Comtal Lot et Truyère

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communauté de communes de l’Aveyron, associant 21 communes et 19 200 hab. sur 64 400 ha. Espalion (siège) et Bozouls ont plus de 2 000 hab.

Bessuéjouls (230 Bessuéjoliens, 1 129 ha dont 235 de bois), dont le nom signifie «là où sont des bouleaux», est juste à l’ouest d’Espalion, au nord de Bozouls. Le Lot limite la commune au nord; le village est dans le vallon d’Astruges, près du confluent; son église a un beau clocher carré, classé. La commune a absorbé en 1829 celle de Cohulet, au sud, et se divise ainsi en deux branches, O-E et N-S.

Coubisou (500 Coubisouhels, 3 095 ha dont 1 081 de bois), 7 km NO d’Espalion dans un vallon encaissé qui rejoint le Lot juste au sud, a une église inscrite des 12e et 15e s. Dans son finage au nord, les hameaux du Monastère et de Cabrespines (château du 17e s.) sont dans la profonde vallée de la Coussane qui rejoint le Lot à Estaing, le premier au fond d’un vallon, le second en situation perchée. L’altitude atteint 800 m sur un élément de plateau au NE. Le Lot borde le finage au sud, longé par la D920.

Le Cayrol (260 Cayrolais, 2 216 ha dont 507 de bois), 11 km au nord d’Espalion, a son petit village sur la route de Laguiole (D921), à 856 m. La commune avait été réunie à Espalion entre 1832 et 1866 et avait 810 hab. au moment de son émancipation; quelques ardoisières. À l’est, le finage est bordé par la gorge de la Boralde Flaujaquèse. Au fond de celle-ci tout au sud-est, se tapit l’abbaye de Bonneval, apparue en 1147, rétablie en 1875 (25 cisterciennes trappinistes) et qui propose hôtellerie et fabrique de chocolats.

Saint-Côme-d’Olt (1 370 Saint-Cômois, 3 010 ha dont 830 de bois), 4 km en amont ESE d’Espalion, est une ancienne bourgade fortifiée qui a conservé trois portes, un château des 14e-15e s. devenu hôtel de ville, une église flamboyante du 15e s. Saint-Côme, «d’Olt» depuis 1958, est classé parmi les «plus beaux villages de France» et les «villages de charme»; elle n’a toutefois pas d’hôtel, un seul camping et 20% de résidences secondaires. Sa population, qui avait atteint 2 000 hab. autour de 1850, était descendue à 1 000 en 1968; mais elle a regagné 70 hab. depuis 1999. Le finage s’étend peu sur les premières pentes au sud du Lot, bien davantage vers le nord sur le plateau ancien, où il englobe le hameau de la Bastide d’Aubrac à 800 m, sur un élément avancé des terrains volcaniques de l’Aubrac. La Boralde de Saint-Chély traverse le finage à l’est jusqu’à conconfluent avec le Lot; quelques vignes sur le versant ensoleillé du Lot au-dessus du villlage. La commune a attendu jusqu’à 1958 pour ajouter d’Olt à Saint-Côme.

Lassouts (300 Soutéens, 3 074 ha dont 728 de bois) est à 13 km ESE d’Espalion, sur le causse Comtal aux sources du Dourdou, à 650 m sur une route de crête sinueuse (D6). Au nord-est, le finage est bordé par les méandres du Lot, noyés sous les eaux du barrage de Castelnau-Lassouts (v. Castelnau-Mandailles dans Causses à l’Aubrac). Au nord-ouest, sur un piton volcanique isolé, le vieux château de Roquelaure, du 11e s. mais refait, abrite en été des expositions. L’ancienne commune de Roquelaure a été absorbée en 1837. Au sud, le finage monte sur le rebord du causse de Mercouls à 692 m.

Gabriac (510 Gabriacois, 2 354 ha dont 158 de bois), 13 km SSE d’Espalion, 6 km ESE de Bozouls, s’orne d’un donjon carré des 13e-14e s. et d’une église à fresques du 20e s. Le village est dans la vallée du Dourdou, dans les terrains du permien avec des placages de Lias. Il est desservi par la D988, comme le hameau de Ceyrac à l’est. Au nord, église classée, isolée, de Saint-Afrique-du-Causse (12e); à l’ouest, château de Tholet (13e et 16e s.); +40 hab. depuis 1999.

Bozouls a plus de 2 000 hab.

