Comminges (le)

contrée au centre et au pied des Pyrénées, dont le nom, toujours muni d’un s final, est associé à l’ancienne tribu des Convènes et viendrait d’une fonction ancienne de réunion (Communica) des peuples pyrénéens en raison de sa position centrale. Le chef-lieu fut Lugdunum Convenarum, sur le site de Saint-Bertrand-de-Comminges; il se déplaça ensuite à Saint-Gaudens, dont l’arrondissement correspond à peu près au Comminges. Il y eut un comté de Comminges dès le 8e siècle.

Une partie du territoire est en montagne dans le Luchonnais et les Frontignes, parfois nommés Haut-Comminges; mais la plus grande étendue est dans les collines du piémont. Celles-ci comprennent une fraction du plateau de Lannemezan; la plaine sous-pyrénéenne de la Garonne; les reliefs plissés des Petites Pyrénées par Boussens et Aurignac, qui recèlent d’intéressants restes préhistoriques et romains (Aurignac, Lespugue et Montmaurin) et ont livré du gaz naturel (Saint-Marcet); et tout un ensemble de collines taillées dans les molasses et drainées principalement par la Save et le Touch, dont les principaux bourgs sont Boulogne-sur-Gesse et L’Isle-en-Dodon, laquelle s’intitule volontiers «porte du Comminges». Les paysages sont accidentés, assez boisés, et l’habitat qui s’y disperse témoigne de nombreux abandons entre 1830 et 1970. Le nom de Comminges figure dans celui de plusieurs communes, y compris à l’est de la Garonne; il est très vivant et employé par de nombreuses associations et entreprises.