Châteaubriant

(12 380 Castelbriantais dont 620 à part, 3 362 ha) est une sous-préfecture de Loire-Atlantique, 60 km au nord de Nantes. La ville est traversée par la Chère, affluent de la Vilaine; elle marque depuis longtemps la limite entre la mouvance rennaise et la mouvance nantaise, dans une contrée de marche qui conserve quelques belles forêts. Créée à partir de Rennes au 11e siècle par un certain Brient pour marquer et protéger la limite du fief rennais, elle se trouve à présent paradoxalement dans le département nantais, et même dans l’autre région.

Elle fut à la tête d’une baronnie de la Mée et garde de son passé féodal un gros château complexe, associant un vénérable donjon, un Vieux château et un Château neuf renaissance orné d’une belle galerie; une église du 12e s., de l’ancien prieuré de Béré; porte du 16e s., maisons anciennes dont l’hôtel de la Houssaye (1769); un hippodrome. Un peu à l’est de la ville, la carrière de la Sablière garde le souvenir des 27 résistants fusillés par les Allemands le 22 octobre 1941 (monument, musée); un camp de 4 000 détenus avait alors été installé par l’occupant.

Le centre-ville est sur la rive gauche de la Chère, assorti du château et d’une gare à l’est. L’agglomération est flanquée d’une demi-rocade au sud et à l’est. Au sud-ouest, quartier moderne de la Ville aux Roses et vaste zone d’activités traversée par la D771; au sud-est, quartier de Renac; au sud, bois de Trugny avec camping. Au nord de la Chère, une large fraction du finage à l’ouest et au NO reste agricole; château du Bois Briant et hameaux de la Bruère et du Moulin Neuf; au nord, hippodrome et château de la Galissonnière; à l’est, carrière et monument des Fusillés de 1941.

La ville est un centre de service local de bon niveau, chef-lieu de la communauté de communes Châteaubriant-Derval (26 cmmounes, 44 100 hab.) et de l’arrondissement Châteaubriant-Ancenis (77 communes, 222 400 hab.). Le nouveau canton de Châteaubriant a 19 communes, 33 300 hab.

La commune a eu 4 000 hab. en 1851, 7 000 en 1900, 10 000 en 1960 et a culminé à 14 000 hab. en 1982 mais a perdu 2 000 hab. depuis, et encore 420 après 1999, sans que les communes voisines aient manifesté un réel effet de déversement; l’Insee limite l’unité urbaine de Châteaubriant à la commune.

Un centre hospitalier de 140 lits fait partie du centre hospitalier public Châteaubriant-Nozay-Pouancé qui totalise 787 lits, 950 emplois); une clinique de 100 lits (95 emplois), trois collèges dont deux publics, quatre lycées dont deux publics et un lycée agricole privé, un centre d’aide par le travail, une maison familiale rurale.

L’industrie associe des éléments anciens et des implantations récentes, après avoir été affectée par la fermeture de l’usine des tissages Prouvost, gros fournisseur de tissus d’ameublement. Le vétéran, qui est aussi le plus gros établissement, est l’usine des charrues Kuhn-Huard (380 sal.); Huard a été fondé en 1867, et rachetée en 1987 par Kuhn, firme de Saverne mais sous capitaux suisses (Bucher-Guyer). L’états-unien Medline Assembly (320 sal.) fabrique des abrasifs. La fonderie Focast (FMGC, 75 sal.) date de 1856 et dépend du luxembourgeois Ogepar.

Une branche de poids est celle des plastiques, avec Promoplast (130 sal., emballages publicitaires, groupe britannique Linplast), Novembal (90 sal., groupe Tetrapak), le thermoformage RBL (Rousseau-Bertrand-Leroy, 105 sal.), Team-Plastiques (85 sal.), Auxence (50 sal., pochettes publicitaires). En métallurgie et mécanique Acierplus (25 sal.), Precifil (id., 30 sal.). L’agro-alimentaire est représenté par l’usine de viandes reprise par la firme locale Viol (groupe Castel-Viandes, 300 sal.) après son incendie en 1999 et l’abandon du groupe Tendriade (Lactalis, ex-Bridel), replié sur Châteaubourg (Ille-et-Vilaine).

Dans les commerces et services se signalent les hypermarchés Leclerc (100 sal.) et U (130 sal.), les supermarchés Intermarché (60 sal.) et Carrefour (25 sal.), les magasins Espace Émeraude (jardinerie, 25 sal.) et Bricomarché (25 sal.), la Risée (fleurs, 20 sal.); analyses Biomedilam (45 sal.), cabinets de gestion BAC (30 sal.) et Ficamex (40 sal.), assurances Zéphir (45 sal.), ingénierie Orinox (20 sal.); autocars Keolis (75 sal.) et transports Malgogne (220 sal.), Barbazanges (60 sal.), Credils Gasdon (25 sal.), Energie Ouest (25 sal.), ambulances Castel (50 sal.); plusieurs entreprises de bâtiment dont la plâtrerie Sitrha (30 sal.), travaux publics Sauvager (50 sal.); négoce de produits métallurgiques Plaques et Découpes (25 sal.), récupération de métaux Récup 44 (30 sal.); publicité Adrexo (40 sal.), La Poste (90 sal.).