Montrozier (1 640 Montroziériens, 4 678 ha dont 1 400 de bois), 14 km SSO de Bozouls, a son village sur une etite butte de la rive droite de l’Aveyron; il a un gros château des 15e-16e s., un vieux pont sur l’Aveyron et un musée d’archéologie. L’essentiel de l’habitat est cependant plus à l’ouest, à Gages, sur le rebord oriental du Causse du Comtal, au-dessus de la rive droite de l’Aveyron et à l’orée du massif des Palanges. La N88 et la voie ferrée longent l’Aveyron. La population augmente depuis 1970 (900 hab.) et a encore gagné 320 hab. depuis 1999 (+24%). Les hameaux de Gages (le Haut, le Pont et le Bas) furent le site d’une exploitation de charbon; maison forte de Bougaux, sites d’escalade, jardin des bêtes à Gages-le-Bas. La commune s’étend largement au nord sur le causse constellé de sotchs, jusqu’au hameau de Grioudas au NE, et hameau du Comtal au nord, où le Crédit Agricole a installé ses bureaux dans un vaste complxe moderne, à 14 km NE de Rodez, distance raccourcie en 2020, la D988 offrant alors un un accès plus direct. Le finage occupe au SE une large portion de la forêt des Palanges, qu’il traverse en triangle sur 7 km jusqu’à la vallée de Laval, incluant le hameau d’Aujols. À l’orée nord des Palanges, parc animalier de Lussagues à l’ouest, hameaux de Bennac et Trébosc aux abords de l’Aveyron.

La Loubière (1 520 Loubiérois, 2 874 ha dont 202 de bois), 12 km SO de Bozouls, a son village sur la rive gauche de l’Aveyron, à 9 km de Rodez. Le finage est traversé par la N88 et la voie ferrée, près desquelles s’est développé à l’ouest le hameau de Canabols. Plus loin au NO sur le causse ont grandi le hameau d’Ortholès, et surtout l’ensemble urbanisé formé par Lioujas sur la D988, le parc d’activités de Devèze Grande et un peu à l’est le hameau de Camproux. La commune a reçu des activités suburbaines, comme la boulangerie industrielle de l’Épi du Rouergue (160 sal.), les fabriques d’engrais Sobac (125 sal.), de menuiserie métallique ATS Laser (45 sal.), de meubles Lacombe (25 sal.), les transports Rousset (45 sal.), Andrieu (25 sal.) et Sava (25 sal.); informatique C3RB (30 sal.); négoce de fruits et légumes Mourlhon (45 sal.); publicité Almi (30 sal.); centre d’accueil et de séminaires du Causse Comtal (30 sal.). La population communale augmente sensiblement: elle n’était que de 400 hab. en 1968 et elle a gagné 300 hab. depuis 1999.

Rodelle (1 120 Rodellois, 5 343 ha dont 887 de bois), 10 km à l’aval de Bozouls, 16 km NNE de Rodez, occupe un site pittoresque de promontoire effilé entre la vallée du Dourdou et un vallon affluent, sur le rebord septentrional du causse de Lanhac; ruines du château comtal et la grotte de Saint-Tarcisse; location de bennes Braley (25 sal.). Tout près, Lanhac (commune intégrée vers 1820) et Maymac sont deux hameaux sur le causse. Au nord du Dourdou, leplateau s’étend sur les terrains du Permien et porte à l’est le hameau de Saint-Julien de Rodelle, à l’ouest plusieurs petits hameaux. Au sud, le finage atteint le Causse du Comtal au-delà du gros hameau de Bezannes. La commune a eu 1 700 hab. dans la première moitié du 19e s.; elle a gagné 210 hab. depuis 1999.

Villecomtal (410 hab., 1 405 ha dont 523 de bois), 23 km à l’ouest d’Espalion, au NO de Rodelle, est dans la vallée du Dourdou, au confluent du Besorc, une bastide au plan en damier allongé de la fin du 13e s. (1295-1304), qui a conservé une tour-horloge à porche, et un château médiéval devenu couvent; maisons anciennes de grès rouge, château du Pech (16e s.); camping. Le village est à la limite occidentale de la commune, dont le finage s’étend à l’est sur le plateau ancien accidenté. La commune a eu 2 000 hab. en 1836, 1 000 en 1896.

Campuac (460 hab., 1 919 ha dont 558 de bois) est à 21 km ONO d’Espalion, 13 km ONO d’Estaing sur le plateau granitique, à 660 m; scierie Périé Rextabois (25 sal.). À l’est, le relief est accidenté par le bassin de la petite Luzane, qui dévale vers la gorge du Lot en aval d’Estaing. La commune avait été réunie à Villecomtal de 1832 à 1863.

Sébrazac (510 Sébrazaciens, 2 504 ha dont 855 de bois) est 12 km à l’ouest d’Espalion. Le village est en soulane dans le vallon encaissé de Mograne, qui atteint le Lot au NE, sous le hameau de Verrières juste en amont d’Estaing; camping devant Sébrazac, château à Verrières. Un petit causse domine le village. Au NO, hameau de Saint-Geniès des Ers à 550 m sur un autre fragment de causse.

