancesque (fin du 12e s.), devenue temple protestant de la Boissonnade en 1823 et classée en 1929; forêt domaniale des Gardons, fromagerie coopérative du pélardon des Cévennes. Au sud, le gros hameau de Saint-Roman-de-Tusque est à 625 m sur la Corniche des Cévennes, que suivent la D9 et la limite départementale du Gard.

Sainte-Croix-Vallée-Française (290 Saint-Crussais, 1 857 ha dont 806 de bois), 40 km SO du Collet-de-Dèze, 28 km SE de Florac, s’étend sur les deux versants de la vallée du Gardon de Sainte-Croix. Le village est au fond de la vallée, qui a aussi plusieurs hameaux; le Musée du Cévenol est tout à l’ouest au hameau de Pont-Ravagers. La crête, au nord, monte à 924 m; la Corniche, au sud-ouest, monte à 847 m.

Gabriac (100 Gabriaciens, 844 ha dont 241 de bois), 4 km SO de Sainte-Croix, est dans un vallon affluent du Gardon de Sainte-Croix, au sud-ouest de Sainte-Croix et monte au sud jusqu’à la Corniche des Cévennes. Une fraction de la commune, au NO, atteint et dépasse un peu le cours du Gardon.

Le Pompidou (170 Pompidoliens, 2 280 ha dont 471 de bois), 52 km OSO du Collet-de-Dèze, 22 km SSE de Florac, à 750 m, est juché sur la crête de la Corniche des Cévennes entre la vallée du Gardon de Sainte-Croix et celle du Gardon de Saint-Jean. Un lambeau de calcaire perché y forme à l’ouest un causse, nommé Can de l’Hospitalet. Au nord, le gros hameau du Masbonnet est sur une échine du versant droit du Gardon. Une extension de la commune à l’est descend aussi dans la vallée du Gardon par le hameau du Masaribal, et monte en triangle sur son versant gauche, jusqu’à un groupe de menhirs à 815 m. Au sud du village, le finage descend dans le vallon de la Loubière, où est le hameau de ce nom, sur le versant gauche en soulane du Gardon de Saint-Jean.

Bassurels (61 Bassurelois, 4 634 ha dont 2 349 de bois), 27 km SSE de Florac au SO du Pompidou, est aux sources du Gardon de Saint-Jean, à 640 m sous le col du Marquairès (1 000 m), que traverse en tunnel la D907 (961 m) en direction de la haute vallée du Tarnon, et qui signale donc le partage entre Atlantique et Méditerranée. Le finage va jusqu’au sommet de l’Aigoual (1 565 m) par la forêt d’Aire-de-Côte; vers l’ouest, il atteint le refuge des Drailles. Au nord, la commune contient une partie du Can de l’Hospitalet.

Molézon (100 Molézoniens, 1 476 ha dont 581 de bois), 23 km SE de Florac, 6 km NO de Sainte-Croix, a presque tout son finage sur la soulane du Gardon de Sainte-Croix. Le hameau principal, Biasses, est au bord du Gardon à la limite sud de la commune. Au NO sur le versant, la Magnanerie de la Roque, au bord de la D983, est un élément de l’Écomusée des Cévennes. Au nord, le relief monte à 1 007 m au Serre Long; menhir.

Saint-Martin-de-Lansuscle (190 Lansusclais, 1 805 ha dont 600 de bois), 11 km à l’ouest de Saint-Germain-de-Calberte sous la crête de Fontmort, occupe la haute vallée du Gardon de Saint-Martin, qui rejoint le Gardon de Saint-Germain à Saint-Étienne-Vallée-Française. Au nord, vestiges d’une villa gallo-romaine au-dessus de Malafosse. La D13 mont au col du Plan de Fontmort (896 m) au NO; +40 hab. depuis 1999.