Estaing (490 Estagnols, 1 696 ha dont 594 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aveyron dans l’arrondissement de Rodez, 38 km NNE de Rodez et 10 km ONO d’Espalion. Le village est dans un site encaissé au confluent du Lot et de la Caussane, qui descend de l’Aubrac. Son site et ses vieilles maisons lui permettent de figurer parmi les «plus beaux villages de France» et les «villages de charme»; deux campings. Le gros château des 15e-16e s., acheté à la mairie en 2005 par la famille Giscard d’Estaing, qui n’avait jadis aucun rapport avec lui ni avec la commune, domine le village; pont gothique du 13e s. sur le Lot. Le plan d’eau du Lot est élargi en aval sur 6,3 km par le barrage établi dans la gorge sous Golinhac. Estaing a eu près de 1 800 hab. en 1881 et se dépeuple depuis; elle a encore perdu 150 hab. depuis 1999.

Le Nayrac (530 Nayraciens, 3 657 ha dont 1 266 de bois), 18 km NO d’Espalion sur le plateau de Viadène à 707 m, a eu 1 400 hab. en 1856; elle a un site d’escalade à Rocous dans les gorges du Lot, sous le hameau de Fombillou. Le finage est borné au nord et à l’ouest pr la profonde vallée de l’Amarou qui rejoint la gorge du Lot juste en amont de l’usine électrique de Golinhac.

Golinhac (360 Golinhacois, 3 241 ha dont 828 de bois), 23 km ONO d’Espalion, a son village sur le plateau à 630 m, 11 km au sud d’Entraygues. Le finage est limité à l’est par la gorge du Lot. Tout au sud-est au fond de la gorge a été construit en 1960 le barrage de Golinhac, d’une hauteur de 35 m et qui retient 5 Mm3 d’eau, formant un lac étroit de 57 ha jusqu’à Estaing. L’usine électrique est 5 km en aval à la hauteur du village, après le confluent de l’Amarou; elle une puissance de 45 MW et peut fournir 135 GWh/an. La population de Golinhac a diminué de 50 hab. depuis 1999.

Espeyrac (240 Espeyracois, 2 238 ha dont 579 de bois) est un petit village dans un bassin de confluence au fond de la vallée de la Daze, qui rejoint le Lot à l’angle NO du finage, le Lot le bornant au nord.

Entraygues-sur-Truyère (1 030 Entrayois, 3 015 ha dont 1 021 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aveyron dans l’arrondissement de Rodez, 44 km au nord de la préfecture, 26 km NO d’Espalion dans un site encaissé au confluent du Lot et de la Truyère, d’où son nom («entre les eaux»). La bourgade a des ponts anciens, un château du 13e s. refait au 17e; un collège privé, une école forestière; fabrique de meubles de cuisine Aveyronnaise d’Ameublement (ex-Combettes, 75 sal.); camping et arboretum au village.

Son territoire s’étend sur les deux versants des deux rivières. Il contient au NO le village perché de Ginolhac, à 697 m; quelques vignerons entretiennent encore une vingtaine d’hectares de ceps. Le barrage de Cabeyrac, sur la Truyère un peu en amont du village, a été édifié en 1957; il a 11 m de haut, et une usine de 36 GWh/an. Entraygues («sur Truyère» depuis 1958) a eu jusqu’à 3 000 hab. en 1846, mais Le Fel s’en est détachée en 1851, la population chutant alors à 1 900 hab.; la commune avait 1 700 hab. en 1954 et se dépeuple depuis; elle a perdu 360 hab. depuis 1999.

Le Fel (180 hab., 2 489 ha dont 946 de bois) est 9 km à à l’ouest d’Entraygues, à laquelle elle fut rattachée entre 1833 et 1851. Son relief est très accidenté, son centre perché sur une échine d’accès difficile au-dessus de la gorge du Lot. Le relief monte à 737 m au nord. Elle est l’une des rares communes françaises à avoir plusieurs fois changé de nom, d’abord Roussy-Ginolhac (ou Ginouilhac), puis Enguialès en 1851, puis Le Fel en 1996. Roussy et Le Fel sont des hameaux au-dessus du Lot encaissé, Enguialès un petit hameau isolé plus à l’est; Ginolhac est plus loin à l’est, mais dans le finage d’Entraygues. La commune eut 1 300 hab. en 1881 et s’est très dépeuplée au 20e siècle. Une rserve naturelle des Coteaux du Fel (81 ha) a été délimitée en 2011 dans un profond vallon qui atteint le Lot à Portez.

Saint-Hippolyte (460 Saint-Hippolytains, 3 687 ha dont 1 280 de bois), 12 km au nord d’Entraygues, juche son village à 675 m sur le plateau au-dessus du lac de barrage de Couesque. Celui-ci a été édifié en 1950 sur la Truyère; il a 65 m de haut et retient un lac de 240 ha sur 12 km, contenant 56 Mm3, qui alimente une puissante usine de 124 MW, pouvant fournir 280 GWh/an. Le Goul rejoint la Truyère un peu en aval du barrage après avoir traversé la partie occidentale du finage, partiellement suivi par la limite départementale. Le finage s’étire sur plus de 12 km NE-SO sur le plateau. La commune a perdu 60 hab. depuis 1999.