Saint-Germain-de-Calberte (450 Saint-Germainois, 3 860 ha dont 1 330 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 38 km au SE de Florac et 20 km OSO du Collet-de-Dèze, dans la vallée du Gardon de Saint-Germain, à 500 m. Le village s’est nommé Côte Libre en 1793, et avait 2 000 hab. vers 1850, 1 200 en 1901; il a perdu 50 hab. depuis 1999. Il se tient sur un replat du versant droit de la vallée du Gardon de Saint-Germain, à 490 m; au nord, un château médiéval en restauration (Saint-Pierre), centre d’accueil du Parc, camping; un village de vacances avec piscine à la Serre de la Can; deux petits hôtels, 280 résidences secondaires sur 540 logements. Au NO à Miègesol, musée des outils oubliés; dolmen aux Rocs de Galta à l’ouest. Le finage atteint 1 029 m tout au nord.

Saint-André-de-Lancize (130 Andrélancizois, 2 278 ha dont 868 de bois), 8 km au nord de Saint-Germain et 17 km à l’ouest du Collet-de-Dèze, a un finage très étiré du sud au nord et très étroit au milieu, au col des Abeilles (984 m). Le village est au sud, dans le vallon d’un affluent du Gardon de Saint-Germain. La partie septentrionale, au-delà de la N106 et du cours de la Mimente, est sur le versant sud de la Montagne du Bougès, où elle atteint 1 351 m.

Saint-Hilaire-de-Lavit (120 Saint-Hilairains, 1 031 ha dont 262 de bois ), 10 km à l’ouest du Collet-de-Dèze, est dans la vallée du Gardon d’Alès; le finage se limite à une fraction du versant droit, en ombrée. L’habitat y est totalement dispersé; la mairie est sur un petit promontoire, à peu près seule avec l’église.

Saint-Privat-de-Vallongue (240 Privatiers, 2 387 ha dont 1 012 de bois), 13 km ONO du Collet-de-Dèze, n’a pas de village mais espace ses hameaux du sommet du haut du Bougès (1 338 m au NO) jusqu’aux abords du Collet-de-Dèze dans la haute vallée du Gardon d’Alès, qui a sa source dans la commune, sous le col de Jalcreste à l’ouest, que la N106 franchit à 833 m. Une fraction nord-occidentale de la commune tombe sur le Tarn, par la haute vallée de la Mimente qui descend vers Florac; anciennes mines de baryte, village de vacances.

Ventalon-en-Cévennes (230 hab., 2 375 ha dont 1 216 de bois) est une commune nouvelle formée en 2 016 par la réunion de Saint-Frézal-de-Ventalon et de Saint-Andéol-de-Clerguemort, sur le flanc sud du Bougès, 15 km ONO du Collet-de-Dèze. Toutes deux sont d’habitat dispersé. La première (150 hab., 1 689 ha) est à l’ouest, avec le hameau de Vimbouches, mais la mairie s’isole au Géripon, à 610 m au bord de la D29; le finage culmine à 1 128 m au Ventalon. La seconde (80 hab., 686 ha), à l’est, occupe le haut bassin du Dourdon, qui rejoint le Gardon au Collet-de-Dèze; le maigre hameau de Lézinier Pré Neuf y fait figure de centre, à 500 m.

Vialas (480 Vialassiens, 4 977 ha dont 1 327 de bois), 20 km NNO du Collet-de-Dèze, voisine du Pont-de-Montvert à l’est, limitrophe du Gard, conserve un village sur le versant gauche du Luech à 610 m, mais disperse une partie de sa population dans de petits hameaux sur des versants escarpés. Le finage culmine à 1 506 m au NO à la Méjarié, sur le plateau du Mont Lozère. Le belvédère des Bouzèdes au nord-est du village (1 232 m) donne une vue étendue sur Génolhac et les Cévennes ardéchoises. La commune monte au nord jusqu’au Mas de la Barque, site de ski de fond; elle compte un collège public avec internat, et 500 résidences secondaires sur 740 logements. Sa population avait nettement dépassé les 2 000 hab. au milieu du 19e siècle mais a repris un peu depuis le minimum de 300 hab. en 1975.

Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère (610 hab., 16 734 ha dont 5 092 de bois) est, sous un nom compliqué et mal conçu, une commune nouvelle de Lozère, créée en 2016 par fusion de trois communes, qui ont ensemble 50 hab. de plus qu’en 1999. Le Pont-de-Montvert (300 Montvertipontains ou Pontois, 9 025 ha dont 2 319 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 21 km ENE de Florac, 32 km ONO du Collet-de-Dèze, dans la vallée encaissée du Tarn, à 875 m, à un site de confluence de vallons. C’est un haut lieu du Refuge protestant; son entrée dans l’histoire date du 24 juillet 1702, quand un groupe de réformés poignarda l’abbé du Cayla, animateur de la répression contre les Camisards, et libéra ses prisonniers. Le village a des maisons anciennes (16e s.), un beau pont en dos d’âne sur le Tarn avec tour de péage (17e s.). L’écomusée du mont Lozère est dans la Maison du Parc, et dispose d’annexes au Mas de Camargue (ferme et sentier), à la ferme du Troubat et au sentier du Mas de la Barque. Au SO, le vieux château de Grizac (13e s. rénové au 19e) est le lieu de naissance de Guillaume de Grimoard, connu comme pape Urbain V (1310-1370), ce que rappelle une exposition.

Le finage communal va de l’échine du Bougès au sud (1 421 m) à celle du Lozère au nord, où elle atteint le sommet de Finiels (1 699 m) et le pic Cassini (1 680 m), entre lesquels une route vers Le Bleymard passe par le col de Finiels (1 541 m). Il inclut ainsi au nord les sources du Tarn et au NE la station de ski du Mas de la Barque, au sud la forêt domaniale de l’ombrée du Bougès. Créée en 1965 par des Gardois pour le ski alpin, la station a dû être réorientée vers le ski de fond (29 km de pistes). La commune a un hôtel, un camping (100 places) et 300 résidences secondaires sur 460 logements (deux tiers). Elle a eu 1 600 hab. au milieu du 19e siècle et s’est massivement dépeuplée depuis.

Fraissinet-de-Lozère (240 Fraissinetiens, 3 858 ha dont 775 de bois), 7 km au NNO du chef-lieu à 1 000 m, s’étend surtout sur la soulane du mont Lozère et s’arrête au sud au cours du Tarn; chaos et cascades à Runes, tout à l’ouest. À l’est, Saint-Maurice-de-Ventalon (68 Saint-Mauriçais, 3 851 ha dont 1 998 de bois), 10 km SE du chef-lieu à près de 1 000 m, est sur le versant méditerranéen, aux sources du Luech. Le site de la Croix de Berthel marque le col de partage des eaux, à 1 088 m, au passage de la D898. Le finage monte sur l’ombrée du Bougès jusqu’au Ventalon (1 350 m) et a plus de résidences secondaires que de principales, comme d’ailleurs Fraissinet.

td>Le pélardon. Le pélardon est un fromage au lait de chèvre cru et entier à pâte molle. Sa croûte est fine. Sa pâte est de couleur blanche à ivoire, de texture homogène. Sa forme est celle d’un cylindre à bords arrondis d’environ 2,2 à 2,7 cm de hauteur et de 6 à 7 cm de diamètre. Il pèse un peu plus de 60 grammes onze jours après l’emprésurage, et contient 45% de matière grasse dans la matière sèche. La zone d’appellation couvre les Cévennes et Garrigues de la Lozère, du Gard et de l’Hérault jusqu’à la Montagne Noire et aux Hautes Corbières de l’Aude (500 communes). Le lait ne subit aucun traitement thermique. L’ensemencement en ferments lactiques se fait à partir du lactosérum issu de la fabrication précédente. Une faible quantité de présure est ajoutée pour donner un caillage essentiellement lactique. Le moulage s’effectue à la louche, à partir de caillé frais. L’affinage du pélardon doit être de onze jours minimum à compter de l’emprésurage, afin de lui permettre de développer ses meilleurs atouts grâce à sa texture onctueuse et crémeuse (d’après un texte plus ou moins commun à plusieurs sites locaux et fromagers); 150 producteurs en livrent annuellement 400 tonnes. Curieusement, l’association de défense du Pélardon a son siège à Lattes (Hérault) au domaine vinicole interprofessionnel de Saporta (Maison des Agriculteurs).